Procès ayant opposé Binette56 au Duché du Lyonnais-Dauphiné
Binette56 était accusé de T.O.P..
Nom du procureur : dameisabeau
Nom du juge : _geoffroy_
Date du verdict : 03/03/1459
Lieu concerné par l'affaire : Valence
En ce jour du 18 Février 1459,
Nous, Dame Isabeau De Hauterives , Procureur du Lyonnais-Dauphiné, intentons, au Nom du Duc et de son peuple, une action devant la Cour de Justice du Lyonnais Dauphiné placée sous l’autorité du Juge Geoffroy De La Chambre à l’encontre Messire Binette
Avant de commencer, le ministère public souhaite attirer votre attention sur le fait que, notre juge, dans sa grande bonté, vous garantit le droit de rester libre durant toute la durée de votre procès. Cependant, nous vous signifions que vous êtes actuellement sous l’emprise de la Justice et que vous ne pouvez quitter le Duché pendant toute la procédure judiciaire dont vous faites l'objet.
Vous avez en outre la possibilité de vous rendre au barreau des avocats afin de demander à un avocat de vous défendre à cette adresse.
http://chateau-de-lyon.forumactif.com/salle-publique-de-la-justice-f222/demandes-d-avocat-t19721.htm#383757
Vous êtes accusé d'avoir agressé verbalement le sieur Carlisle en taverne.
Nous rappelons que la partie plaignante, l'accusé et la procure peut soumettre a l'approbation du juge une demande de déroulement du procès en place publique.
Le procure n'en fait pas la demande.
Voici la preuve que nous avons à votre encontre!
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Vu l’article-IV.4.a des Lois en vigueur en Lyonnais-Dauphiné relatif au violences entrainant un Trouble à l'Ordre Public.
« Tout acte de violence physique ou verbale (insulte, diffamation, intention de nuire ou menace proférée) perpétré dans le duché du Lyonnais-Dauphiné, sera considéré comme un trouble à l'ordre public. »
Considérant qu’en vertu de ce texte, vous vous êtes rendu coupable de Trouble à l’Ordre Public, nous vous demandons d’en rendre compte devant la Cour.
La parole est à la défense.
*Bine s'approcha de la barre, souriant, tout décontracté. Cela change d'air, son bureau de maire, bien que grand, lui donne un sentiment d'étouffement. Il est vrai qu'un procès de la sorte donnait du travail pour rien aux membres du tribunal. Comment expliquer tout ça ? Même lui ne comprenait pas un point ...*
Dames, messires,
Je suis donc Binette56, aujourd'hui en procès pour une insulte, à l'encontre de Carlisle. Je ne peux nier le fait, même sans la preuve je ne peux le nier. Mes mots envers Carlisle sont sincères. Me le reprocherait-on ? Enfin, là n'est pas le débat, je m'égare.
Revenons à nos moutmouts.
Je vais vous expliquer le contexte.
J'étais en taverne avec Orphea, Jusaoclu et Athia. La bière est bonne en municipale, quoi de plus normal de se retrou... Bref.
Donc j'étais en taverne avec eux 3, et donc Carlisle fait ton entrée. Après les échanges traditionnellements lourd, du : "Salut ça va ? Bien et toi ? Quoi de beau ?", Carlisle c'est approché de moi, et malgré le fait qu'il sache que je ne l'apprécie pas, même pas du tout, il c'est mit à me parler comme si j'étais son grand ami depuis toujours. Limite à ma claquer sa main dans le dos, voyez !
Il sait que j'ai du mal avec lui, je lui ai dit à plusieurs reprises. Il savait donc à quoi s'en tenir. Serais-ce de la provocation pure et dure ?
Je l'ai donc remis gentillement à sa place, par des mots du genre : "Carl, je ne suis pas ton ami, parles moi autrement s'il te plaît."
Il reprit un peu de souffle, regardant les gens présents dans le tribunal. Il sourit à voir sa belle brune non loin de lui. De plus, portant une belle houppelande rouge, cela rappelait le teint de son nez. Il reprit donc son monologue.*
Après cela, Carlisle est entré dans une colère. A croire que parler tranquillement, il ne connaît pas. Je suis ouvert à toute discution, mais hurler je ne sais plus quoi, et quitter la taverne en claquant la porte, qui n'a rien fait au passage, je trouve cela inadmissible. Pauvre porte, comprenez. Elle est nouvelle, très épaisse ! La chaleur rentre moins, et on entend pas de l'extérieur de qui se passe à l'intérieur. Fabuleux !
J'ai donc lâcher un mot grossièrement grossier. Lâcher ..... mmmmmmm il était volontaire. Je l'ai donc traiter de "Connard", tout comme j'aurais pu sortir autre chose, mais cela ne se dit pas en ce lieu. Bref.
Et là, qui vois-je réapparaître en taverne ? Messire Carlisle !
Avait-il oublier son mantel, ou son bâton ? A vrai dire, je n'en sait rien !
Le fait est que malgré l'épaisseur de la porte, et l'isolation phonique extrêmement performante par ce bois noble, il aurait réussi à entendre mes dires. Excusez-moi, mais à moins qu'il est l'ouïe aussi développée qu'une chauve-souris, ce qui me paraît peu probable.
*Se retient de faire une blague vaseuse sur les chauve-souris, et reprend.*
Il en est donc que malgré mes dires, que je ne regrette pas, je préfère souligner, c'est moi qui suit en procès, pour une parole qu'il n'a pas pu entendre.
Serais-ce donc de la sorcellerie ? Ou alors a-t'il l'ouïe d'une chauve-souris ??
Si j'étais vous, je pencherais plutôt pour la 1ère solution.
Voici ce que j'ai à dire pour ma défense (D'éléphant. C'est nul, non ?), et je tiens à remercier toutes les personnes m'ayant écouter.
Il faut dire que je n'ai pas une grande prestance vu ma taille, mais j'ai réussi à retenir votre attention !
*Il se tourna ensuite vers Carlisle, lui souriant*
Carl, si un jour tu souhaites parler, sans maltraiter la porte, ou t'énerver, sache que je serais ravi. Mais je le rappelle, je ne regrette en rien mes dires.
Et je ne m'excuserais pas pour une parole venant du c'ur.
Qu'on se le dise !
*Se dit que dire ça à la fin pouvait faire bien. Il salua en se courbant les membres du juré, manquant de se taper la tête contre la barre. D'où l'expression ... Avoir une barre dans le crâne. Il se retourna et alla s'assoit, souriant à Orphea*
Après avoir écouté attentivement les deux plaidoiries, la procureur s’avança à son tour à la barre.
Il ressort donc dans ces témoignages que la porte de la taverne est sujette à caution, la question étant : est t elle de bonne ou de piètre facture pour avoir permis au plaignant d’entendre insulte à son endroit ?
Je dirai qu’importe, puisque l accusé , ne nie pas avoir , une fois son interlocuteur sorti de la taverne, prononcé ce….mot que je n’ose pas répéter, bien que j’en ignore le sens ; mais que je présume , loin d’être courtois.
Sieur Binette, vous êtes maire de votre ville si je ne m’abuse , et en tant que tel, vous vous devez de montrer l’exemple n’est ce pas ?
La charte du conseil municipal ne stipule t’elle pas ceci ? :
Citation
Le maire se doit de demeurer calme, neutre et juste envers les citoyens lorsque ceux-ci s'expriment convenablement envers lui. Il doit garder son sang-froid et faire preuve de diplomatie lorsque des attaques (insultes, diffamation, etc.) contre lui, contre le village, le duché ou autres surviennent et recourir à la justice du duché si nécessaire.
Vous avez apparemment perdu votre sang froid. Cependant, le plaignant reconnait lui aussi avoir cédé à la colère, avoir eu une réaction déplacée.
Alors, votre honneur, permettez-moi de me placer davantage, en conciliateur qu’en accusateur inflexible dans cette affaire.
Ces deux hommes, visiblement ne s’apprécient guère, s’agacent mutuellement, jusqu à déborder l’un et l’autre dans leurs dires et leurs gestes.
Aussi, je préconise que dorénavant, ils s’évitent jusqu’à ce que leur rancune mutuelle s’estompe et que chacun soit en mesure de contrôler ses impulsions.
Votre honneur,
Même si il est contestable, comme avancé par la défense, que le plaignant puisse avoir entendu cette interjection fort désobligeante, au travers de la porte, il n'en demeure pas moins que le prévenu a reconnu l'avoir prononcé.
Puisque la ville de Valence a l'immense privilège d'avoir de nouveau un réprésentant écclésiastique en la personne de Monseigneur Arthur De Nivellus, l'accusation requiert à ce que le sieur Binette aille se confesser et se repentir d'avoir perdu le sang froid que sa fonction exige, se laissant aller ainsi à des paroles excessives.
*Madame le procureur prononça quelques mots à la suite de Carlisle. Maintenant, Bine, le retour ! (Tadaaaaam ! )*
Dame le procureur, merci de plaider de la sorte. Il se trouve en effet, comme dit plus haut, que nous nous apprécions pas. Mais j'aimerais reprendre vos dires sur un point.
Déjà, je ne savais pas qu'une charte du parfait maire était en place. Merci de me prévenir, je le dirais au prochain maire.
Par contre, ce que je reproche, c'est le fait que je dois agir en temps que maire. Mais ... Tout ceci est fort embêtant à vrai dire ...
*Il laissa un court suspense, regardant les gens présents*
Je ne parlais pas sous mon couvre-chef de maire. Je le fait quand, et uniquement, quand c'est utile. Je suis avant toute chose un villageois valentinois.
Peut-être qu'il y a une charte du parfait valentinois indiquant que je dois garder "mon sang-froid et faire preuve de diplomatie", mais j'en doute fort.
Tout ça pour dire que mes mots étaient de villageois à villageois. Maintenant que ceci est clair, je peux continuer.
*Il regarda la barre, et se demanda si c'était aussi pratique de s'accouder dessus que sur le comptoir. Après un essai, il se redressa, grimaçant. Pas assez de place pour les coudes. Temps pis. Il continua.*
Concernant les excuses, comme je vous l'ai dit plutôt (Aux pieds Pluto !), je n'en ferais pas. Pourquoi ? Car je ne regrette pas mes mots. Que cela soit en place publique, dans la cave pleine à craqué de la taverne municipale ou à l'église, il n'y en aura pas.
Vous ne pourrez pas dire que je ne vous ai pas prévenu !
*il regarda les jurés, puis Carlisle, puis les autres gens, s'arrêtant un peu sur sa belle Orphea.*
Je pense que vous en avez rien à faire de tout ça. Bien que cela m'amuse d'être ici, pour avoir insulté un homme derrière une porte fermée. Procès absurdement drôle !
*il se recula, laissant la parole à quiconque serait désireux de la prendre. Si au moins, il y avait d'autres personnes à causer après lui !*
Mes respects,
*Orphéa s'avança à la barre en prenant soin de ne pas marcher sur sa houppelande toute neuve. Elle regarda Binette56 en souriant et se tourna vers la barre.
Elle fit une petite courbette en prenant soin de ne pas se taper la tête contre la barre et commença son témoignage *
Je confirme avoir été bel et bien présente au moment des faits et avoir entendu la conversation, bien qu'étant occupée à ce moment là à sortir mes poêles pour cuisiner des crêpes pour la chandeleur.
Juste avant les faits, Carlisle était dans la taverne et comme à son habitude essayait de narguer un peu les gens qui l'entouraient. Il avait auparavant provoqué Binette56 bon nombre de fois ces derniers temps et je pense qu'un tel comportement peut agacer sérieusement.
J'en reviens aux faits donc : Carl parlait à Binette56 très familièrement, limite à lui faire la bise dès son entrée. Je pense que ses desseins étaient de le pousser à bout.
Là Binette56 lui fait comprendre calmement qu'il n'est pas son ami et qu'il n'avait pas à lui parler sur ce ton. C'est alors que Carlisle s'emporte tout seul et claque la porte, faisant valdinguer toutes mes poêles.
C'est là que Binette a sorti cette fameuse phrase. Encore une fois, Carlisle était parti. En aucun cas il y a eu une joute verbale. Remarquez, avec le revers de mes poêles, je pouvais renvoyer des mots facilement, mais non. Carlisle était parti en claquant la porte d'une force que je ne saurais vous décrire. Seule la porte pourrait vous décrire ce qu'elle a ressentie à ce moment là et le traumatisme qu'elle a subi depuis. Bref, je m'égare
Carlisle est entré de nouveau dans la taverne puis est reparti en marmonnant. Je ne saurais vous dire précisément qu'elles ont été ses paroles puisque j'étais occupée à ramasser mes poêles.
De par ce fait, je ne comprends pas comment Carlisle aurait il pu entendre les mots prononcés par Binette56 en étant hors de la taverne. J'ai vérifié à plusieurs reprises si la porte avait bien été claquée et non arrachée lors de sa sortie mais que nenni ! J'avoue je me pose encore aujourd'hui la question et de ne pas en dormir la nuit. Ben oui, vous imaginez, vous ? On dit que les murs ont des oreilles mais je ne savais pas que celles de Carlisle étaient encrées dans les murs de la taverne !
Il était venu dans son plus belle habit, ces effets était parfaitement propre, on s'y voyait dedans d'ailleurs ! Il s'avançat alors vers la barre et s'annonça*
Mes respects vostre honneur, mes respects messires les jurés.
Je me permet de souligner d'une part que Messire Binette56 a lui même avoué dans son discourt qu'il m'avait agrésser verbalement.
*petit sourire puis repris*
Je l'avoue j'ai eu une réaction un peu déplacer envers lui mais je ne le poussait certainement pas a bout.
Je vous expliquer ce qui s'est passer:
Nous étions le jour de la chandeleur, j'ai donc demandé a messire binette56 si je pouvais alors préparer des crêpes avec dame Orphea, apparement il l'a mal pris. J'ai en effet fait une sorti comme l'on a pas l'habitude d'en voire tout les jours. Simplement pour aller prendre l'air.
*Il s'arreta quelque instant puis repris*
Pour ce que messire Binette56 a dit, j'était dehors l'or de son insulte en mon égard. Oui sa je l'admet, mais je l'ai entendu car la porte était encore entre ouverte. J'ai alors décider d'entrer pour avoir des explications. Mais rien !
Je me suis laisser emporter je l'avou mais je ne suis pas du genre a venir tapé du creu de la main dans le dos d'une personne que je n'aprecie point !
*Il sourit puis dit*
J'en est términer votre honneur !
* Le Juge avait écouté les diverses paroles tout le long du procès... Luttant entre deux assoupissements, c'est que ce procès n'était guère passionnant, il cherchait à comprendre ce qui poussait ces deux hommes à s'en envoyer ainsi autant plein la tête. Il haussa les épaules lorsque tout le monde finit par se taire, puis prit la parole. *
Nous, Geoffroy de la Chambre, actuel Juge du Lyonnais Dauphiné allons rendre notre jugement sur cette affaire opposant Sire Binette56 à Sire Carlisle.
Au vu des faits et des diverses prises de paroles tout le long de ce procès, nous allons prononcer la relaxe pour Messire Binette.
*Il s'arrêta un instant pour regarder les deux hommes.*
Ne partez donc point tout de suite, je n'ai pas finis. Messire Binette, votre comportement est à la limite de l'excécrable, c'est indigne d'un homme qui tient la fonction de Bourgmestre. Vous êtes comme tous ici Dauphinois, mais ce qui vous différencie de nous autres, c'est que vous êtes Bourgmestre de vostre ville, et par cette fonction votre comportement se doit d'être irréprochable. Et c'est aussi valable au sein de ce tribunal, quand vous avez le toupet de clamer que vous ne vous excuserez point même si l'on vous le demandait.
Sachez messire que si je vous retrouve au sein de ce tribunal à cette même place, je ne serai guère clément, retenez bien cela.
*Il tourna son regard vers celui qui se faisait victime ou simplement accusateur qu'importe.*
Messire, sachez qu'il est fort impoli déjà d'écouter aux portes, et encore plus de se plaindre pour si peu. Grandissez, l'enfance est loin derrière vous maintenant je suppose, prenez un peu sur vous et ne venez pas envenimer une situation plus qu'elle ne pourrait l'être.
C'est tout de même affolant que deux hommes, deux adultes en viennent jusqu'à me faire perdre mon temps et celui de la Procureur ainsi que de la Prévôté pour un simple différent qui pourrait aisément se régler en lice ! Vous êtes des hommes, agissez comme tel.
*Il marmonna légèrement quelques paroles imperceptibles et frappa son bureau avec son marteau en grognant.*
L'audience est levée.
Le prévenu a été relaxé.