Procès ayant opposé vrinbelle au Comté du Périgord-Angoumois
vrinbelle était accusé de Esclavagisme.
Nom du procureur : petitpierre
Nom du juge : tetedefer
Date du verdict : 10/07/1456
Lieu concerné par l'affaire : Angoulême
Le 10 juillet 1456
Accusée : Dame Brinbelle
Victime : Demoiselle Tosaka
Accusateur : Prévosté d'Angoulesme, en la personne du Sergent-chef Sorianne
Procureur : Sieur Petit Pierre
Juge : Sa Seigneurie Tête de Fer
/* Le Procureur, un peu aguerri en matière d'affaires d'esclavagisme, sortit son dossier et prit la parole */
Votre Honneur,
Le 6 juillet dernier, le sergent-chef Sorianne, ici présente /* du bras, présente la jolie brune à la coiffure élaborée, croise son regard, lui rend son sourire, semble un peu perdu dans son discours à peine entamé */ euh... donc le Sergent-chef Sorianne, oui, ah ! Le 6 juillet, donc, alors qu'elle inspectait les offres d'emploi présentées en mairie d'Angoulesme, remarqua une offre d'emploi de 6 écus inférieure à la grille de salaire en vigueur en notre bon Comté, déposée par l'accusée.
La jeune demoiselle Tosaka /* désigne à la Cour une jeune fille aux grands yeux bleus, visiblement intimidée */, qui ne sait malheureusement pas lire, a accepté cette offre indigne, et a travaillé toute la journée durant à retourner la terre du champs de dame Brinbelle.
/* s'approche de la victime */ Je vous demanderai le moment venu de bien vouloir témoigner, rassurez-vous, cela sera bref.
Le sergent-chef Sorianne a immédiatement rédigé un courrier à l'intention de dame Brinbelle, lui intimant de rembourser sa victime. Si nous sommes ici, vous vous en doutez, c'est parce que ce courrier est resté lettre morte. L'accusée n'a pas même daigné répondre !
Vous connaissez la loi, mais l'accusée semble l'ignorer, ou s'en moquer, je vais donc en faire lecture devant la Cour :
------------- Citation -----------------
Corpus Juris Civilis, Livre 4, Op. 2, Art. 1 :
Toute personne rémunérant un employé pour un salaire inférieur à celui fixé par l'arrêté comtal sur les salaires sera considéré comme esclavagiste et pourra être traduit devant la justice du comté
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Grille de salaires applicables en Périgord-Angoumois
Citation:
- de 0 à 6 de carac. --> 15 écus.
- de 7 à 14 de carac. --> 18 écus.
- de 15 à 19 de carac.--> 22 écus.
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/* se tourne enfin vers l'accusée, qu'il n'a pas daigné regardé depuis son entrée */
Madame, vous êtes accusée d'esclavagisme, vous avez le droit de conserver votre liberté de mouvement pendant la durée du procès, et vous avez le droit de faire appel à un avocat de votre choix.
L'huissier vous remettra une copie du Corpus Juris Civilis, que chacun peut consulter en notre Gargote.
/* courte pause, se tourne vers la Cour */
La parole est à la défense !
La personne intéressée ne s'est pas manifestée.
/* Le 15 juillet, le procureur se présenta en salle d’audience, une pile conséquente de dossiers dans les bras. Il les posa sur la table, les tria, et ouvrit le gros classeur « esclavagisme ». */
Votre Honneur, l’accusée s’est enfermée dans son mutisme, et n’a pas recontacté le tribunal depuis sa mise en procès. C’est grave, nous perdons tous notre temps, et c’est un affront à la Cour, et à sa victime ! /* un regard vers la demoiselle Tosaka */
Je requiers donc contre l’accusée sa condamnation pour esclavagisme avec circonstances aggravantes, car elle a profité de la vulnérabilité de sa victime, et cyniquement ignoré le courrier de la prévosté, je réclame donc une amende de 15 écus, assortie de 10 écus supplémentaires pour non présentation au tribunal, soit 25 écus en tout.
La personne intéressée ne s'est pas manifestée.
Voici son témoignage :
* Ce fut alors au tour de Tosaka de venir prendre la parole. Tout le monde avait un regard sérieux et/ou sévère. Le procureur avait dit que cela serait bref… c’était sans compter sur le caractère de la jeune femme. En effet, elle arriva à la barre mais intimidée, aucun mot ne put sortir de sa bouche durant plusieurs minutes. Il fallut la rassurer un long moment, lui apporter de l’eau et la re-rassurer avant qu’elle prenne enfin la parole, d’une voix faible qui demandait grande concentration, et les joues empourprées. *
Bonjour… La madame qui est là * pointe du doigt l’accusée * m’a proposé de venir travailler dans son champs contre une récompense, alors j’ai dit que je voulais bien parceque Tosaka est gentille, il ne faut pas me punir.
Après la journée elle m’a donné * compte sur ses doigts, semble en grande reflexion, se mord la langue * seize pièces comme ça * sort une pièce de 1 écu de sa poche * alors Tosaka était contente d’avoir aidé.
Mais je ne sais pas quoi faire de ces pièces monsieur, je ne savais pas que c’était mal, je ne recommencerais plus ne me fâchez pas…
* La voix de Tosaka faiblissait de plus en plus. Encore une fois elle n’avait rien compris, et croyait qu’elle aussi avait fait quelque chose de mal, complice de l’accusée. Tosaka se mit a pleurer et on la raccompagna a sa place *
Voici son témoignage :
*La jeune femme était pour la seconde fois conviée à témoigner. Elle eut un grand sourire à l'égard du procureur quand il la présenta, et l'effaça, redevant sérieuse quand elle vit qu'elle l'avait quelque peu perdu... Hum....^^ A son tour de prendre la parole*
Bonjour! Alors, le 6 Juillet, en passant par la mairie, j'ai vu que la dame Brinbelle *désigne l'accusée* avait embauché la demoiselle Tosaka pour une somme dérisoire en fonction des compétences demandées... J'ai donc écrit aux deux personnes concernées, afin qu'elles puissent arranger l'affaire, mais seule demoiselle Tosaka s'est manifestée en venant me trouver au bureau de police.
J'ai croisé Dame Brinbelle dans la rue, et son regard ainsi que le sourire qu'elle m'a adressé en disait long... Mais elle n'a jamais daigné répondre à mon courrier, ne cherchant pas à réparer son erreur...
*Se disant que pour le moment elle n'avait rien à dire de plus, elle se remit assise, faisant un sourire à Tosaka pour essayer de la rassurer*
bon... Damoiselle Tosaka, veuillez arrêtez de renifler, le temps que je me concentre sur l'affaire... hm?...Non, vous n'allez pas pleurer, maintenant! Allons! greffier, tendez votre mouchoir à la demoiselle et occupez-vous d'elle, merci.
Bon...
alors, soit, je suivrai le réquisitoire de l'accusation, qui me paraît fort censé, et l'accusée ne s'étant pas présentée, sa position de culpabilité n'en est que renforcée...
Nous condamnons donc l'accusée -non, pas vous, mademoiselle Tosaka, ne me regardez pas comme ça!-
donc, euh... où en étais-je... ah oui! nous condamnons l'accusée à une amende de 25 écus, pour les sus-dites raisons.
là, voilà.
Greffier... Faites sortir cette jeune fille, et offrez-lui un cordial...
La justice a tranché.
Le prévenu a été condamné à une amende de 25 écus