Procès ayant opposé Lazard au Comté de Toulouse
Lazard était accusé de T.O.P..
Nom du procureur : Aldin de Thau de Balma
Nom du juge : Cricri de Lazenay
Date du verdict : 30/08/1460
Lieu concerné par l'affaire : Sur les chemins
*Le Comte de Balma procureur entra dans la salle du tribunal et regarda l�accusé présenté devant lui, encadrés par la garde. Il se rendit à la barre et s�adressa au prévenu.*
Bonjour, je m�appelle Aldin de Thau et je suis le procureur du Comté de Toulouse.
Lazard ! Encore vous ??? Scélérat !
Vous aimez tellement nos geôles que vous faites tout pour y retourner et y rester à demeure. Je vous rappelle votre crime, je suis sûr et certain que vous n'avez pu oublier la femme qui allait tranquillement sur les chemins entre Carcassonne et Castelnaudary la nuit du 18 au 19 aout 1460. Le nom de votre victime était Elizabelle d'Irissarri, Ambassadrice du Lyonnais Dauphiné pour le Béarn et la Gascogne, vous l�avez lâchement dépouillé, humilié, frappé et laissé pour mort, face contre terre pour s�en prendre à ses maigres biens. Vous devriez avoir honte de vos agissements sur d�honnête voyageuse.
Inutile de nier ou de feindre l'amnésie, vous avez été reconnu par les agents de la prévôté de fait par votre longue carrière de brigand que vous trainez derrière vous comme des casseroles et par le biais de croquis fort bien détaillés.
Voici la preuve :
Déclaration de la victime Elizabelle d'Irissarri. Recueillis le 19 aout 1460 par la maréchaussée:
La victime déclare :
«Expéditeur : Elizabelle
Date d'envoi : 19/08/1460 - 13:57:44
Titre : Attaque sur les routes
Bonjour
J'ai eu votre nom sur une affiche au tribunal. Je suis Mademoiselle Elizabelle d'Irissarri, Ambassadrice du Lyonnais Dauphiné pour le Béarn et la Gascogne. J'étais en route pur le Béarn quand j'ai été attaquée par deux malandrins entre Carcassonne et Castelnaudary. Ils m'ont menacé et m'ont tout pris. Je portais sur moi presque 300 écus ainsi qu'une épée et des vivres.
Je ne les connaissais pas, mais voici leurs descriptions... J'aimerai qu'ils soient traduis en justice, non pas par vengeance, mais pour éviter à d'autres voyageurs une telle déconvenue. Je suis bien entendu prête à témoigner au tribunal si besoin était.
Elizabelle d'Irissarri»
Des preuves, comme s�il en pleuvait :
Croquis établi suivant la description qu'il a été faite par missive de son excellence en date du 19 aoust 146 19/08/1460 04:04 : Vous avez été racketté par un groupe composé de Lazard et de Ylenzo .
[URL=http://www.casimages.com/img.php?i=120819021134423942.png][img]http://nsa29.casimages.com/img/2012/08/19/120819021134423942.png[/img][/URL]
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La Justice est toujours la pour se rappeler aux bons souvenirs de ceux qui l�enfreigne. C'est pourquoi, ce 20 aout 1460 vous voilà enfin devant la Cour de Justice de Tolosa afin que vous puissiez répondre de votre crime.
Brigandage, voie de fait, violence, vous font tomber sous le coup de l�article 121-5 de notre codex qui défend le faible contre le perfide, la douce colombe contre l�âme pervertie que tu es :
« Titre II - Des infractions pénales
Chapitre I � Des crimes
Article 121-5 : Du vol ou brigandage
Le vol se définit comme tout agissement visant à obtenir la propriété de marchandises, en s�en emparant contre le gré d�une personne, par la force ou la ruse.
Le vol est punissable de trois jours d'emprisonnement et de mille écus d�amende, ainsi que de la restitution de l�ensemble des biens volés.»
En raison de votre casier judiciaire déjà fournis où vous avez déjà été condamné en mai 1460 pour les mêmes faits, vous êtes également éligible à l�article 121-8 relatif à la récidive .
Article 121-8 : De la récidive
En cas de récidive, les crimes définis aux articles 121-2, 121-3 et 121-5 à 121-7 du Corpus législatif du Comté de Toulouse, sont punissables de huit jours d'emprisonnement, ainsi que du bannissement du Comté pour une durée maximum de trois mois ou d�une amende d'un montant doublé par rapport à celle prévue dans ces mêmes articles.
En cas de seconde récidive, la peine pourra être portée à dix jours d'emprisonnement et dans les cas les plus graves, la peine de mort pourra être prononcée.
Accusé Lazard, vous êtes tout proche de la corde qui mettra un point final à votre vie de rapine et de vide gousset.
Nous allons pouvoir enfin soulager votre conscience, car la justice est en marche et rien ne pourra l'arrêter.
Grace à nous, vous avez maintenant le droit et surtout le devoir de vous expliquer de vos agissements devant la Cour de Justice, sachez également que vous pouvez faire appel à un avocat pour assurer votre défense si la honte vous enlève tous vos moyens.
La personne intéressée ne s'est pas manifestée
*Aldin de Thau attendit en vain la défense de l'accusé. Apres avoir longuement réfléchi, il s'avança à nouveau à la barre.*
Lazard! Tu reste coi devant les faits et cela prouve ta culpabilité, la honte t�empêche surement de laisser sortir des mots de ta bouche. Ton acte est répréhensible et puni par les loys toulousaines!
Je déplore ton manque de courage d'assumer ton acte devant ce tribunal et sache que je n'aurai aucune commisération envers les justiciables qui s�enfuis laschement en cherchant à se soustraire à la Justice!
Lazard, sache que tu seras punie pour cela!
*Le Procureur prit une mine grave et se tourna vers le juge.*
Votre honneur! Contre le brigand ici présent, je requiers une amende double de la somme et des biens volés! Soient deux fois 300 écus! Ce qui revient à six cent écus!
Je rajoute dix écus encore pour les frais de justice, soit un chiffre de 610 écus!
De plus, au vu de la récidive afin qu'il regrette
définitivement ses actes et trouve la voie du salut, qu'il visite durant 9 (neuf) journées nos geosles si hospitalières, avec un exemplaire du livre des vertus dans sa cellule!
En cas d�insolvabilité, une peine de 1 jour supplémentaire devra être appliquée ce qui portera à 10 jours la réclusion avec une amende de tout ce que possède sur lui le condamné, c'est-à-dire à ce jour 88 écus.
Puisse le Très Haut sauver cette asme perdue!
*Le procureur de Balma retourna s�assoir dans le coin de l�atornat en attente de la suite de l�audience*
La personne intéressée ne s'est pas manifestée
*La jeune fille fût convoquée au tribunal pour confondre ses agresseurs. Pour ce deuxième procès, là aussi, elle s'avança dignement vers la barre et s'inclina devant le juge et le procureur, avant de lancer un regard noir à celui qui l'avait dépouillé.*
Bonjour votre honneur.
Comme je l'ai déjà dis dans l'autre procès, je suis Elizabelle d'Irissarri, Ambassadrice du Lyonnais Dauphiné pour le Béarn et la Gascogne. J'étais en route pour le Béarn, transportant avec moi des vivres et des économies pour pouvoir voyager sans interruption jusqu'à mon but.
Je venais de quitter la magnifique ville fortifiée de Carcassonne et je me dirigeais vers Castelnaudary quand cet homme et son complice se sont jeté sur moi. Je n'ai pas pu faire grand chose face à leur attaque combinée et j'ai été forcée de leur laisser toutes mes possessions. Il y avait, comme je l'ai écris au procureur, presque 300 écus, mon épée que j'avais laissé sur mon cheval, et des vivres pour une semaine environ... C'est sans rien que je suis arrivée à Castelnaudary et la faim m'a tenaillée durant 2j avant que je puisse gagner suffisemment d'or pour racheter du pain.
Je ne réclame pas de dédommagement pour moi-même, mais si j'ai porté plainte c'est pour éviter à d'autres voyageurs honnètes de se faire attaquer lâchement par cet homme et son complice.
Je vous remercie.
*Appelée à la barre pour témoigner, Sebelia qui bouclait ses éperons sur un banc se redressa posant talon à terre et s'avança d'un pas lent faisant crisser le cuir de ses braies de garçonne. Elle salua le procureur et le juge avec déférence avant de se présenter, les traits tirés par une nuit qu'on devenait blanche. Elle avait tenu à serrer la truandaille en personne dans les buissonnades*
Sebelia Querini, loctenent de prévosté au barri de Castres.
Lorsque la victime nous a décrit les deux individus qui l'avaient brigandée, nous avons fait appel à nos meilleurs peintres pour établir leurs portraits en vue de lancer avis de recherche. Quelle ne fut point ma surprise en découvrant les visages d'Ylenzo et de Lazard deux vaunéants bien connus des services de la prévosté puisqu'ayant déjà sévi en terres toulousaines. Respectivement multi récidiviste et récidiviste ces deux tire laine sont fichés pour des faits similaires en février et avril de la présente année.
*La jeune femme expectora un profond soupir*
Je vous ai apporté les deux portraits qui avaient été tirés à l'époque.
http://chateau-narbonnais.forumactif.com/viewimage.forum?u=http://img24.imageshack.us/img24/2761/lazard.jpg
http://chateau-narbonnais.forumactif.com/viewimage.forum?u=http://img13.imageshack.us/img13/8339/ylenzo.jpg
*Sebelia déroula deux vélins et les montra à la cour*
Peu de chemin parcouru depuis...
*Elle se brida court et regagna le banc au fond de la salle*
Le prévenu a été reconnu coupable de trouble à l'ordre public.
*Le Greffier annonça : LA COUR ! Le Juge Cricri de Lazenay entra. Elle s'installa sur son siège et ouvrit le dossier devant elle.
Nous, Cricri de Lazenay, en vertu des pouvoirs qui nous sont conférés de rendre justice endéans les terres du Comtat de Tolosa pour le compte du Comté de Tolosa représenté par sa Grandeur Amellyne D’angemont XXV eme Comtesse de Tolosa, allons rendre notre verdict dans l'affaire opposant le sieur Lazard contre le Comté de Toulouse.
Vu l’article Article 121-5 relatif aux crimes notamment du vol ou brigandage
Vu l’article Article 121-8 relatif à la récidive
Attendu que l'accusé, Lazard, s’est bien livré à l’acte répréhensible de brigandage le 18 Aout de l’an de grâce 1460, à l’encontre de la victime dénommée Elizabelle d'Irissarri.
Attendu que ledit crime est prouvé de façon formelle par l'accusation notamment les témoignages et les rapports de la victime et de la maréchaussée,
Attendu que l’accusé à commis ce crime à plusieurs reprises sur sol toulousain et à déjà fait l’objet de plusieurs condamnations de la part de la Cour toulousaine pour le même motif,
Reconnait l'accusé coupable de Crime représentant un Trouble à l’ordre Public
Reconnaît les circonstances aggravantes pour Récidive et vol en réunion,
Au vu de la trésorerie actuelle de l'accusé,
En conséquence, la Cour condamne l'accusé à dix (10) jours de prison et un bannissement de 3 mois du Comté qui débutera à la sortie des geôles comtales. Les frais de justice seront supportés par le Comté.
Cette peine est assortie de l’obligation de restituer l’ensemble des biens volées à la victime c'est-à-dire une épée et 300 écus.
L’Exécuteur du Comté vous conduira aux geôles à grands coups de botte dans le fondement avant de vous chasser à votre sortie.
Si l'accusé ne respecte pas les points ci-haut mentionné, il est averti à son bon soin qu'il sera passible de procès pour non respect de décision de justice défini à l’Article 1221-5 : Du non-respect d'une décision de justice
Le non-respect d’une décision de justice se définit comme la violation d’un engagement pris en vue de l’exécution d’une condamnation par la Cort de Justiça de Tolosa.
Il s’agit notamment du non-respect d’une condamnation aux travaux forcés, à une peine de bannissement ou au remboursement du préjudice financier causé.
Le non-respect d’une décision de Justice est punissable d’une peine trois jours d'emprisonnement et d’une amende de deux mille écus, le paiement immédiat de l’amende ayant éventuellement fait l’objet de l’engagement, ainsi que de la perte du bénéfice de tout sursis.
Le juge conseille vivement à l’accusé de ne point reparaître devant la justice du Comté Toulousain car la prochaine fois ce sera l’éventration, l’écartèlement et la bastonnade jusqu'à que mort s’ensuive sur la place de grêve aux vus et aux sus du peuple. La justice sera implacable et vous serez condamné à la peine de mort.
Accusé, réfléchissez bien à votre avenir et faite en sorte de ne plus vous trouver sur nos terres car vous gouterez de notre salle de torture et de l’affection toute particulière que réserve notre Bourreau aux vils faquins de votre espèce.
Vous êtes prévenu !!!
Qu'exécutée soit la sentence à moins qu'elle ne soit pourvue en appel dans les délais prévus par la loi !
La Cour a prononcé, ce trentième (30) jour du mois d’aout de l'an grâce 1460,
La Cour a clos le dossier en première instance.
L'audience est levée !
*Le Juge frappa de son marteau pour lever la séance et sortit*
Le prévenu a été condamné à une peine de prison de 10 jours.
Le prévenu a été condamné à 10 jours de prison ferme et à 3 mois de bannissement