Procès ayant opposé Le_korrigan au Duché de Touraine
Le_korrigan était accusé de T.O.P..
Nom du procureur : Spm
Nom du juge : Tcharly
Date du verdict : 04/02/1457
Lieu concerné par l'affaire : Tours
En ce jour du 19 janvier 1457, moi Spm, procureur de Touraine, porte à la connaissance de la justice ducale l'acte d'accusation qui suit contre le sieur Le_korrigan pour une affaire de révolte et de prise du château ducal en compagnie organisée.
Dans la nuit du 17 au 18 octobre 1456, un groupe d'au moins vingt personnes a assailli le château de Touraine malgré ses défenses. Ils ont passé la journée du samedi 18 octobre à s’octroyer des mandats et à mettre sur le marché de Tours les stocks de marchandises à des prix dérisoires dans le seul but de piller consciencieusement notre duché. Au cours de ces tristes heures, le sieur Le_korrigan a été clairement identifié par plusieurs témoins comme faisant partie des assaillants pillards.
Dans le tumulte qui a suivi la reprise du château par les forces tourangelles, il s'est évanoui dans la nature et a su éviter, contrairement à nombre de ses complices, les barrages établis sur les routes et donc le procès qui l'attendait. C'est pourquoi dès son retour sur le sol tourangeau et son identification par la maréchaussée de Chinon ce matin, j'ai dressé le présent acte d'accusation à son encontre pour trouble à l'ordre public.
Car je le rappelle, notre coutumier de l'époque, à savoir lors de la prise du château, stipulait que "toute atteinte à l'ordre civil, à la tranquillité publique, aux institutions, aux personnes, toute transgression de loi, de décret ou d'arrêté, est un trouble à l'ordre public". Et dans le cas présent, il s'agit d'un crime qu'a commis l'accusé puisque selon ledit coutumier de l'époque, "la révolte contre le duché est un crime grave."
Etant donné la gravité des faits ici énoncés, il a en outre été décidé d'assigner à résidence le sieur Le_korrigan le temps de son procès. Aussi lui rappellerai-je que selon l'article 2.3.4. de notre coutumier, dès lors qu'il a été dûment informé de ladite assignation à domicile, "l'armée de Touraine autant que les forces de la Prévôté reçoivent l'ordre d'intercepter, par la force si nécessaire, toute tentative de fuite. La fuite, ou sa tentative, dès lors qu'elle est constituée d'un flagrant délit, est portée à la connaissance du Juge, qui considère le délit à l'éventuel aveu de culpabilité, ou de la circonstance aggravante."
Je vous remercie pour votre attention et laisse maintenant la parole à la défense.
Pas de défense
Monsieur le Juge,
L'acte d'accusation déposé contre le sieur Le_korrigan était très grave : car c'est le pire crime qu'il soit que de renverser l'ordre établi à des fins purement destructrices. Et bien l'accusé a réussi le tour de force d'aggraver son cas, ce qui n'est pas rien !
Car il a non seulement ignoré sa convocation devant la cour, mais également fui le duché alors qu'il était dûment assigné à résidence par courrier. Mais ces dernières péripéties ne sont-elles pas que futilité au regard des terribles conséquences de son premier crime ?
Monsieur le Juge, ne tardons pas davantage dans cette affaire où tout est limpide : le sieur Le_korrigan est coupable de révolte contre notre duché, ce qui est un crime grave selon le coutumier de l'époque. Je ne vous demande donc que célérité et sévérité dans votre verdict :
- célérité car je sais que l'accusé continuera de narguer l'autorité en laissant traîner son procès,
- sévérité car à la gravité de son méfait s'ajoutent le mépris et une totale absence de remords.
Contre le sieur Le_korrigan, je demande donc une amende de 500 écus ainsi que la peine capitale.
Pas de défense
Noble assemblée,
Voici une affaire qui remue de douloureux souvenirs. ces jours sombres restent gravés dans ma mémoire comme si c'était hier.
Cette attaque qui a conduit à la prise du chateau a été exécuté avec un calme et une rigueur qu'il faut reconnaître. Les assaillants étaient organisés, discrets et préparés. Ils ont su submerger par leur nombre nos valeureux défenseurs.
J'apporte ce jour mon témoignage à ce tribunal. Je reconnaît formellement l'accusé comme faisant parti du groupe de révoltés qui ont pris le chateau ducal. Il était de ceux qui sont parvenus jusqu'à la salle du trône et qui se sont rendus maîtres pour deux jours de notre duché. Il fait partie de ceux qui ont pillé nos coffres et nos magasins.
J'ajoute que sans avoir usé de sorcellerie ou autre magie noire, ils n'auraient pu se maintenir si longtemps au chateau. Mais par une intervention surnaturelle ils ont pu empêcher les soldats de l'armée alors présente à Tours de reprendre le chateau dès l'aube. Il a fallu une mobilisation générale des tourangeaux présents à Tours pour reprendre le chateau la nuit suivante ... un chateau qu'ils avaient déserté dans la bataille ...
Je pense qu'il faut conseiller à l'accusé de prendre la prison comme une chance de rester en vie. Car à l'instant où il sera libre sur le sol tourangeau, il s'expose à la vindicte populaire de milliers de personnes. Il faudra qu'il rase les murs s'il veut quitter la Touraine vivant ...
Messire Juge, Messire procureur,
Dames et Messires tourangeaux
Je viens à vous pour ce procès en tant que maire de Tours lors de la prise, par révolte, du château ducal en octobre 1456.
En effet, comme l'a souligné le sieur Kref, Le Korrigan était membre d'un groupe méticuleusement organisé. Certain d'entre eux étaient venus en taverne narguer d'une prise de pouvoir imminante. Ce messire en faisait partie c'est indéniable, puisque reconnu par nombre d'entre nous, mais difficile alors de savoir s'il y avait vérité ou non.
Le lendemain, la milice turonne a été retrouvée assommée aux grilles du château et celui-ci aux mains des vilains, dont messire Le Korrigan ici présent.
Lorsque qu'enfin les miliciens et militaires tourangeaux réussirent à entrer dans le château, le constat fut le même pour tous, désolation et misère, tout avait été saccagé, cassé, renversé, pillé... Il ne restait rien... Ni valeurs, ni denrées, ni brigands...Rien...
Messire Le Korrigan, me direz-vous, envolé lui-aussi.
C'est lors de son passage en taverne qu'il a été vu et de part ses propos et actions, reconnu ainsi coupable de ces vols inqualifiables.
Merci à nos valeureux militaires de l'avoir appréhendé lors de son retour... Je ne doute point qu'ils réitèrent leur exploit.
Messire Juge, permettez mon franc parler, je ne vous invite point à appliquer ce que je vous soumets, à savoir la peine de mort, loin de là, mais écoutez mes revendications et faites rayonner la justice de notre duché.
Ne soyez point clément avec ce malotru qui en plus d'avoir mis à mal le duché tourangeau a encore usé de narcoiserie en vous défiant et faisant fi de la justice de notre duché.
Merci de votre attention Messire Juge, Messire procureur, Dames et Messires tourangeaux.
*Le Juge de Touraine avait écouté attentivement le Procureur ainsi que les deux témoins ayant fait le déplacement au tribunal. Il jeta ensuite un regard dédaigneux à l'endroit où aurait du se trouver l'accusé puis il prit la parole.*
Une affaire de la plus haute importance, pourtant l'accusé ne s'est même pas présenté au tribunal pour se défendre.
Messire Le Korrigan est donc accusé pour la prise du Château de Tours et d'en avoir pillé les caisses. Maintenant il s'est envolé avec son butin tout en ne pensant ne pas avoir à rendre de comptes devant la justice tourangelle.
Hors le procès a été instruit et l'accusé prévenu que celui ci se tenait ici même.
Maintenant je vois trois témoins, tous trois des personnes respectables et respectées en Touraine. Et ils parlent d'une même voix : le sieur Le Korrigan a pris d'assaut le Château de Tours, a été vu dans la salle du trône et en tant qu'actuel conseiller ducal, j'ai pu constater par moi même que lui et ses acolytes ont mis à sac notre Duché. Ajouté au fait que celui ci dénigre la justice tourangelle en n'assumant même pas sa défense, je suis dans l'obligation d'être très sévère à son encontre.
Pour tout ce qui a été dit précédemment, moi, T'Charly, Juge de Touraine, déclare Messire Le Korrigan coupable du crime infâme qu'a été ce pillage méthodique des caisses du Duché de Touraine. Je le condamne donc à la peine capitale par pendaison.
Qu'on se le dise, on ne pille pas les caisses notre duché sans être impuni !
*Le Juge de Touraine tapa deux coups de maillet : affaire suivante.*
Le prévenu a été condamné à la peine capitale