Procès ayant opposé prince_corse au Duché du Lyonnais-Dauphiné
prince_corse était accusé de T.O.P..
Nom du procureur : Dame-isabeau
Nom du juge : Argael
Date du verdict : 29/10/1456
Lieu concerné par l'affaire : Briançon
Messire prince_ Corse, bien que vous semblez fortement boiter, je vous demanderai de rester debout pendant la lecture de l’acte d’accusation.
Merci
En ce jour du 16 Septembre
Nous, DameIsabeau, procureur du Lyonnais-Dauphiné, intentons, au Nom du Duc et de son peuple, une action devant la Cour de Justice du Lyonnais Dauphiné placée sous l’autorité du Juge Argael à l’encontre de Messire Prince_corse
Avant de commencer, le ministère public souhaite attirer votre attention sur le fait que
notre juge, dans sa grande bonté, vous garantit le droit de rester libre durant toute la durée de votre procès ainsi que sur la possibilité pour vous de vous rendre au barreau des avocats afin de demander à un avocat de vous défendre à cette adresse :
http://forum.lesroyaumes.com/viewtopic.php?t=3880&sid=Qph57xxZXhdjMRdjEs0k1Fbwc
Vous êtes accusé d’avoir attaqué et tenté de détrousser le prévôt Hardryan sur la route entre Briançon et Embrun
Lève les yeux au ciel devant tant de témérité et poursuit.
Voici les preuves que nous avons à votre encontre :
http://img529.imageshack.us/img529/5350/pcorsefg4.jpg
Vu l’article- IV.3. des Lois en vigueur en Lyonnais-Dauphiné relatif au Brigandage.
« Les personnes coupables de brigandage seront poursuivies pour trouble à l'ordre public et devront répondre devant la justice pour ce chef d'accusation.»
Vu l’article IV.4. des lois en vigueur en Lyonnais Dauphiné relatif à la Violence
Tout acte de violence physique ou verbale (insulte, diffamation ou menace proférée) perpétré dans le duché du Lyonnais-Dauphiné, sera considéré comme un trouble à l'ordre public.
Considérant qu’en vertu de ces textes, vous vous êtes rendu coupable de Trouble à l’Ordre Public, nous vous demandons d’en rendre compte devant la Cour.
La parole est à la défense.
Rémi fit son entrée dans le tribunal.
Il salua Hardryan, le félicita pour son mariage dimanche. En allant voir Prince_Corse, il échangea quelques mots à voix basse puis voyant l’impatience du juge qui l’avait appelé à la barre, il s’avança et commença sa plaidoirie :
« Bien ! Monsieur le juge, c’est toujours un plaisir de vous voir. J’espère qu’on va pouvoir expédier cette affaire très rapidement et pouvoir se vider quelques chopines car une bonne explication entre nos deux protagonistes aurait pu nous éviter de perdre du temps.
Se tournant vers Hardryan,
« Messire, bravo !!! En tant qu’habituer au combat vous avez mis une sacrée rouste à mon client. Regardez donc ! Il ne fait pas que boiter ! Il a les joues et les lèvres toutes boursouflées et ne peut à peine s’exprimer…
Se tournant vers Prince_Corse qui tentait de s’exprimer en ces termes « Mmuh, gaigai hum bague* »:
« Oui, prince, je vais expliquer…
Se tournant enfin vers le juge :
« J’ai pu m’entretenir hier pendant de longues heures avec Prince_Corse, tentant te traduire ses dires et voici son récit :
Vagabondant entre Embrun et Briançon, il aperçut au loin le bien connu sire Hardryan. Etonné de le voir, il décide de lui faire une petite blague : Il masque son visage vulgairement, grimpe dans un arbre passant près du chemin et attend la venue d’Hardryan. Une fois le prévôt à hauteur il saute de sa branche, retombe à terre et cris « la bourse ou la vie ».
Un moment d’hésitation s’installe entre les deux hommes. Prince_Corse se met alors à rire, écarte les bras pour embrasser messire Hardryan et rire avec lui.
Malheureusement pour lui, a ce moment Hardryan n’a toujours compris la blague ; il l’attrape par les cheveux et lui met un gros coup de tête –entraînant au passage les difficultés momentanées qu’a mon client à s’exprimer-, une fois Prince_corse à terre, il lui remets un bon coup de pied au niveau des jambes et comme vous le voyez, l’accuser boite encore…
A ce moment, prince_corse se tord de douleur, tente de s’exprimer mais la douleur des coups reçus l’en empêche. Messire Hardryan est ensuite reparti bien rapidement et Prince_Corse fut arreté à son retour en ville.
« Certes, vous allez me dire que la blague est de piètre qualité. Certes, compter sur le fait d’être reconnu par Hardryan et que celui-ci comprenne la blague en ces temps fort troublés est assez… humm…comment dire…optimiste.
« Pour ma part, et avant de vous demander la relaxe monsieur le juge, je souhaiterais laisser l’opportunité à messire Hardryan de retirer sa plainte. En effet Messire, la punition que vous avez mise au sieur Prince_Corse est suffisante pour corriger les mauvaises blagues d’un bon dauphinois.
* les personnages sont ici prié de comprendre :
« oui, c’était une blague ! »
La procureur s’avance à la barre, quelque peu agacée par cette affaire et prend la parole.
Monsieur le juge,
Voilà qui est certes, fort habile de la part de la défense de présenter son client comme un farceur.
Je vous passerai sur le fait que si c’est une farce elle est sans conteste de très mauvais goût.
Mais je n’en crois rien au vu du témoignage de messire Hardryan, depuis quand fait t’on des farces aux conseillers ducaux ?
Si nous avions le sens de l’humour cela se saurait. N’est t’il pas ?
De surcroît, ils ne sont pas intimes à ce que je comprends, l’accusé a t’il l’habitude ainsi de plaisanter avec tout un chacun ?
Je ne saurai trop lui conseiller de s’inscrire dans ce cas à la confrérie des troubadours, peut être y ont t’ils un atelier de bouffons, le Roy pourrait en être amusé.
Messire Hardryan a été attaqué lâchement dans le cadre de son activité professionnelle de prévôt.
Fort heureusement ses entraînements quotidiens lui confèrent une solide musculature, l’accusé en a fait les frais, et je n’ose imaginer s’il en avait été tout autrement.
Voici la constatation que l’on peut sortir de cette affaire.
Vu l’article- IV.4.a des Lois en vigueur en Lyonnais-Dauphiné relatif au violences entraînant un Trouble à l'Ordre Public.
Attendu qu’au vu de cet article l’accusé s’est rendu coupable de trouble à l’ordre public
Attendu qu’il a sévi sur un notable et de ce fait est passible de circonstances aggravantes
Attendu qu’il a déjà subi les conséquences de son acte irréfléchi
Je requiers à l’encontre de sieur prince_corse afin de réfléchir sur le sens du mot humour :
1 jour de prison
Des excuses publiques auprès du plaignant
.
*Hard remercia Rémi d’un signe de tête pour ses félicitations, puis après avoir écouté la défense que celui-ci faisait, il n’en croyait pas son oreille…*
Monsieur le Juge, je crois que la vraie blague dans toute cette histoire, c’est cette défense que fait messire Rémi…Je crois que tout ceci n’est que fabulation brodée autour de « Mmuh, gaigai hum bague ».
*Hard jeta un coup d’œil à maître Rémi avant de poursuivre :*
Voici ce qui s’est vraiment passé…
J’étais sur la route de Briançon, quelque part non loin d’Embrun où je me rendais pour une petite visite de « courtoisie » à dame Nynaève qui voulait tâter de mon bâton de Prévôt.
*S’approchant de la chaire en même temps que Rémi le faisait :*
C’est que voyez-vous monsieur le Juge, madame le Connétable est, malgré toute son expérience militaire, dans le domaine de la Prévôté, vierge de plusieurs connaissances, alors évidemment et à sa demande il était de mon devoir de lui inculquer quelques notions élémentaires en la matière et donc d'entreprendre un voyage vers Embrun puisque cette dernière voulait ménager son hum… voulait s’éviter les courbatures d’une chevauchée, même aussi courte que celle menant à Briançon.
*S’assurant que les choses soient claires, le Prévôt se recula puis reprit plus haut :
J’étais donc sur la route, à chevaucher, quand, au bout d’un moment, je suis descendu de monture pour me dégourdir un peu et… me dégourdir. Je me dégourdissais donc, quand j’ai entendu du bruit venant d’un bosquet. Je me suis approché, après quoi cet individu, que je n’avais jamais vu auparavant, en est sorti comme un fou furieux brandissant son épée et me criant « La bourse ou la vie ». Évidemment, j'ai fait un pas en arrière et mit la main sur mon bâton de Prévot que j’avais avec moi et que j’ai en ce moment, mais le bougre continue de foncer… Je me défends donc, et vous savez comme moi qu’on ne s’attaque pas à un montagnard sans en payer le prix. Après l'avoir neutralisé et en toute clémence, je le laisse libre au lieu de l’attacher à mon cheval pour le traîner jusqu’à Embrun, sachant qu’il n’aura d’autre choix que de se rendre à ce village pour se soigner au plus vite, il faut dire qu’il faisait pitié à voir… Il le fait encore d’ailleurs. J’ai repris le chemin après avoir laissé cet homme repartir en forêt, je suis allé au poste où j’ai déposé ma plainte.
*Marquant une pause, Hard reprit:
Monsieur le Juge, aussi vrai que la lame de cet homme est passée près de ma gorge, je vous assure que l’agression dont j’ai été victime n’avait rien d’une blague et il est heureux que ce soit moi, et non un autre Briançonnais ou Embrunais ou quelconque Dauphinois qui se soit retrouvé sur la route à ce moment-là. L’expérience acquise au combat et à l’Ost m’a sans doute été salutaire et j’espère que le fait que j’aie servi une bonne correction à cet individu ne sera pas considérée, comme circonstance atténuante. Comme je l’ai dit, pour un autre que moi les conséquences auraient pu être terribles. Je ne retirerai donc pas ma plainte malgré la demande de maître Rémi et le divertissement qu’a pu nous offrir son récit.
*Hardryan se recula, attendant la suite des choses.*
*Hardryan s’avança à nouveau pour rectifier les dires de l’avocat:*
Tout d’abord, sachez que ce n’est pas en plein jour que cet homme a voulu me détrousser, mais à l’aube, le palefrenier à qui j’ai confié ma monture ce jour-là pourra vous le confirmer (rp du poste de police d’Embrun). Monsieur le Juge, je crois vraiment que maître Rémi a du mal à comprendre son client, tout autant que j’en ai à comprendre ses arguments quant au prétendu sens de l’humour de son client. Je ne suis pas de ce genre d’hommes qui aiment à battre les autres pour le plaisir et si je n’avais pas cru ma vie menacée, il est bien évident que je n’aurais pas infligé pareille correction à cet individu qui n’a assurément rien de noble. Quel noble aurait l’idée de se cacher dans un arbre pour sauter sur un passant? Un passant nullement attendu soit dit en passant puisque mon départ n’était pas du tout prévu pour cette heure et ce jour. Par ailleurs, je le répète, je ne connais pas cet homme, je ne l’ai jamais vu et ne me souviens pas avoir vu mon portrait placardé dans les villes du duché. Même si j’étais connu à ce point, cet homme et moi ne sommes aucunement ami, ne sommes même pas des connaissances et je crois qu’il serait une insulte à son intelligence et à la vôtre que de penser que l’attaque dont j’ai été victime soit en fait une blague. Par ailleurs, c’est insulte à la mienne que de laisser sous-entendre que je ne sais faire la différence entre une blague et un acte de brigandage.
Monsieur le Juge, je ne doute pas que vous aurez le sens de l’humour tout aussi développé que celui de l’accusé et de son avocat qui tentent de vous faire avaler pareille absurdité.
Le prévenu a été reconnu coupable de trouble à l'ordre public.
Attendu qu’au vu de cet article l’accusé s’est rendu coupable de trouble à l’ordre public
Attendu qu’il a sévi sur un notable et de ce fait est passible de circonstances aggravantes
Attendu qu’il a déjà subi les conséquences de son acte irréfléchi
Je vous condamne à 5 écus d'amende et à l'obligation d'excuses publiques
Le prévenu a été condamné à une amende de 5 écus.
Le prévenu a été condamné à une amende de 5 écus et à la peine de substitution suivante : excuse publique