En ce jour du 1er Mars 1459,

Nous, Dame Isabeau De Hauterives, Procureur du Lyonnais-Dauphiné, intentons, au Nom du Duc et de son peuple, une action devant la Cour de Justice du Lyonnais Dauphiné placée sous l’autorité du Juge Geoffroy à l’encontre de Messire Philipo

Avant de commencer, le ministère public souhaite attirer votre attention sur le fait que, notre juge, dans sa grande bonté, vous garantit le droit de rester libre durant toute la durée de votre procès. Cependant, nous vous signifions que vous êtes actuellement sous l’emprise de la Justice et que vous ne pouvez quitter le Duché pendant toute la procédure judiciaire dont vous faites l'objet.
Vous avez en outre la possibilité de vous rendre au barreau des avocats afin de demander à un avocat de vous défendre à cette adresse.

http://chateau-de-lyon.forumactif.com/salle-publique-de-la-justice-f222/demandes-d-avocat-t19721.htm#383757

Vous êtes accusé d'avoir agressé le 28 Février 1459, en compagnie de deux comparses, dame Suzine sur le lieu dit de Romans entre Vienne et Valence lieu, sous juridiction Dauphinoise.

On vous accuse d'avoir volé la somme de 20 écus, ainsi que 6 pains, comme en atteste le depot de plainte de la victime.

Nous rappelons que la partie plaignante, l'accusé et la procure peut soumettre a l'approbation du juge une demande de déroulement du procès en place publique.

Le procure n'en fait pas la demande.


Voici les preuves que nous avons à votre encontre :

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Vu l’article-IV.3. des Lois en vigueur en Lyonnais-Dauphiné relatif au Brigandage
IV.3.a Brigandage classique
« Les personnes coupables de brigandage seront poursuivies pour trouble à l'ordre public et devront répondre devant la justice pour ce chef d'accusation.»

Considérant qu’en vertu de ce texte, vous vous êtes rendu coupable de Trouble à l’Ordre Public, nous vous demandons d’en rendre compte devant la Cour.

La parole est à la défense.

Philipo arriva à la barre d'accusation, après un petit tour en taverne ce matin ayant rencontré sa dite victime'

"Votre honneur, je ne viens point ici pour vous clamer mon innocence, oui j'ai brigander cette femme, oui je l'ai fait, mais parce qu'ici la vie est chère, 6.40 pour une miche de pain je n'ai pas vu ses prix si haut depuis la Normandie où j'étais ! M'enfin bon donc j'ai du en venir aux mains, par nécessité !

Ensuite, de quoi m'accuse-t-on d'avoir brigander 20 écus de cette femme, voici la preuve de son mensonge !
Mais aussi d'avoir volé 6 pains ? Voici les dires que cette femme à déclarer directement contre moi en taverne'


http://www.hostingpics.net/viewer.php?id=628709plainteSuzine.png

http://www.hostingpics.net/viewer.php?id=585704preuvebrigandagesuzine.png

Donc que voit-on là-dessus ? Un gain de 1écus 36, certes ce n'est pas grand-chose mais déjà mais aussi un gain de 2 pains' à 6.40 le pain, ça fait quand même 12.80, ce n'est pas rien quand on n'a plus rien à manger !
Où je veux en venir, c'est que cette personne, si honnête soit elle, tente par mon biais, de détourner les fonds de l'ordre public pour récupérer plus de denrées qu'elle a perdu ? Si on appel pas ça un brigandage passif' *pose un peu regardant les juré*

Oui j'ai brigander cette femme, mais pas de ce qu'elle raconte !
Je vous remercie de m'avoir écouté, votre honneur »

Oui, oui, bien sur..

*Petit sourire ironique de la procureur quand elle s avance à la barre.*

Sieur Philipo, avez vous entendu quelque part que la victime demandait une indemnisation du préjudice financier qu’elle a subi ? Nenni.
Dans ces conditions, Qu’importe 6 pains ou 4 , 18,40 écus au lieu de 20.
Pensez-vous que ce soit réellement important dans cette affaire ?
C’est une défense bien maladroite que vous nous présentez là.

Si je peux me permettre un conseil :Vous devriez sans doute passer plus de temps en ville que caché dans les buissons , vous auriez ainsi appris que les femmes ont toujours des besaces immenses où elles entassent , encore et encore , au point où une mère poule n’y retrouverait pas ses petits.

Votre honneur,
La victime aurait demandé réparation en déclarant s être fait dérobé le double, le triple, c’est sans aucun doute elle que j’aurai alors inculpée pour fausse déclaration.

En l’occurrence, ce n’est pas le cas. Je le vois davantage comme une manœuvre de la défense pour nous faire oublier la véritable raison de sa présence ici.

BRIGANDAGE

Un délit reconnu, même par l accusé.
Nous aurions aimé qu’il nous en explique ce qui l a amené à cet extrémité, comprendre… pourquoi s’attaquer à trois à une pauvre femme sans défense et nullement fortunée.
Avait -elle une chance de sauver son maigre bien ? AUCUNE
C’est pourquoi nous dénonçons ici la lâcheté d’un tel acte.
Ont ils pensé, ces trois malfrats, au devenir de cette femme, loin de chez elle, sans autres ressources que ce qu elle détenait dans sa besace ?

A la décharge de l’accusé, nous retiendrons que le sieur Philipo a eu la politesse de répondre à la convocation de la cour, de reconnaître les faits.
Cependant, nous ne pouvons tolérer en Lyonnais Dauphiné que de tels actes puissent rester impunis.

C’est pourquoi, la procure requiert , à l encontre du sieur Philipo, une peine de prison de 3 jours pour méditer sur ces actes

Que justice soit faite!

La personne intéressée ne s'est pas manifestée.

encore moi messieurs les juges , la prisons pôur ces ordures rien de plus ne me ferais plaisir ...

* Le Juge avait écouté les prestations de chacun, le Procureur toujours aussi animé par le feu de la Justice qui brûlait en elle, encore une chance pour les accusés qu'elle ait appris à les combattre avec des textes de lois, si elle mettait toute cette ferveur dans sa lame, il ne donnait pas cher de leur tête... L'accusé venait de rendre le verdict à sa place, et bien au moins ça lui évitera de passer trop de temps à réfléchir à la peine qu'il allait lui imposer... Puisqu'il se déclarait lui même coupable.. Il laissa la victime dire quelques mots puis prit la parole pour expédier ce jugement au plus vite. *

Qu'il soit su que nous Geoffroy de Fairdowns actuel Juge du Lyonnais Dauphiné, vous reconnaissons coupable de brigandage. Nous vous offrons pour vos actes tellement en accord avec nos lois, un séjour de trois nuits et trois jours tout frais payé, dans nos geôles !

*Il frappa de son marteau sur le bureau.*

L'audience est levée !