Procès ayant opposé Krakaoui au Comté de Toulouse
Krakaoui était accusé de T.O.P..
Nom du procureur : Ledigue
Nom du juge : Desirée
Date du verdict : 19/04/1460
Lieu concerné par l'affaire : Sur les chemins
Ledigue, entra dans le tribunal, sage comme ours du printemps :
De nouveaux brigands, de nouvelles têtes ? Cela ne fait plaisir à voir.
On attaque dame sans défense et on croit pouvoir s�en tirer ainsi ?
Que nenni ! Vous ne connaissez donc point la justice toulousaine, vaillante et prompte, toujours présente pour défendre la communauté ? Nous défendrons toujours la veuve et l�orphelin contre des crapules telles que vous ! Sachez-le ! Cette ignorance vous coûtera cher.
Krakaoui, c�est bien votre nom n�est-ce pas ? Oui ou non est-ce votre nom ?
Procédons à la lecture de l�éloquent dossier et parlons au nom de la juste cause :
Comté de Tolosa contre : Falk, Krakaoui et Luciosestio
Date : le 29 février 1460
Chef d'accusation : TOP Brigandage
Suspect : Falk, Krakaoui et Luciosestio
Casier judiciaire : Inconnu de la Prévôté
Dossier instruit par : Prévôt Bouchenbiais
Victime : Aylen
Lieu de l'agression : entre Carcassonne et Foix
Témoins : la victime et Cornazzano, qui a transmis la plainte au nom de la victime
Preuves :
25-02-2012 04:04 : Vous avez été racketté par un groupe composé de Falk de Krakaoui et de Luciosestio .
Témoignage de la victime et inventaire des biens dérobés :
Et bien sur les chemins au milieu de la nuit, trois individus m'ont barré le chemin et m'ont brutalement arraché ma besace après m'avoir jeté au sol
Un tout jeune pour commencer. Il n'était pas vétu mais était très musclé. ( Falk ) Il était brun est les cheveux coupé à la "bol"
Le second était lui aussi très jeune, tout comme l'autre d'avant il était musclé. Cependant, il était lui aussi brun mais posséder un petit bouc. (krakaoui )
Enfin, le troisième, sans doute le plus expérimenter étant de rouge vétu, des braies noir, des bottes grises et posséder une hache. Il ma d'ailleur menacer avec. Il était, blond et avait un bouc brun. (Luciosestio )
Perte : Estimé à 80 écus.
Décret :
5.2.1 - Des crimes
Sont considérées comme crime, les infractions visant l'autorité royale ou ses représentants légitimement élus, ainsi que la sécurité des personnes. Cela comprend :
Le brigandage se définit comme une agression ou tentative d'agression par le vol et/ou la violence sur les voyageurs en territoire du Comtat. Il est punissable par cinq jours d'emprisonnement, le bannissement du Comtat pour un mois et le paiement du double de la valeur des biens dérobés, après listage et vérification de ceux-ci.
Suivi du dossier : transmis à la procure le 29 février 1460
Commentaires : Les suspects se trouveraient à Foix en ce jour.
Dossier instruit par le Prévot Bouchenbiais
Le 29 février 1460.
Voilà qui est clair, voilà qui est dit, voila qui nous éclaire sur le personnage : nous attendrons votre défense avant de proposer peine lors de prochain réquisitoire.
Madame la juge, Messieurs les jurés,
Je dois dire que je suis assez surpris par les dires de dame Aylen...
D'ailleurs, je remarque un manque de précision flagrant dans ses propos : elle me décrit physiquement comme un homme brun portant un bouc. Quelle description exceptionnelle !
Suis-je le seul et unique homme brun à bouc de la région?
Enfin passons, tout ceci reste de la forme, et j'aimerais que nous nous intéressions au fond, qui vous verrez, explique aisément ce manque de précision.
Je me souviens en effet avoir croisé dame Aylen, le 25 février dernier.
Moi et mon groupe étions en voyage sur les chemin dans le but de nous rendre à Foix, pour retrouver une amie commune, Aznaell, qui pourra venir confirmer cela si besoin.
Cette nuit là fût d'ailleurs assez mouvementée pour que je m'en souvienne ! Dame Aylen nous décrit comme de malhonnêtes brigands. Bien au contraire !
Nous étions cette nuit là de pauvres victimes : nous avons été sauvagement attaqués par un dangereux individu :
"25-02-2012 04:04 : un malfaiteur nommé Gawain. (coefficient de combat 4) a
tenté de vous détrousser. Vous lui avez infligé une bonne correction, et il est parti en boitant, après s'être excusé à genoux."
Cet homme était vétu d'une chemise blanche, d'un pantalon, d'un chapeau et de bottes tous trois noirs. Il était de plus armé d'un bouclier et d'une épée.
Heureusement pour nous, nous étions assez nombreux pour nous défendre et le repousser. Après qu'il se soit excusé, en nous implorant de ne pas le livrer à la justice toulousaine, nous lui avons demandé son nom : "Gawain.".
C'est peu après, alors que nous nous remettions tout juste de nos émotions qu'un autre personnage très étrange a croisé notre chemin : dame Aylen.
Elle paraissaît comme en transe, ou en pleine crise de folie. Elle nous a bousculé et tenait des propos totalement incohérents. Puis elle a fini par partir en courant, telle une furie.
Sur le coup nous pensions qu'elle avait dû consommer quelques produit ou décoction hallucinatoire, ayant altéré ses sens et sa pensée.
C'est une fois arrivé à Foix que j'ai eu vent d'histoires, disant qu'un autre groupe de voyageurs fût importuné par une femme au comportement fou, entre Foix et Castelnaudary.
D'ailleurs l'une des deux victimes en question, un herboriste, affirme qu'elle avait dû être en contact avec une plante vénéneuse. Ses dires sur l'effet de cette plante correspondent parfaitement avec nos observations, décrites précédemment,
et il se pourrait bien que d'autres spécimens de ce végétal poussent à l'ouest de Foix.
Dame Aylen a aujourd'hui quitté la région, ce qui est bizarre, si elle est bien victime comme elle le dit, elle devrait pouvoir assumer ses propos devant la justice et sur le lieu des faits décrits !
Je remarque que ce n'est pas elle qui dépose plainte directement mais qu'elle passe par un certain "Cornazzano".
De plus la deuxième plainte déposée contre Sbouby et Sarlat, encore une fois par l'intermédiaire de Cornazzano, ressemble étrangement, dans la description des faits, par les termes utilisés et le peu de détails donnés, à la plainte à notre encontre.
Finalement tout s'explique !
Dame Aylen tente de laver son honneur et d'effacer sa réputation de furie hallucinée qu'elle s'est faite dans la région en l'espace de quelques jours, en déposant plainte sur plainte contre de respectueux groupes de voyageurs.
Et comme elle n'a plus aucun souvenir précis de ces deux sois-disant "aggressions", elle s'aide de Cornazzano pour monter de toute pièce une très mince et famélique histoire de brigandage, exempte de quelconques preuves.
Madame la juge, je vous le demande, n'est-ce pas honteux !
D'ailleurs à l'heure qu'il est peut être est elle encore en train d'importuner d'autres honnêtes gens, par son état de démence ? Ce qu'il expliquerait encore une fois qu'elle ait besoin de passer par une tierce personne, non droguée, pour déposer plainte.
Madame la juge, au vu de ces explications, ainsi que de la forme et du fond bien étranges de cette plainte, je vous demande de choisir le juste verdict et de nous innocenter, moi et mes deux camarades.
On attaque les gens démunis sur nos chemins?
Je ne puis le tolérer à la fin!
On ne puit croire en vos explications bien loin de la vérité.
Au moins admettez-vous avoir croisé la victime.
C'est déjà cela.
Aussi réclamerai-je cinq jours de prison, et restitution des biens volés.
Vous pouvez toujours avoir recours à un avocat, il est encore temps.
Avouez le forfait et nous saurons vous écouter.
Monsieur le procureur,
Il est facile d'affirmer que ce que je raconte est faux, mais le plus difficile est de le prouver !
En l'occurrence : je décris des faits et j'étaye mes propos, contrairement à vous qui n'avez pas de preuves.
Et surtout, vous vous gardez bien de répondre à mes questions.
Quid de la victime ? Ou plutôt fantôme devrais-je dire. On ne l'a pas entendue, à aucun moment ! Et voila qu'elle s'est volatilisée du Comté !
Est-ce le comportement d'une victime assumant ses accusations ? Je ne le pense pas.
Quid de Cornazzano ? Il est décrit comme témoin dans l'affaire. Faux !
C'est une nouvelle botte de la justice Toulousaine, dont vous vantez tant les mérites ? Créer de faux témoins sur demande ?
Rien que pour cela ce procès ne tient pas.
Je n'ai pour l'instant nul besoin d'un
J'ai été malheureusement coupé dans ma plaidoirie par quelques bavardages bruyants dans l'assistance...
Veuillez m'excuser, je vais reprendre où j'en étais et terminer :
Je n'ai nul besoin d'un avocat et vous venez d'en faire la preuve, l'accusation n'avance aucun argument pouvant remettre en question ma première plaidoirie.
Maintenant je peux m'en remettre en toute confiance à Madame la Juge, le choix est clair.
Il y a d'un côté un honnête homme qui argumente et prouve son innocence, et de l'autre une pseudo-victime fantôme accompagnée d'un faux témoin.
Madame la juge, messieurs les jurés,
Je me présente, je me nomme Aznaell, je suis une vieille amie de Falk, Krakaoui, Luciosestio.
Je parle ici, et cela sur mon honneur, pour prendre la défense de ces derniers.
En effet, je me rappelle très bien de cette belle journée du 25 février...
Je venais d'arriver à Foix, magnifique ville du comté de Toulouse, pour retrouver de vieilles connaissances...
Ils ont partagé avec moi de bonnes bières à la taverne, où nous avons parlés du bon vieux temps.
Ensuite, nous sommes allés travailler ensemble à la mine, il fallait bien compenser toutes ces dépenses...
Imaginez alors ma surprise lorsqu'ils m'ont parlé de cette fâcheuse
affaire !
C'est pourquoi je me porte ici en ce jour en tant que témoin, et j'atteste sur mon honneur que j'ai passé cette journée auprès de mes camarades.
Je me tiens à la disposition de la Justice pour toutes autres questions
Respectueusement, Aznaell.
*Désirée entra dans le tribunal et fit se lever l'assistance. Elle s'installa sur sa chaise et fit signe au greffier de prendre note du verdict.*
Accusé, levez-vous !
Nous, Désirée, en vertu des pouvoirs qui nous conférés de rendre justice endéans les terres du Comtat de Tolosa pour le compte du Comte Parotech,
La Cour
Selon le Décret suivant:
5.2.1 - Des crimes
Sont considérés comme crime, les infractions visant l'autorité royale ou ses représentants légitimement élus, ainsi que la sécurité des personnes. Cela comprend :
Le brigandage se définit comme une agression ou tentative d'agression par le vol et/ou la violence sur les voyageurs en territoire du Comtat. Il est punissable par cinq jours d'emprisonnement, le bannissement du Comtat pour un mois et le paiement du double de la valeur des biens dérobés, après listage et vérification de ceux-ci.
Vu les éléments fournis par la Procure qui ne laisse aucun doute sur la matérialité du brigandage commis envers la victime Aylen
Vu les divers témoignages et preuves apportés par la prévôté toulousaine
Vu les arguments soumis à controverses proposés par la défense qui n'ont pu démontré l'innocence du prévenu,
Reconnait l'accusé, Krakaoui , coupable des actes reprochés.
Considérant la situation financière de l'accusé,
En conséquence, la Cour condamne l'accusé à une peine de 2 jours de prison et 5 ecus pour frais de justice.
Qu'exécutée soit la sentence à moins qu'elle ne soit pourvue en appel dans les délais prévus par la loi !
La Cour a prononcé, ce 19 ème jour du mois d'avril de l'an grâce 1460,
La Cour a clos le dossier en première instance.
L'audience est levée !
*La Juge frappa de son marteau pour lever la séance et sortit*
Le prévenu a été condamné à une amende de 5 écus et à 2 jours de prison ferme