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[RP] Descente aux enfers pour la Mégalo des Juli : une soeur

Helia
[Nevers, sortie du Couvent]

C'est une jeune femme bien élevée, cadrée, à la tête pleine de principes qui sortait du Couvent ce jour là. Hélia venait d'avoir 16 ans, elle pouvait sortir du lieu où sa mère l'avait abandonné de nombreuses années auparavant, avec pour seules nouvelles, quelques missives de temps à autres.
La jeune femme était ravie de pouvoir enfin affronter le monde dont on lui avait tant fait la description, un monde aimé du Très Haut, mais où il fallait se méfier des vices du Sans Nom qui se cachaient dans le coeur des Hommes.
Les vices oui.. il lui apparu clairement, que ces vices étaient très présents à Nevers. Non seulement les brigands s'annonçaient à haute voix, mais aussi, certains hommes réclamaient la nudité des femmes comme ils réclamaient un verre.. certaines femmes ne semblaient faire aucune distinction entre les sexes et s'adonnaient joyeusement à des plaisirs que la jeune Hélia ne pouvait imaginer, ne connaissant rien au sujet.

La jeune femme, n'avait malheureusement pas la langue dans sa poche, aussi provocatrice que piquante, elle s'était rapidement mise à dos une vieille brigande brune aigrie qui pour seule réponse à ses taquineries, s'était vengée par un lancé de chopine sur le crâne de l'insolente.
Non décidément, rien ne semblait coller au monde qu'elle croyait pouvoir découvrir. On lui avait dit "trouve-toi un mari", "trouve-toi des compagnons de route aussi droits que toi". Tu parles.. la jeune femme s'était attachée à un blond pas fichu de ne pas se foutre de sa trogne une seule fois dans le jour, et s'était faite pour amie, une jeune femme amante d'un baron déchu, qu'elle avait finalement convaincu de rester avec elle.

Joli lot.

C'est lors d'une conversation en taverne, en se présentant, que la des Juli découvrit qu'une autre femme répondait à ce patronyme. Cousine de la vieille aigrie, cette jeune femme vivait à Sémur et serait couturière de la Reyne ainsi que plusieurs autres petites choses qu'hélia trouvait bien futiles. Elle ne pensait pas que son père eu pû avoir d'autres enfants.. Impossible mais bon.. elle préférait en avoir le coeur net. Aussi prit-elle sa plume en rentrant de taverne et rédigea un courrier à la dénommée Attia des Juli :

Citation:
De Hélia des Juli
à Attia des Juli

Bonjour,

Comme vous aurez pu le remarquer plus haut, j'ai découvert par le biais d'une conversation à Nevers, qu'une autre "des Juli" résidait en Bourgogne.
Je dois avouer être fort étonnée, car je ne crois pas me souvenir que mon père eut un frère. Je dois certainement faire erreur, peut-être que l'orthographe n'est pas correcte ou que cela ne se pronnonce pas de la même manière.
Enfin, je tenais à le vérifier en vous écrivant, en espérant que vous pourrez m'aider à comprendre cet étrange phénomène.

Dans l'attente impatiente de votre réponse,

Que le Très-Haut veille sur vous,

Hélia des Juli


Le courrier fut envoyé rapidement. Elle voulait que cette affaire soit éclairée facilement.. et rien que l'idée qu'elle puisse appartenir au même sang que l'Italienne à la chopine, mettait la jeune froide, coincée, moralisatrice, contrôlée demoiselle en rogne.


_________________




Attia.
[ C'est une belle journée... Je vais me coucher]

Il y a des jours comme ça ou mieux vaut ne pas l'embeter la Des Juli première du nom.
Ouais des jours ou apres avoir allègrement dégobillé une bonne partie de la matinée, elle ruminait le reste du temps, irritable au possible.
Il fallait alors faire profil bas face a la mégalo qui pour le coup travaillait beaucoup trop et gerait les afres d'un événement mondain, aux retombées incertaines.
Il n'y avait jamais que le blond qui avait grace, quoiqu'il était en partie responsable de ses troubles quotidiens, des fluctuations de son humeur et l'instabilité de ses émotions.
Bref, ce jour la c'etait pas un bon jour.

Elle en avait assez des aller-retours atelier-maison, elle ne se rendait presque plus en taverne, preferant se retrouver un peu au calme, et il faut dire que l'envie de se degourdir les jambes, avant de les avoir trop lourdes pour se déplacer la titillait grandement, sans compter le blond qui rongeait incroyablement bien son frein.

C'est apres une gueulante dépourvue de toute amabilité au Sévère, comptable de l'atelier qui avait cru bon de lui rappeler que les dépenses engagées dans la semaine de la mode étaient trop pharamineuses, que la gitane reçut le pli. Heureusement, pour attenuer l'effet devastateur du corbeau des Doigts d'Or sur les nerfs attiléens, il y avait l'agreable milanais, le gigi qui entretenait sa mégalo par son sens du compliment et de ce qu'elle n'admettra jamais comme etant de la flatterie.


- Qu'est ce que c'est gigi ?

- Une lettre pour vous Serenissima...
- Nan mais si c'est encore un torchon de la rombière angevine vous pouvez le foutre au feu, pas b'soin d'ça aujourd'hui!
- ...
- Raaa donnez moi ça!

Et c'est d'un pas fort peu gracieux vers le milanais qu'elle lui arracha des mains la missive.
Premiere chose, checker la signature.
Hélia... inconnue au bataillon.
Helia qui ? Des Juli!!! Impossible.
Les doigts soudainement crispés sur le bout de vélin, elle le parcourut a une vitesse folle.


- Imposture! Gigi c'est un scandale,voila que l'on veut s'approprier MON nom!!!

Elle cherche pas a comprendre plus loin la mégalo en crise.

- Chiabrena! Du vélin! Une plume! De l'encre! tu vas écrire pour moi Gigi!

Et les hanches généreuses de la gitane de s'engouffrer dans un fauteuil.
Lasse elle était lasse. Comment une autre femme pouvait se prétendre du même non qu'elle ?
Se pourrait il qu'une branche des Juli ait filtré en France ? Impossible!


- C'est impossible gigi! Im-Po-Ssiiiible!!! ecris! Madame...

Reportant ses yeux sur le vélin, le regard outré.

- Deja! Mon nom est fort bien orthographié! Non ça t'ecris pas hein!

Elle se reprit et dicta la lettre au milanais qui lui ramenait en memoire des mots de la langue de son enfance, qu'elle se plaisait a repéter histoire de bien marquer son origine latine.
Alors que le milanais sechait l'encre, elle se leva pour verifier ce qu'il avait bien pu écrire.


- Perfetto! Maintenant nous allons écrire a Sadnezz...

Ceci dit, ceci fait. Les deux lettres furent pliées et scellées.


Citation:
De Attia Des Juli
A Helia

Madame,
je ne puis absolument vous renseigner face a ce qui ressemble clairement a une méprise.
Je tiens mon nom d'une famille italienne originaire de Genova, ou mon père paix a son âme repose depuis maintenant de longues années.
Mon exil français est volontaire et a moins d'un hasard sordide, il est improbable que j'aie de la parentèle bourguignonne.
Si tant est que votre démarche est sincère, je ne saurai que vous recommander de vous en remettre a vos parents, peut etre vos ascendants auront il voulu apporter de l'exotisme a un nom français en le latinisant.
Si tant est que se cache a contrario une quelconque imposture, je ne puis que vous recommander la plus grande des prudences.Je ne tolèrerait aucune offense faite au nom d'un père que j'ai chéri plus que tout.
Bien a vous.

ADJ



Citation:
A Sadnezz
Ma cousine,

Comment te portes tu depuis notre dernière entrevue ? Ton séjour chez les nonnes t'a t'il été bénéfique ?
Il me vient des échos que tu aurais retrouvé le tonus de tes vingts ans et que Nevers bouillonne a cet instant.
Tu as sans doute du croiser une femme qui se prétend Des Juli.
Pourrais tu m'en dire plus a son compte ? Qui est donc ce père dont elle se targue ?
Elle m'a écrit, mais je ne l'ai pas questionnée comme je le fais avec toi.
Il faut a tout prix que je sache ce qu'il en est, je ne supporterai pas d'imposture sur le nom d'un père qui comme tu le sais, me fut cher.
Avec tout mon amour...

ADJ

PS - La nouvelle dont je te parlais tantôt est confirmée. Prépares toi, tu vas être tante.


Elle laissa le milanais expédier les deux plis.

- Gigi... ?

- Oui serenissima ?
- C'est une belle journée...
- Oui Serenissima, le printemps qui revient!
- Je vais me coucher.
-...

_________________

Les Doigts D'or, j'Adore! *** Les autres c'est rien que des copieurs!!!
Helia
Mauvaise humeur chez la vieille des Juli ? Pareil chez la jeunette, à croire que le sang chaud, ça tourne rapidement en sale caractère chez les italiennes.

Il fallait dire qu'elle avait l'esprit embrouillé la jeune Hélia. D'abord parce qu'elle était un exemple de droiture, de chasteté, d'élégance et de présence d'esprit. Jusque là rien d'embrouillé, une pointe d'orgueil, mais rien de plus. Mais voilà la suite.. Pourquoi cette damoiselle à l'attitude irréprochable, aux répliques cinglantes, à la carapace de pierre, avait elle laissé un blond, qu'elle haissait par moment, qui l'agaçait la plupart du temps, qui la blessait souvent, qu'elle remballait régulièrement... donc pourquoi avait elle laissé cet homme l'embrasser. Le pire étant qu'ils avaient été surpris.

Honteuse de son comportement impardonnable, la jeune femme le fuyait à présent comme la peste, en colère contre lui, qui lui faisait tant d'avances, en colère contre elle, apparemment pas douée pour les refuser, en colère contre Camille pour avoir gâché son premier baiser, en colère contre tous, qui la jugeraient sans hésiter.

Donc, oui, Hélia des Juli était de mauvais poil, et la lettre qu'elle reçu de l'insolente Mégalo ne fit que rajouter à sa mauvaise humeur.


Bien! Si moi je suis une usurpatrice, qu'elle vienne combattre son nom en lice cette gourgandine. Je ne sais peut être pas me battre mais je ne laisserai pas mon nom se faire salir de cette façon..

Personne ne l'entendait, bien évidemment, elle enrageait toute seule dans un coin de taverne et avait directement répondu à Attia sans plus attendre.

Citation:
De Hélia des Juli
à Attia des Juli - l'arrogante.

Dame,

Sachez que mon nom m'a été donné par l'homme qui n'est pas revenu encore de son lointain voyage : Giovanni des Juli. Voyez, comme vous je suis italienne et mon courrier n'était qu'une simple réclamation d'informations. Rassurez vous cependant, je ne resterai pas bien longtemps en Bourgogne, ainsi votre nom pourra rester unique dans votre poulailler.

Je vous rassure donc, ou pas d'ailleurs, mon nom n'est pas une imposture, peut-être que vous même ne vous êtes pas assez renseigné non plus.

Enfin, je ne vois pas pour quelle raison ma démarche ne serait pas sincère, ce n'est absolument pas un plaisir pour moi de partager ce nom que j'affectionne.

Que le Très-Haut vous éclaire,

Adieu,

Hélia des Juli


Comment ça c'était pas gentil de la traiter de poule ? Ben elle n'avait qu'à pas jacasser dans son courrier voilà tout. Et bien entendu, la mauvaise humeur d'Hélia n'y était pour rien du tout.

Pigeon envoyé, Hélia soulagée.

_________________
Attia.
[ Il pleut sur Sémur donne moi la main...]

Si deux jours auparavant elle bouillonnait d'irritabilité ce matin la c’était matin chagrin.
Mélancolique au possible, elle avait gardé le lit après la quotidienne séance de vomissements.
Au diable la vie, elle ne jurait plus que par sa couette rembourrée de plumes.
Farpaitement, aujourd'hui la gitane fait grève et elle aurait pu être plus enjouée si elle avait pu convaincre ce matin la le blond de ne pas aller en foret couper du bois.
Ben oui que feraient ils de tout ce bois une fois que l'hiver sera passé ?
En mode "la vie est trop injuste" notre gitane broie du noir toute seule dans sa maisonnette.

Aucune réponse de Sadnezz, et cette étrange dame qui se prétendait Des Juli, cela pourrait il être possible ? Elle aurait peut etre mieux fait de demander a en savoir plus au lieu d’être si coupante... Peut etre...
De toutes façons elle ne dérogeait pas a sa réputation. Il fallait bien la connaitre pour se rendre compte qu'elle n'était pas si affreuse qu'on pouvait le croire. Si si c'est vrai je vous assure. Une creme sous ses grands airs.

Depuis enfant, elle avait du apprendre a se debrouiller seule, elle qui abhorre la solitude. Elle avait constamment besoin de ce contact chaleureux qu'on lui avait ôté depuis l'enfance.
Oui c'est dur de passer du statut de princesse centre du monde, de son père, a petite fille anonyme désanchantée.
C'était dur de penser a ce qu'aurait pu être sa vie si l'homme qui l'avait façonnée n'avait pas disparu.
Si elle était si mégalo et si en demande d'amour c'est dans l'espoir de retrouver ces sensations, celle d’être le centre des attentions. C'est pourquoi elle avait demandé et offert aux hommes qui avaient partagé sa vie trop d'amour quand ils n'en avaient pas autant a donner, c'est pourquoi chaque séparation, chaque disparition lui avaient fait l'effet d'un nouvel orphelinat...
Aujourd'hui enfin elle trouvait un nouvel équilibre. Aimée par un blond qui avait fini par la cerner, soutenue par des amies qui comprenaient ce besoin mégalomaniaque qu'elle leur imposait, tout allait pour le mieux.

Allongée comme un chat, la tête sur un oreiller, la gitane regardait la pluie tomber plus mélancolique que jamais.
Certains jours, il lui plaisait de croire que son père n’était pas mort, et qu'elle tenait avec lui un commerce florissant a Genova...
D'autres jours, elle se plaisait a imaginer qu'il s'était échoué dans une contrée lointaine, et qu'il avait perdu la mémoire...
Mais l'esprit rationnel prenait bien souvent le dessus.
Il est mort. Ton père est mort Attia lui soufflait cette voix froide au fond d'elle.
De grosses larmes roulèrent alors sur les joues pales qui avaient perdu de leur hale avant que la Des Juli enfouie sous les draps ne cède au sommeil.

De longues heures plus tard, la gitane se trouva réveillée par quelques coups a sa porte.
La chevelure en bataille en chemise courte elle ouvrit.


- Gigi...

Ce n'est que quand le milanais détourna le regard qu'elle prit conscience de sa tenue. Elle n'y repondit que par un haussement d'épaules, le milanais était la derniere personne devant laquelle elle aurait une once de pudeur.

- Baste Gigi c'est pas comme si vous aviez jamais vu une femme... Je ne travaille pas aujourd’hui, ma tête est malade!

Le milanais se mit alors a la questionner sur son état de santé, en prenant un air affolé qui eut vite fait de l'agacer.

- Tu te calmes maintenant! Pronto! quand tu porteras un enfant, on reparlera de mon état... C'est quoi ça ? Une lettre ?

Elle tendit la main saisissant le bout de vélin. En le dépliant elle reconnut l'écriture et sans lire son coeur pulsait deja.

- Laisse moi maintenant Gigi.

Sans plus rien ajouter elle referma la lourde porte de bois et se traina vers son lit.
Avait elle envie de lire cette lettre ? Pas sur.
Elle se laissa choir dans le duvet.
La pluie venait de reprendre.
Elle laissa de longues minutes s'ecouler avant de parcourir enfin le message des yeux...
Une seconde il n'y eut plus d'air dans ses poumons, son coeur s'arreta de battre, elle eut une absence.
Seul résonnait dans sa tête le nom de son père... Giovanni Des Juli.



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Les Doigts D'or, j'Adore! *** Les autres c'est rien que des copieurs!!!
Helia
L'heure de sa prière à la Des Juli, l'heure où la jeune femme est souvent un peu moins froide, un peu moins impassible. Heure où une jeune fille de 16 ans seule dans un lieu inconnu, se demande où est sa mère à l'heure qu'il est ? et son père ?Si ils ont refait leurs vies de leurs côtés,en la laissant dans une bulle écartée d'eux ? Beaucoup de prières adressées au Très Haut.

Le courrier d'Attia reste non loin, jamais bien loin du centre de ses préoccupations actuelles. Si cette femme s'avère être un lien vers sa famille, elle souhaitait le savoir. Oh elle ne pourrait garder bien longtemps ses griffes rangées, car de l'autre côté, la Mégalo ne semblait pas prendre de gants non plus.

Les azurs d'Hélia se portent sur le vélin, elle le relit, encore et encore jusqu'à s'user la vue, jusqu'à se que ses pensées deviennent stériles, face à tant d'incompréhension. La coïncidence était trop grosse. Déjà la jeune brune regrettait de s'être emportée dans son courrier.

Elle a un caractère comme ça Hélia, fausse calme. Elle parait toujours impassible, mais lorsque quelque chose la touche, elle réagit très vivement, parfois avec froideur, refermant un peu plus sa coquille, parfois avec colère, laissant se dévoiler un côté plus incontrôlé d'elle même.

Qu'à cela ne tienne, elle partira bientôt.. savoir ou non si Attia avait un lien avec elle ne serait pas bien utile. Du moins, tenta-t-elle de s'en convaincre.

Elle se redressa en murmurant "Amen" peu fière de ne pas avoir contrôlé ses prières, et s'allongea, nattant sa chevelure noire, les pensées à vif.

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Azkaban
Le « beau » blond coupait et amassait des bouts de chêne, un peu plus tous les jours, les morceaux les plus parfaits pour une construction bien particulière, les autres, pour la vente ou encore le chauffage nocturne de leur petite maison souvent bien trop froide à la tombée de la nuit. Ces derniers temps, le blond trouvait son Attia préoccupée, mais se demandait toujours comment aborder le sujet, certainement cet événement chronophage au possible qui la perturbait…Entre les robes à terminer, les essayages, l’organisation et tous les changements de dernières minutes, elle avait fort à faire…

De son côté il avait hâte que cela se termine, il avait travaillé avec ardeur la partie de son défilé et avait espoir qu’elle aime particulièrement la fin de sa présentation, quant à son costume, Attia lui avait ajusté avec professionnalisme, elle était une couturière hors pair. Il était sous le charme de ce qu’elle était devenue, quelqu’un avec des projets et un talent incontestable. Un homme heureux et amoureux qu’il était le Az.

Alors qu’il rentrait lessivé de sa journée en forêt, trempé comme une soupe, Le blond trouvait sa p’tite femme bien tristounette, allongée sur le lit, serait elle encore malade ? Pour ça…il en avait de la culpabilité mais s’en déchargeait facilement d’une moitié, ils l’avaient voulu à deux ce p’tit être après tout. Mais lui, s’était juré de la protéger d’autant plus dans son état et c'était bien plus facile à dire qu’a faire, impuissant qu’il était devant les nausées, mis à part lui tenir un seau dès le lever...

Donc bon, là, peut être qu’il avait une chance de la soulager ou la divertir et c’est donc avec une simple question mais des gestes attentionnés qu’il démontra sa prévenance toute particulière qu’il avait à son égard. Il ota son mantel, s'ébroua puis passa un tissu pour sécher sa chevelure plus sombre sous l'effet de l'humidité. Puis, son corps vint se blottir contre elle, ses mains l’entourer avec une immense délicatesse, il espérait voir son visage un peu détendu, dans un murmure en lui déposant un baiser brulant sur ses lèvres irrésistibles, il osa lui demander :


Bonsoir toi, comment vas tu ? Dis-moi, quelque chose ne va pas ?
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© Yolanda n'est pas une boite à idées. C'est un personnage original et copyrighté ! ©
Attia.
L'echo s'était fait persistant dans la tete de la gitane persécutée par le souvenir d'un père qu'elle voulait conserver intact.
Elle l'avait idolatré, placé au dessus de tout.
Forcement toute cette histoire ne pouvait etre qu'une incroyable méprise.

Peu apres un pigeon était venu picorer le carreau.
La réponse de Sad avait été rapidement parcourue des yeux.


Citation:
Cugina Mia...

Me fait sourire le fait que tu commence à écrire tes lettres comme une vraie noble, avec leurs entêtes si caractéristiques.. Je me porte bien, et les nones m'ont vilement jetées hors du couvent. Mais j'en ai vu d'autres! J'ai quitté Nevers, avec une bande bien excitée, nous allons cueillir des pâquerettes avec l'entrain qu'apportent les beaux jours. Je vois de qui tu parles, c'est une jeune femme coincée, une presque dévote, d'ailleurs je ne lui ai accordé aucun crédit. De mémoire, Hélia, qu'elle s'appelle... Pas vilaine, si elle lève le balai qu'elle a dans le fondement. Ceci dit, ces différences de caractère aidant, je ne lui pas posé plus de questions, aussi je n'ai pas demandé le nom de son père... Sans doute une intrigante... Je te souhaite du courage, pour porter cet enfançon à venir, et écris moi l'orsque l'heure sera proche... Faudrait pas que le petit avorton ne voit pas sa vieille grande cousine la fée se pencher sur son berceau... Petit chanceux. Je t'embrasse, avec toute ma ... mes... hum..

Je t'embrasse.

Sad


Moqueuse et tendre, la cousine avait reussi a faire naitre un léger sourire sur le visage fatigué, trop peu longtemps.
De l'autre Des Juli elle ne savait toujours rien si ce n'etait que leurs pères portaient le meme nom.

Soucieuse, elle se laissa une nouvelle fois choir dans les draps laissant courir le temps.
Que faire ? Ne pas répondre? faire comme elle avait dit, laisser courir et la laisser quitter la Bourgogne ? Oublier toute cette histoire ?
Oublier cette fille décrite comme coincée, et qui sans la connaitre la traitait d'arrogante, alors qu'elle ne faisait que se méfier, se protéger...
Meme avec la plus grande volonté du monde, elle ne le pourrait pas passer dessus.
Décidée, elle s'assit a la table, un bout de vélin entre les doigts, elle écrivit.


Citation:
Il faut que je vous voie.
Je serai a Nevers dans deux jours.

ADJ.


Elle n'ajouta rien de plus.
Le message était clair. Il fallait qu'elle voie de ses propres yeux, qu'elle constate.

Elle retrouva le sourire en entendant rentrer le "beau" blond.
Doucement elle frissona quand ses bras frais l'envelopperent dans un cocon de reconfort, quand il l'embrassa, otant une partie de son tourment.
Elle savait à présent qu'elle pouvait compter sur lui, partager avec lui ses soucis autant que ses joies.


- Bonsoir... Je vais bien, j'ai dormi toute la journée, je n'ai pas travaillé.

Elle sourit posant sa tete contre son torse.

- Il faut que nous allions a Nevers... Demain.

Elle soupira se détachant de lui pour lui montrer la lettre.

- Il y a une femme... qui porte mon nom, et dont le pere porte le meme nom que le mien... A nevers...

Elle n'ajouta rien, perdant son regard dans le vague du ciel visible par la fenêtre.
Savait il le blond ce que représentait pour elle l'image du père ?
Savait il qu'au fond d'elle mille questions se bousculaient ?
Savait il qu'elle ne trouverait la paix qu'en tirant au clair cette histoire ?
Lointaine, elle poursuivit.


- Il a plu aujourd'hui... J'espere que tu t'es abrité...

Un silence se fit a nouveau.

- As tu faim ?

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Les Doigts D'or, j'Adore! *** Les autres c'est rien que des copieurs!!!
Azkaban
- Il faut que nous allions à Nevers, demain.

Ah, ça y est, ils allaient enfin quitter Sémur, machinalement sans même attendre les explications, ses yeux pétillaient de joie, enfin quitter cette ville. Rhoooo, que c’était bon à entendre.

- Il y a une femme, qui porte mon nom et dont le père porte le même nom que le mien, a Nevers.

Bon ça évidement, ça compliquait un chouilla la donne, ce voyage n’était qu’une solution pour lever les questionnements sur cette femme…soucis en perspective ? Même si ça puait un peu l’embrouille, le blond n’était pas mécontent de fuir un peu ces…murs. Et puis, visiblement sa gitane avait besoin de réponses, elle semblait bien trop absorbée par cette affaire qu’il fallait sans tarder l’accompagner vers le dénouement de ce véritable sac de nœuds. D’ailleurs, comment pouvait-on porter le même patronyme, avoir un père qui se nomme aussi pareillement sans même n’avoir aucun lien de parenté ?

- Il a plu aujourd'hui. J'espère que tu t'es abrité.

Dans la forêt on l’est plus ou moins, nous pouvons partir, j’ai largement assez de bois pour faire ce que j’ai à faire…

Il pensait tout de même à cette histoire de nom, de père…Hmm…Connaissant très bien ce qu’un homme pouvait engendrer, pour lui, la solution était plus que limpide, son père avait surement dû « un peu » semer quelques belles graines dans le royaume…Le blond, qui n’avait connu que Maka, n’avait aucune idée de la vie d’Attia avant son entrée chez les rroms. Il allait s’aventurer dans une direction sans réellement savoir s’il allait se percuter contre un mur.

- As tu faim ?

Ton père, aimait peut être un peu trop les femmes pour leur laisser des souvenirs.
Très jolis, je dois dire…ces présents, enfin en ce qui te concerne.
Mais si vous êtes réellement ses filles, c’est qu’il a dû épouser vos mères respectives puisque vous portez toutes deux son nom.


Ça il le savait car c’était l’argument choc de la rousse de tavernière, elle lui rabâchait sans cesse que son futur môme serait un sale bâtard qui ne portera pas le nom de Ménéac. Et avec un large sourire, il ajouta sans qu’elle n'ait le temps d’y répondre :

Oui, j’ai faim, de toi, comme toujours…On part demain alors ? Génial ! j'avais besoin d'un peu d'exercice.
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© Yolanda n'est pas une boite à idées. C'est un personnage original et copyrighté ! ©
Attia.
[So shut up, shut up, shut up , Don't want to hear it]


Il faut dire que l'une des qualités premières du blond était de mettre les pieds pile dans le plat.

C'est donc complètement interloquée que la gitane l'entendit énoncer sa théorie toute masculine en ce qui concernait son père.

L'image craquelée du père se fendait de fissures encore plus profondes.
Et deja dans les yeux de la gitane fulminait une colère injustement dirigée


- Je t'interdis de parler de mon père! Mon Père n’était pas un batifoleur ! Mon père aimait en vers et contre tout cette femme incroyablement insipide qu'était ma mère !

L'index accusateur s’écrase douloureusement sur le torse du blond au rythme de sa tirade hachée à laquelle elle croit seulement a moitié.

- Mon Père ne laisse pas de souvenirs aux femmes! Mon père n'a pas eu d'autres filles! Mon père était un homme bien tu m'entends !!!

Le doigt s'écrase dans le torse alors qu'elle éclate d'un sanglot trop longtemps retenu.

- t'entends... mon père n'avait que moi! que Moi!!!

Et la gitane bouleversée d'enfouir sa tète dans le creux de l’épaule ou enfin elle épanche la douleur qui la tenait aux tripes depuis la reception de la premiere lettre.
Ce voyage a Nevers était nécessaire.

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Les Doigts D'or, j'Adore! *** Les autres c'est rien que des copieurs!!!
Helia
[J'ai la tête qui éclate..j'voudrais seulement dormir... Ou casse-tête chinois italianisé]

La coquille se fend. Et ça elle le sent la Des Juli. Cette carapace dont l'éducation des soeurs l'a dotée n'est pas aussi solide qu'elle l'espérait. Pire encore, tout ce qu'on lui a appris durant presque 16 ans, tous ces principes, ces idées, sont remis en cause constamment depuis sa sortie du couvent.
L'observatrice est perdue. Qu'est-ce qui est vrai ou faux, bien ou mal.. Pourquoi toutes les jeunes femmes qu'elle rencontre semblent-elles surprises par ses propos. Pourquoi lui s'acharne-t-il. Comme si il avait décelé sa pureté, son innocence, sa fragilité cachés sous l'enveloppe froide, cassante et impassible.
Si son corps restait toujours aussi contrôlé, l'intérieur lui, se tordait de cette frustration de ne plus rien saisir. Insaisissable, il l'était. Incompréhensible, cet état de haine dans lequel elle se trouvait lorsqu'il la poussait à bout. Malheureusement, quelqu'un a dit "le problème de la haine, c'est qu'il nous lie d'un peu trop près à notre adversaire" et si Hélia avait su cela, peut être aurait-elle réussi à maitriser ses émotions.

Seulement, comment maitriser ce qu'on ne connait pas ? Comment se protéger sans connaitre la source du danger ? Ou encore, comment une jeune femme sans tutrice, aussi bien éduquée fusse-t-elle, pouvait ne pas prendre en compte tout ce qu'elle ressentait ?

La jeune pucelle s'était finalement un peu perdue elle même. Le voyage à Autun lui servait d'alibi pour se protéger des mauvaises pensées qu'il engendrait chez elle, mais aussi pour faire passer le temps depuis qu'elle savait que l'autre Des Juli la rejoindrait à Nevers. Mais elle s'était surprise à attendre un courrier avec impatience. Et lorsque celui ci vint, la déception fut telle qu'elle préféra jeter le vélin au feu.

La brune reprit donc la route sans grande hâte, son amie silencieuse toujours à ses côtés. Non, elle n'irait pas à Sémur, non elle n'avait plus envie de le voir. Car oui, il n'est que débauche et oui, il ne lui apportera jamais rien de bon. Voilà comment la sage Hélia avait refoulé la moindre émotion, le moindre sentiment, pour reprendre sa droiture habituelle. La protégée avait gagné, elle l'aurait avant même que la Des Juli ait eu le temps de tenter d'attraper l'insaisissable.

Douter, c'est normal. Montrer ses doutes, c'est être faible. Voilà ce qu'imaginait la pucelle. Et il n'était pas question de laisser quiconque détecter sa vulnérabilité... si ce n'était pas déjà trop tard.

Ajoutez à ces questionnements, ceux que soulèvent la présence de l'autre Des Juli qui semble pressée de la rencontrer, et vous obtenez une italienne sur les nerfs, glaciale au possible prête à exploser sur la première personne qui la cherchera un peu trop.

Avis aux amateurs de sensations fortes..

_________________
Azkaban
Paroles lancées, réaction attendue.

Azkaban avait bien imaginé les deux options qui s’offraient à lui avant de s’enflammer avec son hypothèse sur le comportement des hommes et « pères ». Et c’est celle qu’il redoutait le plus qui se présenta à lui…Le « beau » blond laissa sa gitane le marteler de son doigt tout en hurlant des évidences qui ne l’étaient que pour elle, et encore… Mécanisme de défense, il n'entendait qu'à peine sa voix, comme voilée derrière une vitre épaisse, il ne ressentait que faiblement ses appuis pourtant renforcé par la rage qu’elle y mettait…
Le pauvre n’osait plus dire mots, il venait de viser juste sans le vouloir, elle était visiblement blessée et il ne put que l’entourer fortement alors qu’elle terminait sa crise dans ses bras, tout contre son épaule en pleurs.
Retour à la réalité, une main venait caresser ses cheveux, son visage contre sa chevelure aux doux parfums. Il trouvait cette histoire troublante mais n’en dira rien.


Je suis sincèrement désolé, je n’aurai pas dû juger une personne que je ne connais pas. Nous devons aller à la rencontre de cette femme, tu en sauras un peu plus et tu pourras en avoir le cœur net…Il le faut.
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© Yolanda n'est pas une boite à idées. C'est un personnage original et copyrighté ! ©
Attia.
[ I'll cry on your shoulder, you're a friend...]

Sans plus rien ajouter, la dans le creux de l'épaule du beau, elle avait pleuré.
Et quand les larmes avaient cessé de glisser sur la peau fragile des joues, elle l'avait poussé pour mieux défouler la fougue de sa colère en étreintes et baisers passionnés, frôlant la violence, libérant ce trop plein d'émotion, sa pulsion primaire, s'embrasant contre la peau du blond pour ne pas se consumer de l'intérieur.

Plus tard, bercée par le mouvement délicat de son torse gonflé par une respiration régulière, elle lui racontera.
Elle lui parlera de Giovanni Des Juli du moins du souvenir qui restait de lui le père, alors qu'elle ne savait rien de l'homme.
Elle lui dira combien elle avait été choyée, adulée, princesse Des Juli, gâtée jusqu’à la moelle.
Elle lui dira sa mort, la détresse, la perdition, elle lui dira comment elle en a fait un Dieu, une idole dont la tête creuse se fissurait prête a tomber.

Elle masquera la pointe de dégoût que lui inspire ce qui jusqu'ici avait été sa fierté, sa plus chère victoire. Ne restait de ses années dorées que gout de cendre.
Elle lui racontera cette part d'elle qu'il ne connait pas. Cette part d'elle qui n'était pas gitane, Elle se racontera enfant alors qu'en elle grandit une vie.
Et c'est sans une once de félicité qu'elle s'endormira sur des réminiscences douloureuses.

[ Never say Never... Nevers.]

Ils avaient pris la route le lendemain.
Elle faisait bonne figure la gitane soucieuse qui se voilait d'un sourire fugace. Elle savait qu'il l'attendait ce voyage, cette occasion de se retrouver, de retrouver l'élément qui les avait réuni et séparé tant de fois. Le voyage.
Plus une fois elle ne parla d'elle, privilégiant les projets, les discussions simples, les pics taquins.
Le soir a Cosne pourtant le doute se remit a la ronger.
Elle pretexta la fatigue, ils restèrent pour la nuit.
L'horloge pourtant tournait. Retardée de quelques heures, elle sonnerait pourtant tot ou tard l'heure des retrouvailles...

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Les Doigts D'or, j'Adore! *** Les autres c'est rien que des copieurs!!!
Azkaban
Le blond ressentait très finement au fil des pas les menant à Nevers que sa belle gitane était rongée par ses propres incertitudes, par ses nombreux questionnements autour de son père.

Mais, lui ne comprenait pas et aura bien du mal à comprendre comment pouvait-elle conserver un cordon qui n’avait jamais existé ? Comment pouvait-elle avoir besoin de ce père absent depuis si longtemps ? Et puis comment pouvait-elle croire à sa perfection, elle n’existait pas, et cela, chez aucun être humain qui ne vive en ce bas monde, comment pouvait elle le penser au delà de tout ? Jusqu'à lui dire qu’elle le haïssait à cause de paroles pourtant rationnelles à propos de ce père peut être finalement pas si parfait. Cartésien lui ? Oui, parfois. Blessé, encore…

Pour lui, l’image des parents ne représentait pas grand-chose, de vagues souvenirs, si lointains. Les liens parentaux avaient été coupés trop tôt par les aléas de la Vie donnant naissance à une enfance bercée par l’absence d’amour, un père mort d’une maladie, une mère noyant son chagrin dans des tonnes d’alcool. Rapidement, s’en suivi un chemin de douleur et de solitude, l’ivrogne n’avait plus les capacités de gérer ses jumeaux qui commençaient à dépérir dangereusement, le plus jeune fut placé pour quelques écus en Bretagne, l’autre échangé contre un tonneau de vin dans une ferme du Périgord. Peut être une délivrance pour leurs avenirs respectifs. Donc que quelqu’un puisse idolâtrer à ce point un parent, cela paraissait extrêmement invraisemblable à ses yeux.

De plus, comment pouvait elle avoir ce besoin là alors qu’en son sein, grandissait la vie. La petite fille n’était plus, elle serait bientôt mère. Le rôle du père, serait tenu prochainement par le blond, non pas pour elle mais pour l’enfant à venir…Tout devenait flou, il doutait…Et lui ? Saurait-il l’aimer ? Il soupira...

Un instant de répit, à la pensée de ce voyage, les routes, qu’il les aimait, pour tellement de raisons. Voyageur dans l’âme, ils partaient en vadrouille, au fil des drames, malgré la trouille, loin des aprioris, volait son esprit…Rêveur ? souvent.

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Attia.
[ Please forgive me I know not what I do... ]

Elle ne controlait plus vraiment l'etat de nerfs dans lequel elle se trouvait.
Vous direz elle exagère.
Aller dire a l'homme qu'elle aime a s'en damner qu'elle le hait pour l'amour d'un père mort... Elle s'en voulait.
Elle savait qu'il lui pardonnerait, mais les mots restaient et sur ce point le blond était un éponge. Elle le savait.

Ils étaient arrivée a Nevers et elle avait commencé a poser des questions.
Elle avait vu peu de monde.
La fatigue et les hormones aidant sans doute elle passait de la mornitude aux larmes, des larmes a la colère, de la colère au spleen.

Il fallait absolument qu'elle la trouve. Qu'elles se parlent.
Il fallait surtout qu'elle accepte l'évidence... Cette femme était peut etre sa soeur.


- Père... dis moi que ce n'est pas vrai...

Elle avait laissé le blond rentrer plus tot qu'elle a l'auberge. Elle était fatiguée et le calvados qu'elle avait bu par dépit n'avait rien arrangé.
C'est barbouillée qu'elle rentra a pas feutrés, s'asseyant sur le lit la ou le blond dormait.

Elle se sentait coupable de lui infliger ses propres angoisses, ses propres peurs. Il fallait qu'elle se reprenne, il ne fallait pas qu'elle flanche devant cette fille qui l'avait traitée d'arrogante et qu'on avait qualifiée de méprisante.

Non il ne fallait pas.
Les doigts délicats efleurent le front du blond replaçant une meche.


- Pardonne moi...

C'est ce qu'elle murmurera avant d'oter sa houpelande qui bientot serait trop petite, se glissant sous la couverture, tout contre lui.

Carpe diem.

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Les Doigts D'or, j'Adore! *** Les autres c'est rien que des copieurs!!!
Helia
[Nevers rime avec enfer]

Les jours avaient filés, la jeune Hélia avait espéré secrètement voir apparaitre Attia, mais celle ci avait prit du retard sur la route.
La pucelle commençait à se demander si elle allait réellement venir, si elle avait été dissuadée, si elle continuait de la prendre pour un imposteur.
Réelle blessure que de perdre son identité, que de ne pas connaitre son histoire. La des Juli gardait bien évidemment cela pour elle. Elle connaissait la force des mots, pour les utiliser de façon cassante. Elle savait aussi combien ceux qui dévoilaient leur peine gagnaient en vulnérabilité. Non Hélia voulait être forte, Hélia voulait controler, Hélia voulait se protéger. Attaquer pour mieux se défendre..voilà comment elle fonctionnait.
Car depuis sa sortie du couvent, lieu stérile en animosité, en paroles obscènes ou grossières, la jeune femme n'avait pas réellement utilisé sa répartie en ces lieux. C'est en en sortant, en étant confrontée à ce qu'elle aurait pris pour l'enfer si elle n'était pas certaine d'être bien vivante, qu'elle mit en place ce système d'autodéfense piquant à souhait.

Système qu'elle mit d'ailleurs bien en application, le soir où celle qu'elle attendait arriva.
Ce soir là fut rude en émotions. L'exercice de l'impassibilité avait été plus ardu. Attia avait un caractère de feu, qui s'était heurté à son tempérament de glace.
Butées, l'une s'accrochait à l'image d'un père idolatré et parfait, tombant dans le rejet qu'il ait pu vivre une autre vie. Quant à la seconde, Hélia, avait accueillie cette nouvelle avec une telle déception qu'elle avait ressenti un réel dégoût pout cet homme qu'elle avait attendu toute sa vie. Ainsi, lui aussi n'était que "débauche" Terme qui avait blessé l'aînée Des Juli, les entrainant dans une dispute mêlée d'amertume et de rancoeur. Trahies, trompées toutes les deux, elles campaient chacune sur leur position, refusant toutes deux de lâcher un peu pour mieux communiquer.
L'affaire devint plus compliquée quand Hélia apprit la mort de leur père.. Elle et sa mère le croyaient en voyage, et lorsque Attia refusa de lui en dire plus, ce fut comme un coup de dague qu'on venait planter en son coeur. Peut-être n'avait-elle pas connu cet homme "parfait" dont sa soeur lui parlait, cependant, un infime espoir venait de se briser avec cette nouvelle.

Si Attia craignait la solitude, Hélia elle la craignait aussi. Mais elle complexifiait cela en ne laissant qu'une petite possibilité aux gens d'entrevoir ce qu'elle était vraiment. A présent, elle ne pouvait plus compter sur le retour de son père, sur ses questions, sur ses voyages, sur ce lien qu'elle espérait depuis l'enfance, retrouver avec lui. Non, Attia lui avait retiré ses espérances et l'empêchait d'obtenir plus d'informations. Autant dire que c'était pour la jeune pucelle, une véritable déclaration de guerre. Dès lors, elle s'était acharnée, n'avait cessée de l'attaquer jusqu'à ce qu'elle finisse par se rendre compte de ses enfantillages. Ces derniers, bien appuyés par Fourmi et Attia, la jeune femme avait fini par mettre de l'eau dans son vin, en tentant de se modérer.

La fin de soirée fut plus calme. Hélia avait refusé plus tôt de montrer à Attia l'objet de son père. Mais elle songeait doucement à le lui présenter le lendemain si elles parvenaient à communiquer de façon agréable.
En rentrant à l'auberge, c'est une jeune femme, non, une jeune fille plutôt, qui essuya ses larmes au fond de son lit.

Rude est la sortie de l'enfance, difficile est le retour du passé.

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