Procès ayant opposé Mairyan au Comté de Toulouse
Mairyan était accusé de T.O.P..
Nom du procureur : Excelsior
Nom du juge : Katou
Date du verdict : 15/03/1457
Lieu concerné par l'affaire : Castres
Dame Mairyan, tu es convoquée ce 25 février 1457 au siège de la Cour de Tolosa pour répondre du chef d’accusation d'insultes et de menace de mort envers le Sieur Xanax au Chateau Narbonnais en ce jour funeste du 11eme jour du mois de janvier 1457.
Nous avons des preuves qui nous ont été rapportées par Messire Xanax lui-même.
http://img144.imageshack.us/img144/4747/arfie.jpg
Il est rappelé que la loi de Tolosa punit l'insulte comme etant un delit.
Art. 122-1 – Du champ d’application des délits : Les délits sont les infractions graves visant les sujets du Coms de Tolosa ou l’organisation civile, économique et morale, du Comtat.
Art. 122-11 – De l’insulte : L’insulte se définit par des propos injurieux tenus hors de la mesure d’une conversation convenable à l’encontre d’un autre citoyen. L’insulte est punissable d’excuses publiques à la personne visée par les propos diffamants, d’un jour de prison et d’une amende de 200 écus.
Dame Mairyan, il t'appartient maintenant de bien vouloir t'en expliquer devant la Cour en espérant que ce ne soit qu'un malentendu et, si tu ne sais pas comment faire pour assurer ta défense, je dois t'informer que tu peux demander un avocat.
Madame le juge, Monsieur le procureur... Bonjour...
Que dire à part que ce procès est une mascarade ? Je ne peux pas croire qu'on puisse être aveuglé par tant de stupidité concentrée en un seul homme. En effet le sieur en question déforme la verité... a aucun moment je ne l'ai menacé de mort... Je me renseignais juste sur les peines encourues en cas d'assassinat ce qui est loin d'être une menace. La paranoïa est une maladie qui se soigne dans nos asiles... Pour ce qui est de l'insulte, je refuse également le chef d'accusation... de dire à un homme comme lui qu'il est un "crétin" si tel est le cas, ce n'est pas une insulte mais une constation... va t'on juger les gens en Toulouse pour exposer des faits ? ...De plus cette personne s'est fait un malin plaisir d'harceler les gens qui ne lui étaient pas agréable... tout le monde ne cire pas les chausses de la haute dans ce comté il faudra qu'il s'y fasse. Voici un exemple type de ce cet homme est capable de dire pour pousser les gens dans leur dernier retranchement :
[URL=http://imageshack.us][IMG]http://img530.imageshack.us/img530/5764/insulteshrpxanax.png[/IMG][/URL]
Bel amalgame non ? Et là n'est qu'un exemple qui n'a pas eu le temps d'être falsifié ou carrément subtilisé...Qui des deux devrait porter plainte madame le juge ? je vous le demande ?
Pour finir, je constate que les preuves apportées sont un peu étranges et ne correspondent en rien à des insultes de ma part.
Pour toutes ces raisons, je demande à ce que les charges retenues contre moi soient tout bonnement abandonnées... Si insultes il y a eu elles viennent bel et bien de cet...homme et si jamais la preuve apparait un jour, elle prouvera que j'étais en position de légitime défense alors que le sieur était en train, ce jour là, de sortir des informations confidentielles du conseil comtal ce qui a, une fois de plus, provoqué la confrontation.
D'ailleurs je me demande bien pourquoi les comtesses successives n'ont pas porté plainte contre ce monsieur alors qu'il a rompu son serment sur le secret...Basse machination politique pour me maitriser ? Le seront nous seulement un jour ....
Merci madame le juge de m'avoir écouté...
*Le procureur soupira... Il regarda le ciel par la fenêtre. Puis tourna de nouveau son visage vers l'accusée.*
Dame Mairyan a effectivement insulté Messire xanax le 11 janvier 1457 en Douane en le traitant, je cite de "crétin". On peut relever aussi l'expression "tu veux jouer aux cons" et enfin "assisté, victime et de mauvaise foi". La seule insulte claire et nette est "crétin". Enfin, l'accusée termine parune interrogation en forme de menace "le meurtre... c'est punissable par la loi dans ce comté ?" En voici la preuve :
http://www.servimg.com/image_preview.php?i=74&u=11229885
Pourquoi, Votre Honneur, Dame Mairyan a-t-elle réagi ainsi ? Tout simplement parce que la victime ment. Bien entendu, il s'agit d'un mensonge non punissable par la loi, mais qui tout de même est constitutif d'une forte provocation ayant provoqué la colère de Dame Mayrian.
A l'appui de ces allégations, je citerai en ce procès une archive venant du conseil : http://www.servimg.com/image_preview.php?i=73&u=11229885
Or, dans ce parchemin, en date du 10 janvier 1457, Messire Xanax dit à Dame Mairyan qu'il est en accord avec elle et que cela ne pose aucun probleme particulier, alors que devant la douane il se dit "dégouté" du fait entre autre que dame Mailys (le surnom de l'accusée) n'ait pas voulu octroyé les victuailles de récompense !
*Le procureur tend les documents aux parties*
Lisez les tous et vous comprendrez. C'est pourquoi, je tiendrai compte des éléments suivants en retenant la circonstance atténuante tenant à une provocation c'est-à-dire le fait d’avoir accompli l’acte constitutif d'une infraction en réponse immédiate à une offense grave causée à l’auteur.
Je demanderai, Votre Honneur, à ce que Dame Mairyan procede à des excuses publiques en expliquant que ces mots avaient dépassés sa pensée suite à un mensonge de la victime.
Votre Honneur, j'ai également appelé le Vicomte de Lautrec, Monseigneur Ben-Elazar, afin qu'il complète le témoignage.
Madame le juge...
Je n'ai rien à ajouter si ce n'est de douter de l'objectivité de l'ancienne équipe de connétablie. Je n'appellerai pas de témoin afin de ne pas nous faire perdre à tous plus de temps précieux.
Cricri s'avança à la barre
Dame la Juge,Messire Procureur,Dames et Messires Bonjour
Je me nomme Cricriultras Dame de Lazenay et de Soires, douanière d'Albi et adjointe au Connétable.
voici ce qui c'est passé le 11 janvier 1456
Alors que nous étions entrain de converser Messire Xanax et moi même quant à l'intérim en attendant la nomination du nouveau connétable.
Alors que nous parlions d'un sujet que Messire Xanax avait à coeur, et qu'il me disait son sentiment sur la chose, est rentrée dans le bureau dame Maylis, sans frapper et sans y être invitée en invectivant Messire Xanax, en l'insultant même..
"Non mais quel crétin de base tu fais !!" " tu veux jouer aux cons " "et t'as même pas été foutu de faire la demande toi même au conseil.... Pffff assisté, victime et de mauvaise foi pour couronner le tout !!!!"
ensuite elle a lancé "Le meurtre .... c'est punissable par la loi dans ce comté ?" et l'on a vu arriver Messire Ben Elazar
qui a rétorqué " Bah en faite ça dépend le meurtre de qui ... des fois ça rend service... comment ha tu parles d'ici.... heu !!! "
Je me suis donc retourné pour voir l'ancien coms et le CAC ducal, qui n'avaient rien à faire dans les bureaux de la douane, aussi je le leur ai dit en demandant à dame Maïlys de foutre le camp qu'elle n'était pas la bienvenue, je me suis reprise et lui ai demandé de sortir.
je lui ai indiqué que si elle n'appréciait pas Messire Xanax, c'était son problème, que nous les douaniers nous avions aimé travailler avec lui, et moi en particulier.
que ces propos elle aille les tenir ailleurs, que nous pourrions en dire de même sur elle mais que je n'avais pas envie de perdre mon temps avec elle.
Je leur ai donc demancé de sortir du bureau
cette dernière s'est adressée à moi d'une façon fort dédaigneuse, un manque de respect total en m'interpelant '' non mais qui c'est celle la ..............
Mais vous croyez quoi que parce qu'on vous caresse dans le sens du poil ça vous autorise à vous mêler de ce qui ne vous regarde pas ?
"Alors je vais vous dire ma petite dame, ................. alors si un jour j'ai besoin de l'avis d'une illustre inconnue, croyez bien que je saurai me souvenir de votre nom..."
je lui ai rétorqué que je n'avais pas été impolie avec elle, qu'elle ne le soit pas avec moi, que celle là et la petite dame avait un nom et que je me mêlais de mes affaires puisque j'étais dans les locaux de la douane étant douanière et adjointe au connétable.
Qu'on ne venait pas insulter les gens comme cela et qu'on n'était pas à la foire d'empoigne, que s'ils avaient les clés de la douane qu'on les leur retirerait bientôt puisqu'ils ne faisaient plus partie du conseil.
Voilà ce qu'il s'est passé, je trouve cette attitude inacceptable, un manque de respect total, une impolitesse avérée qui ne fait pas honneur à la noblesse.
S'il y a des dissensions antérieures entre Messire Xanax et dame Maylis je ne veux pas en connaitre, je ne relate que les faits qui se sont produits en ma présence ce jour là.
voila ce que j'avais à dire sur cette affaire, j'espère que je n'ai pas été trop longue et vous remercie de m'avoir écoutée.
Monsieur le procureur bonjour,Je me nomme Ben-Elazar Kamps, Vicomte de Lautrèc, Seigneur de Saint-Règle et d'Albignac et viens ici pour témoigner et rapporter la vérité...
Donà Maïryan de Montdragon et j'en suis témoin n'a jamais menacée de mort le sieur xanax, il n'y avait là qu'un questionnement de sa part et rien de plus qui n'était d'ailleurs adressé à personne en particulier.
Pour ce qui est de l'acusation d'insulte, permettez moi d'être des plus surpris, voir même choqué..... Donà Maïryan de Mondragon n'a jamais eu l'intention d'insulter qui que se soit encore moins le sieur xanax qui pourtant à mon umble avis l'aurait merité a plusieurs reprises tellement cette personne est vil... non seulement il est une vil personne mais de plus c'est lui qui nous à porté insulte ce jour là, insulte même par moment en faisant appel a la sorcellerie..... Insulte envers Aristote également, il regretttait même ses prières envers lui.... Alors Monsieur le procureur comment peut t'on prendre les paroles d'un homme tel que lui pour compte.... Et non content de porter ses insultes, par ces menaces et ses dires tenant de la sorcellerie cette homme en était à me souhaitez la maladie voir même la mort...
Mais cet homme et ses éventuels complices qui ne valent pas mieux que lui, est un vil personnage et un malin il n'a apporté ici que certain propos arrangés, comme sa complice qui je ne sais par quelle magie en quelques secondes transforme et modifie ses paroles d'insultes en des propos presque raisonnable...
Ces gens Monsieur le procureur auraient t'il quelques pouvoirs maléfiques..... à tel point de rendre aveugle la cours qui en viendrait a condamner une innocente en la personne de Donà Maïryam de Montdragon....
Je terminerais en disant ceci monsieur le procureur, Pensez vous sincèrement que moi Ben-Elazar Vicomte de Lautrèc 2ème Comte de Toulouse j'aurais pris pour vassal une personne capable d'insulter le premier venu et par là même capable de salir la réputation de mes terres qui sont elles même vassalité du Comté de Toulouse et de son reignant le Comte en poste...
Il faut monsieur le procureur remettre les choses à leur place et que ce vil personnage ne se plaigne pas de ne finir au buchet....
*Katou entra dans le tribunal et fit se lever l'assistance. Elle s'installa sur sa chaise et fit signe au greffier de prendre note du verdict.*
Accusé, levez-vous !
Nous, Katou de Bellcastell de Plantagenest, en vertu des pouvoirs à nous conférés de rendre justice endéans les terres du Comtat de Tolosa pour le compte du Comtat de Tolosa représenté par sa Grandeur Natale, allons rendre notre verdict.
La Cour
Vu l’article 122-1, Du champ d’application des délits, du Grand Livre des Lois Toulousaines
Vu l’article 122-11, De l’insulte, du Grand Livre des Lois Toulousaines
Attendu que la preuve apporter par le procureur devant cette cours n’a aucun lien avec cette affaire
Attendu que l’accusé à belle et bien dit ses impressions envers la victime, ne s’adressant pas directement à lui, mais faisant constat sur la personne de la victime
Attendu le témoin de la défense corroborer les dire de l’accusé sur ses propos
Attendu le témoin de l’accusation sur expose le comportement et les actes de la victime au sein du conseil
Attendu l’autre témoin de l’accusation exposant l’attitude de l’accusé à la Prévôté
Considérant que l'accusation de Trouble l’Ordre Publique n’est fondée au regard du faisceau des témoignages et des preuves confondant l'accusé, que cette preuve apporte un vice de procédure,
La cour reconnaît que l’attitude du plaignant à provoquer une situation qui a dégénéré laissant ainsi les deux parties à tord,
En conséquence, la cour reconnaît l’accusé, Mairyan, non coupable des chefs d'accusation qui pèsent contre elle,
La cour demande à ce que les deux parties, soit le plaignant, messire Xanax ainsi que l’accusé Mayrian, de se faire des excuses mutuelle en place publique.
Sachant que le plaignant n’est pas présent en nos terres, que ses dites excuse soit faict lorsque qu’il sera en nos terres.
Je rappel au deux parties l’article 122-14 du grand Livre des Lois Toulousaines
Art. 122-14 – Du non-respect d’une décision de Justice
Le non-respect d’une décision de Justice se définit comme la violation d’un engagement pris en vue de l’exécution d’une condamnation par la Cort de Justiça de Tolosa.
Il s’agit notamment du non-respect d’une condamnation aux travaux forcés ou à une peine de bannissement, ou au remboursement du préjudice financier causé.
Le non-respect d’une décision de Justice est punissable d’une peine trois (3) jours de prison et d’une amende de 2 000 écus, le paiement immédiat de l’amende ayant éventuellement fait l’objet de l’engagement, ainsi que de la perte du bénéfice de tout sursis.
Qu'exécutée soit la sentence dès que le plaignant messire Xanax soit de retour dans le Comté de Toulouse, ou à moins qu'elle ne soit pourvue en appel dans les délais prévus par la loi !
La Cour a prononcé, ce quizième jour du mois de mars de l’an grâce 1457,
La Cour a clos le dossier en première instance.
L'audience est levée !
*Elle frappa de son marteau pour lever la séance et sortit*
Le prévenu a été relaxé.