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[RP] L'envol du Dragon

Valette
[Au faîte du castel ... rencontre du troisième type]


Après de rares présentations peu protocolaires, Valette s'était un peu laissé absorber par quelques réflexions attenantes au départ forcé et précipité de Lucie.

Se ressaisissant, il reprit brusquement contact avec la réalité du moment.

L'homme qui se tenait devant lui portait cet étrange mélange d'austérité et d'excentricité.
Majoritairement de noir vêtu, ses habits étaient pour autant de forme et de coupe des plus originaux et des plus raffinés qu'il soit.
Probablement une mode italienne qui serait sous peu devenue incontournable par delà les Alpes.
D'âge respectable sans être encore pour autant vénérable, il dégageait une impression oscillant entre douce folie et profonde sagesse.
Finalement, celui qu'il n'avait connu qu’à travers quelques échanges apostoliques correspondait, là, assez bien à ce qu'il s'en était imaginé ... à quelques détails prêts.


Messire Giannini ... s'accroupissant vers l'objet de leurs regards mutuels.
J'ai suivi vos plans initiaux à la lettre, jusqu'à un certain point.
Mais je vous attendais pour discuter de quelques modifications potentielles à apporter.


Voici votre axe dorsal qui me semble incontournable et immuable.
Par contre ici
... se redressant, parchemin en main ... j'aimerais opter pour un axe latéral fixe et non articulé.

Redoutant de lire de l'incrédulité dans le regard de son interlocuteur, Valette enchaina rapidement afin de pouvoir développer son point de vue jusqu'au bout, sans être interrompu.

En effet, au vu des circonstances ... désignant les lieux et le paysage qui s'offrait à eux ... j'axe plutôt mes espoirs sur un essai passif et non actif.
De ce fait j'oublie toute la mécanique pour actionner ces parties là
... doigt pointé sur le schéma ... et gagne ainsi sur le poids global, ce qui me conviendrait assez.
L'axe brachial deviendrait donc fixe et non articulé.
Qu'en pensez-vous?


Le Lys s'était presque enflammé sur le coup ... le Dragon marquant quasi quelques signes d'impatience pour un observateur attentif.

Mais vous êtes le maitre d'œuvre, j'ai besoin de vos avis éclairés.
Il va sans dire que vos conseils feront acte de loi pour moi.


Gautier semblait aussi étranger à la conversation qu'une poule au milieu d'un tas de parchemins.

_________________
Zoyah
Mairie de Châteauroux

Les battements du cœur de la tisserande semblaient faire échos au rythme des pas qui se rapprochaient inéluctablement. Qu’est-ce qui pouvait l’angoisser à tel point qu’elle ressente le besoin de saisir une arme…enfin, quelque chose d’approchant mais de très loin. Il faut bien avouer qu’elle frôlait plus le ridicule que le terrifiant, et comme tout le monde le sait, le ridicule ne tue pas. Donc, un éventuel agresseur ne craignait que de mourir d'une crise de fou rire.

La mairie était habituellement déserte à cette heure, chacun vaquant à ses occupations, cependant, pas de quoi s’inquiéter de la sorte. Peut-être le meurtre de Surella revenait à l’esprit de Zoyah ou plus vraisemblablement les affaires étranges que le juge Clérel venait lui conter, histoire de lui rendre visite dans son bureau de Porte-Parole et de drag...euh...papoter autours d'un verre de poire.

La jolie tisserande se tenait droite, debout, derrière son bureau, ouvre-lettre à la main, prête à bondir sur je ne sais qui…peut-être un drôle de rouquin venant l’agresser à coup de poisson pas frais comme celui qui n'avait de cesse de tourmenter la mairesse de Bourges…mais pour sa plus grande surprise et son immense soulagement, ce fut Wandy qui pointa son nez.


Wandrian a écrit:
Euh… Je… hum… je te dérange, peut-être


Beuh….les sourcils qui se placent à l’horizontal et la bouche qui forme un arrondis s’ajoutent à son air stupéfait. Doucement la main "armée" retombe et reprend une place plus habituelle

Wandrian a écrit:
Tout va bien? Il y a... euh, un problème?


Les yeux de la tisserande courent de l’ouvre-lettre à Wandy, de Wandy à l'ouvre-lettre, essayant de trouver une explication qui ne venait point.

Un problème ? répéta-t-elle légèrement confuse et rougissante….

non, point de problèmemarquant une pause et détaillant l’ouvre-lettre avant de le jeter négligemment sur une pile de courriers….

c’est juste que avec tout ce qu’on voit…et puis j’étais absorbée par….enfin je m’attendais à être seule et etdans un bredouillement à peine compréhensif puis sur un ton un peu fatigué…euh… le surmenageportant la main à son frontsûrement…esquissant un geste vague. ..Oublies-ça...tu veux ? sur un ton presque suppliant et un peu honteuse de sa crise de panique. Elle n'avait aucun doute sur l'effet tragicomique de la scène.

Mais qu’est-ce qui t’amènes ici ? Non pas qu’il fût étonnant de voir Wandrian se balader dans les couloirs de la mairie mais ces derniers temps, elle ne quittait guère le domaine du Lys et puis c’était l’occasion de changer de sujet….des étudiants trop zélés ont osé te tirer de ton lit de si bonne heure ? ..Léger sourire qui se figea quelque peu lorsqu’elle réalisa que finalement le temps avait passé plus vite qu’elle ne le pensait et que la matinée était bien avancée.

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Wandrian
[La mairie de Châteauroux, départ imminent]


Visiblement, quelque chose tracasse la jeune femme, qu’une simple présence lui cause telle réaction, mais Zoyah semblait elle-même si confuse de celle-ci que Wandrian s’en serait presque sentie amusée.
Balayant d’un geste vague les excuses de son interlocutrice, elle s’approche du bureau, la missive toujours entre ses mains.

Un bref échange, à nouveau, pour s’assurer que réellement, rien n’est troublé à Châteauroux, expliquant à son tour sa présence matinale, souriant légèrement à la dernière remarque.

Notre cher recteur ayant compris que je ne suis point matinale, il m’épargne les cours aux aurores.

Non… en fait, j’ai reçu ceci ce matin.
Plutôt vague, je dois dire, mais n’ayant aucune raison d’en questionner la légitimité, je n’ai point tardé à prendre la route.
Seulement maintenant, je doute que quelque affaire nécessite mon attention à la mairie.


Elle dépose négligemment la missive devant Zoyah, et sans attendre…

Tu sembles avoir fort à faire, mais peut-être une pause ne serait pas mal reçue? Puisque rien vraiment ne m’appelle au village, je retourne immédiatement au Lys.
Tu m’accompagnes?

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Les trésors ne sont pas l'apanage des dragons
Zoyah
Mairie de Châteauroux - il s'en passe des trucs dans cette mairie


La missive déposé face à elle, Zoyah la saisit et la parcourut rapidement des yeux. L’écriture ne lui était pas inconnue mais elle n’aurai su dire qu’elle en était la plume. Elle la reposa sur le bureau, affichant un air perplexe quand à la requête formulée.


On t’aura joué un tour certainementune moue dubitative se dessinant sur son visage, comme tu peux le constater, il n’y a aucune urgence en mairie…pour ne pas dire aucune activité...roulant les yeux qui finissent par se reporter une dernière fois sur la missive…hum…étrange quand même.


Il s’en suit une invitation à une balade jusqu’au domaine du Lys lui faisant oublier la bizarrerie de l’affaire…


Fort à faire ?regard circonspect à l’attention d’une pile de parcheminsrien de vraiment urgent et qui ne serait attendre… une pause serait la bienvenue…allons-y !…un sourire ponctuant la fin de phrase.


Les deux femmes se dirigèrent alors aux écuries afin d’y retrouver leurs montures respectives. Une fois en selle, la route du Lys Saint-George fut empruntée.

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Wandrian
[Retour au Lys-Saint-George]

Malgré les questions qui trottaient dans la tête de Wandrian au sujet de cette missive, qui d’ailleurs, lui semblait de plus en plus maigre, à force d’y repenser, la route se fait dans une conversation facile et légère. Par souci pour Zoyah, qu’elle sait abattre un travail administratif considérable quotidiennement, elle tente plutôt de conserver un sujet qui paraîtra moins lourd à la tisserande, et s’enquiert du coût d’une jolie paire de bottes dernier cri dont elle aimerait faire l’acquisition.
S’interrogeant ainsi à haute voix sur la couleur à choisir – le blanc lui semble terriblement facile à ruiner, et le noir plutôt typique, mais toute autre couleur limite l’usage à une règle d’agencement ennuyeuse… enfin…
Rapidement apparaissent la tourelle du domaine dragonesque, puis le châtelet lui-même.

Heureuse de rentrer enfin après l’inutile contretemps, Wandrian accélère machinalement le rythme de sa monture.
La herse ouverte, comme une invitation de plus. Soudain, toutefois, un garde se poste en milieu de chemin, entravant sa route. Tension nette sur les rennes pour ralentir, puis arrêter la jument devant les couleurs de la garde du Lys. Passé le moment de surprise, elle lance un coup d’œil à Zoyah, sorte d’excuse pour l’interruption.

Saluant le garde, la dame remet sa jument en marche, immédiatement bloqué par le jeune homme, déterminé à freiner tout visiteur éventuel.

Désolé, m’dame, les ordres sont les or…

La réponse du garde est coupée court par une exclamation courroucée, excès d’humeur de la dame, qui le fait grimacer. Les ordres… ne laisser rentrer aucun visiteur. Cherchait-il à l’insulter? Elle s’apprête à donner voix à sa colère, mais le jeune homme est à l’emploi du Lys depuis peu, et typiquement, borné, un peu trop zélé dans sa volonté de respecter lesdits ordres.
Contournant le problème, elle adopte un ton plus mielleux.

Eh bien, je ne vois aucun problème, alors. Il ne veut aucun visiteur, soit. Vous n’insinuez sans doute pas que je sois une simple visiteuse en ces lieux..?
Il serait fâcheux de me porter telle insulte, ne serait-il pas?


Regard faussement innocent. Elle sait qu’on la dit adepte de la correction. Pour une fois, sa réputation la sert, alors que le pauvre hère hésite un infime moment, balbutie quelque chose d’incompréhensible, puis s’écarte, se confondant tout le long en excuses que Wandrian écoute à peine, le rose aux joue d’avoir reçu tel traitement..

Elle avance, vérifiant que le garde n’allait pas tenter de contrarier le passage de Zoyah.
Il faudra aviser le Dragon d’être plus précise lorsqu’il sonne des ordres, la prochaine fois, qu’elle n’ait pas à recourir à de telles manœuvres.

Davantage pour elle-même que la demoiselle tisserande, elle s’exclame…
Eh bien. Quelle idée… [i] Direction l’écurie, se tournant sur sa selle pour offrir un sourire d’excuse à Zoyah. [/i] Je ne sais trop ce qui peut avoir poussé Jehan à donner de tels ordres. Je te prie de n’en garder aucun malaise, surtout, il sera ravi de la compagnie.
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Les trésors ne sont pas l'apanage des dragons
--Giannini


[Au sommet du Lys Saint Georges, antre du dragon]

Giannini écoutait Valette avec une concentration et un intérêt des plus intenses. Il avait tout oublié de ce qui venait de se passer, Servais, le garde, et Lulue ne faisaient plus que partie d'un lointain rêve éveillé qui ne laissaient qu'une trace floue dans son esprit en s'évaporant peu à peu dans les abîmes de l'oubli. Ses yeux s'étaient élargis de curiosité devant la construction du Lys, et il hochait frénétiquement la tête en l'écoutant.

Le spectacle en était des plus étranges, le maître écoutant l'élève, l'élève ayant l'air plus sage que le maître. Cependant, le dragon devenait de plus en plus excité à l'idée de pouvoir enfin finir l'objet qui hantait ses rêves, et le débit de ses paroles se faisait plus rapide et plus impatient, ce qui à première vue ne lui ressemblait guère. Ceci n'importuna pas le moins du monde Giannini, qui était de toute façon trop excentrique pour pouvoir juger de l'excentricité des autres.

Le sieur Valette avait suivi ses plans à la lettre, et l'objet commençait à prendre forme. Giannini l'écouta attentivement jusqu'au bout avant de prendre la parole.


Un axe latéral fixe, dites-vous ? Il réfléchit, le pouce et l'index sur chacune de ses joues, plissant les yeux.

Huum, il faudrait y réfléchir, mais comment pensez vous donc que cela puisse voler ? Toute ma logique voudrait que les ailes puissent battre, et de ce fait il faut que les axes soient articulés. Marquant une pause.

Mais vous avez raison, le poids est important, messire. Pourtant, si les axes sont fixes, il vous faudra agrandir les toiles pour pouvoir planer, et le poids sera sans doute le même. Ceux de mon schéma sont copiés sur le mouvement des oiseaux, dont j'ai étudié minutieusement l'anatomie avant d'arriver à ce plan-ci. Désignant le schéma que tenait encore le Lys. Vous voyez, vous vous placeriez ici, entre la queue qui sert de prise au vent, et les ailes, actionnées par vos bras. Comment voudriez-vous donc voler si cet axe devenait fixe ? Un axe fixe, de plus grandes ailes, de petit moineau vous voudriez donc devenir aigle. Réfléchissant. C'est à voir, pourquoi pas. Mais il va falloir revoir tout cela. Y-avez-vous réfléchi ?

Ils n'étaient plus que deux dans cette tour de donjon, Gautier n'était plus présent ni dans cette conversation, ni aux yeux des deux hommes qui jubilaient presque devant un tas de parchemin et un étrange objet qui semblait donc pouvoir voler.
Zoyah
Il y a des jours comme ça, il vaut mieux rester au lit...Lys Saint-George - les écuries.



L’air frais du matin courait sur le visage de la jolie tisserande qui savourait pleinement ce moment de détente. Menant leurs montures à petite allure, les deux femmes conversaient agréablement sur la mode dernier cri. Voilà un sujet que Zoyah maîtrisait parfaitement et ce fut un plaisir pour elle d’apporter ses lumières à la noble Wandrian.

« Fait comme tu veux »…lui répondit-elle, un sourire un peu moqueur aux lèvres. ..non, je plaisante…si j’étais toi, j’achèterai une paire de bottes noires pour le quotidien et une autre assortie à une tenue en particulier…quoique moi, je t’orienterai plus vers de jolies petites chaussures….et bla bla bla et bla bla bla

L’arrivée au domaine fut rapide, l’entrée beaucoup moins mais fort intéressante. Zoyah fut assez amusée de voir la manière dont Wandy usait de son autorité terrifiante (hou qu’elle faisait peur) sur les gardes de Valette tout en lui adressant de jolis sourires. Sourires rendus à l’occasion. La herse se lève…la tisserande talonne son petit hongre afin de profiter du passage ouvert…on ne sait jamais….plus rien ne l’étonnait maintenant.
Les écuries sont devant elles et les cavalières s’y rendent directement afin d’y faire reposer leurs destriers.


Des excuses alors sont prononcées à son attention…
]
Citation:

Je ne sais trop ce qui peut avoir poussé Jehan à donner de tels ordres. Je te prie de n’en garder aucun malaise, surtout, il sera ravi de la compagnie.


Regard interloqué de la tisserande…Jehan ?! inévitablement la main se porte au menton, la bouche se tord un peu et les sourcils se froncent….puis un éclair de lucidité….oh…Jehan …oui…Jehan…levant les yeux au ciel….Jehan de Valette du lys Saint-George…un léger sourire aux lèvres….ne t’inquiètes pas Wandy, il en faut beaucoup plus pour m’offusquer…amenant Seymar à la hauteur de la grande jument brune de la Dameenfin…il y a quelques mois, je me serai certainement enfuie en courantmontrant la herse du menton et ponctuant la phrase d’un petit rire.

Le bruit des sabots des chevaux raisonnèrent dans l’écurie du seigneur lorsque les deux femmes pénétrèrent dans les lieux. Zoyah scruta les lieux à la recherche du palefrenier qui visiblement passait plus de temps à lancer les dés ou courir la maraude qu’à s’occuper des montures. Légère comme une plume, la jolie PP bondit à terre, tenant son cheval par la bride le menant jusqu’à un anneau afin de l’y attacher.

Et bien….où est passé Gauthier ? Air circonspect et haussement d’épaule. Il a dû s’endormir quelque part après avoir piller les cuisines s’approchant de la grande jument brune et lui faisant subir le même sort que le petit hongre…je me demande bien où est-ce que Valette, l’a dégoté celui-làdans un sens elle ne préférait pas l’imaginerj’espère qu’il est mieux loti avec les deux autres.

Plantée au milieu de l’écurie, les mains sur les hanches, Il se passe des choses étranges, tout de même aujourd’hui…puis tout en conversant sur l’étrange missive, le comportement inhabituel des gardes, les deux femmes traversaient la cours en direction du lieu animé du domaine, le corridor.

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Regard interloqué de la tisserande…Jehan ?! inévitablement la main se porte au menton, la bouche se tord un peu et les sourcils se froncent….puis un éclair de lucidité….oh…Jehan …oui…Jehan…levant les yeux au ciel….Jehan de Valette du lys Saint-George…un léger sourire aux lèvres….ne t’inquiètes pas Wandy, il en faut beaucoup plus pour m’offusquer…amenant Seymar à la hauteur de la grande jument brune de la Dameenfin…il y a quelques mois, je me serai certainement enfuie en courantmontrant la herse du menton et ponctuant la phrase d’un petit rire.

Le bruit des sabots des chevaux raisonnèrent dans l’écurie du seigneur lorsque les deux femmes pénétrèrent dans les lieux. Zoyah scruta les lieux à la recherche du palefrenier qui visiblement passait plus de temps à lancer les dés ou courir la maraude qu’à s’occuper des montures. Légère comme une plume, la jolie PP bondit à terre, tenant son cheval par la bride le menant jusqu’à un anneau afin de l’y attacher.

Et bien….où est passé Gauthier ? Air circonspect et haussement d’épaule. Il a dû s’endormir quelque part après avoir piller les cuisines s’approchant de la grande jument brune et lui faisant subir le même sort que le petit hongre…je me demande bien où est-ce que Valette, l’a dégoté celui-làdans un sens elle ne préférait pas l’imaginerj’espère qu’il est mieux loti avec les deux autres.

Plantée au milieu de l’écurie, les mains sur les hanches, Il se passe des choses étranges, tout de même aujourd’hui…puis tout en conversant sur l’étrange missive, le comportement inhabituel des gardes, les deux femmes traversaient la cours en direction du lieu animé du domaine, le corridor.
Valette
[Là haut ... entre aigle et moineau]


S'il y avait réfléchi ...
Drôle de question.
Autant demander à un oiseau s'il savait battre des ailes.


Pour sûr ... répondit-il, l'œil acéré et ironique.
J'y ai ... réfléchi.

Tenez ... déroulant un second parchemin.

Celui-ci contenait un schéma à l'identique du premier velin, enfin presque à l'identique.
Il comportait ses propres modifications, du moins ses projets de modifications.


Et voyez ... revenant déjà vers la structure de bois.

J'ai fait faire les pièces par la compagnie de charpentiers du Vicomte de Meillant, une maison fiable.
Tenez, regardez ... voici l'axe devenu fixe, auquel j'ai fait monté des ajouts de part et d'autre pour augmenter la portance des ailes
... lui désignant, en parallèle, le dessin référent.

Notez la courbure vers l'avant, car plus qu'un aigle, c'est le vol plané du dragon qui m'a inspiré!

Enthousiasme qui s'enflammait à nouveau, alors qu'il s'affairait maintenant à enclencher l'extrême articulation du squelette d'une aile aux dimensions surréalistes.
Une pièce de cuir finement ouvragée, tannée et teintée de rouge attendait d'y être tendue, ensuite.
Frappant d'un coup de maillet, il enclencha la dernière cheville qui verrouilla la structure.


Regardant l'italien, Le Lys crut lire quelque appréhension.

Au pire, dites vous que ce n'est point vous qui ferez les frais d'un tel montage saugrenu!

Souriant ironiquement et se moquant ouvertement du risque potentiellement mortel.
Trompe la mort ou comment s'en moquer pour l'amadouer.


Il ne resterait bientôt plus que la deuxième aile à assembler et puis ...
Et puis ... le rêve de toute une vie ... ou sa fin.

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--Servais


[Pied du donjon ... planton en faction.]


Au final, le vieux forgeron n'avait guère rencontré plus de belligérants à repousser de l'entrée de la tour massive du castel.

Dame Lucie s'en était allé vers la tourelle réservée aux Ailes et les autres habitués semblaient avoir suivi les consignes données et pris quelques distances avec les lieux.
Il ne restait que le personnel de service.
Plus loin, Forestin, imperturbable, tentait de donner forme à des jardins qui n'avaient plus rien d'édénique depuis des années.
Sarrah vaquait aux cuisines, probablement, et Gautier, ce bon à rien, était sur le toit du donjon, avec le seigneur et son visiteur.
Et quelques valets s'affairaient de ci, de là.

Mais à part ceux-ci, force était de constater que le domaine était bien dés ...
Ironie du sort, Servais n'eut pas le temps d'achever son constat que deux silhouettes cavalières se profilèrent en provenance du châtelet.
La distance était encore conséquente, il ne pouvait d'ici en deviner l'identité.

Sa main vint caresser la poignée de la lame posée contre sa cuisse.
Plus par habitude que réel danger, les deux formes avançaient au pas et nul méfait n'était particulièrement à craindre ces temps-ci.

Les yeux plissés, Servais observait, patient lorsqu'un étrange pressentiment attira son attention ailleurs.
Il résista néanmoins un instant afin de rester concentré sur les deux cavaliers en approche mais le sentiment se fut plus pressant notamment lorsque des éclats de voix se firent entendre en provenance du sommet du donjon.

Le maitre d'armes leva vivement la tête et n'eut que le temps d'apercevoir une énorme forme sombre au dessus de lui.
Un drôle de grincement sinistre conforta ses réflexes qui le firent bondir à l'abri de l'escalier du bâtiment dont il avait la garde.

Oubliés les deux cavaliers, qui étaient désormais indentifiables et se révélèrent être du genre féminin.
Servais était tout ailleurs et observait, tétanisé par le spectacle, la forme monstrueuse qui s'éloignait dans les airs.

Aristote seul savait ce qui c'était passé là haut!
Incapable d'émettre le moindre son mais craignant quelque funeste affaire, l'ancien militaire se précipita à l'assaut des escaliers pour s'enquérir de la vie de son seigneur ...
Wandrian
[ Au pied du donjon - étrange journée ]

Wandrian avait laissé Zoyah attacher la jument à la suite du petit hongre, acquiesçant à la suggestion de leur prochaine destination. L’écurie derrière elles, elles prennent le chemin du domaine, poursuivant leur conversation insouciante. Elles s’approchent nonchalamment lorsque les éclats leur parviennent, bribes d’un enthousiasme mal contenu. Wandrian y reconnaît la voix familière du Dragon, mais le ton, lui, est peu commun.

Un moment à regarder autour, cherchant leur provenance. À défaut d’en trouver l’origine, c’est un Servais les yeux tournés vers le ciel qui guide enfin leur regard, juste à temps pour voir l’étrange volatile prendre son envol. Les yeux écarquillés d’incompréhension, la bouche légèrement entre ouverte dans une exclamation qui, au final, demeure silencieuse, Wandrian regarde un moment la chose ailée perdre rapidement de sa taille.

Déjà, le cerbère s’est élancé vers l’escalier qui mène au donjon, et sans y réfléchir, Wandrian empoigne sa robe et court à sa suite, s’engouffrant dans l’étroit escalier, mue par la même urgence. Il faut des circonstances hors de l’ordinaire pour provoquer une telle réaction du maître d’armes du Lys, et l’incompréhension se teinte d’inquiétude. Derrière elle, le son des pas de Zoyah semblent faire écho.
La course effrénée s’éternise, ses jupes un obstacle, à nouveau, et le sommet enfin en vue, la porte ouverte grande en invitation.

Elle débouche sur le toit du donjon, aveuglée un moment par la lumière plus vive, son élan freiné durement par Servais, qui s’est immobilisé.

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Les trésors ne sont pas l'apanage des dragons
Degaulle
[Au pied du donjon- rencontre avec Wandrian et Zoyah]

Toujours devant la demeure de son parrain depuis des heures, Degaulle vit deux autre silouettes noires s'avançaient vers le donjon.

Qu'est-ce que cela pourrait être encore ? se demanda-t-il

Peu à peu, les brumes se dissipèrent avec le levé du soleil. La journée s'annonçait chaude et ensolleilée, mais les derniers évênements, que Degaulle pouvait qualifier d'etranges, le laissèrent perplexe. Il décida d'aller à la rencontre de ces deux nouvelles silouettes et reconnu ses amies, Zoyah et Wandrian.

Bonjour mes dames. Que faîtes-vous en ces lieux à une heure si matinale ??
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"Vive le Berry libre"
Degaulle, le 25 septembre 1455, lors du 1er assaut tourangeux contre Châteauroux

Pensées :
"Sa grandeur, ainsi que son bien être, est, pour moi, chose essentielle. Sinon, ce n'est pas Châteauroux."
--Giannini


[Le nid du dragon - de la naissance à l'envol]

Un dragon. Giannini était quelque peu perplexe, pour changer depuis qu'il avait débarqué dans ce domaine. Il se gratta le menton, signe qu'il réfléchissait, puis passa machinalement les doigts dans sa chevelure excentrique. Décidément, cet homme était très étrange. Calme mais surexcité, seigneur sans grandes manies, et maintenant intelligent même dans la folie. Rien ne concordait très longtemps chez lui. Pourtant, l'aile que ce dragon venait de finir était remarquable, bien qu'audacieuse. Giannini n'aurait jamais essayé une telle construction, qui paraissait excessivement lourde, mais qui pourtant ne manquait pas de logique. Plus lourde, mais de plus grandes ailes pour la prise au vent. Ingénieux. Ce Valette ne manquait pas de ressources.

Giannini aida le Lys avec Gautier pour l'attacher à l'aile. Au sol, le lourd engin devait se porter avec précaution et à plusieurs. L'excitation d'une nouvelle expérience laissa place à son appréhension. Après tout, ils travaillaient pour la science, et le dragon était conscient du danger. L'exaltation du dragon était très communicative.

Gautier tremblait comme une feuille et on le percevait très anxieux. La tension se lisait à la fois dans ses gestes et dans son silence. Giannini sentait qu'il aurait voulu retenir son seigneur de toutes ses forces, mais que la bienséance le lui interdisait. Il était comme pétrifié et chacun de ses gestes semblaient être commandés par un autre cerveau que le sien.

Le sieur Valette ainsi accoutré avait véritablement l'air d'un dragon. Le regard acéré et sûr de lui, rempli de sagesse et d'ironie ; les ailes de cuir tannées de rouge, tout en lui s'enflammait. Il eut un dernier regard pour Giannini avant de se lancer dans le vide, et il prononça, tel un apophtegme :


Puisse Aristote avoir inspiré votre esprit et soulevé mes ailes


Giannini eut un mouvement des doigts sur le bord de son chapeau, le regard plein d'estime pour la créature qui allait s'envoler.

Bonne chance ! lui répondit-il seulement.

A peine s'était-il élancé dans le vide que Giannini se précipita sur le rebord pour observer l'envol du Dragon, Gautier à ses côtés.
Zoyah


Domaine du lys Saint-George...escalade du donjon


La tisserande, un brin insouciante, un brin dubitative, se dirigeait d’une démarche légère vers le corridor où elle espérait jeter quelques dés. Un brin insouciante car elle imaginait vraiment y trouver ses amies papotant comme à leur habitude. Un brin dubitative car cette journée semblait ponctuée de faits étranges.

Comme une entrave à son entrain, la silhouette du cerbère du Lys se dessina progressivement sur l’embrasure de la porte formant ainsi un rempart… infranchissable ? Du moins pour elle. Déjà le pas de Zoyah se fit plus pesant et son allure allait decrescendo. L’idée d’une confrontation avec Servais ne lui disait rien qui vaille et sa présence au pied du donjon ne faisait qu’intensifier le mystère qui envahissait les lieux. Jusqu’à présent, La Porte-Parole n’avait croisé Servais qu’à l’entrée du domaine où ce dernier faisait son office en levant la herse dans un bougonnement coutumier. Et ces petites rencontres régulières, elle les écourtait au maximum car le bonhomme lui faisait froid dans le dos. Pourquoi fallait-il qu’il ait ce regard tranchant qui vous perce de l’intérieur et vous glace le sang.

La jeune femme se laissa subtilement dépasser par Wandrian masquant son appréhension par un fin sourire. Cherchant néanmoins à éviter le regard du cerbère qui était, pour cette fois-ci, plus obnubilé par le ciel que par leur présence, Zoyah laissa vagabonder son regard au loin. A peine le temps de reconnaître Degaulle qui pour une fois, fait encore plus étrange, se promenait sans son fameux panier de légumes, que Wandrian se précipita en courant à l’intérieur des lieux.

Pas le temps de comprendre, ni d’analyser le bruissement qui venait de lui parvenir aux oreilles, qu’elle suit la Dame dans sa course et s’engouffre à sa suite dans l’escalier. Arrivée au sommet, après avoir trébuchée sur une marche ou deux, elle manque de percuter de peu Wandy qui s’est stoppée net. Haletante de par sa course, peinant à retrouver son souffle et surtout sa vue tant le soleil l’éblouie, elle finit par apercevoir un homme inconnu et Gautier penchés sur le rebord.

Figée par l’incompréhensible spectacle, Zoyah, perplexe, les observa un moment oscillant son regard de l’un à l’autre avant de se décider à approcher du bord et de se pencher à son tour.


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Valette
[Entre les mains d'Aristote ... ou d'Icare.]


Comment les choses en sont elles arrivées là?
Elles se sont enchainées, tout simplement ... très logiquement.

Une fois la structure montée, Le Lys sut que l'heure était venue.
Le maitre inventeur lui avait renvoyé le reflet de son propre regard illuminé.

En peu de temps, l'engin fut porté jusqu'au bord du précipice et le Dragon harnaché à ses ailes.
Le regard de Gautier reflétait beaucoup moins d'exaltation mais le recul était désormais impossible.
Tout était prêt pour affronter son destin!

Le regard planté dans l'horizon lumineux, point de prière ... car cela aurait été présage d'échec attendu.
Non juste un regard pour profiter de la vue, embrasser celle-ci à pleines pupilles ... faisant fi de toutes agitations alentours.


Puisse Aristote avoir inspiré votre esprit et soulevé mes ailes!

Et d'une flexion des genoux, donner le départ d'un vol prétentieux ... et d'un coup de reins, annoncer l'accomplissement d'une folie contre nature.

Le vide.
La chute.
Les entrailles qui remontent, les yeux qui s'écarquillent et le sang qui vous bouillonne dans le crâne ... serrant les mâchoires pour contenir le cri de terreur qui s'en vient.

Le bois de noisetier grogne et grince, il plie sous la contrainte des larges ailes de cuir qui freinent au vent.
Les jambes libres et ballotées, les mains crispées sur la hampe de bois, le bassin ceinturé à la structure.

Quelle folie ...
Si Aristote avait voulu que l'homme vole, il lui aurait planté deux ailes dans le dos!
Qu'importe ... il lui a greffé l'audace en contrepartie!

Soudain, la machine volante cesse de plonger à pic et se déporte quelque peu sur le côté droit.
Le cuir tendu semble faire son office et prolonge le vol un peu plus vers l'avant, désormais.
Voilà qui devient critique puisque les murailles se profilent.
Il aurait fallu tomber avant ou au delà mais ...

Et les secondes semblent des heures.
Planant de façon maladroite et irrégulière, l'étrange équipage dans une succession de piqués et de planés file droit vers le chemin crénelé qui surplombe la muraille extérieure du château.

Passera ... passera pas?

En tous cas l'homme semble y tenir tant il malmène son dos pour maintenir ses jambes le plus haut possible ...

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Degaulle
Degaulle fut stupéfait de la course à pied des deux femmes. Inquiet, puisqu'elles allait en direction de la demeure de son parrain, Degaulle en fit autant.
Après une dure montée, il vit Wandrian, Zoyah, son parrain sur une étrange machine et un homme inconnu.


Bonsoir à tous. Peut-on m'expliquer ce qui se passe ici ? Parrain, qu'est-ce que tu frabriques ?
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"Vive le Berry libre"
Degaulle, le 25 septembre 1455, lors du 1er assaut tourangeux contre Châteauroux

Pensées :
"Sa grandeur, ainsi que son bien être, est, pour moi, chose essentielle. Sinon, ce n'est pas Châteauroux."
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