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[RP] Ainsi soit ma vie, ou comment prendre un nouveau départ

Pertacus


Cela faisait déjà plusieurs jours que Perta était à Verneuil avec la belle Stella et Amy dict. la Barbare. Mais il s'ennuyait pourtant la ville était assez animé, toujours un peu de monde en taverne, mais pour Perta, rester en place n'était pas son truc.


Ils avaient tout de même droits a certains divertissements, ils c'étaient promis de capturer Shiste, un homme assez spécial, toujours entrain de grimper aux poutres de la taverne d'ou son surnom de singe grec, pourquoi Grec ? Perta ne s'en souvenait pas spécialement mais sur le moment cela semblait évident.
Avec Amy et Chrystel, ils avaient prévu de le capturer pour le donner en spectacle et devenir plus riche qu'il ne l'était déjà.


Le Montbazon passa tout de même une soirée désagréable, quand un goujat macho du nom d'Aodren osa insinuer que sa belle sicilienne était une gourgandine.
Perta ne pouvant laisser passer cela le provoqua en duel sans plus attendre.



[Dimanche matin, peut avant midi]


Perta n'avait pas très bien dormi, il était anxieux, car bien qu'Aodren soit un bouffon qui se croit au dessus de tout le monde. Perta savait que ce serait un adversaire redoutable, quand on provoque tout le monde, il vaut mieux en avoir un minimum dans le ventre.
Ce ne serait pas son premier duel, il c'était déjà battu contre Miramaz dans un duel d'entrainement qu'il avait remporté pendant leur balade avec Leyah la marquise rousse.
Il c'était aussi battu contre un boulet a Saumur qui avait cru les mensonges d'Isatan enfin c'était une vieille histoire il ne se souvenait même plus du nom de son adversaire, cela n'avait pas été un très beau combat. Ce minable savait à peine manier une arme.


Peut avant que le soleil soit au plus haut, Perta quitta sa belle pour rejoindre la Lice, elle lui avait fait un massage pour le détendre. Quand il arriva à Lice, son futur adversaire y entrait aussi.
Ils se mirent l'un en face de l'autre et pour ce saluer avec respect, du moins juste assez de respect, faut pas exagérer non plus il avait insinué que Stella était une catin, Perta n'allait donc pas le respecté.
Aodren, lança les hostilités, son épée heurta dans un grand fracas contre celle de Perta. Le Montbazon pensait avoir paré l'attaque quand le pied d'Aodren heurta son bas ventre, ce qui le fit reculer, il failli même perdre l'équilibre mais réussi à se reprendre avant la chute.
Il remit sa garde en place puis lança son attaque , il réussi a percer la défense de son adversaire , mais son attaque avait rater , seul le plat de l'épée de Perta toucha le bras d'Aodren , le choc était surement douloureux mais pas assez pour que son adversaire abandonne, d'ailleurs le macho ne mit pas longtemps a réagir , Perta ne compris pas trop comment mais il ressenti une vive douleur a son épaule droite , heureusement pour lui , il était gaucher . Mais Ao avait frappé sur un point sensible, Perta avait été blessé a cette même épaule en Anjou. Pendant quelque minute ils échangèrent des séries de coup, mais rien n’étant concluant pour le moment.
Le Montbazon était tout de même décider à en finir assez vite, il lança donc une série d’attaque, il frappait tout en cherchant le moment propice pour donner le coup final, après quelque coup, une ouverture ce fit entrevoir, le macho avait fait une erreur, Perta sauta sur l'occasion pour entailler assez profondément l'abdomen de son adversaire, celui ci s'écroula dans une marre de sang naissante.
Une amie d’Aodren, Seraza vint le chercher pour l'emmener au médicastre, Perta était fier de sa victoire et partit rejoindre sa belle pour qu'elle s'occupe de lui


Le reste de la journée ce passa sans problème, Perta partit tout de même voir Chrystel pour qu'elle soigne son épaule.
Le soir, Stella et Amy décidèrent de partir le lendemain.

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Amarante.
Verneuil ... Verneuil ... Que dire de Verneuil ? Petit village tranquille et sympathique. Elle y avait découvert une race d'animal un peu étrange ... « le singe grec » ... Shiste, parce qu'il s'agissait de lui, était un brun qui aimait grimper sur les poutres de la charpente des tavernes. Ayant déjà vu des singes dans un cirque, elle trouvait que cela lui convenait parfaitement.

Pour le grec, c'était parti d'autre chose ... Les bretons barbares de base étant « tous » barbu, les hommes sophistiqués comme Pertacus ayant une moustache, le reste de la population masculine rasé de près ou imberbe étaient forcément des grecs ... Et ... Comme Shiste se rasait, la déduction en avait suivi qu'il était grec, d'où « le singe grec » ...

Voilà pour la petite anecdote. Bin oui quoi y avait pas que la jolie brunette qui avait des sobriquets ... En parlant de sobriquet, le pauvre messire Béhène se faisait surnommer « le biscuit » ... Allez donc savoir pourquoi ... Enfin elle trouvait ça amusant la brunette, mais pas le pauvre messire ... Elle lui avait donc dit de ne pas s'en occuper et qu'au bout d'un certain temps, ça passerait ...

Une semaine de passer à Verneuil et pas des moindres. Voilà que le Montbazon-Navailles ne trouvait pas moyen de défier en duel un autre homme ... Soit disant que son lapin des steppes était une catin ... Tout ça parce que le sir en question avait « entre-aperçu » la jolie jarretière de la belle blonde ... Bin quoi quand ça descendait ces machins, fallait bien les remonter ... Non ? Après rien n'obligeait les hommes à regarder hein ...

Bref, la petite brune avait donc pris la défense du lapin blond en disant que la dite jarretière était une de ses créations ... Subitement l'attention du sir avait changé de cible ... Etrange non ? S'en était suivi une longue discussion sur son « métier » nouvellement trouvé de fournisseuse de jarretières aux gourgandines ... Ce qu'elle n'avait nullement nié ... Quand on commençait une histoire, même vaseuse, on l'assumait jusqu'au bout et parfois c'était très drôle ...

Donc le dimanche matin, elle était allée voir ce duel moyennement épique il fallait bien l'avouer. Rien à voir avec les combats experts de certains soldats ou chevaliers digne de ce nom ... Perta se défendait bien malgré son manque évident d'exercice ... Il se laissait aller ... Par contre, Aodren, puisqu'il s'agissait du nom de l'adversaire, n'avait aucune expérience et cela se voyait. C'est donc incontestablement Perta qui remporta ce duel, non sans quelques coups bien senti quand même ...

Chacun alla se faire soigner et tout rentra dans l'ordre. Il fut ensuite décidé de lever le camp. Elle prit donc ses dispositions pour faire redescendre toutes ses malles dans son chariot. La deuxième partie du voyage commençait. Cette partie là ne serait pas très longue puisqu'ils allaient dans le duché voisin ... Celui d'Orléans ...

Après avoir salué les connaissances rencontrées dans ce village, ils se mirent en route. Faran était bien attaché au chariot et tout était en place, ils pouvaient lancer le départ. Le chemin était très long pour atteindre Patay. Deux jours de marche, ils devaient donc passer la nuit dehors. Ils avaient croisé quelques voyageurs, pas excessivement en fait et l'aventure continuait tranquillement.

La nuit étant tombée, il fallait organiser le campement. Les journées commençaient à être chaudes, mais les nuits étaient encore très fraîches. Un bon feu fut donc allumé. Comme le ciel était étoilé, ils en déduisirent qu'il ne pleuvrait pas alors ils ne montèrent pas de tente. Bien emmitoufler dans leur couverture, ils auraient chaud. Surtout que notre brunette, étant à moitié barbare, avait ce qu'il fallait. Un bon plaid d'Ecosse bien chaud, rien de tel pour dormir à la belle étoile ...

La soirée ce passa gaiment, à chanter et à danser comme des fous autour de ce feu. Elle oubliait petit à petit ses malheurs et reprenait gout à la vie ...

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Pertacus


Leur séjour a Verneuil avait pris fin, ils étaient parti en direction de Patay, le voyage étant assez long, ils furent obliger de dormir a la belle étoile, ce qui n'était pas déplaisant en cette période, le soleil recommençait a pointer le bout de son nez, il faisait un peu moins froid la nuit.
Ils passèrent une soirée a s’amusé, dansé et chanté autour du feu et quand l'heure fut venu, ils s’endormirent, Perta serait légèrement Stella contre lui.


Le lendemain ils arrivèrent sans problème à Patay, la route avait été calme. La ville était très calme, peu de monde en taverne mais accueillant, Ils repartirent le soir même pour Orléans. La bas avec la barbare, Perta rencontra le sergent, un homme assez gentil mais qui n'aime pas quand on le taquine, la preuve en est qu'il avait menacé Perta pour lui avoir gentiment expliquer qu'il était grec


Perta et Stella repartirent pour Blois, durant le voyage ils ne croisèrent personne, une fois a Blois le Montbazon fit la rencontre d'une petite fille très gentille.
Stella reçu une lettre de sa cousine lui annonçant qu'elle était en procès pour une histoire datant de deux ans auparavant
Ils ce décidèrent donc a faire demi-tour pour apporter leur soutien a la Di Favara.
Un peu avant le départ, Perta c'était levé pour préparer les chevaux et leur charrette. Il installa Stella dans la charrette et le petit convoi pris la route pour Orléans.
Sur le chemin ils furent attaquer par un brigand, il c'était présenter sous le nom de Big quelque chose. Perta avait tout de suite empoigné son épée, il était prés a protégé Stella et leur futur enfant coute que coute, le combat ne dura pas longtemps, Big machin était un jeune brigand encore novice et Perta n'eu aucun mal à le corriger, après avoir mis le brigand a genoux et reçut ses excuses, Perta et Stella reprirent la route pour Orléans

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Amarante.
Patay, petit village tranquille où ils ne firent qu’un bref arrêt. Ils repartirent bien vite pour enfin arriver à la capitale de l’Orléanais, Orléans. Dans la journée de leur arrivée, elle entra dans une taverne et elle vit le Monbazon-Navailles qui briffait le sergent de la maréchaussée sur son compte … « Comment garder à l’ œil une barbare bretonne » … Bin voyons …

Le lendemain, le Montbazon-Navailles et son lapin des steppes l'avaient laissé là. Ils devaient aller chercher quelques affaires et elle avait décidé de les attendre à Orléans pour quelques temps … Elle ne pouvait plus suivre, elle aussi était malade.



Sur les berges de la Loire …

Que faire quand la vie vous réservait des choses auxquelles on ne s'attendait pas forcement, surtout quand tout partait en vrille ? Maintenant que Baudouin n'était plus là, pourquoi cela arrivait-il ? Il y avait seulement deux mois, elle aurait été la plus heureuse des femmes d'apprendre ça, mais là ... Comment allait-elle faire sans lui ?

Elle marchait le long de la berge de la Loire, elle avait descendu le pont qui traversait le fleuve et se retrouvait sur un des côtés de la berge. Elle marchait sur un tout petit chemin de terre, certainement fait par les promeneurs qui aimaient venir profiter de la tranquillité que proférait le cour d'eau ... Il faisait beau, encore un peu frais, mais le soleil réchauffait de ses rayons intenses les belles journées ...

Pour la première fois de sa vie, notre petite bretonne avait peur. Oui elle était terrifiée à l'idée de ce qui allait venir et elle s'en rendait compte. Elle qui s'était toujours targué de n'avoir peur de rien, de foncer presque tête baisser sur les difficultés, là elle avait peur ... Pourquoi le très haut lui imposait-il cette épreuve alors que tout était fini ?

Elle s'arrêta et s'installa sur le sol, lissant sa jupe de ses mains et remontant ses genoux sous son menton. L'herbe dru avait poussé et elle offrit son visage au soleil, fermant les yeux un instant. Une légère brise jouait avec ses cheveux longs et elle prit une profonde inspiration, essayant de retenir les larmes qui montaient dans ses yeux ... Elle les rouvrit et regarda la Loire s'écouler tranquillement.

En attendant Perta et Stella, elle avait prévu d'aller voir Jake de Valombre, son ami, mais aussi son médicastre. Elle profita donc de leur absence pour y aller. Elle avait écrit à Rodrielle de la rejoindre à l’Hotel Dieu où travaillait Jake. Ce dernier fut fâché d'apprendre qu'elle avait trop attendu, avant de venir le voir, mais ce qu'il lui avait dit ensuite, l'avait vraiment ébranlé ...

Enceinte ... Elle était enceinte ... Elle connaissait exactement la date de la conception de cet enfant ... Jour de bonheur d'avoir enfin retrouvé l'homme qu'elle aimait plus que tout au monde, mais aussi jour ou tout avait pris fin ... Elle se laissa tombé sur le sol, dos reposant sur l'herbe, étendant ses jambes, elle laissa couler des larmes silencieuses. Elle posa ses mains sur son ventre encore plat, mais qui bientôt, deviendrait rond ...

Devait-elle le dire à Baudouin ? Elle réfléchit un moment, tiraillé ... Non, elle décida que jamais il n'apprendrait qu'il était père. Il avait fait son choix entre elle et Cerdanne et il était parti. Même si c'était elle qui lui avait dit de partir après qu'il lui ait dit ce qu'il avait fait. Il avait perdu tout droit sur cet enfant en couchant avec elle ...


Si tu savais comme je t'en veux Cerdanne ... Je te maudis et j'espère que tu ne l'emporteras au paradis ... Tu savais que je l'aimais et pourtant ...

Oui elle lui en voulait, elle leur en voulait à tous les deux ... Pour elle, ils avaient menti ... Elle avait pourtant réussi à tirer un trait durant ce mois de voyage, même si se souvenir était encore douloureux, elle avait retrouvé le sourire ... Mais maintenant, maintenant qu'elle avait une partie de lui en elle, comment ferait-elle pour l'oublier ? ... Ce petit être qui grandissait en elle, était aussi une partie de lui ...

Elle resta allongé comme ça un long, un très long moment, elle était bien au calme et malgré cette nouvelle, malgré cette peur de l'avenir, elle appréciait l'instant présent et prenait finalement cette nouvelle plus sereinement … Elle attendait un enfant de Baudouin et un fin sourire apparu sur ses lèvres …

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Amarante.
Montargis ...

Le Montbazon-Navailles et Stella étaient finalement revenus sur Orléans. Apparemment Stella avait reçu une missive d'une cousine et ils devaient aller la voir en Champagne. La capitale étant plutôt morte et le départ imprévu du Sir d'Amahir qu'elle avait rencontré un soir en taverne, l'avait décidé d'aller à Montargis avec ses compagnons de voyage. Elle avait donc encore une fois remballé ses affaires pour aller dans le village voisin ...

Elle était à Montargis depuis quelque temps maintenant et elle ne sortait pas trop, pour ne pas dire jamais. Pourtant, un jour, une nouvelle la mit de très bonne humeur ... Voilà de cela quelque temps, elle avait écrit au Grand Fauconnier de France et elle venait de recevoir une réponse ... Elle décacheta la missive en lisant bien les mots et un franc sourire apparu sur son visage ... Le grand Maître lui disait de venir le rejoindre à Vincennes ...

Elle allait donc profiter de son séjour à Montargis pour y aller. De Vincennes, elle connaissait la lice des tournois de chevalerie. Etant écuyère « remplaçante » du Seigneur de Chanteloup, elle avait eu l'occasion de voir un vrai tournoi ... Maintenant, elle allait découvrir « La tour aux oiseaux », antre des fauconniers et fauconnières et rencontrer le Grand Maître l'impressionnait beaucoup ...

Elle décida d'y aller le lendemain. Elle fit donc savoir au palefrenier de l'auberge que son cheval devait être près pour le matin. Elle n'allait quand même pas aller là-bas avec son chariot et Faran serait content de pouvoir se dégourdir les pattes ...

Le lendemain, elle se leva tôt. S'habilla de façon à être à l'aise, prit les remèdes que Jake lui avait donné et se mit en selle. Elle savait qu'elle devait faire attention, l'équitation n'était pas recommandée quand on était enceinte, mais elle avait confiance en Faran, alors elle partit en direction de Vincennes. Après quelques heures, elle arriva enfin et elle se mit à la recherche de Maître Gérault.

Elle le trouva dans sa tour et s'en suivie une journée pleine d'émotions. Elle put enfin voir de près, ses animaux qu'elle aimait tant et de fil en aiguille, elle apprit beaucoup de choses et à sa plus grande satisfaction, elle se retrouvait « apprentie » ... Son grand rêve se réalisait enfin ... Quand elle retourna à Montargis le soir, elle avait des étoiles pleins les yeux. Son apprentissage ne faisait que commencer, mais cela ne lui faisait pas peur ...

L'idée d'avoir un enfant avait fait son chemin et maintenant elle avait le projet de lui faire aimer ses animaux qu'elle chérissait tant ... Elle englobait désormais son enfant dans sa vie et elle ferait tout pour que ce petit être soit heureux, même sans son père ... Il devenait Maintenant urgent pour elle de s'installer quelque part ...

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Amarante.
Elle tournait en rond, encore et encore. A part ses allées-retours à Vincennes, elle s'ennuyait à mourir ... Stella était de nouveau malade et elle espérait grandement que sa propre grossesse ne serait pas comme la sienne. Mise à part quelques nausées le matin, elle se portait plutôt bien et elle s'en réjouissait ... Elle retrouvait même son appétit ...

A s'ennuyer comme ça dans une ville, ça vous faisait réfléchir ... Et elle, avait beaucoup pensée à Baudouin et sa réclusion dans un monastère. Dans la dernière missive qu'il lui avait envoyé pour lui dire ce qu'il comptait faire, il n'avait pas indiqué où il comptait aller ... Elle se doutait qu'il n'était pas resté dans un monastère breton ... Trop de mauvais souvenir dans ce duché ...

Que devait-elle faire ? La question se posait ... Difficile et douloureuse. Dans la colère de la trahison, elle avait décidé de ne rien lui dire et c'était toujours ce qu'elle avait l'intention de faire ... Mais ... Maintenant qu'elle avait digéré la nouvelle, maintenant qu'elle acceptait cette grossesse, elle se demandait si elle faisait bien de ne rien lui dire ...

Il avait été tellement heureux quand Cerdanne était enceinte ... Pourtant la situation était bien différente. Là il ne savait pas et ce qu'il ne savait pas ne pouvait pas lui faire de mal. Que faire ? De plus, un autre problème se posait à elle. Elle ne savait pas ou le trouver ... La solution était facile, engager des personnes pour sillonner chaque duché et comté et faire tous les monastères ...

Cela prendrait le temps que cela prendrait, mais au moins elle saurait où le trouver si elle se décidait à le lui dire ... Elle réfléchit à cette idée pendant plusieurs jours puis elle envoya des jeunes gens dans les quatre coins du royaume ... Avant qu'ils ne partent tous, elle les paya et elle leur dit qu'il la retrouverait à Nevers.

Une fois tout ce petit monde partit, elle prépara de nouveau son chariot. Elle en avait assez de Montargis et elle avait eu l'idée d'aller rejoindre Maelly à Nevers. De toute façon le Montbazon-Navailles devait y passer, elle l'attendrait simplement là-bas auprès de son amie ... Elle était toujours restée plus ou moins en contact avec la jeune femme qui avait quitté Sant Brieg bien avant elle ...

Elle avait donc rompu le groupe et était partie toute seule cette fois. Elle savait que c'était plus risqué, mais Nevers n'était pas si loin après tout ... Elle venait d'obtenir son laissé passé, alors plus rien ne l'empêchait de continuer son voyage et le couple de tourtereau les rejoindraient quand ils auraient fini de récupérer toutes leurs affaires ...

Le voyage reprenait, le chariot était de nouveau rempli, Faran attaché à l'arrière de celui-ci et cela la mettait de bonne humeur ...


Et c'est reparti ... On y va ...
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Amarante.
Quatre jours de voyages ... Quatre jours toute seule à se poser des questions, encore et encore ... Allait-elle passer le reste de sa vie à se poser des questions sur ce qui aurait pu être ? Elle qui pensait avoir tourné la page, l'enfant qu'elle portait désormais remettait tout en question ... Etait-elle assez cruelle pour cacher son état au principal intéressé ? ... Elle soupira de désappointement ... Elle ne pouvait pas, elle n'arrivait pas à pardonner ce qu'ils avaient fait tous les deux ...

Elle avait obtenu son Laissé passé pour entrer dans le Duché de Bourgogne, elle avait donc franchi la frontière en montrant patte blanche et elle s'était dirigée vers Nevers tranquillement ... Arrivé là-bas, elle s'était installée dans une auberge, comme elle le faisait à chaque fois. Ce voyage devenait un peu trop long pour elle et elle commençait à en être fatiguée ...

Cela faisait déjà quelques jours qu'elle était à Nevers et pour l'instant la compagnie de son amie lui changeait les idées. Elle avait aussi la robe pour Stella, à finir et allait en profiter pour la terminer, en espérant que la jeune femme la porterais bien un jour ... Elle avait fait la connaissance, d'un anti-Breton, d'un borgne, d'un colosse et d'une fourmi ...

Décidément Nevers était assez différente des autres villes traversé. Elle avait aussi recroisé le petit Baron blond qui l'avait tant impressionné en Bretagne ... Il avait mauvaise mine et ça l'avait quelque peu ... Intrigué ... Mais il n'était pas resté assez longtemps dans la taverne sans porte du borgne, pour pouvoir lui poser des questions ...

Les jours passaient et elle n'avait pas de nouvelle des jeunes messager qu'elle avait envoyé à la recherche de Baudouin ... Rien d'inquiétant en soit, ils étaient partis depuis moins d'une semaine et Baudouin devait être dans un monastère plus éloigné ... Voilà tout ... En pensant à avoir des nouvelles, elle se décida d'écrire au Montbazon-Navailles pour lui dire qu'elle était bien arrivée ... Bien installé sur son lit, elle prit parchemin, encrier et d'une plume légère griffonna ...



Citation:


D'amarante Kermawen, bretonne de sang et fière de l'être !
A un moustachu qui perdra bientôt son artifice !


Demat Pertacus,

J'envois un petit mot pour dire que je suis très bien arrivée à Nevers, entière et sans souci. Les bourguignons ont laissé passer une barbare bretonne telle que moi sans problème ... Ils sont bien ces bourguignons ... Finalement ...

Comment va mon petit lapin des steppes ? Est-ce qu'elle va mieux ? Je suis allée voir Jake et il m'a donné autre chose que ce truc infecte que tu lui fais prendre ... Elle devrait essayer, peut-être que ce sera un peu plus efficace ...

Dans combien de temps penses-tu que vous serez rendu ici ? Je dois dire que je trouve ce voyage un peu long en duré, je vais donc attendre encore un peu, mais si vous traînez trop je continuerais toute seule ... J'irais voir la soeurette Montbazon-Navailles et j'irais lui dire que tu es pire qu'un escargot (de Bourgogne) pour voyager ... Je suis sûre qu'elle sera très heureuse d'apprendre ça ...

A Bientôt j'espère et soyez prudent tous les deux

Amy



Elle aimait taquiner le jeune homme ... Elle se leva du lit, souffla un peu sur l'encre et ferma le vélin avec un petit ruban vert. Elle sortie ensuite de l'auberge pour aller chercher un pigeon au pigeonnier municipal et pour trouver un pigeon qui partait pour Montargis ... Une fois le vélin accroché à la patte, elle le lâcha ... Il y serait dans quelques heures à peine ... Lui ...
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Pertacus
Perta n'avait toujours pas bougé de Montargis, il passait ses journées à s'occuper de Stella qui n'était pas au meilleur de sa forme. Il faisait venir tout les médicastres qu'il croisait pour s'occuper de sa dulcinée.


Quelque fois, Stella ce portait mieux pendant quelque jour puis faisait une rechute, le Montbazon était inquiet pour Stella mais aussi pour leur futur enfant, il ne voulait pas perdre sa fiancé mais ne pouvait se résoudre non plus à perdre leur futur enfant.


Un matin qu'il prenait l’air, il reçu une missive de leur amie barbare et répondit.



Citation:




De Pertacus de Montbazon-Navaille dict. le beau (magnifique) Moustachu
A amarante Kermawen dict. la Barbare


Bonjour Amy

Je parle pas ton langage barbare donc je ne compte pas l’écrire, faudra te contenter d'un bon vieux François
Nous somme content d'avoir de tes nouvelles, mais tu aurais au moins put prendre ta hache pour partir, je n’ai pas envi que l'on me prenne pour un barbare moi
A ce que je sache, j'ai une moustache pas une barbe donc je ne peux porter de hache

Pour Stella, c'est assez variable, des jours elle va bien, puis le lendemain non, donc on attend qu'elle se porte mieux pour partir

Si tu veux allez dire du mal de moi a ma sœur, ne te gène pas mais j'espère qu'elle te ferrât pendre haut et court comme tout les barbues barbare de ton espèce

Si jamais tu croise Clafoutty a Tonnerre, passe lui le bonjour s'il te plait, et ne voyage pas seule, elle veut allez dans le sud normalement donc si tu nous trouve trop lent tu peux partir avec elle.

J’espère aussi à bientôt, soit prudente

Bisous l'Amy

L’homme a la belle moustache



Il fit envoyer un messager et retourna au chevet de Stella
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Amarante.
Une soirée en taverne, avant le départ du taulier borgne. Une soirée en taverne tout à fait agréable avec un homme charmant. Une soirée en taverne comme elle n'en avait pas eu depuis longtemps ... Soirée calme, contrairement aux soirées des autres jours ou des enfants menaient la danse dans cette ville bourguignonne et étrangement, elle prenait plaisir à voir des enfants graviter autour d'elle ...

La soirée avec Maleus tournait autour de tout et de rien ... Des petits soucis de la vie et au final des enfants. Elle lui avait demandé s'il en avait et lui avait répondu par l'affirmative et elle finit par lui poser « LA » question qui la taraudait ... A savoir si elle devait le dire à Baudouin ou non ... la réponse du borgne fut assez tranchante ... « Je serais assez agacé pour tuer la femme qui m'aura caché telle chose »...

Elle l'avait alors regardé incrédule, pensant qu'il avait parlé de façon imagé bien sûr ... Elle savait que tous les hommes n'avaient pas la fibre paternel, son père étant un de ses hommes là, mais apparemment le borgne, tout comme Baudouin, l'avait ... Elle avait assez vu les réactions de Baudouin quand Cerdanne était enceinte pour savoir qu'il avait cette fibre paternel et elle avait soupiré ... Elle avait ensuite laissé le taulier pour remonter dans sa chambre en lui souhaitant bon voyage ...

Une fois dans sa chambre, elle s'était mis à faire les cent pas, pesant le pour et le contre, elle finit par prendre sa décision ... Quand elle saurait où se trouvait Baudouin, elle lui écrirait ... Elle s'installa alors sur son lit, sans se dévêtir et essaya de fermer les yeux pour dormir un peu, mais elle n'y arriva pas ... Pensée à Baudouin lui faisait toujours aussi mal, mais elle finit par se lever et prendre du parchemin ...

Elle n'arriverait pas à fermer l'oeil tant qu'elle n'aurait pas écrit cette missive. Elle avait ça en tête et une fois écrit, elle la rangerait en attendant de savoir où il se trouvait ... Elle alluma une autre bougie et s'installa sur le lit avec son écritoire sur les genoux ... Elle commença à griffonner quelques mots puis à les raturer et enfin finir par jeter une boule de parchemin sur le sol, rageuse de ne pas trouver les mots ... Elle fit ça plusieurs fois sans trouver quoi lui dire ...

Elle soupira en regardant par la fenêtre de sa chambre où brillaient des étoiles ... Pourquoi était-il si difficile de trouver des mots pour dire à un homme qui avait choisi la réclusion au fond d'un monastère qu'il allait être père ?


Pourquoi Baudouin ? ... Pourquoi ? ... Je t'aimais tant ... Je t'aime tant ...

Elle finit par s'endormir d'un sommeil tourmenté et agité ...

Au levé du jour, elle fut réveillée par trois coups frappés à la porte de sa chambre. A moitié endormi, elle se leva sans savoir ce qu'il lui arrivait et alla ouvrir. Les cheveux en bataille, elle tomba nez à nez sur un des messagers qu'elle avait envoyé faire le tour des monastères ... Déjà ? Elle resta à le regarder, se demandant si elle ne rêvait pas ...

Elle le fit entrer et il lui dit qu'il avait retrouvé la trace de l'homme qu'elle cherchait ... Elle l'écouta alors lui expliquer qu'il avait contacté un de ses amis, qui vivait en Gascogne en lui demandant de faire les recherches dans son duché et ceux voisins au sien ... L'homme qu'elle cherchait se trouvait dans le Comté du Béarn dans l'Abbaye de Lucq ... Elle le remercia et il repartit comme il était venu ...

Elle laissa passer la journée, elle avait besoin réfléchir, encore ... Un autre messager fit son apparition dans la salle de l'auberge. Un homme demanda au taulier où elle se trouvait et il se dirigea vers la table où elle était pour lui tendre un message ... Il partit ensuite sans demander son reste et elle lut tranquillement sa missive ...

Elle venait du Montbazon-Navailles et ses écrits la firent rire. Ce garçon et sa compagne étaient un baume pour ses plaies. Elle ne lui répondrait pas tout de suite, mais elle retourna dans sa chambre, prendre son écritoire qui était toujours sur le lit, s'installa confortablement et se mit à écrire, toujours en cherchant ses mots ... Le plus dur était de commencer ...



Citation:


D'Amarante Kermawen
A Baudouin de Brélidy, moine en l'Abbaye de Lucq. Béarn


Cher Baudouin,

Si je t'envois cette missive c'est avant tout parce que j'ai une chose très importante à te dire, mais avant de te la dire, j'aimerais que tu saches que j'ai reçu et lu ta dernière lettre ...

Baudouin, j'ai vraiment pesé le pour et le contre, avant de t'envoyer ce courrier et cette décision a été très douloureuse. Ce qu'il s'est passé m'a fait énormément de mal parce que comme mon frère, tu étais pour moi la personne que j'aimais ... Que j'aime plus que tout au monde et cette souffrance est encore enfouie au fond de mon coeur, je ne l'ai pas encore oublié. Je ne pense pas l'oublier avant longtemps, car quelques fois la vie en décide autrement ...

Te rencontrer a été la chose la plus merveilleuse qu'il m'ait été donné, même si cette relation et je le savais n'était pas simple. Pourtant ... Une autre chose merveilleuse est en train de se produire ... Une chose que je n'avais pas du prévu, mais que j'ai néanmoins accepté. Je dois dire que depuis que je le sais, j'en suis même heureuse et il est de ton droit de le savoir ...

Baudouin je vais te demander de t'asseoir, car cette nouvelle va être un choc pour toi comme elle l'a été pour moi. Je vais essayer de trouver des mots, mais il n'est pas simple de trouver une phrase qui pourrait adoucir ce que je vais te dire ...

Baudouin, je pense que tu te souviens de notre dernière étreinte. Ces merveilleuses retrouvailles juste avant ce déchirement ... Baudouin, notre amour à porter ses fruits ... Et tu vas être père ... Je suis enceinte, au jour d'aujourd'hui d'un mois et demi ...

J'ai réfléchi longtemps pour savoir si je devais te le dire et sous la colère j'avais prévu de ne pas le faire, mais il est des fois où il faut ouvrir les yeux et faire le bon choix. Une discussion avec un homme en taverne, quelques mots tranchant et voilà que j'ai changé mon avis. Comme tu le sais, je n'ai pas eu de père et pour moi il est inconcevable que mon enfant ne sache pas qui est son père.

J'aimerais connaitre le mien et jusqu'à maintenant j'ai toujours cru qu'il ne s'était jamais intéressé à-nous, ni mon frère et ni à-moi ... Mais la situation que je vis, me fait alors pensée que peut-être cet homme ne connait pas mon existence parce que ma mère ne le lui a jamais dit et je ne veux pas que notre enfant connaisse cela. Je veux qu'il sache qui tu es et je veux que tu saches que tu vas avoir un enfant.

Je te tiendrais au fait du jour de sa naissance et je te dirais si c'est une fille ou un garçon. Il ne me reste plus qu'à trouver un endroit où vivre. J'ai quitté la Bretagne et je ne compte pas y retourner, mais pour l'instant je n'ai pas encore trouvé l'endroit idéal. Si tu veux me contacter, je suis pour un certain temps à Nevers dans le duché de Bourgogne, mais je ne compte pas y rester ...

Baudouin, je ne te demande rien et je ne veux surtout pas que le fait d'être père doit te faire quitter la vie que tu as désormais choisie. Si tu veux voir ton enfant, je ne m'y opposerais pas au contraire. Tu restes pour moi, quelqu'un qui garde une grande importance en mon coeur ...

Je te quitte sur ces quelques mots en espérant que cette nouvelle n'a pas été un trop grand choc. Le Seigneur a décidé de faire de nous des parents, pour moi c'est une chose acceptée et je compte bien mener a terme cette grossesse ...

Pour finir, je voulais te dire que je ne te garde aucune rancune, même si c'est très dure pour moi d'accepter ce qu'il s'est passé. Je ne veux pas qu'il y ait de colère et de ressentiments entre nous ...

Prends soin de toi.
Amarante qui te garde une place en son coeur ...


Elle posa la plume et relu ce qu'elle venait d'écrire, cherchant s'il n'y avait rien d'autre à ajouter. Elle souffla sur l'encre, enroula le parchemin et le ferma d'un ruban vert. Elle se leva et partit de nouveau au pigeonnier municipal et chercha un pigeon qui allait directement à l'Abbaye de Lucq ... Une fois le volatile trouvé et chargé de son petit message, elle le lâcha et le regarda partir.

Le Béarn était à une vingtaine de jours de marche, mais lui y serait en une journée à peine ...

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--Baudouin.
["Plus l'amour est parfait, plus la folie est grande et le bonheur sensible" ou le malheur... - Erasme, revu et corrigé]

Depuis qu'il était reclus dans ce monastère, Baudouin perdait l'esprit. Il était en proie à de terribles tourments, devenant tantôt terriblement violent, tantôt d'une mélancolie à faire peur. Les frères faisaient leur possible mais sans succès. Pour se calmer et tenter de trouver la paix, le vieux soldat devenu moine travaillait sans relâche, se tuant à la tâche. Il abattait le travail de deux ou trois moines à lui seul, à la grande joie du Père Abbé qui néanmoins était très inquiet pour cet étrange moine colérique et mystérieux.

Le jour entre prières et travail intensif, Baudouin espérait enfin pouvoir se reposer la nuit, mais il n'en était rien. Ses cauchemars et ses pensées le torturaient. Il avait ainsi décidé de suivre les conseils de son confesseurs et chaque nuit, il se relevait, tombant à genoux au pied du crucifix et ce flagellant jusqu'à ce que son dos ne soit plus que lambeaux de chair. Il est lourd le poids de ses péchés...

Torturé. Il l'était, dans son âme et dans son corps. D'avoir trahi sa bien aimée avec la meilleure amie de celle-ci, de voir sa vie jonchée d'erreurs, d'échecs et d'amertume.

C'était le petit matin lorsqu'un moinillon lui apporta une missive en courant. Il pensait que c'était Cerdanne ou même Istar qui de temps à autre lui écrivait, mais quelle ne fut pas sa surprise en reconnaissant la douce écriture d'Amy.

Son coeur se serra lorsqu'il ouvrit le pli. Et à mesure qu'il lisait la lettre, il se sentait vaciller. Non, c'était impossible! Le Très-Haut ne pouvait permettre cela. Il s'assit comme elle lui conseillait dans sa missive et passa sa main sur son front moite. C'était fourberie de femme! Elle disait cela pour le retenir, pour le faire culpabiliser encore plus. Il se mordit la lèvre en se remémorant leurs dernières étreintes. Et si elle disait vrai.

Fébrilement, il prit rapidement un velin et écrivit en toute hâte.




A Amarante Kermawen,
De Baudouin, moine.

Amarante.

Je ne sais que répondre à ta lettre. Dis-tu vrai? Tu portes donc le fruit de nos amours. Comment dois-je réagir, Amy... Tu sais que je t'aimais, tu sais qu'être père était mon plus grand désir, vivre heureux, t'épouser. Tout cela, tu le sais. J'ai fais une erreur, une terrible erreur que je paie le prix fort et mon choix de demeurer reclus est le seul qui vaille la peine, il me semble. Mais... si tu es enceinte. Amy, que dois-je faire! Tu ne veux plus de moi et ma seule place est ici, dans l'austérité et la voie de Dieu, et ce, même si je n'y trouve ni paix, ni repos.

Mais comment puis-je te laisser alors que tu portes un enfant. Tu sais que je ne suis pas totalement lâche, tu sais que cet enfant je l'aime, quoiqu'il advienne, mais j'avoue être dans un trouble profond.

J'ai besoin de réfléchir, mais sache que quelle que soit ma décision, si tu as besoin de quoique ce soit, si tu as besoin que je vienne pour t'aider, te soutenir, je serai là. Tu n'as qu'un mot à dire et je demanderai la permission au Père Abbé de m'absenter de temps à autre. N'ayant pas encore fait mes voeux, je ne pense pas que ça pose problème surtout si je lui fais part des faits.

Amy, si tu portes cet enfant avec bonheur et joie alors je ne peux qu'être heureux de ce qui arrive.

Laisse moi du temps. Prends soin de toi ma douce Amy et tiens moi au courant.

Baudouin


Il soupira et sans même se relire, attrapa le moinillon par le col et lui fourra le velin dans les mains.

Envoie cela et fais vite.

D'un pas lourd, les épaules voûtées, il prit le chemin de la chapelle. Il lui fallait prier et tenter de trouver la paix et sa voie.
Amarante.
Attendre, attendre encore et encore ... Elle devenait folle à attendre comme ça. Elle avait dit au Montbazon-Navailles qu'elle l'attendrait à Nevers, mais finalement, ni tenant plus elle décida de partir ... Elle ne voyait pas beaucoup Maelly qui était très prise par ses études et son travail à la maréchaussée, alors elle ne voyait pas pourquoi elle resterait là ...

Sa décision de partir fut confirmée quand elle entendit parler d'un tournoi. Le Trophée Minerve ... Comme elle n'était pas loin du Lyonnais-Dauphiné, elle allait le voir là-bas et par la même occasion, pouvoir faire la connaissance de cette femme dont lui avait parlé son amie feu Brigide. Une brillante médicastre, tout comme Jake. Elle l'avait donc prévenu de sa venu d'ici quelques jours ...

Pendant que son chariot était de nouveau chargé, elle prit un parchemin pour prévenir le Montbazon-Navailles qu'elle quittait Nevers. Elle l'entendait déjà ronchonner et cela lui arracha un sourire ... S'installant sur la petite table de la chambre, elle commença à écrire ...



Citation:


D'Amarante Kermawen
Au moustachu « barbare » qui détient une hache cachée au fond de sa besace ...

Cela me désole de savoir que mon petit lapin des steppes blond ne va pas mieux ... C'est une petite chose fragile que tu as choisi d'épouser alors prends en grand soin ... Je compte sur toi le faux barbare ...

Tu comptes me faire peur en me parlant de ta soeurette comme ça ? N'oublie pas que « moi » je suis une vraie Bretonne et que rien ne me fait peur ... Avec ou sans hache ...

Pour ta gouverne, je ne suis pas passée par Tonnerre, je n'ai donc pas pu voir ton amie. Par contre, je me remets en route. J'ai entendu parler d'un tournoi et j'ai envie d'aller le voir en Lyonnais-Dauphiné. Mon amie ici étant très occupée, j'ai envie de bouger un peu. Comme je sais que tu voulais aller récupérer ta servante dans ce duché, je vais voir ce que je peux faire. Autant mêler l'utile à l'agréable et puis j'ai une personne à voir là-bas ...

Dès que Stella ira mieux, préviens moi, allez faire vos affaires et rejoignez-moi ici ... Je vais essayer d'être patiente cette fois et vous attendre au village de Valence ...

Prends soin de toi et de mon lapin

Kenavo Amy



Elle avait souri et même rit en écrivant cette missive. Jamais elle ne cesserait de taquiner ce garçon. Elle savait comment il réagissait, elle avait vu comment Stella le menait par le bout du nez et c'était trop mignon, même si elle préférait les hommes d'un autre genre ... Elle soupira en pensant à Baudouin ... Avait-il reçu sa missive ? Comment avait-il prit la nouvelle ?

Elle se leva et quitta la chambre pour aller pigeonnier municipal. Elle allait envoyer le vélin à Pertacus et en même temps elle demanderait si elle en avait reçu une ... Peut-être que Baudouin lui avait répondu ... Elle se dirigea donc vers le pigeonnier avec son parchemin en main, toujours fermé avec un petit ruban vert ...

Quand elle arriva au pigeonnier, elle salua les hommes qui s'en occupaient et leur demanda si elle avait reçu quelque chose. Pendant qu'un des jeunes gens cherchait parmi les courriers reçus, elle fit partir sa missive pour Montargis ... En attendant le retour du garçon qui avait mis de côté tous les vélins à distribuer, elle discuta avec un autre plus âgé des pigeons.

Tout comme les faucons, les pigeons étaient dressés et cela prenait aussi du temps. Chacun d'entre eux avaient une destination précise et ils revenaient toujours dans leur pigeonnier ... Le jeune garçon revint enfin avec un parchemin dans la main et son coeur fit un bond dans sa poitrine ... Sa main tremblait en prenant le vélin et elle remercia les hommes avant de partir ...

Ne pouvant pas attendre pour savoir si ce mot venait de Baudouin, elle se mit un peu à l'écart du pigeonnier et l'ouvrit. Il venait bien de lui, mais en parcourant les lignes écrites de cette main tant aimé, les larmes lui montèrent aux yeux ... Il doutait de ses dires ? Pensait-il vraiment qu'elle oserait lui mentir sur un sujet si sensible ? La connaissait-il si peu que cela ? Lui avait-elle seulement menti un jour ? Non ... Contrairement à lui ...

Elle ne le repoussait pas ... Enfin ... Si, quand elle avait entendu son aveu, oui elle l'avait repoussé, mais là ... Maintenant les choses étaient différentes ... Elle rangea le vélin dans son petit sac, essuya ses yeux et se dirigea vers son chariot qui n'attendait plus qu'elle. Elle caressa Faran un moment, vérifia qu'il était bien attaché et monta sur son chariot pour se remettre en route.

Elle avait une bonne semaine de voyage à faire, alors autant ne pas trainer ... Elle répondrait à Baudouin quand elle serait arrivée à destination ...

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Amarante.
Pour aller jusqu'à Macon, il lui fallait bien quatre jours, mais elle ne serait pas arrivée à Autun pour la nuit ... Elle avait déjà voyagé seule et dormir à la belle étoile ne l'inquiétait pas plus que cela. Elle était équipée et les nuits se faisaient belles depuis quelques temps. Elle se faisait une joie de rencontrer cette femme dont son amie lui avait tant parlé ... Passé Macon, elle serait en Lyonnais …

Les heures passaient et le jour commençait à décliner. Elle venait de passer devant une vieille grange à moitié en ruine. Elle décida de s'arrêter et fit demi-tour pour y aller. Même si la grange était en mauvais état, elle ferait un bon abri pour les chevaux ... Elle arrêta le chariot juste devant, un peu en retrait du chemin et s'installa pour la nuit. Elle détacha les chevaux puis les amena à une rivière qu'elle entendait un peu plus loin pour qu'ils puissent boire ...

Elle resta un moment avec eux. Elle remplit son outre d'eau fraiche puis s'installa sur un tronc à regarder le paysage. Là, elle se perdit dans ses pensées et elle posa ses mains sur son ventre encore plat. Un peu plus d'un mois et demi. Un petit-être grandissait en elle. Une chose merveilleuse en soit, encore fallait-il être deux pour être une famille heureuse ... Ce qui n'était pas le cas pour elle ...

Elle allait reproduire la même chose que sa mère et pourtant elle n'avait pas souhaité cela. Oh non elle ne l'avait pas souhaité, mais elle n'avait pas décidé ... C'était un fait, l'enfant était là et elle l'aimerait, car malgré tout, elle avait aimé son père ... La seule différence avec sa mère, c'était qu'elle avait son atelier et elle ne mènerait pas la vie qu'elle avait dû mener pour pouvoir nourrir ses deux enfants ...

Elle pensa à Perta et Stella, qui malgré tout formait un couple uni. Elle ?! Qu'avait-elle fait ? Elle avait tout gâché en le rejetant comme ça, alors qu'elle connaissait le lien qui l'unissait à Cerdanne. Mais devait-elle accepter pour autant ? ... L'erreur qu'elle avait fait, c'était de tomber amoureuse de lui et c'était cet enfant qui en ferait les frais malheureusement. Pour un peu, elle en regretterait qu'il soit là. Pas pour elle, mais pour lui. Elle savait ce que c'était que de grandir sans l'amour d'un père ... Et elle se promit de se protéger à l'avenir ... S'il devait y avoir un autre homme un jour, il devrait s'accrocher aux branches pour qu'elle lui fasse confiance ...

Elle revint près du chariot et attacha les chevaux de l'autre côté, qu'ils ne soient pas trop en vue et ils étaient à l' abri en même temps, broutant de l'herbe bien grasse ... Après un petit coup de brosse sur leur pelage, elle retourna vers le chariot. Elle sortit son panier dans lequel, elle avait mis des fruits, de la viande froide et du fromage sec, ainsi qu'un morceau de pain.

Une fois rassasié, la nuit étant tombée, elle s'emmitoufla dans son plaid d'Ecosse. Elle regarda un moment les étoiles briller dans le ciel, puis doucement tomba dans les bras de Morphée sans s'en rendre compte ...

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--Myra



Autun était un lieu parfait. Pas choisit au hasard, ces derniers temps, Myra s’était renseigné sur les flux de voyageurs. Elle avait pour habitude de demander ce genre de détails à un ami à elle qui était du coin. Il avait la langue bien pendue, et surtout fréquenté les tavernes ou les voyageurs s’arrêtaient s’abreuver. Chose que Myra ne faisait pas. Pas le temps de perdre son temps à faire la causette à ces idiots. Tous plus faibles les uns que les autres !

La soirée débuta lentement, tout d’abord par des préparatifs puis par le choix d’une tenue des plus sombres. Elle se ferait moins voir dans la nuit, peu éclairée ce soir là. Myra était sans cesse sur ses gardes. Jamais elle n’avait commis d’imprudence, jamais ne s’était précipité. Elle était méthodique et faisait le moins de trace possible. De plus, à force de détrousser les passants, elle connaissait les bons coin ou ferrer le poisson. Et le bon poisson, celui seul ou un peu plus faible que les autres...

Alors qu’elle se déplaçait dans l’ombre, elle tomba sur une femme qui venait à peine de s’assoir. Et ce qu’elle vit dans ce paysage, lui arracha un sourire carnassier. Une femme qui touchait son ventre avec une telle tendresse. C’était si évident ... Une vraie chance pour la jeune voleuse. N’ayant aucune limite, une femme enceinte donnerait son argent sans concession, c’était une certitude. Et même si elle ne le faisait pas, elle aurait trop peur de perdre le futur mioche.

Sans attendre son reste, son sourire ne désemplissant pas, elle se rendit là ou elle savait qu’elle trouverait de l’aide. Un bon acolyte était de rigueur. Elle aimait ne pas avoir de surprise avec ses proies. Ne savait on jamais, le père de l’enfant pouvait ne pas être si loin de sa compagne finalement. Aussi à deux, ils seraient plus efficace. Myra avait une idée très clair de qui lui tiendrait compagnie. Il y a peu, elle avait entendue vendre ses mérites. Bien qu’au fond, elle n’ai confiance qu’en elle même. Cette dernière devrait faire un effort. Et si jamais, il la décevait, il irait rejoindre le fond de l’eau.

La jeune femme savait exactement ou trouver son complice d’un soir. Il ne lui fallaut pas beaucoup de temps pour se rendre au lieu dit. L’alpagant rapidement, elle ne lui donna pas vraiment le temps de décider. Ou elle gardait tout pour elle, ou elle concédait bien de lui donner sa part du magot. C’était une belle offre, bien sûr, elle n’était pas une débutante et ne donna pas tous les détails.

Elle tourna les talons, un dernier coup d’oeil son partenaire, et elle partit en direction de son butin.
--Jean.fichelatrouille


Il était en train de tailler un bout de bois avec son couteau, pour passer le temps, le Jean . Quand une grue, sortie de nulle part, vint lui expliquer qu'elle avait besoin de lui . Butin … Magot … Ecus … Jackpot quoi ! L'homme, plus large que haut, la toisa . Il allait pas faire ça gratos, fallait même pas qu'elle rêve, la petite ! Et puis, il aimait pas les mauvaises surprises, il voulait en savoir plus . Mais la jeune femme ne lui laissa pas le temps de formuler ce qu'il avait en tête que déjà, elle partit dans l'obscurité …

Il la suivit, prenant garde de ne pas faire craquer de branches mortes qui jonchaient le sol . De toute façon, il n'avait rien de mieux à faire ce soir là . Lorsqu'elle s'arrêta enfin, il fit un repérage des lieux . Une vieille grange abandonnée, un chariot, des chevaux … Et une belle endormie non loin ! Par quoi commencer ? Petit coup d'oeil à son acolyte d'un soir … Hochement de tête … D'abord le chariot … Fouiller, retourner … Et s'ils ne trouvaient pas ce qu'ils cherchaient, ils réveilleraient la péronnelle ! Et pas avec douceur … C'était décidé !

Jean se dirigea jusqu'au chariot … Là, il trifouilla dedans mais … RIEN, QUE DALLE, NADA … Tout sauf des écus ! Bordel, l'autre ingénue lui avait menti . Sa part du butin !! Tss … Il allait lui faire avaler sa langue, oui ! Il s'énerva instantanément …


'Tain mais c'quoi toutes ces frusques ! Elle veut monter une échope d'tisserand ? T'm'as fait v'nir pour ça ? T'fous d'ma gueule ?

La brune le toisa d'un air mauvais . Montrant la dormeuse du menton, Jean lui dit …

J'te préviens qu'si y a pas d'écus, j'te noie avec elle !

Et l'homme de taper du pied et d'attendre une réaction quelconque de celle qui était venue le débusquer dans son trou à rats .
Amarante.
Bien emmitouflé dans son plaid, elle dormait. Pas un bruit, sinon celui des chevaux qui soufflaient de temps en temps ou celui des oiseaux nocturnes comme les chouettes qui chassaient ... L'air s'était rafraîchi et elle remonta instinctivement son plaid sur son menton en se roulant en boule, bougeant pour essayer de trouver une position plus confortable ...

Elle ne se doutait pas une seconde de ce qui se préparait, récupérant de sa journée de voyage comme elle le pouvait ... Si elle s'était doutée une seule minute de ce qui se tramait, elle aurait écouté le moustachu qui lui avait pourtant dit de ne pas partir seule, ce n'était pourtant pas faute de le lui avoir rabâché ... Mais têtu, elle n'en avait fait qu'à sa tête ...

Un bruit ? Un rêve ? Du bruit et les chevaux qui se mettaient à piaffer en tapant du sabot sur le sol ... Elle ouvrit ses yeux encore embrumés, se demandant ce qui les énervaient comme ça puis elle entendit parler et là son coeur manqua un battement ... Les yeux grands ouvert, cette fois, elle tendit l'oreille ...

... J'te préviens qu'si y a pas d'écus, j'te noie avec elle !

Les yeux écarquillé d'horreur, elle ne croyait pas ce qu'elle venait d'entendre ... Ils voulaient la noyer ? Que faire ? Elle n'était même pas armée !! Bon sang, mais pourquoi n'avait-elle pas pris cette fichu hache que lui avait trouvé Pertacus ??? Se dégageant de son plaid en espérant qu'ils ne la verraient pas bouger, elle regarda alentour, pour voir si elle pouvait trouver quoi que ce soit pour se défendre, mais s'ils étaient plusieurs, elle n'avait aucune chance et elle le savait ...

Par deux fois, elle avait été attaquée avec Baudouin et par deux fois, ils n'avaient rien pu faire ... Baudouin l'avait bien protégé comme il avait pu, mais là ! Là, il n'était pas là et elle devait penser à son enfant avant toute chose ... Que faire puisqu'ils l'avaient vu ? Réfléchir et surtout ne pas céder à la panique ... Elle se releva légèrement et vit avec horreur qu'ils avaient mis à sac son chariot et elle pesta entre ses dents ...

Pas le choix, elle devait prendre la poudre d'escampette et vite ... Pour ne pas se faire remarquer, elle remonta ses jupes pour les coincé dans sa ceinture et filer à quatre pattes en direction de Faran qui se trouvait de l'autre côté de la grange ... Une seule idée en tête ... Ne pas se faire voir sinon s'en était fini pour elle ... Et pour la première fois de sa vie, elle avait peur ... Vraiment peur ...

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