Procès ayant opposé Melar au Duché du Lyonnais-Dauphiné
Melar était accusé de T.O.P..
Nom du procureur : Dame-Isabeau
Nom du juge : Pouilleux
Date du verdict : 16/11/1457
Lieu concerné par l'affaire : Valence
En ce jour du 14 octobre 1457 , Nous, DameIsabeau , procureur adjoint du Lyonnais Dauphiné, de part la coopération judiciaire qui nous lie au duché de Bourgogne, demandons, au nom du duc et de son peuple, au procureur Keltica, l’ouverture d’un procès pour brigandage à l’encontre du sieur Melar
Le ministère public souhaite ,avant toute chose , attirer l’attention de l’inculpé sur la possibilité de demander à un avocat Dauphinois de le défendre parmi la liste suivante.
- dame Espoire
- messire Pouilleux
- messire Demons
- messire Shinji
Nous, dameIsabeau, vous accusons, sieur Melar d’avoir racketté le 24 Septembre, dame Flogger au lieu dit de Romans entre Vienne et Valence, lieu sous juridiction dauphinoise
On vous accuse d'avoir dérobé la somme de 15 écus, ainsi que 5 pains et 3 légumes comme en atteste le dépôt de plainte de la victime.
La cour notera que l’accusé est déjà sous le coup d’une inculpation pour les mêmes faits et qu’en conséquent , l’accusation retiendra la récidive
Voici les preuves que nous avons à encontre :
http://img169.imageshack.us/img169/1983/preuveracket.png
Vu l’article-IV.3. des Lois en vigueur en Lyonnais-Dauphiné relatif au Brigandage.« Les personnes coupables de brigandage seront poursuivies pour trouble à l'ordre public et devront répondre devant la justice pour ce chef d'accusation.»
Considérant qu’en vertu de ce texte, vous vous êtes rendu coupable de Trouble à l’Ordre Public, nous vous demandons d’en rendre compte devant la Cour.
-
Cour de justice du Lyonnais Dauphiné le 4 Novembre 1457
Après avoir pris connaissance de la plaidoirie de l’avocat de l’inculpé Mélar, La procureur adjoint en charge de cette affaire, rédigea son réquisitoire et l'envoya au procureur Bourguignon, la priant d’en faire lecture au tribunal.
Votre honneur, dame procureur, maître et noble assistance
Dans un premier temps, je voudrai préciser, afin qu’il soit su et entendu que l’accusé sera jugé pour récidive au vu de l’affaire dûment jugée le 3 Novembre en notre tribunal de Lyon
Maitre Umondel, vous évoquez et dénoncez le manquement aux articles 5 et 6 du traité de coopération judiciaire.
De fait, j’avoue ne pas bien vous suivre.
Je cite :
Son article 5 précise que toute infraction doit être jugée par la Cour du duché plaignant.
Son article 6 précise que le jugement du suspect se fait par la Cour du duché plaignant, en gargote
En sommes nous au jugement ? Me serai je assoupie ?
Soyez assuré, maître, que le juge Antoine de Navarre procédera selon la procédure, après avoir eu connaissance de le dernière plaidoirie de la défense, et que ce jugement sera dûment rendu comme il se doit en gargote de la capitale afin qu’il soit su et entendu de tous.
Avouez, qu’invoquer un vice de procédure pour ces motifs , à ce stade du procès est assez coquasse.
La procure dauphinoise persiste donc dans son accusation.
Ce qui m’ennuie le plus à présent, voyez vous, c’est qu’aucun élément nouveau ne permettant sinon d’innocenter mais du moins atténuer la responsabilité de votre client n’a pu être apporté
Nous aurions bien aimé l’entendre à ce sujet.
En conséquence :
Vu l’article IV.3 du droit commun relatif au brigandage
Vu l’article o VI.3.d.ii du droit pénal relatif à la Récidive
-Vu qu’en l’absence de preuves contraires le prévenu s’est rendu coupable de brigandage.
-Vu que le prévenu est reconnu comme récidiviste.
L’accusation requiert à l’encontre du sieur Mélar :
4 jours de prison
100 écus d’amende
Que justice soit faite
La défense a appelé Umondel à la barre
Voici son témoignage :
** s'avançant à la barre et saluant respectueusement la Cour **
Madame le Juge,
Je représenterai icelieu Messire Melar.
En effet, mon client comparaît devant ce tribunal en vertu du traité de coopération judiciaire dit de Maathis.
Or, que dit ce traité ?
Son article 5 précise que toute infraction doit être jugée par la Cour du duché plaignant.
Son article 6 précise que le jugement du suspect se fait par la Cour du duché plaignant, en gargote.
** pousse un profond soupir **
Or, aucun procès en gargote du Lyonnais-Dauphiné n'a eu lieu.
Donc, aucun jugement ne peut être exécuté par la justice bourguignonne, en vertu de l'article 8 dudit traité.
** se racle la gorge, puis annonce haut et fort **
Par conséquent,
Je demande la relaxe de mon client pour vice de procédure.
Je vous remercie.
** se rassoit auprès de son client pour assister à la suite de l'audience **
Bonjour,
Voici les faits qui m'ont conduit à déposer plainte auprès des autorité lyonnaises :
J'ai entrepris le voyage de Valence à Montluçon pour rendre visite à un ami. Le 23 septembre 1457, lors de l'étape Vienne-Lyon, j'ai été agressée et rackettée. Lors de cette étape, j'emportais avec moi de quoi assurer mon autonomie, c'est-à-dire 15 écus glissés dans une aumômière et 5 miches de pain et 3 légumes mis dans une besace. Pour protéger ma personne et mes biens, je m'étais équipée d'un bouclier pour me défendre et d'un bâton pour me défendre.
Hélas, ces précautions n'ont servi à rien. Alors que je cheminais dans un petit bois, un homme s'est jeté sur mon passage en hurlant avec un fort accent champenois "La Bourse ou la Vie". Après un bref combat, j'ai été vaincue. J'ai assisté, impuissante, à l'arrachage de mon aumônière et de ma besace avant de voir l'homme disparaître dans les bois.
Choquée, j'ai continué ma route vers Lyon où, sans argent pour payer l'hostellerie, j'ai été jetée en prison perdant ainsi un peu de ma réputation au passage.
Je réside actuellement à Lyon pour me refaire une santé.
Cordialement,
Dame Flogger
En ce jour du 16 novembre 1457.
Vus les arguments apportés par les différentes parties.
Attendu qu'il s'agit là de récidive, suite au procès jugé le 3 de ce mois.
Attendu que l'accusé ne nie pas les faits, préférant prévoir un hypothétique vice de procédure.
Vu l'article IV.3 du coutumier.
Nous, Antoine de Navarre, Juge du Lyonnais-Dauphiné, jugeons, au nom du Gouverneur et du peuple lyonnais-dauphinois, le Sieur Melar coupable de trouble à l'ordre public. En conséquence, nous le condamnons à payer une amende d'un écu symbolique en remboursement des frais de justice, ainsi qu'une amende de 100 écus à verser au Duché du Lyonnais-Dauphiné avant le 10 décembre 1457.
Ainsi soit-il.
Le prévenu a été condamné à une amende de 1 écu et à la peine de substitution suivante : 100 écus à verser au Duché du Lyonnais-Dauphiné avant le 10 décembre 1457