Procès ayant opposé Damearwen au Comté de Toulouse
Damearwen était accusé de Haute Trahison.
Nom du procureur : Josselin
Nom du juge : Aldin de Thau
Date du verdict : 23/11/1457
Lieu concerné par l'affaire : Albi
Josselin entra dans le tribunal le visage fermé et visiblement furieux de s'être trompé à ce point sur une personne qu'il croyait intègre'.comme il s'était trompé'ce n'était qu'un mécréant un renégat pour lequel il n'avait plus que mépris'
Il regarda la juge et annonça l'acte d'accusation d'une voix forte*
Moi Josselin de Bellac Procureur du comté de Tolosa accuse Damearwen d'avoir pris possession par la force dans le comté de Toulouse, à la date du 13 Novembre de l'An de grâce 1457 de notre bonne ville d'Albi !
Il est inutile de le nier car en voici la preuve :
Josselin tend le document au juge
http://nsa11.casimages.com/img/2009/11/13//091113052448256927.jpg
Je n'ai pas de mots assez durs pour qualifier la bassesse d'un tel méfait particulièrement venant de la part d'une personne ayant eu des responsabilités dans une autre région'
Quoiqu'il en soit, l'accusée tombe sous le coup de la loi suivante :
Art. 121-3 De la trahison
La trahison se définit comme tout acte d'opposition au roi et aux
représentants légitimement élus du Comtat (membres du conseil comtal et
maires), dont il existe plusieurs sortes :
Les actes de rébellion se définissent comme l'organisation d'une attaque non légitime contre le
Comté ou une mairie. Pour être légitimes, les attaques contre les mairies doivent avoir été approuvées par le Conseil comtal et les attaques contre le Comté validées par la procédure indiquée à l'article XVII de la Charte du Comté, ou par l'Etat-major en cas de prise d'assaut du château par des troupes extérieures au Comtat.
Les actes d'espionnage se définissent comme la recherche d'informations
stratégiques dans le but de nuire au Comtat de Tolosa ou aux villes qui
le constituent'
L'aide aux armées ennemies présentes sur le sol du Comtat de Tolosa se définit comme le soutien militaire ou logistique fourni par tout sujet Toulousain à une armée non reconnue par Tolosa ou
qui ne lui soit pas alliée.
Cette aide peut prendre, entre autres, la forme de l'embrigadement, de l'aide à l'organisation de l'armée par la fourniture de PEA, de la fourniture d'armes, de trésorerie ou devivres à prix préférentiel.
La trahison est punissable de six jours de prison et de mille (1 000) écus
d'amende, ainsi que du bannissement du Comté.
Donc comme la loi le stipule l'accusé ici présent a le droit d'être assisté par un avocat pour sa défense et si défense il y a et que l'accusé peu demander un avocat commis d'office.
merci
Liste des avocats
Little_Dheimet, bâtonnier
Richmartel
Sir_Shlomo
Maïlys
*Arwen arriva au tribunal après avoir été réveillée en sursaut et bien secouée par des villageois qui n'avaient pas l'air content. A moitié nue elle s'était vite rhabillée et les effets de l'alcool ne se faisaient plus sentir que par un énorme mal de tête. Quelques vapeurs opiacées pour se remettre l'esprit à l'endroit, quoiqu'abasourdie comme elle l'était l'endroit de l'envers était difficile à définir. Son gros ventre se contractait encore souvent, mais elle semblait moins le sentir, tentant avant tout de tout comprendre ce qu'il se passait. Ceux qui l'avaient sortie de la Mairie et menée ici l'avaient traitée comme une mécréante, elle n'avait pas pu placer un mot mais elle pensait avoir compris ce qu'on lui reprochait. Bizarrement elle resta assez sereine, forcément elle savait bien qu'elle n'avait rien fait de ce qu'on lui reprochait. Elle arriva donc au tribunal, habillée très sommairement forcément, la mine un peu déconfite et les cheveux remis en place très rapidement. Elle salua poliment et fut surprise et à la fois rassurée de voir une tête bien connue à la procure, elle savait qu'il était quelqu'un de juste bien qu'elle aurait surement un peu honte de raconter ce genre de choses devant quelqu'un de connu. Elle sentait les regards méchants sur elle, regards qu'elle comprit encore plus en entendant le réquisitoire de l'accusation. Malgré tout elle sourit doucement, la situation aurait pu être risible si elle ne se retrouvait pas en situation si critique pour avoir passé un bon moment avec son époux. Lorsqu'on lui donna la parole elle resta debout et réfléchit un instant pour savoir par quel bout commencer.*
« Bonjour Monsieur le juge, Monsieur le Procureur, bonjour à tous,
Je suis très surprise de me retrouver ici devant vous, et surtout je m'excuse de m'y présenter dans cet état mais on ne m'a guère laissé le temps de changer de toilette. Donc si j'ai bien compris je suis accusée d'avoir pris la Mairie d'Albi. J'avoue qu'on a emprunté le bureau, mais on y a rien fait de mal. Enfin je vous explique' Il y a deux jours je crois, je suis sortie en taverne et j'ai un peu bu avec des amis, enfin peut-être beaucoup même, d'ailleurs on y a croisé une dame très désagréable qui ne voulait pas que je boive. Enfin bref' En fin de soirée, j'ai eu comment dire' Envie' Envie d'un câlin avec mon époux quoi' Depuis que je suis enceinte ça m'arrive souvent vous voyez' Avant aussi hein' Enfin ça n'empêche pas quoi' »
*Elle rougit un peu, une femme comme elle raconter ça en public, elle avait de quoi*
« Oui donc, il faisait froid dehors et on a vu de la lumière dans une bâtisse, on est rentré et ce bureau, celui du Maire d'après ce que vous dites, était vide, en tout cas il nous a semblé vide et confortable, peut-être à cause du changement de maire, enfin bref.... Et sur le moment on trouvait ça assez amusant et excitant alors on est entré et on a fermé la porte. Bon après je pense que je n'ai pas besoin de vous faire un dessin, mais si il faut je vous cite les positions, enfin celles dont je me rappelle, car avec ce ventre ça limite, enfin bref' On a passé un très bon moment mais on avait encore soif après alors on a cherché quelques bouteilles qu'on a fini par trouver et boire. Après là j'ai une sorte de trou, jusqu'à ce matin où des gens sont entrés dans le bureau et nous on mit dehors. Par contre une chose est sure à part ces bouteilles, en plus il n'était pas terrible ce vin hein, enfin bref on n'a rien pris du tout, et si vous voulez j'ai de quoi rendre les deux trois bouteilles qu'on a bu. Je pense que les gens qui nous ont mis dehors pourront vous confirmer tout cela.
Je comprend que certains aient eu peur, mais nous n'avons fait de mal à personne et n'avons rien volé. Surtout que si je voulais faire quelque chose de mal ce ne serait pas ici, votre Comtesse a sauvé nos enfants il y a quelques mois, nous lui devons beaucoup et mon frère, que j'adore, vit ici et est soldat, je ne leurs aurais pas fait ça. De plus j'ai un statut en Provence qui fait que je ne manque pas de grand-chose pour vivre, donc pas besoin de voler les honnêtes citoyens, ma ville a déjà été pillée je sais le mal que cela fait.
Enfin je crois avoir dit tout ce que je sais, je ne sais pas si c'est nécessaire pour l'avocat mais si un d'eux se sent de m'aider à expliquer tout ça pourquoi pas, je n'ai pas du tout l'habitude d'être de ce côté-là j'ai peut-être oublié des choses.
Si vous avez des questions je suis prête à y répondre. »
*Elle sourit doucement mais en même temps elle commençait un peu à fatiguer debout comme ça et aussi à avoir peur, peur si on avait dit à son frère ce qu'ils pensaient qu'elle avait fait. Heureusement qu'elle avait encore quelques effets secondaires pour trouver la force de parler. Mais elle devait encore attendre pour pouvoir envoyer et recevoir des missives. Elle resta donc debout, une main sur le ventre, à attendre la suite cherchant le regard de son époux pour y puiser le courage de tenir.*
Josselin entra dans le tribunal en jetant un regard dédaigneux à l'accusée'
Le juge appréciera comme il convient votre plaidoirie Damearwen'
Pour ma part je constate qu'enfreindre les lois attaquer et prendre une maire et plonger une ville et le comté dans le chaos quand on a eu le rang et les responsabilités qui furent les vôtres, je trouve ca déjà proprement inadmissible mais qu'en plus vous vous en amusiez est une circonstance aggravante...
D'ailleurs je profite de ce réquisitoire pour requalifer les faits de trahison en haute trahison !
Et c'est complètement justifié ! voici l'article concerné :
Article 121-3 et 121-4 :
La haute trahison se définit comme tout acte d'opposition au roi et aux représentants légitimement élus du Comtat (membres du conseil comtal et maires), dont il existe plusieurs sortes :
Les actes de rébellion se définissent comme l'organisation d'une attaque non légitime contre le Comté ou une mairie. Pour être légitimes, les attaques contre les mairies doivent avoir été approuvées par le Conseil comtal et les attaques contre le Comté validées par la procédure indiquée à l'article XVII de la Charte du Comté, ou par l'Etat-major en cas de prise d'assaut du château par des troupes extérieures au Comtat.
Les actes d'espionnage se définissent comme la recherche d'informations stratégiques dans le but de nuire au Comtat de Tolosa ou aux villes qui le constituent.
L'aide aux armées ennemies présentes sur le sol du Comtat de Tolosa se définit comme le soutien militaire ou logistique fourni par tout sujet Toulousain à une armée non reconnue par Tolosa ou qui ne lui soit pas alliée.
Cette aide peut prendre, entre autres, la forme de l'embrigadement, de l'aide à l'organisation de l'armée par la fourniture de PEA, de la fourniture d'armes, de trésorerie ou de vivres à prix préférentiel.
La trahison et en l'occurrence la Haute trahison est punissable de six jours de prison et de mille
(1 000) écus d'amende, ainsi que du bannissement du Comté.
Josselin se tourne vers le juge
Votre honneur compte tenu de la gravité des faits commis par l'accusée Damearwen et de la morgue qu'elle nous a démontré de part sa plaidoirie, je réclame la peine maximale de l'article 121-3 et 4 de la haute trahison soit six jours de prison, ainsi que mille écus d'amende et le bannissement de notre comté, car il ne peut être toléré de telles agissements dans notre comté.
merci
*Arwen avait écouté avec attention Joss, enfin le procureur, ses mots tombaient comme des couperets. Il n'avait rien écouté ou rien voulu entendre, il allait lui faire prendre pour le mal qu'avait fait certains vrais brigands dans le coin. Comment était-ce possible que pour un moment de folie passionnée ils en arrivent là ? N'étaient-ils pas humains ? Surtout Joss qui la connaissait depuis longtemps. Une telle peine pour avoir fait l'amour dans le bureau du Maire !!! Elle en eut la tête qui tourne un instant, croyant se sentir mal. Elle qui trouvait que la justice allait mal en Provence à être trop gentille avec les brigands elle se trouvait face à l'inverse, des injustices face à des innocents. Déjà qu'elle se demandait si il avait le droit de passer de trahison à haute-trahison, pour quelque chose qui aurait du passer pour trouble à l'ordre public à la limite. Mais elle devait être forte pour faire entendre la vérité, elle ne prendrait pas pour les méfaits d'autres personnes. Heureusement son époux n'était pas loin, et elle crut qu'il allait prendre la parole mais eut la surprise de voir entrer son frère. Son c'ur fit un bond à l'intérieur de sa poitrine, elle ne s'attendait pas à le voir là et sentit les larmes lui monter aux yeux. Elle aurait voulu lui dire tellement de choses, lui demander pardon pour sa bêtise, lui sauter au cou. L'émotion se voyait monter en elle au fur et à mesure qu'il parlait, de façon juste, comme il avait toujours été. Même bref son témoignage alla droit au c'ur de la petite s'ur fautive qu'elle était. Au moins sa famille restait soudée et intacte, ils ne doutaient pas d'elle. Essuyant d'un revers de main une larme qui venait perler au coin de son 'il, elle fit un signe de la tête à son frère, le remerciant sincèrement de ne pas l'avoir abandonnée face à cette injustice.
Une main sur son ventre qu'elle sentait de plus en plus tendu elle laissa parler son époux, elle aurait vraiment eu besoin de s'assoir mais cela risquait encore de se retourner contre elle. Elle l'écouta avec attention, l'admirant en même temps dans son beau mantel rouge, les yeux brillants d'amour pour cet homme qu'elle aime chaque jour un peu plus et dont elle porte l'enfant. Cette fois les larmes ne faisaient pas que perler, elles coulaient à grand flots tellement il était touchant en parlant d'elle, et tant de beaux souvenirs entre eux qui remontaient. Il réussit à la faire sourire et rougir de dire ce genre de choses devant autant de monde, et pourtant c'était tellement vrai, cet amour entre eux était fusionnel, passionnel et éternel, elle en était encore plus certaine en l'entendant. Lorsqu'il parla de prendre pour elle, elle fit non de la tête, elle ne voulait pas qu'il endosse tout cela et puis ils partageaient tout depuis le début de leur idylle il était donc hors de question qu'il prenne seul, et encore moins pour ce qu'ils n'avaient pas fait. Lorsqu'il eut fini, encore submergée d'émotion elle lui rendit son baiser, plus amoureuse que jamais, prenant au passage quelques forces pour parler à son tour et lui murmurant qu'elle l'aimait plus que tout. Elle se reprit doucement, essuyant ses larmes puis se mouchant discrètement et se lança à son tour, sans encore trop savoir quoi dire après tout cela. Si ils ne voulaient pas comprendre la vérité il n'y avait plus grand-chose à faire ou dire.*
« Bien, alors suite à tout cela je ne sais vraiment pas quoi dire. Monsieur le Procureur, qui pourtant me connait bien et connait mon parcours, nous décrit comme les pires monstres sur terre, dit que nous faisons partie d'une armée de je ne sais quoi alors que ce n'est pas du tout le cas. La preuve que vous montrez je ne la comprend pas, mon nom sur la porte de la Mairie ? Pourquoi aurais-je écrit cela ? Mes pensées n'étaient pas là du tout et si j'avais voulu piller quoique ce soit pensez-vous que je serais allée mettre mon nom sur la porte de la Mairie ? On peut y mettre n'importe quel nom à ce compte là. De plus je ne nie pas que nous étions dans ce bureau, je le reconnais et l'assume complètement et regrette notre bêtise, mais je n'y vois pas une trahison, peut-être du trouble et ce n'était pas notre but. Mais là on dirait que vous voulez nous faire payer pour d'autres, vous n'écoutez rien de nos dires, ne cherchez pas à comprendre et pourtant la personne qui nous a sorti du bureau a annoncée elle-même que la Mairie était intacte c'est donc bien que nous n'avons rien volé, pourtant on aurait pu visiblement. Alors pourquoi ne pas l'avoir fait ??? Et bien parce que ce n'était pas notre but, nos pensées étaient l'un envers l'autre jamais je ne décrirai jamais cela aussi bien que mon tendre époux mais je pense qu'il a été clair. Et pourquoi je serais venue nuire à mon frère en pillant dans une ville de son Comté ? Le Comté où nous pensons nous installer depuis un moment déjà. Je l'aime bien trop pour lui faire ce genre de choses, je sais que je le perdrais si je faisais cela. Je ne suis peut-être pas aussi sage que lui, mais nos valeurs sont les mêmes et je les ai défendues durant des années en Provence. Maintenant nous prenons du repos, du bon temps, on pense à nous, à notre famille avant tout, à profiter de la vie, car durant des années nous avons donné tout à notre Comté. Nous n'allons pas gâcher cette liberté et ce bonheur pour une Mairie qui ne regroupe peut-être même pas un huitième de ce que nous possédons en domaines et en terres. Je n'ai pas à faire de plaidoirie je ne sais pas faire mais il me semble que la peine demandée est énorme pour avoir consommé notre amour dans une mairie. Je le répète je veux bien payer notre erreur mais pas celle des brigands qui vous font peur, d'ailleurs ce n'est pas de donner une grosse peine à des innocents qui les arrêtera. Nous n'avons rien volé et je ne partirai pas d'ici tant que cela ne sera pas dit haut et fort et que la justice soit faite, je ne laisserai pas salir notre famille de la sorte pour quelques ébats. Déjà que ce n'est pas forcément valorisant que nos ébats personnels deviennent sujet public. Est-ce que vous nous entendez ? Est-ce que vous nous écoutez au moins ? Regardez-moi ? Ai-je le profil d'une femme assez forte pour aller me battre là ? Prendre des risques pour mon bébé ? Non là vous avez devant vous une femme désolée de son erreur et terrorisée à l'idée qu'on puisse l'enfermer et donner vie derrière des barreaux sans son époux qu'elle chérit plus que tout, une femme qui a peur d'être bannie d'un Comté qu'elle apprécie et de ne plus pouvoir voir son frère. Je ne parle pas des mille écus que je n'ai pas car ce n'est que de l'argent, le plus important est ma famille, ne pas me nourrir durant des jours ne me fait pas peur tant qu'eux sont près de moi. Je crois que j'ai tout dit, les faits réels ont été décrit, les preuves que rien a été pris vous pouvez les avoir, vous pouvez voir en halle que la Mairie est ouverte à tous et que donc il était facile d'y entrer alors que le bureau était vide pour le changement de Maire. Monsieur le Juge, j'espère que vous saurez juger les faits et juste les faits et être juste face à l'injustice qui débute avec les dires de Monsieur le Procureur.
Merci. »
*Elle avait parlé, en son âme et conscience, espérant être entendue et surtout crue car tout était vérité là-dedans. Emue et perdue elle regardait son frère puis son époux, tour à tour, heureusement qu'ils étaient là et son père pas loin maintenant, sans compter les amis qui lui avaient envoyé des missives de soutien, pour toutes ces personnes elle devait tenir. Cette fois elle n'avait plus qu'à attendre le verdict, espérant pouvoir s'assoir, ils n'avaient jamais fait l'amour dans un tribunal, mais elle n'y avait jamais accouché non plus et préférerait éviter.*
*C'est après un bon moment que Phil répondit à la convocation qui lui été parvenu. Ayant manqué le début du procès et visiblement fatigué par tous ces évènements, il arriva juste lorsque ce fut à son tour de parler.*
Messeigneurs, pour ceux qui ne me connaissent pas* petit sourire en direction du tout nouveau procureur*je m'appelle Philipe_de_massilia, soldat de la ville de Castres, ancien officier des garnisons de Valence et de Vienne dans le Ld. Je suis également le demi-frère d'Arwen ici présente.
Je ne suis pas avocat, et ceux qui me connaissent, savent bien que je me suis toujours battu pour la justice et la vérité.
Je ne sais pas ce qui a été dit précédemment dans cette salle, puisque je viens tout juste d'arriver.
Je vais faire court. Je ne reviendrai pas sur les différentes preuves que vous pouvez avoir en votre possession. Je tiens juste à dire que je connais Arwen et sa famille depuis un certains temps. Elle a toujours été droite et respectueuse du bien d'autrui et de la justice. C'est une amoureuse de la vie, qui adore ses enfants et son mari. Femme de caractère, elle a quelques fois aussi des idées loufoques, mais qui ne sont jamais au détriment des autres. Enfin, elle est influençable par des gens qui ont du charisme, bon ou mauvais.
Je ne vais pas en rajouter plus. Je souhaite de tout mon c'ur que la justice soit faite, pour le bien de ce comté et en respect des personnes.
*Après avoir salué respectueusement la salle, Phil s'assit, attendant la suite du procès.*
*Aqwa avait été appelé à la barre, il savait pourquoi mais les gens ne savaient pas. Ils devaient savoir.
Pour l'occasion, il avait arboré son mantel rouge que sa femme lui avait offert pour son anniversaire. Sa barbe était impeccablement taillée et ses chaussures brossées.
Il marcha jusqu'à la barre d'un air confiant et le sourire en coin. Il toussa et commença son discours.
« Mr le juge, Mr le procureur, tout le monde, bonjour.
Avant de parler de ce malentendu, et vous verrez que c'en est un, je voudrai vous parler un peu de notre histoire, d'Arwen et moi.
Je suis Aqwa. Je me considère comme un homme du peuple même s'il est vrai aujourd'hui que je ne vis plus dans le besoin. J'ai la chance d'avoir pour femme la plus belle et la plus adorable de toutes les femmes, Arwen évidement
Je suis né à Brignoles et rapidement j'ai voulu aider les autres. J'ai fais parti du conseil municipal. Puis j'ai eu la chance d'intégrer un parti et j'ai été commissaire aux mines et bailli pendant 3 mandats successifs. Arwen était du parti adverse, vous nous auriez vu discuter à certains moments, c'était épique'" aqwa sourit à ce souvenir.
"Ceux qui connaissent Arwen, même sans l'apprécier, savent qu'elle a occupé les plus hautes fonctions de comtesse à général et quasiment tous les postes du CC. Si vous saviez le nombre de fois qu'elle a defendue une mairie, le nombre de fois où elle est partie poutrer des brigands, le nombre de fois où elle s'est dressée devant l'ennemi même lorsque son armée était en nombre inférieur. Elle le faisait sans réfléchir, sans râler, pour rendre service aux autres. Et cela même lorsque les ordres lui semblaient des plus stupides. Je pourrai même vous dire, sans même me tromper, qu'elle a défendu plus de mairies qu'il n'y a de personnes dans cette salle" Fit il en scrutant les personnes tout autour de lui.
"A côté de ma femme, je ne suis qu'un petit serviteur de l'Etat. Elle connait tout le monde en Provence, elle connait tous les rouages de la politique et de la vie en société.
Je ne cherche pas à justifier ce qu'il s'est passé. Là où je veux en venir, c'est que nous avons énormément consacré de temps aux autres, à notre ville, à notre comté' et sans rien attendre en retour. Pas de merci, ni de cadeaux, pas de titres, pas de terres. Nous avons exercé dans une certaine humilité et en nous donnant complètement sans nous préoccuper de notre santé et souvent même en oubliant notre propre famille et nos amis.
Oui bien sûr, vous trouverez des personnes qui pensent que nous n'avons fait que du mal et que nous avons été inutiles. Je vous répondrai qu'Arwen et moi nous nous sommes battus pour que la contradiction et le débat puissent exister. Et nous en avons fait les frais croyez moi. Nous avons entendu les pires choses à notre encontre. Et je vois que cela ne poursuivra toute notre vie.
Deuxième chose et non des moindres, je suis fou de ma femme et de mes enfants. Je vis pour eux, j'essaye de les combler, de les rendre heureux, de les surprendre chaque jour que Le Tout Puissant fait. La plupart des hommes aiment leur femme et ils passent de bons moments avec elles. Je suis vraiment fou de ma femme. Je ne peux vivre sans elle, je ne peux pas vivre sans l'embrasser et la caresser ne serait ce qu une seule seconde. Je crois que beaucoup de personnes peuvent comprendre l'amour mais peu la passion intense, la fusion, de deux êtres. Il faut le vivre pour le comprendre. Sans ma femme je ne suis rien. Dès que je ne la vois plus dans la même pièce que moi, je me sens vide, comme mort. J'aime ma femme à la folie, je lui ai répété des milliers de fois mais les mots sont trop creux pour exprimer ce que je ressens au plus profond de moi. Je me suis marié avec elle à l'église mais cela est petit par rapport à ce que je ressens. Je lui ai même écrit une chanson à la guitare.
Excusez moi de vous dire cela, mais' nous nous désirons l'un l'autre profondément, intensément et passionnément. Nous sommes tout le temps en train de nous parler ... et de faire l'amour. Je lui ai promis de lui faire l'amour dans toutes les tavernes du Royaumes et ma foie, nous faisons un beau parcours
D'ailleurs là même en ce moment, j'ai très envie de faire l'amour à ma femme si vous saviez. Rien que de la voir près de moi, c'est tout mon corps qui frissonne et qui réclame du plaisir. Je serai ravi de faire tout cela mais vous comprendrez que je risquerai un attentat à la pudeur."
Se tournant avec un sourire en coin vers arwen : "on l'a fait dans nos bureaux au conseil comtal.. mais pas encore dans un tribunal mon. je vais toucher deux mots au Juge après tout cela, il faut absolument que nous remédions à cette situation' nous ne pouvons décidément pas mourir sans faire l'amour dans un tribunal".
"Alors oui effectivement, nous nous sommes pris une caisse monumentale l'autre soir. j'ai encore un mal de crâne épouvantable et j'ai cru en me réveillant que toute une armée m'était passée sur le corps' je vous avouerai qu'il me manque pas mal de moments dans la soirée. Je me souviens d'un champ, des bouteilles que nous vidions l'une après l'autre'. nous avons vu un bâtiment et nous sommes rentrés et la, crac, nous avons fais l'amour... et même plusieurs fois. Nous avons beaucoup de mal à nous arreter pour ce genre de chose. C'est le lendemain que nous avons compris qu'il s'agissait de la mairie... enfin de journée pour vous dire la vérité. Pour ma part, j'étais persuadé d'être arrivé à la chambre de notre auberge. Vous savez comme c'est dans ces moments là hein, on croit qu on controle et qu on gère alors que c'est totalement le contraire!!
Messieurs, mes dames, Mr le juge, mr le procureur. Si nous avions réellement l'intention de prendre une mairie, nous n'aurions pas pris la mairie d'Albi. Nous ne serions pas restés et nous aurions volé l'argent. D'autre part, nous avons des amis, d'un peu tous les bords, et nous savons qu'elle n'est pas la plus riche du coin. Vous croyez vous que nous nous contenterons de prendre la première mairie que nous voyons ? certainement pas! nous sommes exigeants et nous voulons être les meilleurs dans tous ce que nous entreprenons..
Nous n'avons pas eu de préméditation particulière' si ce n'est que de passer un bon moment ensemble' je veux dire boire un verre et bien se tenir en taverne. Il se trouve que nous avons dérapé. Nous déplorons les dégâts et le fait que les sueurs que nous avons donné. Après si des personnes mal intentionnées profitent de cela pour s'engouffrer dans la mairie'
Au final, il n'y a pas eu de grosses casses. Lorsque j'entends parler de chaos et que nous sommes la pire chose sur terre, je me gausse. Vous aviez déjà des problèmes avant que vous ne découvriez nos existences et nous stigmatiser de la sorte montre bien votre étroitesse d'esprit. Comme il est facile d'attirer l'attention sur nous plutôt que de s'occuper des vrais problèmes de votre comté et de votre peuple.
Je suis aussi responsable que ma femme si ce n'est plus. Je suis l'homme du couple et je porterai l'intégralité de la resposabilité de notre couple. si vous la jetez en prison, jetez moi aussi. Il est hors de question de me séparer d'elle." fit il fermement.
"messieurs dames, Je suis provencal et je suis fier de l'être. Dans notre culture, cela signifie que c'est la femme qui est responsable des réussites du couple car la femme est par nature parfaite aux yeux de son mari. Elle est belle, de bon gout et intelligente. et c'est toujours l'homme qui est responsable de ses erreurs car il n aime jamais suffisament sa femme et qu il ne prend jamais soin de sa famille. Si vous ne respectez pas cela, vous m'humilierez à jamais devant le Tout Puissant et ma famille.
J'ai parlé. Merci d'avoir pris le temps de m'écouter."
Aqwa regarda le juge et le procureur et salua la foule et alla s'asseoir près de sa femme. il l'embrassa comme si c'était la première fois et lui dit droit dans les yeux "je t'aime comme un fou mon amour, je ne les laisserai pas te faire du mal inutilement".
Le Greffier annonça :
LA COUR ! Levez vous !
*Le Juge Aldin de Thau entra. Il s'installa sur son siège et ouvrit le dossier devant lui.*
Nous, Aldin de Thau, en vertu des pouvoirs qui nous sont conférés de rendre justice endéans les terres du Comtat de Tolosa pour le compte du Comté de Tolosa représenté par sa Grandeur Lily-Jane de Cognin-Franchesse Casaviecchi Von Waldershut, Donà de Labastida Sant Pèire, IX Comtessa de Tolosa, allons rendre notre verdict dans l'affaire opposant Damearwen ici présente contre le Comté de Toulouse.
Vu le Décret sur les groupes armés
Vu les Art. 7 à 9 de la loi sur les organisations armées
Vu l'Art. 121-3 relatif à la trahison
Vu l'Art 121-4 définissant la haute-trahison
Vu l'Art. 233-2 définissants les circonstances
Vu l'Art ; 233-2 définissant les circonstances pour révolte en réunion
Attendu que l'accusée, Damearwen , s'est bien livrer à l'acte de révolte à l'encontre d'une mairie en la belle ville d'Albi le 13 novembre de l'an de grâce 1457 en attaquant de surcroit en réunion.
Attendu que ledit crime est prouvé de façon formelle par l'accusation,
Attendu que l'accusée a comparu devant la Cours lors de sa plaidoirie de défense,
Reconnaît la circonstance atténuante pour bénéfice du doute quand aux réelles intentions de l'accusé,
La Cours reconnait l'accusée Damearwen coupable de Haute trahison du fait de son statut.
Au vu de la trésorerie actuelle de l'accusée,
En conséquence, la Cour condamne l'accusée à une peine de 2 jours de prison majorée de 1 jour supplémentaire pour insolvabilité. Cette peine sera assortie d'un bannissement du comté de 1 mois minimum comme stipulé aux articles 121-3 et 121-4 de la grande charte du comté toulousain. L'Exécuteur du comté vous conduira à la frontière dès votre temps de geôles accomplit.
Si l'accusée ne respecte pas les points ci-haut mentionné, elle est avertie à son bon soin qu'elle sera passible de non respect d'une décision de justice de l'article 122-14. Le juge conseille vivement à l'accusée de ne point reparaître en Comté Toulousain pour la pratique du pillage car ca sera la corde.
Qu'exécutée soit la sentence à moins qu'elle ne soit pourvue en appel dans les délais prévus par la loi !
La Cour a prononcé, ce vingt-troisième (23) jour du mois de novembre de l'an grâce 1457,
La Cour a clos le dossier en première instance.
*Aldin se leva et montra l'accusée,*
Votre plaidoirie a été entendu, vous échappez à la peine maximale, le Juge vous accorde le bénéfice du doute concernant vos intentions et n'a pas relevé donc de préméditation. Néanmoins vous êtes coupable d'avoir dans les faits, participé à cette attaque. Nul ne peut le nier dans cette salle. Accusés, vous n'êtes plus les bienvenus en provinces toulousaine durant 1 mois, ne revenez pas durant ce délai.
L'audience est levée !
Le prévenu a été condamné à 3 jours de prison ferme et à 1 mois de bannissement