Helia
[Nevers, sortie du Couvent]
C'est une jeune femme bien élevée, cadrée, à la tête pleine de principes qui sortait du Couvent ce jour là. Hélia venait d'avoir 16 ans, elle pouvait sortir du lieu où sa mère l'avait abandonné de nombreuses années auparavant, avec pour seules nouvelles, quelques missives de temps à autres.
La jeune femme était ravie de pouvoir enfin affronter le monde dont on lui avait tant fait la description, un monde aimé du Très Haut, mais où il fallait se méfier des vices du Sans Nom qui se cachaient dans le coeur des Hommes.
Les vices oui.. il lui apparu clairement, que ces vices étaient très présents à Nevers. Non seulement les brigands s'annonçaient à haute voix, mais aussi, certains hommes réclamaient la nudité des femmes comme ils réclamaient un verre.. certaines femmes ne semblaient faire aucune distinction entre les sexes et s'adonnaient joyeusement à des plaisirs que la jeune Hélia ne pouvait imaginer, ne connaissant rien au sujet.
La jeune femme, n'avait malheureusement pas la langue dans sa poche, aussi provocatrice que piquante, elle s'était rapidement mise à dos une vieille brigande brune aigrie qui pour seule réponse à ses taquineries, s'était vengée par un lancé de chopine sur le crâne de l'insolente.
Non décidément, rien ne semblait coller au monde qu'elle croyait pouvoir découvrir. On lui avait dit "trouve-toi un mari", "trouve-toi des compagnons de route aussi droits que toi". Tu parles.. la jeune femme s'était attachée à un blond pas fichu de ne pas se foutre de sa trogne une seule fois dans le jour, et s'était faite pour amie, une jeune femme amante d'un baron déchu, qu'elle avait finalement convaincu de rester avec elle.
Joli lot.
C'est lors d'une conversation en taverne, en se présentant, que la des Juli découvrit qu'une autre femme répondait à ce patronyme. Cousine de la vieille aigrie, cette jeune femme vivait à Sémur et serait couturière de la Reyne ainsi que plusieurs autres petites choses qu'hélia trouvait bien futiles. Elle ne pensait pas que son père eu pû avoir d'autres enfants.. Impossible mais bon.. elle préférait en avoir le coeur net. Aussi prit-elle sa plume en rentrant de taverne et rédigea un courrier à la dénommée Attia des Juli :
Le courrier fut envoyé rapidement. Elle voulait que cette affaire soit éclairée facilement.. et rien que l'idée qu'elle puisse appartenir au même sang que l'Italienne à la chopine, mettait la jeune froide, coincée, moralisatrice, contrôlée demoiselle en rogne.
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C'est une jeune femme bien élevée, cadrée, à la tête pleine de principes qui sortait du Couvent ce jour là. Hélia venait d'avoir 16 ans, elle pouvait sortir du lieu où sa mère l'avait abandonné de nombreuses années auparavant, avec pour seules nouvelles, quelques missives de temps à autres.
La jeune femme était ravie de pouvoir enfin affronter le monde dont on lui avait tant fait la description, un monde aimé du Très Haut, mais où il fallait se méfier des vices du Sans Nom qui se cachaient dans le coeur des Hommes.
Les vices oui.. il lui apparu clairement, que ces vices étaient très présents à Nevers. Non seulement les brigands s'annonçaient à haute voix, mais aussi, certains hommes réclamaient la nudité des femmes comme ils réclamaient un verre.. certaines femmes ne semblaient faire aucune distinction entre les sexes et s'adonnaient joyeusement à des plaisirs que la jeune Hélia ne pouvait imaginer, ne connaissant rien au sujet.
La jeune femme, n'avait malheureusement pas la langue dans sa poche, aussi provocatrice que piquante, elle s'était rapidement mise à dos une vieille brigande brune aigrie qui pour seule réponse à ses taquineries, s'était vengée par un lancé de chopine sur le crâne de l'insolente.
Non décidément, rien ne semblait coller au monde qu'elle croyait pouvoir découvrir. On lui avait dit "trouve-toi un mari", "trouve-toi des compagnons de route aussi droits que toi". Tu parles.. la jeune femme s'était attachée à un blond pas fichu de ne pas se foutre de sa trogne une seule fois dans le jour, et s'était faite pour amie, une jeune femme amante d'un baron déchu, qu'elle avait finalement convaincu de rester avec elle.
Joli lot.
C'est lors d'une conversation en taverne, en se présentant, que la des Juli découvrit qu'une autre femme répondait à ce patronyme. Cousine de la vieille aigrie, cette jeune femme vivait à Sémur et serait couturière de la Reyne ainsi que plusieurs autres petites choses qu'hélia trouvait bien futiles. Elle ne pensait pas que son père eu pû avoir d'autres enfants.. Impossible mais bon.. elle préférait en avoir le coeur net. Aussi prit-elle sa plume en rentrant de taverne et rédigea un courrier à la dénommée Attia des Juli :
Citation:
De Hélia des Juli
à Attia des Juli
Bonjour,
Comme vous aurez pu le remarquer plus haut, j'ai découvert par le biais d'une conversation à Nevers, qu'une autre "des Juli" résidait en Bourgogne.
Je dois avouer être fort étonnée, car je ne crois pas me souvenir que mon père eut un frère. Je dois certainement faire erreur, peut-être que l'orthographe n'est pas correcte ou que cela ne se pronnonce pas de la même manière.
Enfin, je tenais à le vérifier en vous écrivant, en espérant que vous pourrez m'aider à comprendre cet étrange phénomène.
Dans l'attente impatiente de votre réponse,
Que le Très-Haut veille sur vous,
Hélia des Juli
à Attia des Juli
Bonjour,
Comme vous aurez pu le remarquer plus haut, j'ai découvert par le biais d'une conversation à Nevers, qu'une autre "des Juli" résidait en Bourgogne.
Je dois avouer être fort étonnée, car je ne crois pas me souvenir que mon père eut un frère. Je dois certainement faire erreur, peut-être que l'orthographe n'est pas correcte ou que cela ne se pronnonce pas de la même manière.
Enfin, je tenais à le vérifier en vous écrivant, en espérant que vous pourrez m'aider à comprendre cet étrange phénomène.
Dans l'attente impatiente de votre réponse,
Que le Très-Haut veille sur vous,
Hélia des Juli
Le courrier fut envoyé rapidement. Elle voulait que cette affaire soit éclairée facilement.. et rien que l'idée qu'elle puisse appartenir au même sang que l'Italienne à la chopine, mettait la jeune froide, coincée, moralisatrice, contrôlée demoiselle en rogne.
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