Procès ayant opposé Sahila au Comté de Toulouse
Sahila était accusé de Trahison.
Nom du procureur : Aldec
Nom du juge : Carles de Castelmaura
Date du verdict : 24/11/1456
Lieu concerné par l'affaire : Castres
Sahila !!! Traitre parmi les traitres !! Fourbe !! Coquine !! Scélérate !!
Tu es convoquée ici pour trahison envers le Duché.
Comment ça tu ne sais pas pourquoi ?
Tu as été surprise en train de fomenter une révolte contre la mairie de Castres le 10 Novembre 1456 comme en témoigne le rapport des maréchaux Guitail que j’ai apporté ici même
http://img147.imageshack.us/img147/9769/sahilavq7.png
Inutile de nier, nos valeureux défenseurs de la belle cité de Castres t’ont reconnue !!
Pour tes actes tu tombes donc sous le coup des articles 121 - 3 et 122 - 4 de Notre coutumier que je vais me faire un plaisir de te lire pour te donner l’ampleur de ce qui t’attend !
« Art. 121-3 - De la trahison
La trahison se définit comme tout acte d’opposition au roi et aux représentants légitimement élus du Comtat (membres du conseil comtal et maires), dont il existe plusieurs sortes :
Les actes de rébellion se définissent comme l’organisation d’une attaque non légitime contre le Comté ou une mairie. Pour être légitimes, les attaques contre les mairies doivent avoir été approuvées par le Conseil comtal et les attaques contre le Comté validées par la procédure indiquée à l'article XVII de la Charte du Comté, ou par l'Etat-major en cas de prise d'assaut du château par des troupes extérieures au Comtat.
Les actes d’espionnage se définissent comme la recherche d’informations stratégiques dans le but de nuire au Comtat de Tolosa ou aux villes qui le constituent.
La trahison est punissable de six jours de prison et de mille (1 000) écus d’amende, ainsi que du bannissement du Comté.
Art. 112-4
La tentative est punie comme l’agissement lui-même. »
Trahison pour tentative de révolte. Ton compte est bon !!
Sahila prépare toi à expier tes crimes devant nous et si tu ne sais pas comment faire pour assurer ta défense, fais donc appel à un avocat.
Madame et messieurs les juge du Comté, Prévôt des maréchaux et le procureur.
Je puis comprendre que vous soyez en colère envers ma personne, mais loin de dénigrer le sieur Guitail, je suis dans le regret de vous annoncer que son rapport ne rapporte pas l'entière vérité.l
Il rapporte, je cite :"une tentavive de révolte a eu lieu devant la Mairie, et vous avez contribué à la mater. Dans la mêlée, vous avez reconnu Sahila parmi les assaillants".
Je suis dans l'obligation de vous faire savoir que ce qu'il a vu est loin d'être la vérité.
Tout d'abord, j'aiemrais porter à votre connaissance qu'il n'y a jamais eu DES assaillants devant la mairie, mais une seule personne, votre servante ici présente.
Quant à cette révolte, jamais elle n'a existé. mais il est vrai que tout porte à faire croire le contraire.
Le 10 novembre, je me suis bien trouvée devant la Mairie. Mais jamais je n'ai voulu porter atteinte à l'autorité de la ville et encore moins envers celle du Duché.
Cette révolution est une malheureuse méprise. Ayant que trop exagéré sur la boisson à la taverne des vagabonds, j'ai été mise au défi de crier devant la mairie, comme si je voulais me révolter.
N'étant plus maitre de mes actes tant j'avais bu, je me suis malheureusement exécutée et il parait que j'ai proféré des inepties à n'en plus finir.
certes, j'ai gagné un pari, mais sachez que je ne suis absolument pas fière de mes actes et je les regrette amèrement.
Depuis le temps que je vis dans votre ville, j'ai pu y apprécier l'ambiance, la bonne humeur des villageois, la joie de vivre. Bref, je m'y suis intégrée corps et âme.
Pourquoi voulez-vous que je me révolte ? Je n'en ai aucune raison et n'en retirerais aucun avantage !!!
De plus, se révolter seule dans son propre village où tout le monde vous connait et y rester pour attendre les foudres des autorités, c'est totalement suicidaire.
Je n'appartiens à aucun groupement politique, ni groupes hors la loi.
Me révolter ne peut que m'être préjudiciable; j'en ai ici la preuve...
Madame et messieurs les juge du Comté, Prévôt des maréchaux et le procureur. Je demande votre clémence. j'ai commis une terrible erreur en voulant épater la galerie.
Et s'il faut que je doive quitter la ville pour expier mes fautes, je suis toute prête à le faire, bien que cela m'arracherait le coeur. J'aime ma ville, j'aime mon comté.
Pardon, je vous demande mille fois pardon.
((HRP : voulant connaitre mes points de politique, je suis allé dans la rubrique désobéissance, comme décrit dans les règles ("Vous pouvez consulter votre nombre de PP depuis l'écran Chez Moi, en cliquant sur le lien "désobéissance".)et ne voyant rien, j'ai cliqué sur la mauvaise touche... désolée !)
Ainsi la boisson aura encore eu raison de la gente féminine qui plus est se complait a parier qu'elle pourra mater à elle seule un peloton aguerri de défenseurs toulousains ...
Foutaise !!! Tout le monde sait que nous avons la meilleure défense de tous les royaumes et nul n'ose s'y frotter a part quelques excités par la mauvaise bière en mal de sensations ...
Et Guitail a raison dans ses propos : Il vous a vu de ses deux yeux !!
Aussi saouls que doit être un témoin dans ce cas et s'il a lui aussi abusé ce soir là de la bière, c'était sur mes ordres pour infiltrer les tavernes et voir ce qui s'y tramait.
S'il a vu plusieurs personnes, ceci s'explique qu'à partir d'un certains nombre de verres les facultés de perceptions sont doubles ...
Alors tentative de révolte il y a bien eu lieu et en plus d'autres personens y sont impliquées carun pari ne se fait jamais seul.
Je reconnais que votre haleine vinassée prouve vos dires mais l'acte est là et doit être puni comme le veut la loi ...
Alors je demanderai trois jours de prisons comme me le permet notre bon coutumier pour cuver ta vinasse et le port d’un carcan marqué de la lettre R comme Traitre au Comté pendant 15 jours afin que tous te voient et que nul n’oublie ce qui arrive dans ce cas …
Plaise à notre bon juge de bien vouloir rendre une sentence en ce sens …
La personne intéressée ne s'est pas manifestée.
Messire le procureur,
Messire le juge,
Moi, Guitail, soldat de la caserne de Castres, témoigne sur l'honneur avoir bien vu et reconnu Dame Sahila ici présente durant la nuit du 09 novembre au 10 novembre de cette année.
Elle a essayé de forcer la porte de la mairie avec comme objectif de faire partir notre actuel maire. J'ai été sa rencontre, prêt à dégainer mon épée en cas de problème.
Rapidement j'ai pu me rendre compte que son haleine dégageait une forte odeur de bière, témoignant de son état, pas très lucide je dirais.
Certes, elle ne contrôlait peut-être plus ses gestes, mais sa volonté paraissait assez importante pour atteindre son but si je n'avais pas été là pour l'arrêter.
Merci de m'avoir écouté.
Messire le procureur, messire le juge, tous mes respects.
*Le Jutge entra dans le prétoire et fit se lever l'audience. Il s'agissait là du troisième procès de la journée. Il faudrait encore rendre le verdict dans l'affaire Sniper, mais cela demanderait sans doute plus de réflexion. Le Jutge s'installa sur sa chaire, rajusta son mantel, s'éclaircit la voix et se tourna vers le greffier, qui cette fois avait devancé son signe de la main et avait déjà empoigné sa plume, prêt à écrire.*
Monsenh l'Atornat, accusée, gens de l'auditoire,
Nous, Carles de Castèlmaura, en vertu des pouvoirs à nous conférés de rendre justice endéans les terres du Comtat de Tolosa pour le compte du Comtat de Tolosa représenté par dòna Vanilha de Pruma, allons rendre notre verdict.
La Cour,
Vu l’article 112-4 du Grand Livre des Lois,
Vu l’article 121-3 du présent livre,
Attendu que l'accusée plaide non coupable du fait d’une ivresse avancée qui aurait donné illusion qu’elle voulait se révolter ;
Considérant que le rapport de la maréchaussée de Castres du 10 novembre courant remis par monsenh Guitail fait état d’une femme en arme ayant tenté d’escalader la façade septentrionale de la mairie de Castres afin de s’en emparer ;
Considérant que l’ivresse ne saurait relever que des motivations qui ont engendré l’acte, exclusives de toute qualification de l’acte en infraction ou non ;
Suivant la lettre de l’article 112-4 qui stipule que « la tentative est punie comme l’agissement lui-même » ;
Reconnaît dòna SAHILA coupable d’avoir tenté de s’emparer par force de la mairie de Castres,
Reconnaît dòna SAHILA coupable de trahison ;
En conséquence, condamne l’inculpée à une mise aux fers de trois (3) jours et à une amende de quarante (40) écus correspondant à la solvabilité de l’inculpée ;
La sentence sera exécutée immédiatement.
La Cour a parlé ;
La Cour a clos le procès en première instance.
L'audience est levée !
Le prévenu a été condamné à une amende de 40 écus et à 3 jours de prison ferme