Procès ayant opposé Francois_de_lanty au Duché de Touraine
Francois_de_lanty était accusé de T.O.P..
Nom du procureur : Spm
Nom du juge : Tcharly
Date du verdict : 23/01/1457
Lieu concerné par l'affaire : Vendôme
Bonjour votre Honneur,
En ce jour de 3 janvier, Dame Armoria se tenait dans la taverne nommée « le Vendome Minant » sise à Vendome en compagnie de la Vicomtesse Marie-Alice Alterac et de Messire Snell quand un individu travesti en femme pénétra dans l’établissement en les insultant et en versant une chope au visage de Dame Armoria. L’homme sortit et revint rapidement dans l’établissement revetu de vetement d’homme et continua à invectiver les clients présents de différents noms et meme de menace de mort. Il tenta meme de porter les mains sur Dame Armoria qui pour se défendre lui assena un coup de genou au niveau de l’intimité de ce messire. Ce genre de dame armoria releve bien évidemment de la légitime défense vue que ce messire, a qui eu le bon esprit de décliné son nom, François de Ianty, a intenté à la vie de cette noble dame. En effet, il est à préciser que Dame Armoria fait partie du cortège royale en résidence temporaire à Vendome et qu‘elle a diverses responsabilités royales.
Je souhaiterais faire témoigner dame Armoria ainsi que tout personne présente lors de cette scène.
Selon le coutumier de Touraine:
Art. 2.3.3. : Les Motifs de l'accusation sont au nombre de 6, par ordre croissant de Gravité :
* le Trouble à l'Ordre Public : Toute atteinte à l'ordre civil, à la tranquillité publique, aux institutions, aux personnes, toute transgression de Loi, de décret ou d'arrêté, est un trouble à l'ordre public, le cas échéant.
Art. 2.4.5. : Des faits délictueux et criminels : les faits les plus coutumiers sont recensés dans l'icelui présent article.
# Constitue le délit d'insulte publique, tout propos public souillant l’honneur personnel d’un habitant du Duché ou de son ascendance et choquant l’opinion publique.
Constitue le délit d'insulte privée, tout écrit souillant l’honneur personnel d’un habitant du Duché ou de son ascendance et dont le contenu s’oppose à la morale.
Dans le cas d’insulte envers un noble ou un officier civil ou militaire du Duché, c'est un crime.
Merci de m'avoir écouter. Je cèdes la place à la défense.
La personne intéressée ne s'est pas manifestée
Monsieur le Juge,
Messire François de Lanty est un fol énergumène, ne trouvez-vous pas ? Car de la folie, il en faut pour aller chercher querelle en taverne à une noble dame portant épée.
L'on me rétorquera qu'après moultes bières, certains se sentent pousser des ailes... Soit. Mais si c'est l'abus de houblon qui avait provoqué chez messire de Lanty de tels débordements physiques et verbaux, que l'on m'explique pourquoi il n'est pas paru en ce tribunal afin de plaider coupable pour cette folie, avec le visage gris et les traits tirés de celui qui a trop fréquenté la dive bouteille ?
Donc non, je n'y crois pas une seconde. Messire de Lanty était conscient de ses paroles, faits et gestes. Et s'il n'est pas venu ici, c'est non seulement qu'il connaît la gravité de sa faute, mais qu'il est incapable ni d'en assumer les conséquences ni d'éprouver le moindre repentir.
Monsieur le Juge, eu égard à la qualité des victimes, je demande à ce que François de Lanty soit reconnu coupable pour ce crime qu'est l'insulte publique envers la noblesse. Et je réclame à son encontre une amende de 30 écus à laquelle s'ajouteront des excuses publiques qu'il devra adresser à dame Armoria de Mortain.
La personne intéressée ne s'est pas manifestée
*Armoria entre dans le tribunal, revêtue de son manteau de Pair et couronne princière en tête, salue d'une inclinaison de ladite tête le Procureur et le Juge et se présente à la barre*
Dame Procureur, Messire Juge, le bonjour, et grand merci de votre célérité.
Les faits se sont effectivement déroulés en la taverne susdite. Entrée comme à mon habitude en saluant la tablée, composée de la Vicomtesse Marie Alice, de messire Snell et du sieur ici présent, et je me suis assise en faisant signe au serveur.
L'accusé, sitôt servi - sur mes deniers, je le rappelle, ce qui outre d'être irrespectueux, est fort impoli - m'a projeté dessus le contenu de son verre. Je me suis aussitôt levée pour le gifler, comme il se doit, n'étant guère femme à m'en laisser compter.
Ont suivi les insultes de plus bas étage, et je précise pour vous donner une idée de ses intentions, qu'il m'a nommée Duchesse, ce qui signifie qu'il savait bel et bien qu'il s'adressait à noble dame. Quant à mes charges et autres titres, j'ignore s'il les connaissait.
Au moment où je suis entrée, il était vêtu - travesti - en femme, et pour me faire peur, tout au moins croyant me faire peur, il est sorti à la hâte, et est revenu vêtu en homme, de façon si rapide que cela m'a semblé sorcellerie, je le dois bien dire.
Les insultes ont repris de plus belle, et il a tenté de me saisir par le cou. C'est alors que mon genou s'est mis en branle, le cueillant à l'entrejambe. Il n'en a même frêmi, ce que j'ai trouvé itou plus que suspect : chacun sait que femme ou homme, un coup asséné - et croyez-moi, je n'y ai mis nulle demie-mesure, après ce qui m'est arrivé en le Poitou - à cet endroit provoque toujours une vive douleur. Or, cela ne l'a en rien freiné, ni dans ses éructations, ni physiquement...
La seule chose, à la parfin, qui l'a incité à aller porter ailleurs son odieuse présence, ce fut le silence méprisant que je lui opposai alors.
Quant à moi, je ferai prière pour que ce forcené - dans le meilleur des cas - ou cet individu sentant le souffre - dans le pire - reprenne ses esprits et se souvienne des états de notre société, telle que Dieu l'a voulue, en Sa grande sagesse.
Je vous remercie de m'avoir écoutée, et jure sur le Sainct Livre des Vertus que ces mots, par moi dits, ne sont que la vérité en son entier.
*Elle incline de nouveau la tête et va prendre place au sein du public, sur l'un des sièges réservés à la haute noblesse*
Nous étions en taverne tranquillement avec messire Snell lorsque un homme entra. Après présentations et saluts d'usage et un début de conversation, il a dit ne rien avoir à faire avec nous et a commencé à nous insulter, les mots exacts ne me reviennent pas.
Messire Snell et moi-même n'en avons pas tenu compte et il est parti. Une femme est alors entrée se présentant comme lui tandis que Son Altesse nous rejoignait.
Cette dernière a alors été agressée en recevant un verre en plein figure puis prit à partie verbalement par cette... femme qui est sortie pour redevenir homme... et l'insulter à nouveau.
Il a fini par partir après avoir pris un coup à l'entrejambe qui ne lui a rien fait.
Je jure que ceci est l'exacte vérité.
Elle signa et data son témoignage avant d'apposer son scel.
En ce vendredi 23 janvier de l'an 1457, Moi, Tcharly, Juge de Touraine, rend son verdict dans l’affaire opposant Francois_de_lanty au duché de Touraine.
Vu que tout porte à croire que notre accusé est bien coupable d’insultes envers un noble étant donné les témoignages éloquents de la Princesse Armoria et de la Première Secrétaire d’Etat. Ajouté à une absence de l’accusation à ce procès, que j’interprète comme une insulte à la justice tourangelle, je ne vois rien dans ce procès qui pourrait alléger la peine de l’accusé.
Ce genre d’actes ne doit pas rester impuni et qu’on dise à travers tout le duché que ce genre de comportements n’est pas toléré sur les terres de Sa Grâce la Duchesse de Touraine !
Messire Francois_de_lanty est donc reconnu coupable d’insultes envers la noblesse. Je vous condamne pour cette infraction à 30 écus d’amende.
Le prévenu a été condamné à une amende de 30 écus