Procès ayant opposé Ilmarin au Comté de Toulouse
Ilmarin était accusé de T.O.P..
Nom du procureur : Excelsior
Nom du juge : Katou
Date du verdict : 10/03/1457
Lieu concerné par l'affaire : Sur les chemins
Ilmarin, je vous mets en accusation ce 14 février 1457 au nom du comtat de Tolosa. Le 8 fevrier dernier vous avez pénétré sur le territoire Toulousain dans une lance armée non autorisée à l’encontre des lois en vigueur dans notre comté.
Inutile de tergiverser ! voici la preuve qui nous a été rapporté par la douane d'Albi :
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Pourtant, aussitot, notre émérite douaniere, adjointe au Connétable, Dame Cricri de Lazenay de Soires, vous a envoyé un courrier vous demandant de solliciter au plus vite une autorisation.
Pas un seul des membres de la Lance n'a eu la sagesse de solliciter l'autorisation prévue par la loi si ce n'est un curieux courrier envoyé le 9 février par vous-même indiquant je cites : "Nous quittons vos terres dès ce soir. Pour vous éviter des peines bien inutiles, je vous recommande de contacter Rhuyzar de Delle, chevalier de l'ordre royal de la Licorne. Bien à vous, Ilmarin d'Azayes."
Vous voilà toujours dans le comtat sachant qu'à Tolosa la loy est la même pour tous !
Vous vous êtes donc rendu coupable de trouble à l'ordre public envers le Comtat de Tolosa pour lance non autorisée ! Et par suite vous vous êtes rendu coupable de trahison envers le Comtat de Tolosa au sens de l article 121-3 du grand livre des loys en ne vous conformant pas au dispositif du décret sur les groupes armées.
> Décret : De l'interdiction des lances étrangères sur le territoire du Comtat de Tolosa.
A compter de ce jour, sont interdits : a) Toute armée autre que l'armée comtale du Comtat de Tolosa sur le territoire du Comtat de Tolosa, sauf accord expressément signifié de l'Etat-major. b) Toute lance ou corps d'armes menés ou comprenant des membres étrangers ou ayant un casier judiciaire dans toute province du royaume de France et des royaumes étrangers. * Tout groupe armé temporairement autorisé à sillonner les routes du Comtat de Tolosa doit prêter serment de ne pas nuire aux intérêts du Comtat et doit indiquer son positionnement ainsi que sa composition quotidiennement au Baile de la Marescalciá. * La présence non-autorisée de tels groupes constitue une infraction relevable du délit de Trouble à l'Ordre Public. * En cas de refus de dissolution, de soumission au serment et au rapport, ou de récidive, le groupe armé sera considéré comme hors-la-loi et tous ses membres seront déférés devant le parquet pour Trahison. * Le décret s'applique à tout groupe armé présentement constitué sur les terres du Comtat de Tolosa.
Fait en Tolosa, le nòu de Mai de la annada MCDLVI, (le 9 mai 1456) Promulgué par Carles de Castèlmaura, Coms-regent de Tolosa.
> Grand livre des loys du Comté de Toulouse : article 121-3 – De la trahison.
La trahison se définit comme tout acte d’opposition au roi et aux représentants légitimement élus du Comtat (membres du conseil comtal et maires), dont il existe plusieurs sortes : + Les actes de rébellion se définissent comme l’organisation d’une attaque non légitime contre le Comté ou une mairie. Pour être légitimes, les attaques contre les mairies doivent avoir été approuvées par le Conseil comtal et les attaques contre le Comté validées par la procédure indiquée à l'article XVII de la Charte du Comté, ou par l'Etat-major en cas de prise d'assaut du château par des troupes extérieures au Comtat. + Les actes d’espionnage se définissent comme la recherche d’informations stratégiques dans le but de nuire au Comtat de Tolosa ou aux villes qui le constituent. + L'aide aux armées ennemies présentes sur le sol du Comtat de Tolosa se définit comme le soutien militaire ou logistique fourni par tout sujet Toulousain à une armée non reconnue par Tolosa ou qui ne lui soit pas alliée. Cette aide peut prendre, entre autres, la forme de l'embrigadement, de l'aide à l'organisation de l'armée par la fourniture de PEA, de la fourniture d'armes, de trésorerie ou de vivres à prix préférentiel. La trahison est punissable de six jours de prison et de mille (1 000) écus d’amende, ainsi que du bannissement du Comté.
Accusée ! Vous avez maintenant le droit et surtout le devoir de vous expliquer de vos agissements devant la Cour de Justice, sachez également que vous pouvez faire appel à un avocat pour assurer votre défense.
* Non ce n'était vraiment une bonne journée. La veille non plus d'ailleurs. L'avant-veille encore moins.
La litanie serait longue à égrener. Par trop habituelle de ces matins engourdis, pénibles, laborieux; par ses journées douloureuses, tendues, jouant sur ses nerfs, la rendant irritable, froide, sèche, cinglante; par ses nuits à chevaucher, veillant à emmitoufler ses pages comme des chaussons dont ils seraient les pommes. Parfois, elle ouvre la route aux côtés de Crokie; souvent elle se place entre ses protégés et son Loup fatigué et taciturne; ses émeraudes brillantes par éclat étrange, comme fiévreux, veillent sur Daresha et son fils, mais aussi Milo et Erb, la petite inconnue un peu étrange, timide, introvertie, qu'ils avaient pris dans leur troupe pour ne pas la laisser errer. La laisser d'autant moins qu'elle avait mentionné, entre deux pintes de bières qu'elle ne cuvait pas vraiment, une personne dont la jeune innocente ne pouvait avoir connaissance...
En quoi n'était-ce pas une bonne journée? A cause de l'avis, torché comme si un porc avait pris une plume – comment sa majesté pouvait-elle laisser ça se propager, ça faisait trop mal aux yeux... - qui les convoquait au tribunal.
Convoqués! Et puis quoi encore?
Parfait. Elle n'était pas d'humeur. Mais alors vraiment pas.
La jeune femme se présenta avec toute la troupe, sanglée étroitement dans un bustier noir aux anneaux étroitement imbriqués par un lacet de soie noire; son épée au côté, sa dague sur ses reins douloureux, l'autre dans une de ses bottes de cuir rouge, seule note de couleur qu'elle consentait, puisque c'était un cadeau de son ami tsigane. Pour voyager vite, bien et de nuit, il faut être furtif.
Ils n'entraient en ville qu'en journée, au milieu de la foule et par petits groupes.
Enfin...
La jeune FEMME écouta attentivement les accusations du procureur et de la douanière – puisque celle-ci ne daigna pas faire un effort pour reconnaître qu'Ilmarin était un prénom féminin, la Blonde ne voyait pas pourquoi elle ferait un effort pour s'attacher à l'identité des accusateurs – puis se leva, raide, pour s'approcher lentement et prendre la parole. *
Bien bien bien...
J'avoue hésiter à me présenter. Oui j'hésite, et puisque j'ai tout mon temps, je vais développer les raisons de cette hésitation.
Permettez...
* Tendant sa main gauche, prenant bien soin de laisser la droite, gantée étroitement, en retrait, elle attrape le papier que le procureur leur agitait sous le nez à tour de rôle depuis dix minutes, dans des gesticulations assez proches du pantomime et, de ce fait, très drôles *
Si je puis me permettre un conseil, Procureur, prenez des tisanes de miel ce soir. Vous allez vous abimer la voix à vociférer de la sorte, surtout que la salle n'est point si grande que j'ai besoin de tendre l'esgourde pour vous entendre. Ou alors, et ce serait tout à votre honneur, vous rappelez ma civilité et mon sexe féminin à cette * se retient à la dernière seconde et reprend un ton mielleux* à cette jeune douanière aveugle, pour le moins.
Alors... Qu'avons-nous là... Visiblement un extrait de registre... Je note que vous prenez même soin de noter les heures de fonction de votre douanière. Pour Pâques, je vous conseille de lui offrir ces merveilleux fruits du Sud, d'Al-Andaluz, dont j'utilise les fleurs pour faire mon parfum. Les oranges. Vous allez l'épuiser à la faire lever si tôt. Ce qui est d'autant plus méritoire que je n'ai pas eu l'honneur de bavarder avec cette jeune femme pour lui rappeler que je suis une FEMME *ton sec et agacé * et que je me demande où vous avez eu ses informations me concernant, de si bonne heure.
Permettez que je détaille? Voyons voir...
*Son visage fin, légèrement ridé, se redresse vers le juge, sourire en coin en prime*
Comment savez-vous d'où je viens? Personne ne me l'a demandé et je ne l'ai dit à personne de vos services de prévôté.
Comment savez-vous que j'ai des champs?
Comment savez-vous combien j'ai dans ma bourse? Elle ne peut le savoir qu'en me l'ayant dérobé, donc en ayant commis un délit si je ne m'abuse? Vous êtes conscient que je vais devoir porter plainte contre elle?
C'est quoi ces chiffres là? Deux? Deux comme le nombre de seins que j'ai et qui visiblement ont échappé à cette si zélée et étrange personne qu'elle me qualifie d'homme? 204? 204 quoi? 204 combats que j'ai mené? 204 nuits blanches passées à protéger différentes terres du Roy contre des menaces de guerre, de pillages, d'invasion? 204 comme le nombre de lieues parcourues en moins d'une année? Vous quantifiez quoi avec ces chiffres?
Votre Honneur, je ne vous cache pas que cette histoire de plainte part très, mais alors très mal... Si vous vous fiez aux déclarations d'une personne qui note des chiffres sans queue ni tête, qui note des informations sans même en discuter avec la personne concernée, qui, soyons clairs, souffre d'hallucinations, comment pourrait-elle être compétente pour témoigner contre MON groupe?
D'ailleurs, Votre Honneur.. Oh...Vous me voyez fort marri d'aborder ce sujet...
* Doucement, sa main gauche pose le papier devant elle pour venir frotter son menton, comme pour aider à sa réflexion *
Mais en plus de devoir porter plainte pour vol, je vais devoir alerter l'Inquisition... Votre douanière est possédée. Comme je viens de vous le dire, à aucun moment, je n'ai eu le loisir de confier une partie de ma vie et encore moins la gestion de mes biens à cette.... Cette... *secoue la main dans le vide pour ne pas avoir à la qualifier * Alors, soit elle m'espionne depuis des mois. Soit, plus surement, elle fait appel au Démon pour connaître les détails de la vie des simples voyageurs.
Enfin *rire sec et froid* pas tous les détails, puisque je vous rappelle qu'elle a oublié que je suis une femme.
Je rappelle aussi qu'elle a oublié que je suis noble. Et oui. Oh, pas que mon rang social m'importe. Mais me faire qualifier de « certain » quand je suis fille d'Azayes... Ca a tendance à me crisper vertement...
Mais revenons à cette partie de mon exposé.
Selon vous, Votre Honneur, une plainte pour vol, une plainte pour sorcellerie et une pour hérésie, ça suffit à entamer un dialogue constructif? Sans parler d'une plainte pour diffamation si elle ne s'excuse de ses qualificatifs envers moi et son erreur quant à mon sexe. Oui je sais! Je martèle. Mais j'entend avoir en face de moi des gens compétents et Cricritruc ne l'est pas.
* Nouveau sourire en coin* Oh, pardon... J'écorche son nom... Je le prononcerais correctement quand elle aura fait un effort envers moi.
Je suis fort amusée, quand même. De voir que vous avez si peu d'informations pour un service qui se veut si compétent.
Reprenons la liste.
Erzebeth. Vous avez oublié de noter jeune femme mineure sous MA responsabilité, donc non pénalement responsable.
Daresha. Ah... Douce Daresha... Permettez que je complète votre casier à son encontre? Anoblie Baronne de Saint Laurent de Grand Vaux pour son travail de chancelière. Veuve de Bralic Fauconnier, ancien Lieutenant-Commandeur de la Licorne, Vicomte de Montbarrey et un autre patelin mais ça vous fera connaître les couloirs de la Hérauderie de le vérifier. Epouse de Guillaume de Jeneffe, précédent Grand Maitre de la Licorne. Fille de Riddermark, mais là, même réponse que précédemment, vous irez vous renseigner. Ca commence peut-être à faire beaucoup non? *sort une plume et un encrier de sa besace, apportée par son page Luthi * je vais vous aider en prenant des notes pour vous... Vous pourrez aussi rajouter Comtesse de Scye pour son mandat en Franche-Comté. Et vous n'oublierez pas régente en Rouergue, vous savez, le patelin tout proche dont vous savez que nous venons?
Alors... Suivant... Ah mais! Mais c'est moi! Je vais pouvoir décliner mon identité alors?
DAME Ilmarin d'Azayes, fille adoptive de feu Dugesglin d'Azayes, petite nièce de feu Oya d'Azayes. Hum... Vous connaissez pas hein? Quel dommage. C'était des personnes vraiment très compétentes, elles, dans leurs fonctions. Ancienne secrétaire du Juge d'Alençon. Ancienne Bailli d'Alençon. Ancienne membre du conseil municipal de Saint Claude en Franche-Comté. Ancienne Porte-Parole de Franche-Comté. Ca fait prétention toutes ces fonctions non? Vous savez, personnellement je déteste les étaler. Mais quand on me présente mon CV aussi mal fait.... Je prend pitié et j'explique, réellement, ce qu'il en est. Vous constaterez au passage que la sorcellerie, c'est vraiment de la daube pour avoir des informations. Vous rajouterez aussi mes faits d'armes dans la défense du Maine contre les Angevins, bataille où j'ai failli perdre ma soeur Kalian. Ainsi que ma mobilisation pour la défense du Rouergue, à deux reprises, contre des armées prêtes à le piller.
* relève le visage un instant * dites... Vous trouvez pas ça louche, vous, des personnes si engagées dans les institutions de leur pays qui seraient une menace pour la sécurité?
Ah pardon, j'ai pas fini...
Ensuite. Milo. Milo, de même que Erb, est sous ma responsabilité. Il se contente de nous suivre, en bon tavernier dévoué pour ses amis.
Ah. Rhuyzar. Alors, déjà, permettez moi d'exposer ma fierté personnelle. Rhuyzar est mon fiancé. Nous entreprenons ce voyage juste avant nos noces. Et ma joie est immense de cet événement. Je regrette de passer des heures bien inutiles dans ces lieux alors que je pourrais abréger notre voyage pour enfin convoler en justes noces avec lui.
Notez au passage que vous considérez qu'il a un risque sur vos terres parce que vous nous y faites rester.
Bref. Rhuyzar de la Louveterie, demi-frère de Morgwen de la Louveterie. Si vous connaissez pas, utilisez votre omniscience à bon escient. Vicomte de Delle pour ses deux mandats successifs au Parlement de Franche-Comté. Capitaine de l'ordre de la Licorne, Grand Maitre de l'Ordre de la Licorne. Chancelier Impérial. Secrétaire d'Etat du Rouergue, chef de cabinet du Secrériat d'Etat royal * continue de noter sur le papier * voilà... Je fais court hein, je vous passe ses guerres.
Alors je fais le décompte... Quatre. Quatre membres de la lance sont les plus fidèles et sincères serviteurs de l'Empire et/ou de la Royauté. Non, vraiment, Votre honneur, je ne vois pas en quoi nous nous croyons au-dessus des lois, nous les connaissons même sans doute mieux que personne. Quatre personnes intègres pour encadrer un mercenaire. Un mercenaire je le répète, payer pour ses actes et non un vil brigand détroussant des péquins sur les routes. Un mercenaire dont je souris que vous l'ayez nommé Libertad. Vous faites erreur. Il ne l'a jamais été. Et si vous vous demandez comment je le sais, demandez à votre douanière et votre prévôt omniscients comment moi je peux en savoir plus qu'eux.
Au passage, je me permets d'effacer la mention de quelqu'un que je connais que vaguement pour l'avoir croisé en taverne... Vala. Là c'est propre.
Je vous rend votre papier amendé plus correctement. Pour vos archives.
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Vous êtes toujours convaincus que nous sommes un danger pour votre pays?
Alors, continuons.
* Dans un sourire, elle prend un verre d'eau et le boit lentement. Claque sa langue sur son palais pour en savourer la fraicheur puis le repose*
Ah. Je vais aborder le point qui me tient à coeur. Presqu'autant que mon développement à venir. Juste un peu moins.
Trahison.
Je, nous, suis/sommes accusé/s de Trahison.
Trahison envers qui? Trahison envers quoi? J'ai fait quelques modestes études de lettres, en mon jeune temps. Voyons donc le sens de ce mot.
Si je ne m'abuse, il vient du latin, encore si fréquemment utilisé de nos jours, tradere. Qui signifiait, livrer. Livrer celui à qui l'on doit fidélité.
A qui suis-je fidèle? A celui que j'aime. A mes amis les plus sincères et les plus proches. A mon Roy. A mes engagements. Mais.. Je vois comme un problème qui se dresse...
Je n'ai pris aucun engagement envers ce Comté... Je n'y réside pas, je n'y possède rien, je n'y commerce pas et je n'y connais quasiment personne.
Comment pourrais-je trahir le néant? L'inexistant? J'allais dire le méprisable, mais vous n'êtes pas tous si bas dans mon estime que l'idée même de vous regarder me dégoute. Les incapables n'ont droit qu'à autant d'attention de ma part. * regard nauséeux vers la douanière*
Or, donc, Votre Honneur, vous comprenez bien que la notion même de trahison ne peut s'appliquer à nous, pour l'explication que je viens de vous faire et pour les raisons de fidélité et d'engagements envers notre pays que je viens de longuement expliciter à votre attention.
Mais... Si la notion de trahison est fausse. Alors... * sourire qui s'étire, lentement *
Mais alors, toute cette accusation tombe sous le coup d'une violation de la charte du Juge... Edictée par les soins des services royaux, auxquels vous, en tant que Juge et vous en tant que Procureur, avaient juré fidélité...
Reprenons, voulez-vous?
* sa main se tend à nouveau et sort un parchemin froissé mais épais*
Ladite Charte: http://forum.lesroyaumes.com/viewtopic.php?t=20474.
Je ne vous ferais pas l'affront de la lire entièrement...
Voyons voir.
Je cite:
« Il faut trouver un jugement qui satisfasse non seulement les plaignants, mais aussi les accusés qui doivent s'y plier avec suffisamment de bonne grâce »
« Une peine non proportionnelles aux actes reprochés, le doute quant au rendu d'une justice juste et équitable, le doute quant à la bonne application du droit local, le viol de la présente charte peut permettre la prétention d’un recours du procès de première instance devant une Cour d’Appel. »
Oh... Tiens... Je crois que la qualification de trahison peut entrer dans cette catégorie. De même que le baclage quant aux informations collectées nous concernant.
Je continue.
Je re-cite:
« Le juge peut toujours prononcer une amende. Cependant avant de l'imposer, il doit être convaincu que la personne a la capacité de la payer. Un condamné ne doit pas se retrouver avec une trésorerie négative. »
Ah. Nous avons un problème Votre Honneur. Personne n'a les capacités de payer ses amendes. Et pour avoir la certitude qu'un d'entre nous le pourrait, vous devez fouiller nos bourses. Hum... Intéressant...
« Le maximum pour toutes les infractions non particulières est de 3 jours. Cependant il existe des délits particuliers qui par leur gravité sur l'équilibre du jeu et l'intérêt général des Royaumes peuvent se voir sanctionné par une peine de prison supérieure à 3 jours:
la sorcellerie ou le multi compte; la spéculation abusive à grande échelle; le pillage des finances publiques; le brigandage; les crimes de sang; la récidive manifeste. »
*baisse le papier en fixant le Juge*
Oh... Nous n'avons commis AUCUNE de ses infractions... Votre réquistoire est à l'eau, Procureur...
*reprend* concernant le bannissement.
« Dans certain cas grave ( haute trahison par exemple ou brigandages ) une province a le droit de substituer à la peine de mort ou à la peine de prison un exil temporaire ( qui ne doit pas excéder 3 mois ). La province ne peut interdire a la personne banni de continuer a posséder des biens dans la province.
Dans les cas moins graves, il sera nécessaire au juge d'avoir l'accord (,,,) pour prononcer le bannissement. »
Vous noterez, que là encore, nous ne tombons pas sous la coupe du bannissement. Vous noterez que là encore votre bannissement n'est qu'à durée limitée. Et vous noterez, enfin, que jamais vous n'aurez mon accord...
*suspend sa lecture un instant, puis reprend dans un sourire carnassier*
« Tout juge qui outrepasserait ses règles concernant les différentes peines se verrait sanctionné par une Cour d'Appel. »
Votre Honneur.
Les décrets de cette juridiction sont illégaux selon les termes de la Loy édictée par la sagesse de notre bon Roy. Votre jugement, si vous suivez le réquisitoire du procureur tombera sous le coup de l'Appel en Cour Royal. Votre crédibilité et votre texte seront remis en question.
Ce n'est nullement une menace mais la réalité, issue des archives de la Cour.
A aucun moment nous n'avons mis la province en danger. Dois-je, en plus, vous faire un cours d'art martial pour vous montrer l'ineptie de cette accusation?
Les raisons qui nous poussent à voyager en lance sont confidentielles. Mais ce voyage est sans aucun désagrément pour vos terres. Nul part il est prévu que nous devions rendre des comptes quant aux motifs de nos déplacements et à aucun moment nous ne vous avons menacé.
J'en appelle à votre bon sens, Votre Honneur.
Dame Ilmarin,
Déjà je ne comprends pas pourquoi vous me parlez de notre émérité Adjointe au Connétable douanière d'Albi alors qu'elle n'a pas encore témoigné à votre procès. Ensuite je suis fort étonné de vos allégations sur les informations que détiendraient la Douane qui ne sont nullement aux minutes du procès. Quoi !? Auriez-vous le pouvoir de vous dédoubler et d'aller aux archives de la Douane au Chateau Narbonnais ???
Vraiment je vais de surprise en surprise et de stupéfaction en incrédulité sachant, Votre Honneur, que c'est dame Ilmarin qui a répondu au courrier de notre douanière, laquelle réponse consistait à dire qu'il fallait voir avec Messire Rhuyzar. Eussent-elles plus efficaement rempli la demande d'autorisation en 5 lignes que lui avait donné notre Douanière que nous ne serions pas là à écouter le roman de sa vie aussi instructif fussent-ils.
*Le procureur soupira...*
Voilà, Dame ilmarin, c'est très simple pourtant. Une Douanière à Albi voit une Lance de 7 membres entrer dans les terres de Tolosa. Personne ne sait d'où elle vient, ce qu'elle fait et pourquoi elle est là.
*Pause de quelques secondes...*
Cette Douanière d'Albi applique alors la procédure mis en place depuis que Tolosa est Tolosa. Elle envoit à chaque membre un courrier rédigé ainsi :
Bonjour, vous venez de passer les portes d'Albi en lance, sans autorisation, je vous demanderai donc de bien vouloir la dissoudre dés réception de mon courrier afin d'éviter une mise en accusation conformément aux textes en vigueur dans notre comté et mentionné sur mon courrier de bienvenue.
Vous pouvez en demander autorisation au Connétable Dame Carmeli et si acceptation la reformer. Voici l'imprimé à remplir http://serenity.nuxit.net/univers-rr/toulouse/groupes/
Je vous en remercie. cordialement.
Cricri de Lazenay de Soires
Douanière d'Albi, Adjointe au Connétable.
A partir de là, il semblerait que tout ce qui est rédigé dans ce courrier soit chose absolumment impossible à réaliser pour aucun des 7 membres de la Lance. Pour unique réponse, marque d'un esprit de dépendance poussé à l'extreme, on refile la patate chaude à messire Rhuyzar qu'il faudrait contacter pour nous dit-on nous éviter de la peine !
Ni plus, ni moins, rien, aucune précision, aucune explication, aucune demande d'autorisation, le mystère le plus total. Et voilà notre groupe armée qui continue soudainement sa route traversant de part en part le Comté le couvrant de poussière et de cliquetis métalliques.
Oui. Dame Ilmarin je n'ai pas besoin de boire une tisane de miel pour vous dire que c'est cela les faits et nuls autres. Vous aurez beau aller chercher des papiers à la douane qui ne vous concernent pas et qui ne concernent pas ce procès, les faits sont très simples, ils sont celui d'une lance composé de 7 membres dont aucun n'a voulu prendre depuis des jours ses responsabilités en remplissant un petit papier d'autorisation.
Car, enfin, si dès le début cette autorisation avait été demandé vous seriez déjà vous tous peut-être déjà arrivé à destination. Comprenez bien que si vous êtes retardé c'est uniquement :
- parce que vous ne faites aucune suite au courrier que la douane vous envoit,
- parce que suite à ce courrier si un seul d'entre vous sur les 7 membres de cette Lance vous aviez demandé l'autorisation vous l'auriez eu aussitôt,
- parce qu'en fait de paperasserie il suffisait d'écrire 4 lignes explicatives ce qui vous aurez pris moins de temps que de nous répéter à l'envie votre sempiternel laïus selon lequel vous perdez votre temps et vous me faites perdre le notre,
- parce que, quelques missions que vous ayez, rendre les autres responsables de votre retard par votre impréparation, votre inorganisation, votre manque de lucidité et votre manque de réactivité ne vous incombe qu'à vous.
Je passerai outre toute cette histoire abrcadabrante de procès multiples et variés fondés sur un acte confinant à l'espionnage de la douane. Dame Ilmarin nous parle de renseignements, de chiffres, de date, de lieu de résidence... etc... Comme je l'ai dit tout à l'heure, rien de tout cela ne figure au procès et manifestement l'inculpée n'a pu qu'aller les chercher au château Narbonnais pour montrer ses talents de renseignements.
Quant à vos interrogations concernant la trahison je vous invite à bien lire le decret sur l'interdiction des groupes armées selon lequel la présence non-autorisée de tels groupes constitue une infraction relevable du délit de Trouble à l'Ordre Public. Et ce n'est seulement qu'en cas de refus de dissolution, de soumission au serment et au rapport, ou de récidive, que le groupe armé sera considéré comme hors-la-loi et tous ses membres seront déférés devant le parquet pour Trahison. Or, votre lance a stationné plusieurs jours dans le Comté sans jamais avoir été dissoute.
Enfin, je vous rend grâce de rappeler la Charte du Juge confondant un acte d'accusation, énonçant simplement les faits délictueux et la loi concernée, avec le réquisitoire où sera demandée par le Procureur au Juge une proposition de sanction. Non, non, rassurez-vous le maximum de la loi est gradué en fonction des faits, du comportement de l'inculpé, de sa bonne foi, de son satut, de son mérite, de son age,...
Votre Honneur, le procureur n'est pas convaincu que cette lance soit un danger pour le Comtat sauf pour elle-même, vu son inorganisation et son incapacité à se faire connaitre préférant laisse planer le doute sur la sécurité du Comté en passant à grands galops au large des fortresses de nos nobles et du chateau Narbonnais.
Etant Officier Royal, en plus de Procureur de Tolosa, je me suis toujours efforcé d'apporter grand respect à ma réputation sur ces matières là, sachez qu'il appartient au nom du Roy à tous les Ordres Royaux de respecter la législation des provinces dans lesquels ils circulent.
L'usage de ses privilèges condamne au respect d'autrui.
*C'est alors qu'un témoin à décharge arriva à la barre. Sans aucun doute un averroïste... Excelsior se dit qu'il en parlerait à l'astrologienne Corvinac lorsqu'il l'a reverré à la maison du Roy. Le procureur ne fit aucun commentaire après ce témoignage somme toute émouvant et plein de grandeur. Ah... si seulement le chevalier ne lui avait pas parlé avec tant de mépris et de haine et surtout si injurieusement.*
Bien, Votre Honneur, je n'ai rien à ajouter à ce témoignage. J'aurai aimé que le Vicomte de Delle en commença par là avant d'injurier le parquet. Nous sommes apte à écouter et à comprendre ! Cette affaire me semble proprement dommageable, bien que je saches aussi pour l'avoir vécu que Messire Rhuyzar a été aussi perçu d'une tout autre façon que celle décrite ici. Il est bien claire également que l'infraction commise concerne un trouble à l'ordre public s'étendant du 10 février 1457 jusqu'à aujourd'hui (16 février) et que je ne retiendrai pas dans ce réquisitoire l'accusation de trahison.
Selon le dispositif édicté dans l'acte d'accusation je demanderai une amende en tenant compte des éléments suivants.
A charge :
- non application des loys du comtat alors qu'un courrier explicatif de la douane avait enjoint tous les membres de la lance de solliciter une autorisation,
- responsabilité accrue du fait que l'inculpée a par un courier envoyé à notre douanière menti ostensiblement disant que la lance partirait immédiatement alors qu'elle a longuement stationné en négligeant toute correction d'information.
A décharge :
- non dangerosité supposée de la lance en raison de l'appartenance de l'un de ses membres à un ordre royal, du statut de leurs membres et de leurs antécédents judiciaires nuls.
A ce titre, je demande l'amende suffisante de 40 écus afin que justice soit faite.
Il est rappelé que chaque jour de non dissolution de la lance constitue une infraction nouvelle, aussi je sollicite Votre Honneur de reconduire à partir du 16 février 1457 cette amende de 40 écus par jour supplémentaire de non dissolution s'agissant d'une possible adaptation des sanctions selon le pouvoir souverain du Juge.
Je vous remercie de m'avoir écouté.
*La Blonde s'éclaircit la voix, prenant son temps avant de répondre *
Procureur,
Je vous parle de votre douanière car, ainsi que vous l'avez remarqué, je me suis présentée sciemment dans les dernières minutes de mon procès pour aller écouter les propos de votre témoin et savoir à quoi m'attendre. Je n'ai pas été déçue de l'audition.
Et je note qu'elle n'a pas crû bon de présenter ses excuses. Quelle réponse apporter au mépris?
Mais là n'est point le débat.
*Soudain, elle part dans un fou rire, posant sa main droite gantée en travers de ses cotes*
Merci, Procureur, merci pour le rire gratuit que vous venez de me donner. Cette commedia dell'arte est magnifique, même si le prix des billets est un peu cher. Alors. Reprenons.
Vous dites et je vous cite:
« Ensuite je suis fort étonné de vos allégations sur les informations que détiendraient la Douane qui ne sont nullement aux minutes du procès. Quoi !? Auriez-vous le pouvoir de vous dédoubler et d'aller aux archives de la Douane au Château Narbonnais ? »
Nullement dans les minutes? Vous moqueriez-vous de moi? Ce procès n'est-il qu'une sombre mascarade? Où sont les pantomimes?
CAR ! Et voyez comme moi aussi je sais élever la voix inutilement.
CAR ! Et je vous cite à nouveau:
« Inutile de tergiverser ! voici la preuve qui nous a été rapporté par la douane d'Albi :
http://img407.imageshack.us/img407/1769/douanegq9.jpg »
Le papier que je vous ai rendu n'est rien de plus que VOTRE casier judiciaire, à notre encontre, contenant des informations strictement confidentielles et normalement accessibles uniquement par ma volonté personnelle.
Qui va de surprise en surprise? Une minute vous me secouez sous le nez un papier aux informations sorties d'on ne sait où et la seconde d'après vous m'accusez d’avoir fouillé dans vos archives?
Dois-je comprendre que nous sommes condamnés d'avance, quels que soient nos défenses et nos témoignages ?
A moins que votre dossier soit si faible et si mal construit que vous tentiez de détourner l'attention?
Plus de la moitié de votre réquisitoire tombe à l'eau car d'une seconde à l'autre, vous avez même oublié ce que vous avez fait.
Qui me prouve que vous n'êtes pas allé jusqu'à perdre une demande dans le fatras qui semble vous servir de tête ou de services de police?
Je suis bien désolée de vous le dire, mais obtenir des renseignements sur qui contacter lors des déplacements relève du jonglage, et mon mérite passé me doit aujourd'hui des fatigues m'empêchant de courir à droite et à gauche.
Vous voulez vraiment un cours d'art militaire?
Une lance ne peut PAS brigander.
Une lance ne peut PAS rançonner.
Une lance composée de sept membres ne peut PAS piller une mairie correctement défendue, surtout si elle est composée d'honorables membres de la Licorne et défenseurs du Roy.
Une lance composée de personnes qualifiées en armée ne prendrait PAS le risque de stationner plusieurs jours avant d'intégrer une armée que vos services sont sensés détecter dès sa création qui prend plusieurs jours.
Vous nous faites retomber sur le museau vos peurs infondées nées d'une méconnaissance flagrante de l'art de la guerre. Cachez vous derrière vos décrets; si les Comtés ne tombent pas c'est grâce à la dévotion de chevaliers et de personnes dévouées pour prendre les armes. Demandez à la Guyenne si son décret d'interdiction des lances a servi à quelque chose!
Mais notez bien mes paroles.
Si un jour le Comté de Toulouse a besoin d'aide contre des réelles menaces, qu'elles soient de brigands qui rançonnent en groupe SIMPLE ou d'armées mal intentionnées, ne comptez pas sur moi. Prenez vos décrets et balancez les sur vos ennemis, je suis sure qu'ils seront ravis d'y obtempérer pour ne pas piller vos villes.
Maintenant que le cours d'art martial est terminé, je reviens au sujet.
Le respect vient au respect. Votre douanière en est un exemple parfait dans ses plaidoiries précédentes.
Votre douanière si omnisciente n'a pas crû bon de prendre note que Rhuyzar était en retraite spirituelle, sans laquelle vous ne verriez de nous que la poussière de nos sabots.
Votre Honneur,
Si réellement les lois s'adaptent en fonction de la situation, votre jugement sera éclairé par le simple bon sens et la reconnaissance des actes de bravoure d'un Chevalier de la Licorne et de sa compagne.
Si réellement le jugement n'a pas été arrêté d'avance, votre jugement sera posé et réfléchi. Donnez moi l'occasion de croire que le Comté de Toulouse vaut bien mieux que ce que le procureur et sa douanière ont étalé jusqu'à présent.
*Alors que tous attendaient certainement l’arrivée du vieux Chevalier de la Licorne dans la salle où se tenait le procès de sa fiancée, c’est un vieil homme, un peu voûté, qui passa la porte. De peau sombre, vêtu de ce qui semblait être une longue et ample robe blanche, le visage couvert en partie d’un tissu blanc, ne laissant voir que sa face burinée et ridée, il s’avança d’un petit pas rapide jusqu’à la barre, un parchemin à la main. Il salua courtoisement Ilmarin lorsqu’il la vit avant de se tourner vers la Juge face à lui et de prendre la parole, de sa voix légèrement chevrotante mais où l’on sentait encore couler le flot passionné de la vie. Il parlait avec un accent étrange, comme davantage habitué à une langue musicale où chaque mot se liait aux autres pour composer une symphonie du langage.*
Excusez cette intrusion, je me présente, Ali Ibn Rachid, compagnon de voyage et ami du Vicomte et Chevalier Rhuyzar de la Louveterie. J’ai écrit sous sa dictée le témoignage qu’il voulait livrer à cette cour et je vais céans vous le lire, lui-même étant retenu par l’affaire instruite à son encontre. Une bien grande méprise, si vous voulez mon humble avis, que même Al-Mansur dans ses mauvais jours n’aurait jamais poussée à un tel ridicule. Mais, passons, là n’est point la première fois que vous faites étalage de votre bêtise. Le souvenir de vos croisés brutaux est encore bien vivace en les terres où je vivais.
*Le vieux berbère s’éclaircit rapidement la gorge avant de déplier la lettre qu’il tenait et d’en entamer la lecture.*
A la cour ci-présente chargée de juger Dame Ilmarin d’Azayes, Salut et Connaissance de Vérité.
Mon témoignage sera bref, fatigué que je suis de vous répéter la même chose, encore et encore, au sujet de cette triste histoire que vous vous obstinez à présenter comme grave et importante.
Je voudrais appuyer sur un point. L’accusation se base, afin de construire ses différents réquisitoires, sur les témoignages et informations donnés par la douanière qui est sensée avoir géré tout ceci. A vrai dire, on peut affirmer qu’elle n’a rien géré du tout. Elle m’a en effet adressé un courrier. Courrier que j’ai trouvé une fois revenu d’une absence impromptue (retraite spirituelle) et auquel était ajoutée une mise en procès. Autant dire que les choses n’ont pas trainé.
On m’objectera surement son incapacité à connaître ce fait (mon absence). Mais vu le nombre d’informations qu’elle est capable de collecter (je me joins d’ailleurs à l’idée de ma fiancée quant aux plaintes à son encontre, ne comprenant pas vraiment comment elle a pu connaître l’état de nos bourses sans commettre une quelconque infraction), il n’y a que deux raisons possibles qui expliquent que cette dernière n’ait pas retenu son attention. Négligence, et donc incapacité à faire son travail correctement, ou malhonnêteté. Dans les deux cas, qu’elle soit nulle ou vile, on peut considérer son dossier comme nul et non avenu, tout ce qu’elle dit ou affirme pouvant être faussé.
A cela s’ajoutant le fait qu’elle ait confondu le sexe de Dame Ilmarin, je pencherais davantage pour de l’incompétence, mais c’est à la cour d’en juger. Soyez cléments, le poste de douanier étant d’une inutilité crasse, il est normal qu’on y trouve pas des lumières.
Je vous souhaite une bonne journée et retourne vaquer à mes occupations, enfin, à mon procès.
Gros baisers à mon amour.
Vicomte Rhuyzar de la Louveterie, Chevalier de Plein Droit de l’Ordre Royal de la Licorne.
*Une fois la lecture terminée, Ali brandit le parchemin en direction de la Cour afin que de leur montrer le sceau qui en ornait le bas, pour preuve de sa rédaction par le susmentionné Vicomte :*
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Cricri arriva au tribunal, s'approcha de la barre
Messires Juge et Procureur, Dames, Messires
Bonjour,
je me nomme Cricri de Lasenay de Soires, je suis douanière d'Albi et Adjointe au Connétable.
le 9 février une lance a passé les portes d'Albi à sa tête Messire Eikorc accompagné de 6 autres personnes dont Dame Ilmarin
je lui ai donc adressé le courrier habituel ainsi qu'un courrier lui demandant de quitter la lance.
Elle m'a répondu qu'il fallait que je prenne contact avec Messire Rhuyzar de Delle, chevalier de l'ordre royal de la Licorne.
Cricri fronça les sourcils en prononçant ce nom, elle avait été témoigné à son procés, ce nom lui disait quelque chose, elle se rappela soudain, Monsieur le Juge je me souviens qu'au mois de janvier, j'ai eu à faire à Messire Rhuyzar toujours pour une lance illégale et j'avais reçu un courrier des plus désagréables déjà, Ce Messire se croyant au dessus des lois, il avait lui et ses compagnons quitté le Comté avant que l'on puisse les poursuivre.
mais la loi est la loi et je fais en sorte de la faire respecter par tous.
depuis le 9 février ces personnes se promènent dans tout le comté de ville en ville toujours en lance sans avoir demandé autorisation, sans avoir fait aucun effort.
Voila ce que j'avais à dire Messire Juge.
Elle fit un signe de tête et se retira pour regagner sa place.
***Aldec prit position à la barre après avoir été appelé par le procureur et vint faire sa déclaration. ***
- Tout comme Dame Cricri, j'ai vu ces mécréants arriver à Foix en groupe armé et nul d'entre eux n'a daigné répondre à mes injonctions. Cela fait cinq jours maintenant que la lance est stationnée à Foix et reste une menace potentielle pour notre bonne population.
Il suffit de voir les paysans rentrer précipitamment chez eux, les boutiquiers fermer échoppe dès qu'un groupe tel que le leur apparait aux portes de la ville.
La prévenue déclare se présenter spontanément et demande même des excuses !! Fariboles que ceci !!
Et les excuses faites à la populace de Foix qui vit sous la terreur depuis 5 jours, craignant de se faire couper les jarrets ou la gorge ?
Le constat est là sous mes yeux depuis maintenant 5 jours et c’est bien de ces gens là, ici présent à la barre dont nous parlons …
La gueuse demande des excuses soit … Par contre en ce qui concerne le civisme et la bienséance, rien !! Pas même une réponse au courrier que je leur ai formulé...
Ils divaguent impunément depuis 5 jours dans notre cité.
Voici ce que j'avais à dire concernant cette horde d'individus louches.
*** Aldec s'en retourna prendre place parmi le public pour attendre la suite du procès ...
Le Juge Katou ayant demandé à être déssaisi de ce dossier, en vertu de l'article XVI de la Grande Charte du Comté de Toulouse, je cite « { Art. XVI - Que le Juge - Jutge - est seul habilité à rendre la justice en appliquant les lois. Il ne peut se constituer partie dans une affaire. Dans une affaire où le juge serait partie, le Comte, où la personne qu'il aura nommé, se substitue alors à lui.} « , jugement sera donc ce jour rendu par nous, Russocarine, IVème Coms de Toulouse, pour être lu par le Juge devant la Cour.
Vu le décret du 9 mai 1456 « De l'interdiction des lances étrangères sur le territoire du Comtat de Tolosa. »
Vu l'article article 121-3 – De la trahison tiré du Grand livre des loys du Comté de Toulouse
Etant attendu que l'accusée Dame Ilmarin d'Azayes reconnaît les faits qui lui sont reprochés, à savoir la circulation dans le Comté de Toulouse en lance non autorisée,
Etant attendu que les Provinces vassales de notre bon Roy Levan le IIIème sont libres d'autoriser ou pas la circulation de lances et corps d'armes sur leurs terres et que l'appartenance à un ordre Royal ne vaut pas exemption de déclaration de la-dite lance,
Etant attendu que Dame Ilmarin d'Azayes cherche à faire valoir des titres et relations comme passe-droits devant la loi Toulousaine, a de plus proféré pendant le procès des insultes à l'encontre de nos douaniers et de notre Comté, et a de plus l'outrecuidance de réclamer des excuses
Reconnaissons l'accusée coupable de Trouble à l'Ordre Public.
Reconnaissons que l'accusée n'a pas de casier judiciare dans le Comté de Toulouse
Condamnons l'accusée Ilmarin à cent (100) écus d'amende.
Reconnaissons l'accusée de noble lignage, et demandons que copie du présent jugement soit transmise à la hérauderie.
Qu'exécutée soit la sentence à moins qu'elle ne soit pourvue en appel dans les délais prévus par la loi !
La Cour a prononcé, ce neuvième (9) jour du mois de Mars de l’an grâce 1457,
La Cour a clos le dossier en première instance.
Le prévenu a été condamné à une amende de 100 écus