Procès ayant opposé Dheneb au Duché du Lyonnais-Dauphiné
Dheneb était accusé de Trahison.
Nom du procureur : Maryane.
Nom du juge : Gabriel.d.amilly
Date du verdict : 25/09/1460
Lieu concerné par l'affaire : Valence
En ce jour vraiment très mouvementé du 9 Septembre 1460,
En tant que Procureur de notre beau duché, j�intente au Nom du Duc et de son peuple une action devant la Cour de Justice du Lyonnais Dauphiné à l�encontre de messire Dheneb. Et en tant que Procureur réputée pour ma gentillesse, j�en profite pour préciser que nous n�avons pas affaire ici au même genre de suspects que d'habitude. J�affirme ceci car celui ci a pris la peine de répondre aux courriers de notre Prévôt, contrairement aux autres qui n�ont pas manqué de nous occuper en ce beau dimanche ensoleillé. J�imagine qu�il aura la volonté de bien vouloir expliquer de nouveau sa version des faits devant notre Cour.
*se tournant vers le suspect en question*
Avant de commencer, j�attire aussi votre attention sur le fait que notre juge, dans sa grande bonté, vous garantit le droit de rester libre durant toute la durée de votre procès. Cependant, vous êtes actuellement sous l�emprise de la Justice et vous ne pouvez quitter le Duché pendant toute la procédure judiciaire dont vous faites l'objet.
Vous avez en outre la possibilité de vous rendre au barreau des avocats afin de demander à un avocat de vous défendre à cette adresse.
http://chateau-de-lyon.forumactif.com/f222-salle-publique-de-la-justice
Je rappelle par ailleurs que la partie plaignante, l'accusé et la procure peut soumettre a l'approbation du juge une demande de déroulement du procès en place publique.
La procure n'en fait pas la demande.
Vous êtes accusé d'avoir participé à une tentative de révolte contre la mairie de Valence dans la nuit du 8 au 9 Septembre 1460.
Les défenseurs de la ville nous ont fait parvenir une preuve.
*****************************************************************************
http://i35.servimg.com/u/f35/17/25/28/64/ravolt13.jpg
*****************************************************************************
Je rappelle que notre coutumier est très clair sur le sujet. Mais après tout, comment l�oublier aujourd�hui, n�est ce pas ?
*Lâche un petit rire, puis face à l�absence de réponse, se contente de lire une énième fois son passage*
IV.1.b.iv : Révolte non autorisée contre une mairie
Toute révolte ou tentative de révolte menée contre une mairie sans l'aval du conseil du duché sera considérée comme acte de trahison et pourra être poursuivi comme tel.
Considérant qu�en vertu de ce texte, vous vous êtes rendu coupable de Trahison, je vous demande d�en rendre compte devant la Cour.
La parole est à la défense.
Je viens ici expliquer la mésaventure qui m'est arrivée le 8 septembre dernier à Valence. Tout d'abord, apprenez les raisons de ma présence dans votre duché : je devais rejoindre un ami, lieutenant de la maréchaussée champenoise, afin de nous rendre en Périgord. Il était convenu de se rejoindre à Lyon. Je suis donc passé par Valence et je comptais m'y arrêter deux ou trois jours et refaire quelques provisions.
Le samedi donc, dans l'après-midi, je suis rentré dans une taverne et ai trouvé là trois personnes en grande discussion : un homme et deux femmes. Lui se nommait Rudent, d'après ce qu'il me dit alors. Quant aux femmes, l'une était silencieuse, l'autre se faisait appeler Myzette.
Ils m'ont expliqué que le duché connaissait des troubles internes et que la ville venait d'être prise suite à la révolte d'une partie des Valentinois, la veille. Prétendant agir au nom de l'ordre légitime, ils cherchaient maintenant à la reprendre. Ils semblaient bien connaître les habitants de Valence et le Dauphiné d'une manière générale. Ils n'ont pas été avares en détails et ils surent se montrer convaincants. Ils m'ont fait voir les corps d'armes qui patrouillaient tout autour de la mairie, ils étaient nombreux.
Par le passé, j'ai servi dans la maréchaussée du Bourbonnais et j'ai aidé à reprendre un certain nombre de mairies tombées au main de pillards. Ainsi, je ne désapprouvais pas leur action. D'autre part, ils me promirent 20 écus pour l'assaut et une prime en cas de réussite. Je voyais là le moyen de gagner des écus bien plus vite qu'avec la mine et en servant une juste cause. Enfin, je dois reconnaître que les charmes de Myzette ne me laissèrent pas insensible, bien au contraire. Elle laissa découvrir juste ce qui était nécessaire pour me faire espérer un lendemain plein de volupté.
Pour toutes ces raisons, je me suis laissé convaincre. Après tout, qui aurait refusé de rendre service aux autorités du Duché contre une jolie somme d'écus et quelques caresses d'une jolie femme ? Je fus aveuglé.
Le lendemain, comme j'allais aux nouvelles et cherchais à obtenir pièces d'or et demoiselle, je n'eus aucune réponse, sinon celle de ma mise en accusation par le Procureur. J'ai compris alors qu'on m'avait roulé.
Je suis bien conscient que j'ai contribué à causer un certain désordre dans la ville, mais sachez que j'étais animé des meilleures intentions et que je croyais agir dans l'intérêt du Duché et de ses habitants. Jugez-moi donc responsable, mais pas coupable. En effet, en réparation des dommages que j'ai pu causés, je propose de verser un don à la mairie de Valence dont le montant sera fixé par les autorités. En échange, je demande au Juge de prononcer mon acquittement. J'appelle un vieil ami à la barre, cet ami-là que je devais rejoindre à Lyon. Puisse son témoignage vous éclairer sur ma véritable personnalité.
Vu l�article IV.1.b.iv de notre Coutumier relatif à la Révolte non autorisée contre une mairie.
Attendu que l'accusé s'est malgré tout rendu coupable de collaboration dans la tentative de la prise de la mairie de Valence.
Attendu qu'il aurait du comme tout à chacun se renseigner auprès des autorités compétentes afin de vérifier les dires des personnes qui l'ont entrainé.
Attendu que la bêtise d'un homme ne pardonne pas ses actions
Mais attendu qu'il s'est présenté devant nous et qu'il fait preuve de bonne volonté.
Demandons quelques menues petites choses:
Parce que le ridicule d'une tentative complètement échouée ne suffit pas, l'accusé devrait porter sur lui une écharpe marquée des inscriptions suivantes "J'ai lamentablement échoué dans ma tentative de nuire au Lyonnais-Dauphiné et je m'agenouille devant son Duc"
Pour apaiser le coeur du peuple, des excuses en place publique à l'encontre des Valentinois.
Parce que notre Cour est bonne et pleine de miséricorde, un don de 60 écus au Duché.
Nous ne demandons pas de peine de prison ni de somme autre que le don de 60 écus.
La personne intéressée ne s'est pas manifestée.
En ce vingt-cinquième jour du mois de septembre de l'an de grâce MCDLX, sous le regard du Très-Haut, au nom de Sa Grâce Samuel Rossal, duc du Lyonnais et du Dauphiné, et pour le bon peuple du Lyonnais et du Dauphiné,
moi, Gabriel d'Amilly von Wittelsbach-Frayner, juge du duché du Lyonnais et du Dauphiné rend mon verdict en l'affaire opposant le dénommé Dheneh, accusé de trahison, au Duché.
Après avoir écouté les différentes plaidoiries des deux parties, je reconnais coupable l'accusé des méfaits qui lui sont reprochés par le procureur et le prévôt des Maréchaux du Duché.
Je décide de condamner le dénommé Dheneb a une amende de 50 écus.
Le prévenu a été condamné à une amende de 50 écus