Monsieur le juge, vous avez à juger une personne dont il est absolument certain qu'elle a commis des actes de sorcellerie. Est-elle une invocation ou un invocateur ? Nul ne sait. Ce qui est assuré, c'est qu'elle a perpétré ces crimes en compagnie de Hambre.

De tels actes sont véritablement effroyables. Cependant, monsieur le juge, n'oublions jamais que cette ignoble créature, transfigurée par un affreux rictus qui est celui du Malin, est une créature de Dieu. Pour lui donner une petite chance d'échapper à la damnation éternelle, je vous demande donc la brûler sur la place publique.
Obéissant aux consignes laxistes du pouvoir temporel, nous allons néanmoins écouter le prévenu nous dire qui, parmi les personnes accusées, est l'invocateur, et qui sont les invocations. Peut-être, monsieur le juge, serez-vous touché par le témoignage du sorcier et ne le condamnerez-vous pas à la peine maximale. Je vous recommande, quant à moi, d'être clément envers l'âme du pêcheur, en étant sévère avec son corps.

L'évèque Zippo

Rien

En ce vendredi 23 janvier de l'an 1457, Moi, Tcharly, Juge de Touraine, rend son verdict dans l’affaire opposant Laliave à la Sainte Inquisition.

Sa créatrice, Hambre, s’est dénoncée elle même en tant qu’invocatrice et Laliave en tant que son invocation. De plus l’invocation ici présente n’a pas voulu se défendre, consciente sûrement de sa nature…

*Le juge se tourne vers l’accusée avec un regard de compassion *

Même si cela n’est pas votre faute, je ne vois que les flammes pour éviter à votre esprit tourmenté la damnation éternelle.

Je vous condamne donc à périr par les flammes sur la place publique.