Procès ayant opposé Parapluie au Comté de Rouergue
Parapluie était accusé de T.O.P..
Nom du procureur : Tizo
Nom du juge : Arnautpantagon
Date du verdict : 02/02/1457
Lieu concerné par l'affaire : Sur les chemins
*Tizo se leva et se présenta devant le Juge avec le dossier*
En ce XXVI ème jour de janvier de l'an de grâce MDLCII, nous sommes ici pour l'affaire opposant Dona Parapluie au Comté de Rouergue pour Trouble à l'Ordre Public.
En effet, ladict Parapluie avait une autorisation valable jusqu'au XXI ème jour de janvier mais elle se trouve toujours dans notre Comté.
Ladict Parapluie est donc en infraction envers le décret de fermeture des frontières Rouerguâtes
(Fermeture des frontières Rouergates
Qu'il soit su de tous qu'à compter de ce jour les frontières du Rouergue sont fermées à tous et pour une durée indéterminée.
Qu'il est demandé à toutes les personnes se trouvant en territoire Rouergat de bien vouloir limiter au maximum leur déplacement durant la même durée.
Qu'il est demandé à toutes personnes étrangères au Rouergue de quitter ces terres dans les plus brefs délais c'est à dire dans les 48 heures a suivre suite à la publication du cette annonce.
Que toute conséquence néfaste de leur déplacement ou entrée illégale en nos terres ne pourra être imputé au Comté Rouergat.
Que le conseil s'engage à ce que cette période de limitation soit la plus courte possible afin de ne gêner en rien d'éventuels voyageurs.
Qu'il soit su que cette annonce annule et remplace la précédente.
Fait à Rodez le 3 décembre 1456
Princevaillant
Comte de Rouergue)
Votre Honneur, écoutons ce qu'a a dire l'accusée pour sa défense.
*Tizo déposa le dossier sous les yeux du Juge et retourna à sa place*
*Parapluie se lève et tire sur ses haillons afin d'éviter de se faire accuser en plus de ça de raccolage - quoique... ? - *
Ahem...
Votre Honneur, Mesdames et Messieurs les jurés, très cher accusateur.
Comme vous l'avez bien souligné, je ne suis pas "officiellement installée dans cette ville. Par conséquent, je n'ai ni toit, ni maison et par conséquent... Ni meuble, ni commode, ni bureau...
Non Messire Tizo, je ne suis pas en train de vous dresser ma liste de Noël (bien que si jamais vous ayez l'âme charitable...). Ce que j'essaye tant bien que mal de vous démontrer, c'est que je n'ai nul part où ranger mes affaires, et que je les dispose comme je le peux. J'avoue devant la cour, platement, ne pas avoir fait la demande de reconduction de ce laisser-passer. J'ai simplement égaré ce premier courrier, et je m'en excuse devant vous.
S'il le faut vraiment, alors je quitterai cette ville. Sachez cependant que j'espère pouvoir y déménager, si toutefois cette possibilité n'est pas non plus interdite. J'essayais seulement, avant de ce faire, de rassembler des informations sur la façon de s'y prendre.
Et je précise également que le panneau interdisant l'accès aux simples voyageurs à l'entrée du village est dissimulé par les feuillages.
Une toute dernière chose pour ma défense : Dame Ninine, ma cousine, habitante officielle d'Espalion, peut se porter garante de ma bonne foi si vous le jugez indispensable.
*Retourne se rasseoir*.
Votre Honneur, certes la situation de Dona Parapluie n'est pas des plus brillante mais nous ne pouvons prendre à la légère le fait que les frontières étaient fermées.
Je requiers donc envers l'accusée une amende s'élevant à 5 écus.
5 écus, étant beaucoup plus que la moitié de la miche de pain que je mange tous les deux jours, pour épargner... Mais si Dieu m'envoie cette épreuve, alors je la passerais la tête haute.
Permettez-moi seulement de vous poser une question, qui peut vous paraître impertinente, même si ce n'est pas mon but : pourrais-je reconduire le laisser-passer ? Ma cousine est ma seule famille, vous comprenez... *lève des yeux humides vers le juge*
*Arnaut écouta attentivement les uns et les autres puis se prépara à rendre son jugement*
Dans le mesure où vous avez pris la peine de venir vous expliquer et puisque le Procureur semble incliner à la clémence, je ne vois pas de raison de me comporter autrement, sans évidemment pour autant nier n�infraction au décret de fermeture des frontières.
Attendu que l�accusée reconnaît les faits qui lui sont reprochés,
Ce tribunal vous condamne, en ce deuxième jour de février de l�an de Grâce MCDLVII, à une amende de 5 écus.
Le prévenu a été condamné à une amende de 5 écus