Donà Escavin, en ce 23ème jour du mois de Septembre nous avons à faire à un groupe de brigands, dont fait parti Glover.

Ce dernier, accompagné de ses amis, est venu attaquer Donà Aelyia en début de journée d'hier, la laissant inanimée dans un champ non loin de la ville de Villefranche. Elle c'est vu subtiliser tout ce qu'elle possédait, à savoir 20 pains et 54 écus, durement gagné par cette honnête personne.

Trois personnes pour molester une femme. Cela ne peux que confirmer la peine que je vais demander. A savoir l'emprisonnement durant 3 jours, ainsi qu'une amende de 100 écus pour chacun de ces brigands. La terre de notre Comté ne peux accepté une telle chose !

Que la justice soit faite !

Monsieur le juge,
Toutes mes salutations les plus obséquieuses...

Je suis arrivé aujourd'hui en cette belle cité de Villefranche, tout heureux d’admirer votre merveilleuse architecture et faire quelques emplettes.
Dame ! Il faut bien faire vivre le petit commerce et heureusement que les personnes comme moi sont la pour cela !

A moi un séjour paisible me disais je donc. Car, croyez m’en, le voyage ne fut pas de tout repos.
Figurez vous qu’à une étape à l’ouest de ce magnifique village j’eu le malheur de croiser la plus horrible mégère qu’il fut possible d’imaginer (si j’excepte une Périgourdine de ma connaissance, mais c’est la une autre histoire).
Une mégère disais je donc, mauvaise comme la gale la plus tenace, maniant l’invective et la provocation.

Mon tempérament, plutôt placide en général n’a pu résister bien longtemps à cette tornade de bile et de mauvaise foi.
A la fin, n’y tenant plus, je me suis vu contraint de mettre une fin (toute provisoire) à sa logorrhée verbale.
Oh…trois fois rien…je suis un tendre…

Quant aux marchandises, ma foi….j’ignore totalement comment elles ont atterri dans mon sac… un moment de distraction de la donzelle j’imagine…Ou alors elle aura voulu me compromettre…

J’oubliais : les faits ont eu lieu, comme je vous le disais, à une étape à l’ouest de Villefanche. Dans le duché de Guyenne.
Je soulève donc votre incompétence (de juridiction, cela va de soi^^). Je ne manquerai pas, l’un de ces jours de retourner dans cette belle contrée Guyennoise pour mettre un point final à cette histoire fâcheuse. Nul doute que tout bon juge me blanchira totalement. Il lui suffira d’être en contact avec la personne pour comprendre rapidement que c’est bien moi qui devrais être dédommagé.

Monsieur le juge, je vous fais entièrement confiance pour faire passer la justice. Je ne doute pas que vous soyez d’une autre trempe que ce procureur qui me paraît quelque peu simplet et facile à duper.

*haussement de sourcil*

Encore un saint brigand... bientôt l'église vas les canoniser...

*profond soupir*

Que dire après un si beau plaidoyer... rien si ce n'est que je trouve un peu limite le fait de vouloir faire croire que ce soit la victime qui est attaquer ces trois personnes, et qui plus est aurait mis ses propres affaire durement gagné dans leurs sacs...

Remarqué, reconnaitre que les dites affaires sont bien arrivées finalement entre leurs mains, ne peux que confirmer le fait qu'ils aient attaqués cette jeune femme... Reconnaissant donc par la même qu'ils soient tous trois brigands...

Pour finir je confirmerais donc ma demande...A savoir 100 écus d'amende ainsi qu'une peine de trois jours dans les geôles comtales...

La personne intéressée ne s'est pas manifestée.

*Le procureur s'avance à la barre des témoins.*

Donà Escavin, étant donné que la plaignante ne se trouve plus en notre comté, je me suis permis de lui écrire afin que cette dernière m'envoie son témoignage par pigeon. Venant tout juste de recevoir le courrier, je me permet donc de vous le lire.

« Monsieur le juge
Voilà mon témoignage concernant le délit dont j'ai été victime.
Le 22 septembre de l'an de grâce 1456, z'étais en voyage en compagnie de ma nourrice , femme honnête mais distraite, et qui m'a zentiment oublié en chemin alors que je m'étais attardée pour cueillir une zolie fleur . Je me trouvais sur la route allant de Villefranche de Rouergue à Rodez, quand trois vilains pas beaux, profitant de ma faiblesse de petite fille pas encore vraiment aguerrie aux subtilités des voyages, m'ont sauvagement agressée.
Ils m'ont volé mes seuls biens : 20 pains et 54 écus.
Je les ai entendu se nommer entre eux
Il s'agit des monsieurs Blackfire et Glover et de dame Damedo.
Merci monsieur le juge de m'avoir écoutée.
ze demande réparation parce que z'ont vraiment été michants avec moi et ma maman va po etre contente que je rentre avec mes zoulis vetements tous déchirés .. snif ... z'ai que trois z'ans m'sieur le juge, et la ze dois attendre sazement ma maman a l'auberze pour qu'elle vienne me chercher
z'ai meme plus rien a manzer snif ...
Merci monsieur le juge de m'avoir écoutée.Z'êtes gentil vous »

*Tanguy venait de traiter le même dossier quelques instants auparavant. Il prit les notes du greffier pour cette affaire pour savoir ce qu'il s'était dit et prit sa décision.*

Messire Glover, cela est-il une habitude pour vous de vous moquer ainsi du tribunal et surtout de la petite fille que vous venez de laisser dans un champ après l'avoir detrousser de tout ce qu'elle possédait.

Vous n'avez pas honte?

C'est pour cela que nous, Tanguy1989, juge du Rouergue, en ce XIVème jour du XI mois de l'an de Grâce MCDLVI, je vous reconnais coupable de trouble à l'ordre public.

Et pour cette raison, je vous condamne à 3 jours de prison et à vous acquitter d'une amende de 120 écus.

Sur ce, gardes, emmener cet homme dans nos geôles! Qu'il réfléchisse à son acte!

* Tanguy se leva et sortit de la salle, il devait passer un autre dossier*