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[RP] Descente aux enfers pour la Mégalo des Juli : une soeur

Attia.
[ Le feu et la glace]

Elle était rentrée. Tard, tres tard.
Legerement moins tendue que la veille, détendue par une soirée agrémentée de la présence d'un grand angevin qu'elle n'avait revu depuis lurette.
Le bilan de la soirée n'etait pas vain. Elle l'avait enfin rencontrée.
Helia... Helia Des Juli, sa soeur.
L'idée ne lui semblait plus impossible.
Son coeur acceptait l'idée que son père ait pu aller trouver le bonheur dans les bras d'une autre femme.
Elle n'aurait jamais cru qu'il serait allé jusqu'à se marier avec... fonder un autre foyer... une autre famille, avoir une autre fille.
Si elle acceptait que sa mère ne fut pas une femme faite pour son père, elle ne pouvait accepter qu'il ait pu faire une autre fille, choyer une autre enfant qu'elle.
Quand il partait et qu'elle restait dans son bureau de longues heures a regarder de la fenetre le port, en pensant a lui , lui ... il tenait sur ses genoux une autre petite fille, la couvrait de baisers et de caresses pendant qu'elle se morfondait...
Finalement, il avait bien fait de mourir. Peut etre a terme aurait il choisi, des deux foyers l'autre...
Elle ne voulait pas perdre son pere une seconde fois.
Ce n'etait pas son role que de juger l'homme.
Apres tout... mis a part ses absences, elle n'avait jamais rien eu a lui reprocher. Pas a une seconde elle n'avait douté de son amour.
Mais il y avait Helia qui a l'inverse n'avait jamais connu le père.

Helia et son insolent regard bleu, Ce regard etranger alors que la bouche finement déssinée n'est que le fourreau d'une langue acerbe, tranchante et cynique.
L'on decrivait les jeunes filles sorties du couvent pures et innocentes, adorables et angéliques. Elle, n'avait gagné du couvent que l'impatience de se confronter a un monde contre lequel elle s'insurgeait systématiquement.
Insolente, et fière, un trait de son sang latin sans doute.
Elle avait pour elle l'impulsivité des jeunes années.
16 ans, presque 10 de moins qu'elle.
Il y avait dans sa chevelure sombre, son teint mat et son visage fin des traits d'une indéniable ressemblance, il y avait dans le caractère enflammé modéré de glace quelque chose d'instable et de detestable.
Et il y avait dans ses questions et ses jugements une impatience que l'ainée avait refreinée par un silence obstiné sur l'histoire de leur pere.

Elle avait malgré elle révélé a Helia que leur père n'était plus.
Elle n'etait pas prete a lui dire comment c'etait arrivé. Le savait elle ?
ELle savait simplement que son bateau s'était brisé sur les rochers des cotes sardes. Elle avait gardé de cet événement une peur panique de l'eau.

Dans les ruelles nivernaises la gitane soupira.
Il y avait encore du chemin pour qu'elles puissent etablir un dialogue constructif. Nul doute que le temps serait encore a faire connaissance, a se faire confiance et s'accepter l'une l'autre.

La douleur s'etait un peu estompée.
Le blond avait dit tres sagement que le passé était a laisser derriere.
Peut etre était ce le mieux a faire... Envisager un avenir, commun ou pas. Apres tout elle n'etaient pas obligées de s'aimer...


- Père... Nous vois tu de la haut... Comment a tu pu ...

Trompée, flouée, voila comment elle se sentait alors qu'elle montait les marches qui la conduisaient a la chambre ou une fois de plus le blond dormait deja.
Elle se defit de ses vêtements et se glissant dans les draps elle laissa sa main effleurer le renflement un peu plus prononcé qui ornait son ventre.
Elle avait failli être trahie par la fourmi a qui elle s'était confiée sur la nature de ses vomissements.
Elle savait dors et déjà qu'Helia seraient de ceux qui la blâmeraient d’être dans cet état sans qu'aucun sacrement ne la lie au blond.

Oui il faudrait du temps. Elle avait pour elle un soupçon de la sagesse des ainées, l’expérience d'une vie pas toujours rose et par dessus tout , elle s'appretait a donner la vie. Et cela, l'aventure la plus importante de sa vie, la mettait dans une position privilégiée pour envisager l'avenir d'un oeil nouveau.

Cette nuit la, la gitane ne pleura pas. Elle sourit.

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Les Doigts D'or, j'Adore! *** Les autres c'est rien que des copieurs!!!
Helia
Autre jour pour la pucelle. Autres réfléxions.
Elle avait prit le temps de penser à ce qui avait été dit. Si Hélia avait un caractère fier, elle savait toute fois reconnaitre ses torts. Reconnaitre qu'elle s'était emportée, qu'elle avait poussé l'insolence peut être trop loin, en blessant Attia.

C'est durant cette nuit qu'elle s'était alors rendue compte qu'elle n'était pas seule, qu'elle avait une soeur. Qu'aussi tumultueuses soient leurs conversations, elle avait quelqu'un de vivant qui partageait son sang. Ce lien carmin était à la fois tout et rien. Tout car le symbole du lien fraternel reste quelque chose de puissant, rarement trahi... rien car les deux Des Juli ne se connaissaient pas.

Elle l'avait revue, s'était excusée. Elles avaient même échangé quelques mots agréables, un projet de visite. C'était difficile de lâcher autant, de donner autant de sa confiance pour le simple fait d'être soeur de X. Mais le soir venu, la donne avait changé, ils avaient décidé à trois de soulever chaque point qui paraissait trop immatûre.

Imaginez Hélia, persuadée, du haut de ses 16 ans, de connaitre tout très bien, puisqu'on lui a appris au couvent et qu'on lui dise qu'elle ne sait rien en réalité, qu'elle n'est rien qu'une gamine vaniteuse, qu'elle doit simplement se taire.
Et tout cela dit de la bouche de sa soeur, femme moralisatrice, qui pense que son vécu lui donne la connaissance de tout, qui se fatigue de la moindre opinion de la pucelle et qui tente inlassablement de lui fermer le claper.

Blessée, incapable de dire ce qu'elle pensait, la jeune fière était sortie de taverne, ne sachant plus comment s'y prendre, ni quoi dire pour ne pas qu'on lui tombe dessus.

Demain serait un autre jour. Pour le moment.. Hélia ressentait.

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Azkaban
Un éternel recommencement ?

Une sœur, une autre et encore une, quand on dit : jamais deux sans trois ? Est-ce toujours incontournable ? Il avait eu l’épi, la braise maintenant se pointait sur son chemin ce vent glacé, d’une jeunesse à faire pâlir, une beauté fraiche, une tentation pour l’esprit et le corps

Un malaise lorsque pour la première fois ses yeux se posèrent sur la jeune femme, gène qu’il dissimula sans peine, lui qui avait enfin trouvé le repos pour son avenir, ne voulait pas se parasiter de quelconques désirs purement physiques car visiblement entre la jeune Des Juli et lui, il y avait plus qu’un fossé, un ravin gigantesque. Il essayait d’être malgré tout le plus agréable possible mais ne savait pas comment et par quel bout la prendre.

Elle était comme par le passé l’avait été son ainée prête à sortir les griffes, constamment sur la défensive, lui, voyant bien le trouble qu’elle lui produisait restait à une distance raisonnable. C’était préférable pour tous. D’ailleurs, elle avait aidé à cet écart minimum recommandé par un premier échange charnel d’une claque magistrale contre un toucher sur le jeune menton qu’il osa prodiguer. Dorénavant il ne la toucherait plus parce qu’il est bien une chose dont il avait horreur c’était qu’on porte la main sur lui, blessures d’enfances ravivées, il avait serré les poings s’était senti responsable de l’aboutissement de ce geste, elle l’avait prévenu. Mais il avait imaginé lui rendre d’un revers monumental avec une béatitude sans nom…
Heureusement que l’imagination comblait ses envies parfois.

Relations tendues, incompréhension de leurs immaturités face à cette situation, vis-à-vis de ce père, il ne donnerait plus son opinion, il en avait bien assez de sa propre famille, compliquées étaient les interactions entre les personnes de même sang, les comparaisons, les compétitions, les ressemblances…la haine et l’amour. Il connaissait déjà tout ça. Il laisserait les nouvelles sœurs tout découvrir dans un mutisme total.

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© Yolanda n'est pas une boite à idées. C'est un personnage original et copyrighté ! ©
Attia.
Attia était a nouveau perturbée.
A sa relation en dents de scie avec sa soeur, s'ajoutait le comportement étrange du blond.
Il était passé de tres impliqué, a distant, et elle se sentait abandonnée d'une certaine manière.
Il s'obstinait a ne rien dire de ce qu'Attia croyait être un état d’âme et il faut dire que les regards qu'il lançait parfois a sa cadette la laissaient songeuse.

Elle n'aimait pas avoir l'impression de ne pas saisir quelque chose.
Et il y avait cette soeur qui était partie un peu précipitamment.
Celle qui avait présenté des excuses donnant a la gitane l'espoir de pouvoir établir une vraie relation.
Elles avaient même prévu de visiter l'atelier des Doigts d'Or...
C’était sans compter sur le caractère intenable d'Helia. Cette façon qu'elle avait de vouloir a tout prix prouver qu'elle savait tout malgré son jeune age, cette façon qu'elle avait de montrer qu'elle avait de la verve, ce caractère contestataire qui donnait envie peut être a tort de la remettre a sa place, elle qui de part son éducation religieuse se croyait au dessus jugeant les autres...
Oui Sad avait raison quand elle avait dit qu'Helia avait un bâton dans le derrière, a se braquer a la moindre occasion, toujours sur la défensive...

Passé le jugement hâtif qu'induisait la colère et l'agacement, Attia devait bien admettre qu'elle était pareille. D'ailleurs quand ils avaient fait connaissance, le blond ne la supportait pas. Ils se disputaient sans cesse, a la différence qu'Attia tout comme Bysance respiraient la joie de vivre, la simplicité, la frivolité, rien de bien sérieux.


- Raaaaaaaa !

C'est ce dont s'exclama la gitane a bout de nerfs. Pourquoi les histoires de familles se révélaient toujours aussi compliquées ?
Pourtant quand elle s’étaient retrouvées a Sadnezz c’était allé tout seul...
Bon il faut dire qu'elles avaient eu l'occasion de se détester des années auparavant... Fallait il toujours en passer par la ?

Lasse elle était lasse.
Il fallait qu'elle se parlent...

C'est excédée, et froissée de l'attitude distante du blond qu'elle decida qu'il fallait en finir...

Elle griffonna quelques mots, et descendit les remettre au tavernier , elle savait qu'Helia passerait.


Citation:
Helia,
Il faut qu'on parle.
Je serai aux vepres a l'eglise de Nevers.
Nous y serons tranquilles.

Attia.


Elle remonta s'allonger lascive dans sa chambre...
Le blond ? Sans doute a la peche...
Elle tuerait le temps seule...


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Helia
[Ploum ploum, aujourd'hui Hélia Des Juli sera... gentille ?]

Rentrant d'une journée, ni bonne, ni mauvaise, la jeune des Juli poussa la porte de la taverne.

Il y a des jours comme ça, où une sorte de lassitude vous pèse. Vous n'êtes pas malheureux, mais pas heureux non plus. A cause de qui ? Vous-même essentiellement. Consciente de s'enliser dans une relation sans forme avec un homme, consciente que son amie l'aimait et qu'il lui fallait donc reculer, consciente qu'elle devrait adoucir son caractère envers sa soeur, consciente aussi, qu'elle devait absolument se relâcher. Hélia errait dans ses pensées, cherchant un moyen de sortir de tout cela.

C'est donc avec joie, que la pucelle s'apprêtait à prendre une coupe de vin. C'était sans compter sur le tavernier, qui lui sauta presque dessus pour lui remettre une missive de la part de "la jolie, non que dis-je sensuellissime.. enfin la belle brune avec qui vous vous disputez souvent" lui avait-il dit. Lui arrachant presque la lettre des mains, en le remerciant d'un regard sévère et froid, la brunette lu rapidement le lieu du rendez-vous et reprit la route immédiatement.

Arrivée devant l'Eglise, elle releva le nez pour admirer le monument. Un sourire s'esquissa légèrement, car Hélia aimait les églises, elle adorait l'odeur de l'encens, le silence apaisant, l'écho du moindre bruit. Elle aimait la pierre fraiche, l'odeur du bois des bancs, les particules de lumière défragmentées par les vitraux.

Ne voyant pas la silhouette de sa soeur à l'extérieur, la jeune femme décida d'entrer, se signant en passant le pas de la porte. Elle fit une halte pour laisser ses yeux s'habituer à l'obscurité du lieu, puis s'avança. Attia n'était pas encore arrivée, la Des Juli prit donc place sur un banc et joignit ses mains pour prier silencieusement.

Si la jeune femme était virulente parfois, elle pouvait aussi être d'une sérénité et d'un calme déconcertant lorsqu'elle se trouvait dans la maison du Très-Haut.

Elle restera ainsi jusqu'à ce qu'elle entende finalement la voix attendue

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Attia.
[ Dis moi... Regarde moi... Parle moi...]

Elle avait dit aux vêpres.
Et c'est seulement aux dites vêpres qu'elle passa le pas de l’église.
Pourquoi avait elle choisi une église comme lieu de rendez vous ?
Mystère.
Sans doute parce qu’elle avait abandonné l'espoir de pouvoir parler calmement dans une taverne bondée, et que l’éducation religieuse de la jeune Helia laissait croire qu'elle pouvait se trouver quelque peu apaisée dans la maison du seigneur.

Elle n'etait pas bien religieuse la gitane. Non pas a cause de son appartenance Rrom. Si elle avait été baptisée, éduquée a la religion dans sa tendre enfance, la mort de son père et la passivité de sa mère avaient fait qu'elle avait rompu tout lien avec le ciel.
Il lui arrivait parfois d'entrer dans les églises. C'est la qu'elle avait dit un avé maria pour Aleanore quand elle s'en était allée rejoindre le ciel... C'est dans un couvent qu'elle était allée soigner les blessures du coeur de l'âme quand le blond lui avait tourné le dos en Breizh rejetant jusqu’à son amitié la plus sincere...
Oui parfois il est nécessaire de renouer avec ce qui nous est supérieur,pour se trouver, renaitre...

Tres discretement elle était entrée, calme et sereine pour changer.
Elle avait avisé la chevelure d'ebene, d'Helia, cette chevelure qui ressemblait tant a la sienne.
La main hésite a se poser sur l’épaule, puis se ravise.

- Helia...

Un demi sourire eclaire le visage dans la penombre de la batisse alors qu'elle s'assied pres d'elle.

- Pardonnez moi je vous ai interrompu dans votre prière...

Elle observe un silence.

- Il m'a semblé que nous serions plus a notre aise pour parler ici ...

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Helia
La jeune des Juli s'était rapidement signée en entendant la voix, puis s'était redressée. Elle observa sa soeur assise à ses côtés. Dieu qu'elle était belle, la beauté d'une femme et non celle d'une enfant.

Acquièscant à ses paroles, la pucelle resta un instant silencieuse.
Il était vrai que ces derniers temps, la conversation avait été difficile. Manque d'intimité, de calme.. elles avaient à chaque fois manqué de se retrouver pour échanger plus calmemant ce qu'il restait à partager.

Et il y en avait des choses, il y avait encore du chemin à faire. Toute une vie à remettre en commun.. passer aussi du statut de fille unique à soeurs pour chacune. Accepter que leur père ait aimé une autre femme que leur mère respective, accepter de laisser l'autre Des Juli intégrer "sa" famille. Et enfin... dans le cas d'Hélia.. il lui faudrait parvenir à accepter les conseils d'une grande soeur. Alors que toutes ses soeurs à elle étaient d'un tout autre genre.

Lorsque ses yeux revinrent à Attia, après avoir observé l'église, Hélia lui répondit, d'une voix voilée, pour ne pas troubler le calme du lieu.


C'est une bonne idée Attia, nous avons besoin de calme et d'un lieu qui nous contraint à le rester aussi tant qu'à faire

Elle esquissa un léger sourire amusé avant de continuer.

Je crois que c'est à moi de commencer. Je vous ai promis de vous montrer cet objet dont je vous ai parlé à notre rencontre. Peut-être.. qu'après l'avoir vu.. vous serez convaincue de l'identité de mon père.

Elle se pencha alors, pour glisser sa main dans la besace posée à ses pieds. Elle en ressortit une boite sobre, noire, bien entretenue qu'elle ouvrit sous les yeux de l'aînée Des Juli.

Elle y découvrit donc, une boussole de taille moyenne, élégante mais pas plus travaillée que cela. L'aiguille vibrait doucement alors que les mains d'Hélia tremblaient légèrement en lui présentant l'objet si précieux à ses yeux. Symbole du voyage dont son père ne reviendrait jamais, symbole d'une ligne de conduite, de repères vitaux sans lesquels on risque de se perdre.. cet objet avait énormément de valeur pour la jeune Hélia.

Elle la laissa observer la boussole dont, les inscriptions en son revers pourraient interpeller Attia.

Quelles inscriptions ? GDJ...

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Attia.
Elle se tait et écoute.
Puisque la cadette prend la parole.
Alors pour la première fois le regard scrute les grands yeux bleus.
Elle aurait aimé avoir des yeux claires, translucides, magnifique.
A la place, elle avait hérité d'un regard sombre et profond. Sans doute était ce la couleur qui allait le mieux a sa mélancolie naturelle.

Fébrile, elle attend de voir. Quel est cet objet dont parle Helia ? Qu'a bien pu laisser leur père avant de disparaître.
Le coeur battant, elle tend la main vers l'objet doré que les doigts tremblants saisissent alors qu'elle ne peut retenir l’émotion qui l'emplit a lecture des initiales de son père... Giovanni Des Juli.

Elle se retient autant qu'elle peut. Elle ne veut pas pleurer. La mâchoire se serre alors qu'elle tourne et retourne l'objet qui prend tout son symbole.
Une boussole, l'instrument vital des marins, celui qui sans doute avait mené son père a la mère d'Hélia...

Et c'est la qu'elle se rend compte la gitane, qu'elle n'a rien de matériel qui la lie a ce père qui ne vit que par ses souvenirs.
Parce que sa mère a bradé jusqu'au dernier objet, parce qu’elle avait du partir de Genova un matin sans rien, rien qu'une robe sur le dos, laissant tout derrière s’éteindre.

La main essuie rapidement une larme sur la joue avant de se lier a celles délicates de la brune en face lui rendant l'objet.


- Je vous crois... Je vous aurai cru sans...

Elle marque une pause légere sans lacher les mains.

- Conservez le bien... A moi il ne reste que des souvenirs... J'ai eu la chance de le connaitre, C'était un père aimant... j'aurai aimé que vous le connaissiez...

Elle n'aurait jamais cru pouvoir dire cela un jour, et pourtant, elle aimerait tant que Giovanni soit la, qu'il les voie, qu'il les couvre de son affection...

- Je vous dirai tout ce que vous voulez savoir...

Oui a cet instant elle est prête.

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Helia
Les doigts se resserrent sur la main qui la tient. Hélia n'a même pas réagi lorsqu'Attia l'a touché. Peut être que montrer cette boussole, signe de confiance, avait été une façon pour elle de décoincer, au moins vers Attia, sa méfiance.

Hélia était fière, mais Hélia était surtout jeune. Et malgré tout ce qu'elle dirait, ces mains fraternelles posées sur les siennes l'avaient apaisées. Pire, les larmes d'Attia l'avaient troublées. Elle, elle ne savait pas pleurer. Souvent sa gorge se nouait mais ses yeux restaient secs, les larmes étaient ravalées, refoulées au plus profond d'elle même.

Voir sa soeur libérer ses émotions ouvertement fit naître une sorte de jalousie. "Pourquoi peut-elle pleurer sans que j'ai l'impression qu'elle est faible et vulnérable ? Pourquoi me parait-elle justement plus forte encore".

Peut-être qu'en cet instant, la pression de ses doigts fut plus forte, jusqu'à ce qu'elle se détende de nouveau. Elle allait pouvoir obtenir des réponses.. enfin. Ses questions se bousculaient sur le bout de sa langue par quoi commencer.. la fin? le début ?

Elle opta finalement par une question qu'elle lui avait déjà posé suivie d'autres en rapport.


Comment est-il mort ? Que lui est-il arrivé ? Comment avez vous su ?

Il fallait qu'elle sache.. comme si savoir la cause, le lieu, le contexte, lui feraient mieux accepter la vérité. Ses azurs se posèrent sur elle, alors qu'elle tentait de cacher cette panique que déclenchait en elle cette révélation qu'elle ne voulait accepter.
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Azkaban
Ici aussi, il en passait du temps seul, à Sémur c’était un partage avec l’Atelier, ici avec sa nouvelle sœur. Mais cette solitude était vitale, il avait besoin de s’éloigner de l’une d’elle. Une sauvage qu’était la sœurette d’Attia, comment quelqu’un ne pouvait pas supporter le contact physique…il s’imaginait tout de même l’approcher, la toucher, pour pouvoir être certain de ne pas en vouloir. La chasteté était attirance pour nombre d’homme mais sa vie lui avait apprise à apprécier plutôt la maturité. Que ce soit pour les discussions comme pour les relations.

Depuis leur arrivée, il contemplait la jeune Des Juli, son allure, ses postures, ses formes aussi, troublantes tentations…Ses réflexions absurdes l’avaient même menées à imaginer lui faire découvrir entre ses mains expertes ce que pouvait être le summum de l’extase, un peu comme un mentor le ferait avec compassion envers cette jeunesse qui sera mise à mal prochainement. Lui qui savait jouer de toutes les parties de son corps sur un autre pour que le plaisir soit inoubliablement partagé pensait donc logiquement qu’il était presqu’un devoir que de s’offrir à cette petite.

Mais, lorsque sa raison avait repris le dessus il s’était détesté d’avoir pu le penser ne serait ce qu’un instant, lui, futur père qui adulait tellement sa belle gitane, femme d’expérience avec qui l’osmose était totale, pourquoi se mettre en tête une chose pareille même si ça n’était qu’en pensée, pour ça, il se haïssait. Il n’était pas mieux que tous ces autres…Déception personnelle. Il était temps pour lui de prendre une distance nécessaire pour ne pas s’empoisonner l’esprit.

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Attia.
Loin de se douter du combat intérieur du blond contre ses pulsions, naturelle, la Gitane, face a sa soeur dans cette église sombre ecoutait les questions qui depuis brulaient les levres de sa cadette.

Entre deux soupirs, elle plongea ses prunelles sombre dans le bleu de celles de sa soeur.


- Notre père...

La première fois qu'elle parle de LEUR père, pas de SON pere.

- Notre père était marchand. Il prenait le bateau et se rendait aussi loin qu'il le fallait pour trouver les marchandises qu'il vendait. Il partait souvent tres longtemps. La boussole la que vous tenez entre vos doigts lui était tout.

Elle sourit tandis que des larmes sourdes lui glissaient la joue, comme si son corps se purgeait de toutes ces tensions accumulées.

- Nous avons attendu, des jours sans nouvelles. Nous etions habitués, mais cette fois, c'était tres long, trop long... Je n'etais qu'une enfant, on m'a expliqué avec des mots trop simples que père ne reviendrait pas... Son navire s'est perdu dans le brouillard et échoué je ne sais ou...

Elle marqua une pause. Et comme pour bien marquer qu'aucun fol espoir ne pouvait subsister elle continua.

- Il n'ya eu que quelques survivants. L'un d'eux est venu a la Villa des Juli présenter ses condoléances...

Elle lacha un soupir léger.
Aussitot, comme pour ne pas laisser le temps a l'information de faire les dégats qu'elle pourrait, elle enchaina.


- La villa des Juli était une magnifique maison non loin du port de Genova. Pleine de bruits et de vie. Quand père était la, les bruits cessaient car il fallait le laisser se reposer. Nous passions des heures dans son bureau, il me montrait les cartes, me racontait les merveilles alors que je jouait avec les inombrables cadeaux dont il me couvrait...

Elle marqua une pause.
Ah egoisme quand tu nous tiens, s'etait elle seulement rendue compte que les paroles qu'elle se voulait reconfortantes pouvaient encore etre plus blessantes ?
Les yeux cherchent dans ceux de sa soeur, implorent, ne me hais pas...


- Pardon...

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Helia
Hélia s'adossa au banc alors qu'Attia lui racontait la mort du père Des Juli. Elle suffoquait, l'encens soudain n'avait plus rien d'agréable, le bois devenait dur et inconfortable, l'air froid s'infiltrait au travers des mailles de sa robe.. tout devenait hostile. Le silence cachait mal sa respiration devenue plus rapide.

Les yeux fixent l'autel, plus loin, et Hélia se tempère. Ca elle sait faire et un rictus s'esquisse sur ses lèvres alors qu'elle essaye de sourire, lorqu'Attia parle de son bonheur d'enfance.

Ca défile dans sa tête, des images colorées, vivantes, mélange de chevelures sombres, de rires forts et francs, de danses, de musiques.. et cet homme, rempli d'histoires, de voyages, homme qui avait prit le temps d'en faire part à l'aînée mais pas à la cadette.

Les azurs s'assombrissent, Hélia est jalouse. Jalouse d'être cette seconde, jalouse de n'avoir été la première pour personne, même pas pour sa mère qui s'était empressée de se débarasser d'elle. C'est pour ça qu'elle s'accrochait autant à cette "éducation", c'était la seule chose qu'elle avait et où elle avait eu l'impression d'être appréciée pour ça.
Mais le monde extérieur ne le voit pas ainsi, et ici aussi la jeune pucelle passe son temps à vouloir "faire ses preuves " comme dirait l'aînée.

Pour toute réponse à ses excuses, Hélia reste silencieuse.. trop longtemps peut-être. Elle ne cherche pas à la faire culpabiliser, elle n'en veut pas à Attia, qui, elle ne fait que relâter le bout de bonheur qui aurait pu être plus grand si ce père avait été plus attentionné.

Un long soupir s'extirpe de ses lèvres asséchées par ces réflexions tumultueuses. Les iris reprennent leur limpidité d'origine et se posent sur les onyx de sa soeur.


Ce n'est rien Attia. Vous avez de la chance d'avoir connu tout ceci et d'avoir été choyée par lui.

De la chance oui... Le seul réel bonheur qu'avait connu jusqu'alors la jeune femme, c'était les quelques moments passés à faire courir les nonnes quand elle était plus jeune, en compagnie des autres filles. Puis elle s'était assagie, avait grandi, avait ravalé ses pulsions si vives.
En réalité elle ne s'en plaignait pas, mais c'est plus la découverte de ce qu'elle aurait pu vivre aussi qui avait serré son coeur légèrement.

Sa main devenait moite, à croire qu'elles pleuraient pour ses yeux. Elle la retira donc des mains d'Attia, puis elle esquissa un sourire


C'est pour ça que vous voyagez autant ? Pour suivre ses pas ?
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Attia., incarné par Yolanda_isabel


De la chance oui… La chance d’avoir ces souvenirs intacts malgré les secrets et le comportement de son père.
Cela elle ne pourrait le juger, et Dieu merci sa mère s’en était allée le rejoindre, peut être avaient il réglé leurs comptes dans l’eau Delà.

Une autre chance était aussi de se trouver la toutes les deux. Aussi improbable que ça ait pu paraitre, elles n’étaient plus seules, elles avaient un lien qui les unissait et ce a vie même si leurs pas ne convergeraient pas forcement.
Attia sourit.


- Sans doute oui… Arrachée a la stabilité de ma vie d’enfants j’ai du apprendre et finalement je n’ai plus jamais vraiment adhéré a la sédentarité. Et puis il y a eu la kumpania Rrom… Azkaban, autant de choses, de gens qui emmelés me retiennent sur les routes en quete perpétuelle…

Oui en quete de la chasteté de la villa des Juli. En quete d’un chez soi, cossu et bruyant ou rire d’enfants se meleraient au cris des domestiques. En quete…

- Vous n’avez pas d’autres questions ? Vous savez nous n’avons jamais su qu’il avait une double vie… Et je suis convaincue qu’il n’a jamais voulu nous faire du mal ni a vous, votre mère, ni a moi et ma mère malgré ce qu’elle était… S’il n’avait pas été arraché a la vie vous auriez su. Je sais… je sais qu’il vous a aimée…

Oui il n’y avait pas que moi. Il m’a aimée, comme il t’a aimée, il nous a aimées… Et nos mères… Que ne savait-il pas mieux choisir ses femmes ? Attia pensait être la seule a avoir subi l’abandon d’une mère, car même si elle n’avait pas été placée au couvent comme l’avait été Helia, elle avait subi avec amertume une indifférence de sa mère, qu’elle avait pris soin de lui rendre jusqu'à ce qu’a l’âge d’Helia, elle était partie, enfin.

- Vous vous ouvrez a la vie… je n’ai pas reçu la même éducation que vous, je ne peux qu’admirer votre droiture, votre rigueur et vos principes… Mais vous verrez que l’on ne connait vraiment la vie qu’en la vivant…

Elle marqua une pause, craignant que la cadette ne se braque.

- Enfin… vous êtes jeune, j’avais votre âge quand je suis partie, seule sur les chemins… je n’avais pas un avenir aussi prometteur que le votre, mais j’avais l’insouciance… J’ai fait des erreurs, il en faut pour trouver le chemin. Ne craignez jamais de faire des erreurs…

Pourquoi se permettait-elle de donner une leçon de vie a cette sœur qui ne la connaissait pas ?
La gitane se mordit la lèvre prête à se prendre un vent. Au moins c’était dit, sans haine, sans amertume, sans arriere pensée autre que celle de se rapprocher davantage d’une cadette pour laquelle elle voulait compter un peu plus que comme une simple connaissance…

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Helia
Et cela devait arriver.
Doucement la hierarchie familiale se mettait en place. Mais contrairement à ce que craignait Attia, sa cadette hocha doucement la tête à ses paroles.
Etrange ? Aucune réaction impulsive, colérique, froide ? Rien de bien étrange si l'on cherche à comprendre.
En effet, quand Attia avait osé lui donner des leçons de vie quelques jours auparavant lorsqu'elles n'étaient encore que des inconnues, Hélia s'était rebiffée, braquée. Allant contre cette jeune femme qui débarquait dans sa vie avec la délicatesse d'une tornade, la pucelle ne parvenait pas à supporter l'intrusion d'autrui dans sa vie... encore moins avec des liens si proches.

Mais résolue à partager ce qui lui était jusqu'alors le plus intime : son sang ; la jeune des Juli avait accepté en même temps, la place de sa soeur.. l'aînée. A ce titre, elle pouvait lui prodiguer conseils, avertissements, même interdictions. C'était ainsi, elle était sa parente référente à présent. Bien entendu, un caractère trempé reste un caractère trempé.. et il y aura certainement d'autres disputes à venir. Mais cela était le lot de tous frères et soeurs au final.

Faire des erreurs.. dur à envisager pour Hélia. Même si depuis la sortie de son cocon de protection, elle en avait déjà commis plusieurs. Mais les paroles de sa soeur, au lieu de la vexer, la rassurèrent.

Ainsi, elle pouvait se tromper, être imparfaite...

Un léger frisson se frailla un chemin le long de son échine. Drôle de sensation, celle de pouvoir s'attacher presque sans crainte de trahison ou de blessure. La méfiance restant de mise, la jeune femme ravala son envie de douceur mais esquissa tout de même un sourir.


Merci Attia.

Merci de vous être déplacée jusqu'à Nevers. Merci d'avoir eu la patience de me découvrir un peu au delà de la première impression.
Merci aussi pour vos conseils. Je pense vous surprendre par mes paroles, mais elles sont sincères... vous savez, même la glace fond. Et j'aimerais à l'avenir vous écrire afin de vous demander un avis, si vous me le permettez..


Bien sûr, ça ne serait qu'un avis. Il était connu que si Hélia avait vraiment une idée en tête, elle ferait fi des conseils et foncerait tête baissée... Ô jeunesse.

L'église était sombre à présent, éclairée seulement par les bougies disposées un peu partout dans le monument. Cette lumière leur allait bien au teint, elle réchauffait leur peau hâlée, leur donnait un brin de soleil.
Elle se surprit à sourire puis se leva doucement.


Peut-être que nous devrions rentrer à l'auberge... vous devez sûrement préparer vos affaires pour le départ ?

Non, elle n'était pas pressée de ne plus la voir, mais elle avait besoin là, tout de suite, d'un endroit isolé, où elle pourrait écrire sur son carnet tout ce qu'elle ressentait à l'instant. Carnet d'états d'âme on pourrait dire.. et il commençait à prendre du volume.
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