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Info:
Les Canards passent à l'œuvre alors que Varennes ronfle doucement...

[Rp] Nous la sale gueule on y peut rien...

Cistude
    D'ailleurs nous les affreux j'suis sûr que Dieu nous accorde un peu d'sa... miséricorde. *



Bang.

Varennes l'Agonie. Vraiment pas de quoi en chier des galettes d'allégresses, même la Cistude qui habituellement se gaussait avec deux brindilles et un caillou à s'en faire péter le sinus ne trouvait pas la solution pour dégager le plomb qui s'était casé aux commissures de ses lèvres : elle allait se crever d'ataraxie. De jour comme de nuit, le vent s'engouffrait sinistrement dans les ruelles, provoquant des hurlements fantomatiques , et encore quelques malheureux glaiseux rampaient dans les boyaux de la ville en tirant des tronches de zombies...

Bang.

Mais les Canards les tireront de leur oisiveté, balayeront leur dernière forme de trésors à grands renforts de battements d'ailes, laisseront comme signature quelques modestes plumes... On braillera cette comptine lugubre au coin d'un feu de camp pendant des siècles, comme étant le plus vertueux bang de la Champagne. Et en guise d'introduction, la voix céleste de la Cistude s'élèvera dans la fange. D'ailleurs, en parlant de l'autre toquée, elle s'était attendue à un accueil chaleureux digne d'un star internationale. Spécialement, avant de foutre son pied sur le territoire de l'Agonie, elle s'était égosillée devant les remparts avec son célèbre "ta-ta-ta-ta-gueule". Évidemment, vu l'ambiance fantomatique qui régnait en ces lieux, seul son écho avait fait boomerang. Et encore...

Bang.

Le Monstre des marais patientait donc en maugréant pendant des heures, et réussit même à gagner l'exaspération de ses confrères -chose pas si extraordinaire d'ailleurs, car elle éprouvait aussi quelques difficultés avec le fumet des grands petons poilus du Borgne, la vue du séant du Grec ne cessant d'appâter les matous de la ville, la blondeur si exaltante de la Nébuleuse, et les blagues à deux deniers du Roux-... Ce qui donnait vraisemblablement un gros bordel de jurons. Bref même si les poings et les voix s'élevaient de temps à autres, z'étaient tous là pour la même chose : la gloire. Et ça mon p'tit pote, c'était quelque chose de royalement important lorsque on s'attaquait aux royalos.

Bang.

Mais cette fois-ci la nuit pointait enfin le bout de son nez, dégageant l'astre solaire à grand renfort d'obscurité et de nuages. Plus les ombres s'étiraient, plus la Blonde s'agitait en l'air, s'attrapait la tignasse, ne cessait de faire les cents pas. Une envie sévère de pisser l'avait prise, mais elle se trouvait incapable de s'accroupir et d'évacuer. De longs frissons piquants lui glissaient sous la carapace alors que les Canards s'engageaient dans les ruelles sombres et sales, et la Cistude arracha d'un coup sec la bouteille d'absinthe des mains du Roux. Trois longues rasades lui suffirent pour se détendre un peu, et elle dissimula une toux dans sa main gauche en rendant la bouteille à Ecks. La Blondasse lorgna son voisin d'un œil perplexe en menaçant d'un ton bas : "si j'me prends tout dans la gueule, j'vous butte tous même si faut vous suivre dans un bain..."

Bang.

Moins anxieuse, la Blonde se détacha du groupe et s'engagea dans une ruelle déserte en s'armant de son bouclier et de son bâton. Une bonne distance de la rue avalée, la mairie se révéla enfin à la Tortue, toisant de toute sa prestance la pauvre gueuse qui s'avançait en sautillant à moitié... L'astre pâle n'éclairait seulement que la démarche chaloupée des gardes rôdant autour du bâtiment, et la fin de l'artère où se relevait enfin la Nymphe marécageuse. La nuit pour eux s'annonçait pourtant si calme... Un sourire torve s'étirait sur les lèvres de la Cistude alors que son pas se freinait sensiblement. Elle s'arrêta, suivit des yeux les allées-venues des soldats. Ils ne l'avaient pas encore remarqué. Arquant un sourcil, elle octroya une claque sur son bouclier avec son legs.


Bang.

Ils se tournèrent dans sa direction. La Blonde se redressa, frappa un deuxième coup son bouclier provoquant un bang! distinctif tandis qu'elle cheminait de nouveau vers les gardes. Ils semblèrent porter leur main à leur arme, mais Cistude ne distingua pas grand chose dans la noirceur. De toute façon, elle n'en avait rien à foutre et accentuait les booms et les bangs sur son bouclier. Un tintamarre lui assourdissait les esgourdes, mais plus elle cognait, plus une sensation d'enivrement lui arpentait le cœur. Elle sourit comme une conne aux gardes. Qu'est-ce qu'une bonne femme venait foutre ici à une heure pareille, en tapant sur un bouclier bidon ?

Bang. Bang.

L'écho des bang! se prolongea plus violemment alors qu'elle pouvait enfin distinguée l'expression inquiète des gardes. Puis, alors qu'un garde massif s'avançait vers la Cistude en empoignant son épée, dans un grand fracas assourdissant la blondasse laissa choir ses armes à ses pieds, lui intimant ainsi de ne pas faire un mètre de plus.

-Ta-ta-ta-ta gueule....

Que les autres se bougent les plumes.

*De notre bienheureux Gainsbourg.
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.ecks.
Des semaines passées dans l’ombre des chemins. Des jours à errer dans la campagne champenoise. Varennes sonnait comme une terre promise... Enfin ils allaient pouvoir sortir de l’ombre et exprimer leur haine de l’ordre en place.
Le Borgne, Nébuleuse, et le Roux arrivèrent à Varennes en même temps, mais séparément ; histoire de garder un semblant de discrétion. Ecks avait fait route avec la jolie blonde, un voyage qui avait tenu toutes ses promesses, comme la demoiselle d'ailleurs. Rapidement, ils rejoignirent les quelques Canards déjà sur place. Les nouvelles étaient plutôt bonnes, l’affaire s’annonçait relativement simple.

A la tombée de la nuit, le petit groupe se mit en place aux abords de la mairie. L’heure de sortir de l’ombre était venue. Pour Cistude, dans un premier temps. Depuis ses récentes performances aux Victoires de la Musique, la nouvelle star avait acquis une présence sur scène digne des plus grands ménestrels. C’est donc fort logiquement qu’elle fut la première à entrer sur scène, poussée silencieusement par son fan club restreint.

Tandis que la blonde partit à l’assaut de son nouveau public, le reste de la troupe restait en coulisses. Le roux donna ses dernières consignes à l’aide de quelques gestes. La petite équipe se mit alors à longer les murs, dans la pénombre pour se mettre en place de part et d’autres de la mairie. La diversion opérée semblait fonctionner à merveille, et une fois en place, ils n’attendaient désormais plus que le signal pour passer à l’action.

L’entrée en scène de la blonde fit son effet sur les gardes. Incrédules, ils semblaient perdre un peu de leur organisation. A chaque Bang, Ecks tournait son regard sur la blonde, à l’affût.

Bang.

Ce dernier sonnait différemment, et les gardes semblaient s’approcher. La petite troupe était dans les starting-blocks, et enfin le glas se mit à sonner.


-Ta-ta-ta-ta gueule....


L’assaut était enfin donné, et le roux confirma à tous que le moment était venu de passer à l’action par un signe de tête affirmatif alors qu’il sortait son épée de son fourreau. La scène était pour le moins insolite, et les gardes tardèrent à comprendre ce qui se passait sous leurs yeux. Et derrière leurs dos. Devant leur air ahuri, les ombres sortirent de l’obscurité pour se ruer sur eux. Ecks se lanca dans un sprint aussi rapide qu’il le pouvait, c’est à dire moins incisif qu’il l’aurait voulu, mais les activités nocturnes de ces derniers jours pesaient légèrement sur son organisme. Il prit la direction de celui qui s’était avancé vers Cistude, le plus massif des défenseurs. Bouclier en avant, il acheva sa charge par un violent tampon qui envoya l’homme face contre terre devant la superstar.

Bang.
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Lewisca
Fleurpageons, les rhododendroves….

Echevelée dans sa campagne, la Blondinette était encore à la bourre.

Ah non pas sans moi !!
s’écria-t-elle en se levant d’un bond, prenant à peine le temps de remettre dans l’ordre dans sa toilette qui était de toute façon des plus sommaires.

Vienne la fin de l’indigence qu’elle puisse s’offrir des frusques. La belle lorgnait depuis longtemps sur les riches étoffes, de toutes matières, de toutes couleurs qu’elle avait eu le loisir de contempler lors de son escapade au Paris des Miracles. Les parures de ces nobles dames élégantes et désireuses de s’encanailler à l’abris des regards, elle avait eu le temps de les étudier… mais avant, il lui fallait de quoi couvrir ses fines gambettes ; Le Roux s’y accommodera, mais Nébuleuse abhorre la morsure du froid. Et pour la route qu’elle avait à faire, elle sera va-nu-pieds, une paire de bottes se rajoute sur sa liste.

Encore heureux qu’elle savait où aller.
Les ordres avaient été donnés plus tôt. Implacables telles étaient les instances de leur Roy, et si la jeune Lewisca venait à les retarder, il ne tarderait pas à lui voler dans les plumes !

Jolie Bouille se met alors en marche, direction Varennes.
Sans déconner c’est ça une ville ?! Même les fourrés qu’Ecks ainsi qu’elle-même avaient investis sur la route étaient plus animés…

Son pas se calque sur les bang ! de sa Cistude amie, qu’elle entend au loin. Un sourire machiavélique s’esquisse alors sur ses traits angéliques qui trompent à merveille les gardiens des royalos, s’ils savaient bon sang.

Bang ! Bang !
Ils la rapprochent des remparts, l’adrénaline circule dans ses veines..

Bang ! Bang !
L’appel des armes. Ce sera bientôt l’heure de tirer les siennes de leurs fourreaux…
Bientôt elle rejoint trois des canards de sa connaissance. Le Borgne, Le Roux et la Blonde, trio des plus atypiques, Nébuleuse vient compléter le tableau.

Ta-ta-ta-ta gueule !

Signal de départ, les pièces sont en place, la partie commence, la première pour elle, angoisse et excitation se disputent son humeur. Ses deux mains, pareillement habiles empoignent chacune des lames qu’elle usera pour défaire les soldats d’en face. Le sifflement de l’acier émis lorsqu’elle les affute, en rajoute encore à sa hâte d’entamer son baptême du sang.

La partie a commencé, les pions s’avancent, à eux maintenant de tenir leurs adversaires en échec.
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Le_magret_des_innocents, incarné par Oesophage
Non loin de là.



Ce Dimanche sonnera pour Anthelme comme le dernier de son enfance heureuse; celui où son père le réveilla à l'aube, blessé.

Anthelme fut le premier à l'apercevoir, remontant les escaliers quatre à quatre jusqu'au premier étage. Âgé de six ans, il se précipita à sa rencontre comme il en avait l'habitude; mais cette fois son père ne souleva pas son petit garçon pour le caler sur ses épaules, fier, pimpant. Pâle, les vêtements éclaboussés de sang, il se contenta de jeter un regard bref sur son fils avant d'emprunter en trombe le couloir menant aux chambres. Son bras gauche semblait inerte. Anthelme fut tout à la fois intrigué et effrayé, il n'avait jamais vu son père lui manifester aucune faiblesse. "Réveille ton frère", jeté par dessus l'épaule paternelle, sonna à ses oreilles comme l'acide sentence d'un jugement, insupportable.
Les deux enfants retrouvèrent leurs parents dans leur chambre. Leur mère découpait la chemise du père, à la grande horreur d'Anthelme plus choqué de la voir, elle si économe, gâcher délibérément le beau vêtement que par l'étalage de tout ce sang. "Ne vous occupez pas de moi, hâtez vous de préparer vos affaires nous partons", dit-il. Sa voix autoritaire se réduisant à un murmure, personne n'y prit garde; quand d'ordinaire ses paroles faisaient loi. Pour aller où? Que se passait-il? Comme pour répondre à ses jeunes pensées, l'homme poursuivit: "Nous allons d'urgence à l’Église, ils arrivent..". Mais qui? Qui arrive? L’Église? Pourquoi l’Église? Anthelme n'y mettait plus les pieds au possible depuis qu'il avait compris la rigueur infernale qui se fondait derrière les enseignements religieux. Il n'arrivait pas à comprendre pourquoi ils devaient aller là-bas maintenant, alors que le soleil se levait à peine, la messe pouvait bien attendre son heure. Sa mère répliqua de front. "Si tu perds encore du sang, tu ne pourras plus aller nulle part, jamais". Le silence se fit. Jusqu'à ce que, soudain, le tocsin ébranle la nuit noire. Le tocsin? Un.. Les images, les sons, se firent tout d'un coup plus clairs dans le jeune esprit. Ce sang, cette hâte, quelque chose de grave se tramait en ville.

Anthelme et son frère étaient avec leurs parents, ils ne risquaient rien de toute façon. Mais leur père perdait tout son sang, alors que leur mère essayait de le sauver.
La porte au rez-de-chaussée s'écroula. Rien dans la brève existence d'Anthelme ne l'avait préparé à la scène chaotique qui suivit.

Ces hommes, et femmes en armes, entrés d'un coup de pied dans la bâtisse, ne mirent pas longtemps à retrouver la chambre paternelle. En d'autres circonstances, ces visages n'auraient rien eu d'effrayant aux yeux de l'enfant qu'il était. C'était le genre de grands adolescents maladroits, qui se moquaient allègrement des autres en ville, se mêlaient aux rixes de tavernes, et le Dimanche assistaient religieusement à la messe. Mais, Anthelme le comprit malgré son jeune âge, ceux-là étaient assoiffés de sang. Ils ne sortaient pas d'une bagarre, mais d'une bataille, ils avaient entendu des hommes hurler de douleur et probablement vu des amis tomber, et la peur leur avait fait perdre littéralement l'esprit. Ayant gagné leur passe d'armes et survécu, ils traquaient désormais les innocents habitants, et rien ne pourrait les satisfaire que davantage de sang, davantage de cris, davantage de morts: Anthelme le lisait sur leurs visages.

Tout se passa très vite. Les hommes qui lui faisaient directement face portaient de vieux gilets de cuir usé, un casque du même cuir avec des bandes de fer, épées et couteaux en main. Celui-là était hideux, avec un nez en pied de marmite, il louchait et un rictus de singe découvrait ses dents. Celui-ci avait la gueule souillée de sang -il ne semblait pas blessé pourtant. Derrière, c'était du même acabit. Le groupe inspecta la chambre sans ralentir son allure. Le regard des affreux, impitoyablement calculateur, écarta Anthelme et son frère, s'arrêta un bref instant sur la mère, pour mieux se fixer sur le père. Avant qu'aucun n'ait pu esquisser le moindre geste, ils étaient sur lui. Le blessé se redressa, les yeux flamboyant d'un courage sans espoir. Anthelme poussa un cri de terreur.

L'homme au gros nez souleva son arme au-dessus de sa tête, et l'abattit.
Arthur.c
Enfin, ils bougeaient. Après 1 mois de promenades nocturnes, de ruelles sombres et de miches de pains pourrites, tout ça aboutissait à quelque chose. Certains avaient abusés de l'alcool et s'était perdu en chemin ou avaient tout simplement oubliés leur destination, mais au bout du compte, tout était bon. Ils était tous en place, prêt à tout casser.

Bang.

La blondasse s'avançait en direction des gardes, brandissant bouclier et bâton afin de faire divertion. Arthur l'observait de son trou, avec une énorme envie d'éclater de rire. Sa démarche l'amusait, mais se n'était pas le moment de tout faire foirer pour se foutre de sa gueule. Il reprit son sérieux et empoigna son épée, prêt à intervenir.


Bang.

Comme prévu, les gardes se dirigèrent vers elle sans trop se préparer à une quelconque résistance, mais restaient tout de même méfiants. En y repensant, c'est vrai qu'à la voir arriver de la sorte, lui non plus ne s'attendrait pas vraiment à devoir défendre sa peau, mais plutôt à seulement retourner une pauv' fille ayant quelque peu abusée de l'alcool... c'qui était un peu l'cas.

-Ta-ta-ta-ta gueule....


L'grec ne comprit pas grand chose à ce qu'elle cria, mais c'était tout le contraire du roux qui fit signe d'intervenir. C'était ça l'signal? Lui qui croyait déjà avoir tout vu... il suivit Ecks dans l'ombre puis le vit partir en courant vers le plus gros des gardes, qui allaient s'en prendre à la Cistude. Il se dit qu'le roux devait compenser pour autre chose, laissa échapper un petit rire puis parti en courant vers le plus petit d'entre eux, car il n'avait rien à compenser de son côté, lui. Malheur, son adversaire l'esquiva de peu. Il se retrouva donc au sol à manger de la terre, c'qui avait pas trop bon goût(Oui oui, j'vous l'jure !). Il tenta de se relever aussi vite qu'il le pu, mais quelqu'un lui tomba sur le dos. Eh défection ! Ça s'annonçait mal pour lui...
Cistude
Et les monstres plumés se déracinèrent de l'obscurité pour se joindre à la clarté diaphane de l'astre. La Cistude étira un infime sourire alors que la masse de muscle s'étala au sol en un lourd grognement. Ses yeux se levèrent sur le Roux tandis que son sourcil se arquait, amusé. On ne la voyait que très rarement si rayonnante. Comme dirait un vieux dicton, le malheur des uns fait le bonheur des autres. Et c'est avec un certain sadisme que la Blonde décocha un coup de pied dans la tête du soldat, déjà assommé par le tampon de l'alcoolique. Le Monstre plumé, qui s'était pour l'occasion paré de ses plus beaux bijoux -récemment empruntés à quelques malheureuses bonnes femmes-, se saisit de son bâton, laissant le bouclier cabossé à terre. Souvenir.

Victime des gueulards envoyés par les Piques, des cris d'effrois tonnèrent contre les murs de la cité et des lumières jaillirent dans les maisons prises pour cible. L'Agonie se réveillait au son des Vertueuses et bientôt le bourg ne sera que bain de sang. Le palpitant de la Tortue ne s'en trouva que plus véloce, et en s'excusant modestement, elle enjamba le garde allongé face contre terre. La seule chose qui lui trifouiller la caboche était cette envie d'en découdre avec l'ordre Royal, gueuler comme une pochtrone contre les malheureux soldats qui tenaient à peine la résistance. Elle ne pensa pas qu'à ce moment précis, où elle brandissait son legs au dessus de sa tête, Sainte subissait la même calomnie.


Bang.

Le coup vibra jusque dans son épaule fébrile, et le garde aux mains du Grec se trouva sonné. La Blonde profita de son état pour lui décocher une torgnole surprise dans le coin de sa mâchoire, avant de se pencher aux oreilles du blond, le cul en l'air :
-On n'encule pas le Grec sans ma permission.

La Blonde le taquina du pied pour qu'il se relève, et déjà elle partait dans une direction imprécise en tournoyant son bâton au dessus de sa tête, fièrement levée. Pendant quelques longues minutes, on put voir une blonde timbrée s'égosillant à haute voix en courant en cercle. Tellement prise d'enivrement, elle manqua de se prendre de plein fouet la Nébuleuse qu'elle ne remarqua qu'au dernier moment : la Cistude vira raidement à droite, se trouvant nez à nez avec la porte de la Mairie.

La résistance n'avait pas fait long feu sous la pression qu'exerçait les Canards et leur joie de pouvoir enfin manier l'épée les avait porté avec ivresse. En lançant un vague regard circulaire à ses comparses, la Blonde haussa les épaules en pivotant face au bâtiment. Elle plissa les yeux pour examiner la serrure de la porte close. Elle fronça les sourcils, un poil vexée, et toqua avec grâce, revenant dans un jeu étonnement calme :


-J'suis navrée, mais j'crains bien qu'votre résistance s'est déjà éteinte. J'entre ?
_________________
Tord_fer
Bang.

Il fait un froid d’canard ce jour d’hui !

Bang.

Et v’la la blondasse qui fait son intéressante. Comme d’habitude dira-t-on.
Il la regarde s’éloigner dans la nuit, jolie p’tit popotin, dommage qu’il soit aussi sale que lui. La nuit est noire ce soir. Sans lune. Parfait pour ce qu’ils sont en train de faire. La préparation était longue, mais cela valait le coup, et puis ca lui avait fait du bien de se retrouver seul sur les routes. Cette solitude lui manquait parfois, surtout quand la blondasse se mettait à chanter… De l’entendre, ca lui faisait mal à son œil, celui qui n’était plus la, bizarre comme réaction me diriez vous, surement de la magie vaudou… Apres tout c’était la blondasse qui possédait son œil. Enfin si elle l’avait encore…


Bang.

La Cistude progresse, lentement certes, mais surement. C’est l’heure pour eux de se repartir dans le noire. Ca lui allait parfaitement ce rôle de diversion, et puis comme ca c’était elle la première ligne, ou la chaire a canon, peu importe l’expression, le sens reste le même.
L’borgne trouve un tonneau… Idéale pour se cacher, il risquer de dépasser de chaque cote, mais il s’en moquer bien, le tonneau était plein…


Bang. Bang.

L’borgne plongea tant bien que mal la tête dans le tonneau, il augmenta le nombre ses lapés en entendant le bruit s’accéléré ! défection, on n’a jamais le temps de profiter des bonnes choses. Petit coups d’oeils au roux. Le signal n’était pas encore la. Il avait perdu de vue la blondasse et a vrai dire s’en moquer bien comme de sa première dents. Si elle se faisait égorgée tans pis pour elle, elle avait qu’à finir sa soupe…
Il replongea la tête dans son tonneau. Puis après avoir satisfait sa soif il s’essuya du revers de sa mange noircit par la crasse.
Il se sentit. Décidément, c’était pire qu’avant. Il ne comptait même plus les jours durant lesquelles il ne s’était pas lavait….Pour qu’il le sente c’est que ca devait être quelque chose… Il se demanda un instant si on risquait de le repérait à l’odeur. Il n’eut pas le temps d’approfondir sa pensée car il entendit au loin la voix de la blondasse s’élever :


Citation:
Ta-ta-ta-ta gueule....


Coups d’œil au grec, et au roux, les seuls qui voyait de sa planque. C’était le signal. A peine entendu il avait bondit.
L’borgne, rattraper par son âge et par la vinasse mis plus de temps a se relever que les autres. Ils avaient déjà sauté sur les gardes ! Et lui ?! Oh ! Mais laissait-moi-en !!! Il courut déspérément dans la rues à la recherche de garde oublier….
Et flute ! C’est qu’c’est cons y sont pas bien nombreux ont dirait ! Et lui alors ?!!!
Rien.
Nada.
Pas un seul garde a qui enfoncé le crane.
Même pas drôle !
Nul !
Tord n’aimait pas les victoires aussi facile et bougonna en commençant a enfoncé quelque porte de maison en proie d’objets précieux, et/ou de jolie jeune femme…quoi que, même les vielles il prenait….
La voix de la blondasse s’éleva nouveau, vue que le son lui parut étouffé et lointain il l’estima a quelque dizaine de mètre de lui. Et dans se périmètre, le seul bâtiment intéressant était la mairie. Pas besoin d’être bien plus intelligent pour savoir face a quoi elle se trouvait quand elle demanda :


Citation:
-J'suis navrée, mais j'crains bien qu'votre résistance s'est déjà éteinte. J'entre ?


L’borgne regarda la femme qu’il venait de trouver, acculée dans un coin, terroriser rien qu’au regard sombre du borgne, et a la déformation visible de ses braies.
Tord Grogna. Regarda la donzelle puis la porte, puis de nouveau la donzelle.
Il lâcha quelque insulte bien carré envers la blondasse, mais tourna les talons et pris la direction de la mairie, sous les yeux soulagée de la donzelle.


J’reviendrais, avait il eut le temps de marmonner, mais il n’était pas dupe, a peine sortie la belle se sera fait la belle.

C’est donc de forte bonne humeur que l’borgne rejoignit la blonde devant la mairie, l’épée a la main, la bave au lèvre, et la haine dans son esprit.


Bah tu’compte quand même pas frappée, blondasse !
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Arthur.c
Pourquoi sur lui? Pourquoi est-ce qu'on tombait sur son cul à lui? Il était si beau qu'ça? D'ailleurs, c'est qui qui voulait d'ce cul là? Le garde qui l'avait esquivé plus tôt? Possible... ou peut-être l'Borgne, il aimait bien son cul d'après c'qu'il avait entendu. À bien y penser, il préférait garder l'option du petit garde, disons qu'il préférait mourir plutôt que de ... enfin, vous comprenez, histoire de garder le peu de dignité qu'il lui restait... du moins, ça, c'est s'il en avait déjà eu. Bref de penser, il devait se dégager de cette masse qui le couvrait ... mais, c'était déjà trop tard, la blondasse s'en était déjà chargée. Ça, c'est d'la femme ! Même s'il la préfèrerait plus .. euh.. vraiment plus propre et moins crasseuse. Elle se pencha vers son oreille et il s'attendit à se qu'elle se moque de lui... se qu'elle fit, bien évidement.

-On n'en cule pas le Grec sans ma permission.


Eh, mais son cul, il lui appartenait pas! Pour qui elle s'prenait?! C'est pas parce qu'elle venait peut-être de lui sauver la vie et qu'elle avait un fantasme caché entre lui et l'Tord que, nécessairement, elle pouvait s'permettre de dire ça. En plus, elle l'bousculait! Non mais.. C'est presque offusqué qu'il se retourna pour lui crier après.


-Non mais, j't'emmerde la blondasse!

Il se releva en grognant, empoigna son épée qu'il avait échappé dans sa chute plus tôt puis alla empaler quelques personnes ici et là pour se calmer, c'est-à-dire le p'tit garde et un autre homme un peu trop curieux... surement un père de famille qui tenait trop à sa très chère ville. Faut dire qu'elle était pas très peuplée aussi... Il fit alors quelques tours sur lui-même pour voir qu'il n'y avait personne dans les rues, si ce n'est que les quelques canards qui s'incrustaient dans les maisons afin de trouver quelques objets de valeur n'existant que dans leurs rêves profonds, pour ensuite sortir bredouille. Mais son regard fut plutôt attiré par la Cistude qui se tenait devant ce qui semblait être la mairie.


-J'suis navrée, mais j'crains bien qu'votre résistance s'est déjà éteinte. J'entre ?

Que de politesse, trop même. Il se dirigea vers elle et vit l'Borgne sortir d'une maison pour en faire de même. Il n'avait pas trop l'air de bonne humeur... les paroles de la Cistude l'avait surement interrompu alors qu'il s’apprêtait à passer à l'acte avec une quelconque femme. Sa curiosité l'emporta puis il se dirigea vers la porte d'où l'corbeau à un oeil était sorti. Une femme était en larme et tentait de se lever tant bien que mal, mais la peur et les émotions l'empêchaient surement de bien coordonner ses mouvements. Il sourit puis la salua...

-Bouh !

Elle sursauta comme elle ne l'avait probablement jamais fait auparavant puis ses larmes redoublèrent. Arthur en prit plaisir un court instant puis repartit en direction de la blonde et du Tord, car il ne fallait pas trop qu'il soit distrait du but de sa présence dans ce trou. Rendu près d'eux, il entendit l'canard cracher quelque chose.

-Bah tu’compte quand même pas frappée, blondasse !


L'Grec eut une idée presque intelligente, mais il allait probablement la regretter.

-Moi j'comptes bien frapper à ma façon!

Il prit alors un élan puis enfonça son pied dans la porte de la mairie. Mauvais idée en fin de compte. Il s'écroula au sol en se tordant de douleur... il n'y avait que dans les histoires de brave chevalier que c'était possible finalement...
Tord_fer
Tord Fer regarda autour de lui. Étrange cette ville. L'alerte ne semblait pas avoir était donner, après leur premier assaut contre les gardes. Pire que ça, aucun cris dans les rues, aucune femme terroriser, a part celle dont il avait fait connaissance, aucun bébé chialeur. Rien...Il s'attendait presque a trouver l'boulanger poussant sa carriole remplis de bon pain chaud venir vers eux pour leur donner du bon pain....
L'grec le sortit de ses pensés :


Citation:
-Moi j'comptes bien frapper à ma façon!


L'borgne se retourna vers l'grec... Son seul oeil le fixer intensément d'un regard torve.... Qu'est c'qui allait encore nous inventer c'lui la ? Il allait nous faire la blague merdique : "TOC TOC TOC ! Oui, qui est-ce ? C'est les brigand ! on viens vous saigner comme des porc ! Ouvrez donc ! "
Celui ci au contraire recula comme pour prendre son élan. A vrai dire c'est exactement ce qu'il faisait, il prenait tout bonnement son élan et...attention suspense.... suspense lent et tortueux.... suspense lent tortueux et bien chiant....attention suspense, c'est pas comme si vous l'avait déjà lut plus haut....Il enfonça son pied avec la porte, plutôt que l'inverse vue la gamelle qui s'en suivit.
Cette fois ci Tord fit un grand sourire. Rare sur son visage, mais la, les conditions oblige. Puis il éclata d'un rire rauque se foutant royalement de la gueule du grec !


T'es vraiment bon a rien l'grec ! Pire qu'la blondasse ! même pas foutu d’ouvrir une porte dans les règles d'l'art.... j'suis sur qu'un homme-tronc y s'rait meiux arriver qu'toi ! Pourtant t'a rien dans l'fion en c'moment ! Enfin j'crois....

Vraiment bon a rien c'lui la, et dire qu'il devrait encore faire équipe avec lui et la blondasse, trois poissard ensemble, vont encore r'venir bredouille et s'faire taper sur les doigt, et pour le grec ailleurs, par l'roy....
Une fois qu'il eut bien ruinée l'moral du pauvre grec il lui décocha un léger d'coups d'pied vue qu'il se trouver sur son ch'min et avança bien décider a cogner du beau monde cette fois dans la mairie.
Il entra le premier, l'arme a la main, a l’affût de tout ce qui pourrait briller, et de tous ce qui pourrait se faire cogner....
Il ne manqua pas a trouver rapidement ce qu'il désirait....
Une pauvre petite employé travaillant comme une arrache pied a classé il ne savait pas trop quoi, ne sachant pas lire. Qu'est c'qu'elle foutait là a bosser en pleine nuit ?! Encore une qui v'nait faire d'la lèche au maire surement...
L'borgne se dirigea directement vers elle et ni d'une , ni de deux, lui décocha un coup de pommeau dans la mâchoire. Le coups fut si violent sur ce petit corps frêle qu'elle tomba sans demander son reste inconsciente.
Pas drôle se dit Tord.
Mais il fut vite envahie par une joie intense ! Bordel que ça fait du bien ! S'en ai limite jouissif !
Haaaaaa voila une bonne chose de faite.
Il rejoignit rapidement les autres qui avait continuer a progresser dans la mairie a la recherche de la caisse....

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.ecks.
Le Roux laissa Cistude s'acharner sur le garde pour s'assurer que la petite troupe avait suivit le mouvement derrière lui. La faible défense avait été mise hors d'état de nuire un peu trop facilement, à tel point que le Borgne n'avait pas eu le temps de s'amuser. Nul doute qu'il trouverait très vite une autre source de divertissement.

Mais pour l'heure, il fallait agir. Méthodique, fidèle à lui même, Ecks scrute les abords de la mairie, pas question de laisser quelqu'un sonner l'alerte. Pas tout de suite en tous cas. Tandis que les autres s'approchent de la porte, la Blonde en tête, il empoigne la tignasse du garde qui gît à ses pieds, soulevant légèrement sa tête pour placer sa lame contre la gorge du malheureux. D'un geste vif, il fait glisser celle-ci, répandant une large flaque de sang sur le sol. On ne tourne pas le dos à une menace ; quelle qu'elle soit.

Au même instant, un bruit sourd résonne dans la nuit. Aux aguets, le Roux tourne la tête en sa direction : le Grec vient juste de s'empaler en beauté sur la porte. Laissant échapper un soupir presque désespéré devant tant d'incompétence, Ecks arrache le trousseau de clés au cadavre à la tête en distributeur de bonbons Pez. Se redressant, il lance à ses comparses quelques mots bien vite interrompus.


T'excite pas j'ai les...

Nouveau bruit sourd. Mais cette fois, le Borgne a traversé la porte.

Laissez tomber... Fouillez moi ça, on prend toute la fraiche, pour le reste, vous encombrez pas trop. Moi j'vais visiter mon nouveau bureau...

Joignant le geste à la parole, il entre à son tour dans la batisse, avec un clin d'oeil pour Nébuleuse.

J'ai du courrier en retard, Lewisca, tu feras ma secrétaire. Dans mon bureau !

Malgré son sérieux et le ton autoritaire, on sent une pointe d'amusement dans sa voix. Preuve que l'homme commence à se détendre. Sourire aux lèvres, il fait signe à la blonde (la propre) de s'avancer tandis qu'il prend place sur le siège tant (ou si peu) convoité.
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--Col_vert
    [Profondeur de Varennes]


La bande à col vert.

Le glas retentit au creux de la nuit et les yeux avides de monstruosité se délectèrent du spectacle qui se déroulait autour de lui : sa bande, composée de quelques affreux, s'élança dans les rues pavées du bourg en beuglant comme des putois. Un rictus dépourvu de joie retroussa sa lèvre charnue, tandis que ses hommes fracassaient les portes des premières chaumières et il se saisit de son poignard qu'il agita entre ses doigts boudinés. Il resta quelques minutes planté au milieu de la ruelle et d'un bonheur sadique il apprécia chacun des cris apeurés ricochant à ses oreilles. Puis alors que le toit d'une chaumière s'embrasait à côté de lui, que les hurlements s'intensifièrent, l'homme fit signe à un de ses acolytes resté en retrait de le rejoindre.
-Bouges, c'jour de fête ce soir, Aristote nous r'garde, ricana t-il à l'adresse de son compatriote alors qu'ils cheminaient vers une maison encore épargnée par la cruauté de ses vils sbires. A travers d'une des fenêtre il s'aperçut que l'on faisait de son mieux pour barricader la maison, mais prisonnière la famille s'agitait dans leur cage et cela ne faisait qu'aviver la soif du matou qui guettait les souris... Le bougre croisa furtivement le regard d'une jeune fille terrorisée, et il lui claqua un clin d'œil ignoble lui promettant que sa nuit ne sera pas de tout repos non plus... Il se tourna vers son acolyte, la bouche déformée en un rictus :
-Laisse moi la fille, tu fais c'qu'tu veux du reste. T'sais bien qu'on nous a dit d'éviter d'laisser des témoins... Alors ouvres c'te putain d'porte !

La frêle résistance céda sous les coups d'épaules projetés par les deux hommes et les acclamations des paysans s'élevèrent dans la baraques alors qu'ils tentaient en vain de se cacher. Son collègue mit la patte bien vite sur la petite troupe, et du coin de l'œil Col vert scruta la pièce à la recherche de la petite souris blonde. Qu'importe les supplications, il devint sourd, rien qu'une rage chaude lui étouffait les oreilles, et son cœur s'emballa d'une sensation d'allégresse alors qu'il trouva la fille, cachée sous la table. Dans un craquement et un cliquetis menaçant, il pencha la tête sur le côté, les traits étirés dans une grimace animale et il empoigna par les cheveux la blonde, qui se mit à hurler. Pour faire taire ce rugissement l'homme envoya sa main aussi grosse qu'une pelle dans la mâchoire fragile, et continua jusqu'à ce qu'elle comprenne qu'il fallait être silencieuse. Le visage à demi en sang, Col vert la traina brusquement dans une autre pièce, grondant d'un plaisir abjecte, et il la jeta au sol. Le corps délicat s'écrasa contre le plancher alors que ses lèvres carmines soupiraient de gémissements inaudibles... Il s'agenouilla près d'elle en soutenant le regard implorant de la gamine et passa un pouce rugueux sur la joue rose, lui séchant ses larmes qui souillaient son teint.

-Chuuut, n'ai pas peur... Ce sera rapide. Un souffle putride parcourra la nuque sensible, alors que l'homme s'était mis à jouer innocemment avec quelques boucles blondes. C'est comme le bon vin, c'est meilleur quand on attend... Il lui adressa un sourire torve, se voulant rassurant, alors qu'il glissait sans douceur ses mains rocailleuses sous la chemise ensanglantée. Un sanglot eut le malheur de s'échapper de la gorge de la blonde, et une nouvelle volée de baffe s'abattirent sur elle. Il ne cessa pas pour autant de continuer son cheminement sur sa peau, tripotant sans gêne une paire de sphères qu'il empoigna à pleine main. Soudainement, de sa main libre, il la saisit par la gorge et adossa la gamine contre un mur, celle-ci étant à demi consciente. Il la secoua pour la réveiller, mais cela ne fut qu'embellir sa pâleur déjà extrême. Il commençait à l'avoir raide, et plutôt amer tandis qu'il déboutonnait ses braies. Une grimace sauvage barra le visage dur de Col vert, et d'une voix trahissant une impatience sensible, il se pencha sur la gamine en dévoilant quelques dents jaunâtres :
-Il paraît qu'l'on s'souvient de sa première fois jusqu'à la fin d'sa vie...
Cistude
Pour ne pas dire que la Cistude se coltinait une bande de bras cassés depuis des plombes, nous admettrons simplement que la chance demeurait un mot inconnu à son répertoire. La Blonde n'avait jamais eu du bol avec l'aléatoire. Vraiment. Depuis on n'sait quel événement, bigre que la Cistude s'interrogeait de longues nuits durant, c'était devenu un rite chez les Canards de foutre l'Grec l'Borgne et la Blonde ensemble. Et pourtant, tous trois avaient fait leurs preuves : officialisé depuis des lustres, en ménage à trois, et bien ça ne collait pas. Pourtant l'Borgne et la Blonde composaient un duo homogène pour les nez les plus sensibles, mais l'Arthur esseulé parmi ses effluves marécageuses devait franchement se sentir à part. Bien qu'il était déjà un type à part. Ce n'est pas un compliment. Mais cette fois-ci, le comble du comble s'était produit. Pourquoi, monsieur, fallait-il toujours, que le Grec, foire toujours ce qu'il entreprenait ?

La blondasse lorgna l'Arthur d'un œil accusateur et lui décocha un coup de pied dans les flancs. Il semblait que l'Grec partageait une relation très intime avec le sol, et ça, mon bon Dieu, la Cistude ne laissera au grand jamais aboutir leur bagatelle. Mais tandis qu'elle s'inclinait pour l'attraper par la peau du cou, un bang typique tinta. Le crâne du Borgne cogna contre le bois. La Blonde se redressa en lançant un regard glacial au Grec.
-J'reviendrais t'chercher... siffla t-elle entre ses dents à l'adresse du blond, la voix teintée de venin. La Cistude se laissa alors glisser par le mouvement général dans le bâtiment, jouant des coudes pour être la première à gripper. Elle n'oubliera pas de foutre une patate à l'Arthur si l'occasion se présentait. En attendant, place aux Affreux. Et à Claudia Chiffon.

«Nous on a besoin d'pécule
Des cross et des pièces en or
Allez vas y bascule
Aboule le trésor.»


Rien. Il n'y avait foutrement rien d'intéressant ici. Qu'est-ce qu'elle en avait à foutre de trois miches de pains moisies et des liasses de papier qui jonchaient le sol. Elle ne savait même pas lire ! Aucunes décorations. Pas la moindre chose susceptible d'attirer la curiosité de la Cistude. Vexée, en un coup de vent elle sortit de la mairie pour s'exposer à la lune. La Blonde leva les yeux vers elle. Il restait la gloire. Elle cracha un vertueux mollard à ses pieds et tournoya son bâton entre ses mains en avisant les fenêtres de la mairie. Un sourire sinistre s'étira sur ses lèvres sèches. Règle numéro 1 : il faut savoir jouir des petites choses. La Blonde fit demi tour d'un pas actif, brandissant son legs au dessus de sa tête et au fur et à mesure qu'elle s'approchait des fenêtres son pas s'accélérait. Puis, lorsqu'elle fut à bon niveau, elle abattit son arme contre la fenêtre.

Clac !

La fenêtre se brisa en un grand fracas. Étonnée par la sensation que lui procurait le bruit des éclats de verre contre son bâton, la Cistude s'acharna sur la première fenêtre qu'elle brisa entièrement au bout d'un instant. Une rage folle lui monta au creux du ventre. Elle vint alors à bout d'une deuxième fenêtre, puis d'une troisième, son bâton fendant l'air plus violemment pour s'abattre contre les vitres de la mairie. Elle s'esclaffait d'un rire grinçant tandis qu'elle esquissait des pas de danse entre chaque volée. La joie lugubre réapparut. La blondasse reçut des débris au visage mais ne s'en soucia guerre malgré les gouttes de sang qui souillaient ses yeux : bientôt, la mairie se délaissera entièrement de ces protections.

-Crevez ! Crevez ! PUTAIN de champenois à la con ! Cooonaaaaard !
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Lewisca
Elle s’était faufilée sans qu’on ne la remarque…

-Reste pas dans l’coin, blondinette, ce s’rait con qu’ces pillards t’abiment…

Dit le niais gardien se sentant très certainement d’un héroïsme grandiose à ce moment là. Il appose une main voulue protectrice sur le ventre de la jeune femme, la tenant éloignée du combat qui faisait rage.

Le benêt ne détachait pas son regard des brigands desquels il comptait sérieusement protéger la belle, l’épée brandie vers eux, inutilement, car ces derniers étaient déjà affairée ailleurs ; il n’avait pas remarqué les lames aiguisées de la Nébuleuse… Alors qu’il allait se retourner lui dire d’énièmes paroles rassurantes, l’acier siffla et le prit à la gorge.
Un goût de fer, de sang, lui monta à la bouche, ses mots se perdirent en un croassement glauque, sa main vint couvrir l’ouverture béante à son cou. La dernière chose qu’il vit avant de tomber à terre, et ainsi quitter ce monde, fut le sourire narquois de cette fille à qui il avait donné le bon dieu sans autre forme de procès.
Le bon dieu attendra, pour le jugement dernier, car la blondinette comptait bien étayer un peu plus le catalogue de ses péchés au livre d’or récapitulant ce qu’elle devra confesser devant les portes de St-Pierre…péchés dont la liste n’allait pas s’arrêter si elle avait bien interprété l’attitude du Roux qui l’avait enjointe à le rejoindre dans le bureau du maire… son propre bureau désormais puisqu’il s’était dès lors octroyé les droits (et privilèges) municipaux.

-Secrétaire ?

Dit la Blonde Nébuleuse, faussement froissée, son sourire accroché en virgule à son visage traduisait son enthousiasme. Elle fila dans les locaux..Désertés - On nous mâche le travail ou quoi ?! Soit .
Elle prend ses aises sur le bureau de bois massif, une belle pièce de meuble dis donc…D’un bond, elle se juche dessus quand le Roux qu’elle avait appris à connaitre ces derniers jours entre et ferme derrière lui la porte.

Le belle l’accueille d’un sourire engageant, étend bras et jambes sur le bois en balayant la paperasse qui s’y trouvait, adieu complaintes de la bergère qui a perdu ses blancs moutons, du laboureur qui a trop mal au dos…A leur place se trouvent désormais les pieds menus de Lewisca et, si elle en avait eu, ses jupons épars…
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Évidemment, sous ses faux airs froissés, la Nébuleuse se prend au jeu. Il n’en a même pas douté. Il la regarde entrer dans la pièce, laissant son regard traîner sur le déhanché de la jeune femme. Son goût prononcé pour les blonde ne date pas d’hier, et cette canne au plumage doré lui semble à point. Surtout depuis qu’ils ont approfondi leurs relations.
Son regard s’attarde sur ses courbes, puis il lance quelques mots à ses canards avant de se retourner et de fermer la porte.


Qu’on ne me dérange sous aucun prétexte, j’ai besoin de concentration. En cas de besoin, sifflez.

La porte claque, et chacun peut entendre le loquet coulisser pour fermer la porte. Sur le visage du roux, l’air sérieux laisse doucement place à un large sourire. Et alors que la blonde prend place sur le bureau, il s’approche en essuyant sa main ensanglantée sur son mantel, déjà couleur sang. Puis cette main vient caresser la joue de la Nébuleuse.

J’plaisante pas, les habitants de Conflans attendent mon courrier.

Il tente de reprendre son sérieux, mais le sourire et les gestes engageants de la jeune femme ont vite fait de le convaincre.

Mais sans doute peuvent-ils attendre...

En même temps qu’il prononce ces mots, ses mains agrippent l’arrière train de la demoiselle pour l’attirer subitement à lui et lancer d’autres hostilités...

Chose promise, chose dûe...

Un clin d'oeil vient ponctuer sa phrase alors qu'ils ont laissé l'agitation de l’autre côté de la porte. Dehors, les Canards sacagent, fouillent, volent, violent et tuent.
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Tord_fer
Rien.
La mairie était vide ou presque.
En tous cas pas de quoi s'amuser comme l'aime si bien l'Borgne.
Un grand brut se fait entendre. Comme du verre briser...
L'borgne se retourne vivement.


Clac

Il regarde les petits bouts de verre tombé a ses pieds. Il ne prête du coup aucune attention au roux partit s'enfermer dans le bureau avec la belle blonde. Petit coup de pied dans les éclats... puis grondement sourds venant du fond de sa gorge :

Mais ! C'est quoi c'bordel ! c'est qu'jai failit perdre mon autre oeil, qu'elle est l'fils de...

Pas de temps de finir sa magestueuse insulte que deja une voix de cresselle se fait entendre au loin.

-Crevez ! Crevez ! PUTAIN de champenois à la con ! Cooonaaaaard !

Ha ? La Cistude fait des siennes. D'autre bruits se font entendre, elle a l'aire bien décider a tous casser ! D'ailleurs que fait il encore ici a attendre sagement lui ?!
Ni d'une, ni de deux, il empoigne son coutelas et bondit a son tour dans la rues bien décider a faire payer ces champignons de leur cacher leur plaisir !
C'est donc coutelas dans la main gauche et torche dans la droite que Tord rejoint la blondasse pour l'aider a mettre a feu et a sang cette si charmante ville....
Petit coups d'oeil. Elle saignait, des bouts de verre lui avait atterrie sur le visage et sur les yeux, il se dit qu'il ne serait bientôt plus le seul borgne, mais la laissa dans cette état et se dirigea vers une grange proche de la mairie bien décider d'en faire un bon feu de joie !

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