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[RP] La Faim des Arbres de Forcalquier

Callishane


Choquée, sonnée, abrutie par la violence des flammes, Callishane s'aperçut sur le tard que ce n'était pas un mais deux corps qu'elle touchait.

Ainsi l'époux avait rejoint son épouse.
Elle ne savait si elle devait en être heureuse ou encore plus triste.

Laissant Mad récupérer Béli de ses bras, elle espéra fortement qu'elle pourrait faire ce qu'elle même serait incapable.
La ramener au monde, à leur foyer.

Quel foyer?
Le seul qu'ils avaient en devenait un lui même.

Les traces de brûlures ne s'étendaient maintenant plus seulement qu'à ses jambes mais elle s'en fichait complètement.
Rattraper une torche à bras le corps, on aura vu largement plus intelligent comme geste instinctif.

Relâchant enfin le seau quand sa main réussit à se décrisper du métal de plus en plus chaud de l'anse, elle frémit en sentant un souffle contre son cou puis sa joue.
Elle avait l'impression d'avoir récupérer la chaleur des corps qu'elle tenait, n'osant toucher son front brûlant, sa tête qu'elle sentait pulser au rythme des flammèches approchantes.
Ce souffle consuma une partie de sa réserve d'énergie restante et pourtant, il fit baisser la température d'un demi degré.

Croisant le regard de Mad, elle faillit flancher.
Etaient-ils déjà partis, ses amis, fauchés comme l'arbre qui avait failli la frapper de plein fouet?

Puis comme la forêt de nouveau son coeur s'embrasa, plein de refus de la fatalité.
Elle avait toujours de l'énergie à revendre, même si, à force, son corps finirait par céder.

Se redressant à grand peine, complètement vermoulue, elle contempla la progression du feu.
C'était différent du bâtiment qui avait brûlé autrefois, plus vaste, plus virulent, plus aidé par le Mistal.


Le repousser, oui..
Mais l'arrêter..
Ce ne sera pas sans aide..
Il nous faudrait au moins une bonne averse..

Tu ne devrais pas t'en faire pour la nature..
Elle renaît bien toujours de ses cendres..

Nous, moins...

Pensée forte, mais tue.

Je.. je.. suis désolée.. mais.. je doute pouvoir porter.. quoi.. ou qui que ce soit...

Je .. vais chercher le frérot?


Tenter déjà de mettre un pied devant l'autre, toute une histoire.
Mais il faudrait bien, pour résister à l'avancée des flammes.
Elles allaient encore et toujours plus vite qu'elle, aucune n'avait flanché, infléchi sa direction, son tourbillon, son envolée vers le ciel.

Callishane n'était même pas sûre, si elle arrivait à se traîner là bas en ne titubant pas trop, que son beau frère la reconnaitrait.

_________________
Madnight
Elle tenait toujours Beli dans ses bras, inconsciente, mais vivante.
Par contre, Al allongé à côté de son épouse, et grièvement brulé, laissait entendre un râle de douleur à vous crever le coeur !

(hrp c est la première fois que tes râlements vont me faire pleurer ! ^^)

C'était une des rares fois ou Mad se sentait réellement impuissante.
Elle, la jeune passionaria pendant la guerre, celle qui narguait les ennemis en bouffant leurs pigeons messagers, la jeune mairesse battante, fidèle à la doctrine forcalquérienne et rebelle comme tous ses ainés et amis de coeur, elle était impuissante.

Impuissance devant la douleur, impuissance devant Ces monstres qui massacraient par la violence et le feu, ce et ceux qu'elle aimait plus que tout au monde.
Impuissance devant ces flammes insaisissables qui avançaient inexorablement en noircissant tout sur leur passage.


Je .. vais chercher le frérot?

Ou sont ils donc tous ?
Déjà partis sur les chemins d'une longue exode ?
Déjà morts en défendant leurs maisons et leurs échoppes ?
Dans la foret, espérant comme eux une averse bienfaitrice qu'enverrait Aristote, s'appitoyant sur le sort de ses fidèles forcalquériens
?
_________________
--Courtjus
Les charriots prêts, il avait attendu bien assez!

Nul ne revenait...Un cri de haine puis la décision, un regard vers Cervantes présent.


On va les chercher!

Celui ci n'attendait que celà, une petite charette déjà prête.

Des draps trempés sont enroulés sur les jambes des chevaux, des couvertures dégoulinantes sur les montures et eux mêmes, d'autres entassées dans la charette.


Je connais bien cette forêt et un passage existe! Je connais aussi Celtane , elle doit être au point d'eau, la cascade qu'elle aime tant, et les autres avec elle!

Un baiser à Cactus qui est en larmes.

Ne t'en fais pas, nous allons les ramener...

Des flêches d'où un brouillard s'élève pénètrent par les sentes du coureur des bois, le pas des chevaux inaudible dans les craquements et cris du feu.

Puis l'approche de la cascade, vite remettre de l'eau sur les montures et eux mêmes!

Regard qui fait vite le point, quatre en grand danger, ils foncent avec les couvertures qui coulent et ramènent sans trop de précaution malgré les cris les téméraires qu'ils jettent dans l'eau.


Ca c'est fait!

Cervantes hoche la tête qu'il vient de tremper afin d'éteindre quelques flamèches désireuses de son cuir chevelu.

Où est Don?

Il se retourne vers Celtane qui semble immobilisée dans l'eau et grelotte effarée.

Aperçoit un corps étendu noyé dans la fumée, Manuit tire en grognant et toussant à bout de souffle et de force.

Les deux hommes ramènent le corps inerte asphyxié.


Pas le temps de les soigner là! On embarque tout le monde et on sort d'ici!

Ils chargent chacun avec le peu de temps qu'il reste, prenant soin de les couvrir de linges trempés, et repartent grand galop pour sortir au plus vite....

La sente est toulours accessible, les tissus mouillés sur leurs visages et sur les naseaux des chevaux les protègent!


Enfin l'air libre!

Ils ont réussit

Gémissements et sanglots derrière mais tout est encore possible!
Belissende_de_biel
Douleur intense qui irradiait ses membres .... Elle respirait ?
Difficile à croire vu son etat ... on ne respire plus normalement dans l'au delà et on ne sent pas l'odeur de fumée et de chairs brûlées !

Aurai t'elle donc echappé à la mort ? Quelle idiotie d'aller rechercher sa besace .... La vie valait t'elle donc si peu de chose pour que l'on veuille la perdre pour quelques biens materiels ?

Al ... Son esprit se rappellait l'avoir aperçu au moment où elle perdait connaissance .. Ses mots " Je t'aime " vrillait ses tempes ...
Oh oui elle aussi l'aimait tellement , malgré son sale caractère.
( celle là je ne pouvait pas la louper hein ..mdr )

Et Aristote etait temoin qu'elle ne souhaitait pas l'entrainer vers la mort .... si celà etait elle ne pourrait jamais se le pardonner.... si d'aventure elle survivait à ses blessures ....

Des cris , des paroles ... son subconscient enregistrait .... La chaleur irradiait son corps et elle aspirait à un peu de frais ....
Des gouttes tombaient du ciel semblait il , mais pas assez à son goût et surtout les gouttes etaient chaudes !!!!

Des mots murmurés " Beli pas morte" ... Il etait donc vivant , elle l'aurai reconnu même en enfer son breton !

Une douleur plus intense irradia son corps , il lui semblait flotter dans les airs ..Puis son corps se liquefia ... il lui semblait sentir l'eau courir sur son corps ...si fraiche ... si reposante ...

Le grincement de roues de charrettes , des hurlements de loup , des paroles , des murmures , des cris .... Tout s'emmelait dans sa tête et elle gemit avant de murmurer inaudiblement ... Al... Il va bien ? Dites moi juste s'il s'en sortira.... Je regrette tellement ma betise ... Pardon ....

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Callishane


Frémissante et encore survoltée de chaleur, Callishane commença à partir en ivrogne.
Plissant des yeux pour chasser les poussières cendreuses qui s'insinuaient entre ses paupières pour coller à sa rétine, sa concentration n'allait pas plus loin que le fait de devoir mettre un pied devant l'autre.

Jambes noueuses, récalcitrantes, elle eut à peine le temps de faire un pas qu'elle sursauta.

Son cri se coinça dans sa gorge.
Elle était en train de se faire enlever!
Sa vision était passée de minime à nulle à cause de ce qu'elle considéra d'abord comme un bâillon.

Ils les avaient retrouvés!
Ils allaient les emmener loin de chez eux.
Ils allaient... !!!!

Elle rua dans les brancards.
Ultime effort de celle qui ne veut pas quitter sa vie ici, de protéger ses amis, les garder près d'elle..


Pschhhhiiiiiiiii....


Sa peau s'éteint. Craquèle. Cloque. S'étiole par endroit.
Mais fonce, surtout. Sombre. Sans lumière.

Plus de vue.. et maintenant plus de souffle.
L'eau s'insinua dans sa bouche sans qu'elle put y changer quoi que ce soit.

Son élément favori l'avait laissée sonnée.
Alourdie par la couverture, elle ne put faire surface avant d'avoir complètement touché le fond.

Ils allaient.. les noyer???..
Etait-ce une.. extermination??...

Horrifiée, elle se raidit et vrilla à la surface.


Les enfants.
Zarco..
Où?


Désemparée, la couverture collante sur les épaules, elle regarda les derniers arrivants se demandant où étaient passés ceux qui voulaient tant les enlever à leur terre et qui avaient failli bien arriver à leur fin avec elle.


Ils.. Ils.. vous.. allez bien.. tous?...

N'osant demander spécialement le sort de qui que ce soit, espérant encore que les Forcalquiens restent groupés et unis comme les têtus qu'ils étaient, Callishane jeta tout de même un regard déjà plus clair alentours.
Elle fut ainsi rassurée en entendant la voix, même émotionnée et cassée par la fumée inhalée, de Béli et soupira, tout en se laissant embarquer sans protester.

Même sous une tension extrême, isolée sans son époux et les enfants, sans savoir s'ils étaient saufs, et pourtant si bien entourée, même sous la chaleur constante, même sous le danger bien plus proche au fil du temps, à peine dans la carriole, elle sombra.
La résistance du corps n'a pas toujours autant de limites que celle de l'esprit.

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Guirre


Les hommes travaillant durement pour préserver quelques bâtiments du village, couverts de poussière, noircis par la fumée, mais oeuvraient à ce dur labeur.
Tandis qu'ils avaient réussi à dévier un partie du Viou , qui traversera désormais le village avant de se jeter vers La Laye, d'autres hommes du villages veillaient à l'évacuation des femmes et des enfants, éviter un vent de panique.

Guilhem avait fait appel à tous les gardes du Castel, édifié non loin de là, proche de la Mont de Lura, le maitre d'Armes, Honfrois, dans ses solides bras, portait de jeunes enfants, tandis qu'Ysabelle, Hermione, Arthur, les gardes de la Ciotat s'occupaient du convoi principal sur la route d'Aix.

Un son de cloche, son lugubre et funèbre laissait entendre le glas de la fin de ce village ...

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Celtane
Cactus a déshabillé les brulés avec une grande douceur, les a enduit d'onguents et fait prendre une mixture qui calme la douleur.

Installés sur des draps propres et humides, d'autres par dessus qu'on arrose au fur et à mesure qu'ils sèchent.

Beli, Al, Mad et Calli s'endorment au pas lent de Rossinante qui n'a besoin que d'un léger claquement de langue pour obéir.

Celtane reste figée dans le charriot qui les transportent, Don et Manuit respirent avec difficulté malgré la potion qui devrait les soulager, elle même n'est réconfortée que par une petite main qui lui caresse le visage.

Elle doit réagir!

Mais elle ne fait qu'entendre, les yeux clairs sont atteints, et elle ne voit plus rien!


Sarah, ma chérie, donne moi un morceau de tissu propre et mouillé, je dois bander mes yeux...

Dis moi comment est le visage de papa ....Quelle couleur?


Comme du vin presque!

D'accord...

Elle cherche la bouche à tatons puis lui insuffle de l'air doucement et régulièrement pendant un long moment.

Et maintenant?

On dirait normal...!

Bien!

Douces caresses sur le visage de son amour.

Il va s'en sortir, merci bout de chou! Redonne lui de la potion.

Elle cherche la tête de la louve qui ahanne bruyament...

Manuit, tiens bon mon amie!

Aide moi encore ma fille, il lui faut beaucoup de frais sur la truffe et la faire boire, tu peux le faire?


Oui! Je fais!

Le charriot s'ébranle tiré par Lance, la jument maman du poulain de Sarah, le petit Vaillant collé contre son flanc.

Cervantes et Sancho ont pris les autres charettes avec un peu d'affaires et de nourriture.
Lance va suivre naturellement ses compagnons...Au bord de l'évanouissement, elle murmure à la petite


Si tu as un problème tu crie, je vais dormir un peu je crois...

Avant de sombrer elle entend des voix masculines et fortes qui s'interpellent sans plus rien comprendre...
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Madnight
Elle avait dormi. Combien de temps, elle ne savait pas.
Le feu ? Il était dans sa gorge, l'air lui manquait, ses yeux étaient secs d'avoir trop pleuré et restaient encore mi clos malgré ses efforts de les ouvrir.

Ils étaient sortis de la forêt et la route s'était élargie.
La charette allait au rythme du pas de la jument. Mad entendait des voix, des plaintes. Tous ses compagnons étaient là, pas vraiment sains mais saufs.

Le fidèle Courtjus avait montré une fois de plus son efficacité, et avait réussi l'impossible, les tirer de la fournaise.

Ils croisèrent d'autres charettes chargées de malles, d'ustensiles de cuisine, tout ce qui fait une vie, et des femmes, des enfants, suivant à pied derrière, dans un long convoi silencieux.

Puis un son de cloche au loin ... le clocher n'avait peut etre pas été détruit finalement ... Aristote avait protégé la vieille église du village ...

Des voix qui crient, qui coordonnent l'exode. Les gardians !
Mad se soulève sur un coude, poussant délicatement ses amis, afin de voir la route.

Guirre, une hache à la main, plein de terre, leur fait un signe de la main.
Mad reconnait Honfrois, Ysabelle et d'autres.
Infatigables, ils avaient creusé sans s'arrêter afin de pratiquer des coupe feux, et détourner le cours de la rivière.
Le village et la forêt avaient souffert, mais l'incendie n'avait pas tout saccagé.

L'ennemi était parti comme il était venu. Il avait jeté des centaines de torches sur les toits des maisons et dans les échoppes, délogeant les villageois comme des lapins fuyant le terrier. L'ennemi avait semé la panique et la terreur.

Qu'avait donc espéré Mad en croyant que la forêt allait les protéger tous ?
Les grands arbres centenaires étaient finalement aussi vulnérables que les villageois...
Rien, ni personne ne pourrait les protéger.
Pendant des années, les forcalquériens ont montré qu'ils étaient fiers, rebelles et insoumis, mais fidèles par dessus tout à leur Provence.
Leur solidarité a toujours été leur force.

A présent, ils sont là sur la route en convoi funeste, et hésitant à chaque croisement afin de choisir la bonne direction, celle qui les amènera dans un village d'accueil où ils seront reçus comme des immigrés, des déracinés.

Là où personne n'avait pu le faire, ni les français, ni les irlandais, le feu et l'exode forcée auront finalement réussi à les déloger et peut être les séparer...
Triste constat.
Mad tourne la tête en arrière. Elle regarde à nouveau les arbres qui se dressent haut dans le ciel et prie.

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Callishane


Sentant des volutes de cheveux à la fois humides et collantes balayer son visage, Callishane marmonna quelque chose comme "ça suffit les enfants, retournez dormir.." qui se solda par un "salsifi enfante nez o mir".
Râle incompréhensible donc.
Chatouillée et agacée, elle commença simplement par déplacer la masse légèrement alourdie d'une main hésitante et fatiguée.

Puis, elle sursauta, ne sentant ni son époux ni un quelconque enfant à portée de main.
Bond qui la fit voler contre la tête dont les cheveux s'agitait sur la sienne, alors même que ces derniers se retiraient lentement de son visage..


Oupppsss... Pardon Mad...
Aïe..

Loin de moi l'envie de t'assommer..


Rosissant alors que ses joues étaient déjà cramoisies, elle résista à grand peine de toucher la bosse naissante, surtout après avoir vu l'état de ses bras et de ses mains.

Se mettant elle aussi en mode "balayage", elle scruta les environs.
Repérant un bon lot de Gardian, elle plissa les yeux pour étudier le visage de chacun, interrompue simplement par quelques quintes de toux.
La grande tasse qu'elle avait bu n'avait pas calmé le feu de sa gorge et les poussières cendreuses qui la parsemaient.
Elles en étaient seulement plus collantes.

Voulant crier dans la direction de celui qu'elle venait de reconnaître, normal, c'est son frérot, sa voix se coinça dans le larynx.

Tant pis..
Elle fit simplement de grands gestes dans sa direction, jusqu'à ce qu'elle soit sûre qu'il l'ait vue, faisant attention de ne pas re frapper son amie au passage.

Inquiète, elle attendait qu'il approche pour le harceler de question à propos des enfants, autant les siens que ses neveux et tous ceux du village, de son époux..
C'est simplement en le regardant et en croisant son regard, qu'elle tut une bonne partie de tout ça.


Besoin d'aide?

Tu as vu Zarco? Les enfants?


D'un trait presque sans s'étouffer, un exploit!
Attente, sachant que l'aide serait nécessaire partout.
Même séparés, ils seraient tous unis.
Solidaires.
Voilà, sa seule assurance.
Son espoir pour sa famille, pour son entourage...
Son environnement.

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Celtane
Cauchemards, douleur, souffrance....

Elle reprend conscience, cherche bruits et murmures, tente de reconnaître qui est qui et où!

Un gémissement tout près, Manuit!

Les souvenirs reviennent...La main se pose sur son front, douce et apaisante.


Chuttt! Dodo maman!

Ou est Don?...

La panique l'envahie.

Et Mad et Calli et Beli et tous?

De sous le bandage qui couvre ses yeux, des larmes coulent...En vain...La petite puce ne peut répondre, occupée à faire ce qu'on lui a demandé.
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Don_querotte1
[color=olive]Don revient à lui, mais il a du mal à ouvrir les yeux, douleur intense dans la tête, sensation qu'elle va exploser.

Celtane, Sarah où sont-ils? il tente de s'assoir, il est bringuebalé, un chariot, il est dans un chariot.... il ne voit rien.... il se mets à crier
Celtane, Sarah .... où êtes-vous?....

Une main se pose sur lui, petite main d'enfant, il reconnait celle de Sarah.

Comment vas-tu ma fille,... où...oùu est ta maman?...dis-moi? Je ne vois pas bien là!

Il ne veut pas montrer à l'enfant qu'en fait il ne voit pas du tout. Il a prit un choc certainement. Puis il sent d'autres mains se sont celles de son aimée.
De suite il se rassure.

Amour tu es là bien comment vas-tu? Vous n'êtes pas blessés?
Je ne vois rien, rien du tout que s'est-il passé? dis-moi? Les loups où sont-ils? Arffffff, c'est quoi cette défection?


Ils sent les mains qui tentent de l'apaiser, il se calme un peu.
Mais il veut savoir ce qui s'est passé, il ne se souvient de rien.[
/color]
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Celtane
Elle sourit, reconnaissant bien là l'impatience de son coeur!

Sarah ma puce, retire lui le linge du visage, il y verra plus clair^^

La pitchoune s'empresse en cachant un rire.

Tu vas bien mon ange, mais je m'inquiète pour Manuit qui t'a sorti de là, pour nos amis dans une autre charrette, bien que Cactus les soigne, pour les guardians qui font un travail de titans et un peu pour moi aussi...Mes yeux sont un peu brulés et je perd un peu de sang...Un médicastre serait bienvenu, je crains pour notre enfant...

Sous le bandeau humide qui cache son regard, les larmes ne sortent pas.

Gardons espoir et notre fille a été formidable! Celà mérite de gros bisous mais aide la!

Un sourire doux étend ses lèvres malgré la douleur et l'inquiétude.

Je compte sur toi!
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Callishane


Devant Guirre qui la regardait sceptique et désemparé, Callishane comprit qu'il ne savait pas où se trouvait son époux, ni ses enfants... et qu'il y avait trop à faire pour espérer, ne serait-ce que, sauver les habitants du feu.

Le coeur serré, elle ramena ses bras le long de ses hanches jusqu'à sa poitrine.
Elle espérait ainsi écarteler les serres qui l'entouraient, la laissant haletante.

Elle ferma les yeux une seconde et les rouvrit la suivante en inspirant une grande bouffée d'espoir.

L'espoir faillit périr par une quinte de toux interminable.

Puis, elle descendit de la carriole avec une infinie précaution.
Essayant de ne pas réveiller la douleur plus que nécessaire et alla s'enquérir directement auprès des intéressés de l'état de Béli et Al.

Les regardant enveloppés complètement dans les couvertures trempées, elle se tourna vers Mad, la mine résolue.
Elle ne savait pas soigner mais la détresse, ça la connaissait.


Il nous faut.. de quoi les soulager..
Soit.. des bandages.. de l'eau.. et .. de quoi boire..


Et.. elle partit en chasse pour trouver de quoi soulager ses amis et ne plus penser à toutes ses angoisses.

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Madnight
Un sourire. Le premier depuis fort longtemps sur le visage de Mad.
Elle regardait avec nostalgie tout son petit monde entassé dans la cariole que conduisait Courtjus, le fidèle valet de Celtane et Don.

Don venait de se réveiller, un gros pansement sur les yeux, se croyant aveugle...
Sa blondinette de fiancée s'empressait de le bichonner, malgré la fatigue que lui donnait sa grossesse avancée.
Les amoureux de la halle étaient toujours aussi romantiques, même coincés au fond d'une cariole de misère, qui les transportait vers nulle part ...

Et Mad s'attendait à tout moment, à voir sa pétulante amie, sortir un paté en croute ou une bouteille de rosé, d'une besace cachée dans un coin de la carriole.
Elle aurait brandit la bouteille et aurait crié "Madddddd, j'ai soif !!!" ...

Elle aurait donné n'importe quoi, la jeune mairesse pour revenir quelques semaines auparavant.
Ils étaient tous dans la même carriole et s'en retournaient du lavoir, en chantant et en buvant. Partie de lessive qui avait fini en bain forcé !
Ils avaient picolé et avaient bien l'intention de continuer la fête chez leur ami Lordpat, qui leur avait promis des petits pains dorés au four.

Ce cher Lordpat, où était il à présent ? Inquiète pour son vieil ami, le sourire de Mad s'effaça soudainement. La réalité revenait à la charge.

Beli dormait, sa tête reposant sur les genoux de Mad qui lui caressait doucement les cheveux. Les brulures n'avaient pas terni sa beauté.
Une de ses mains tenait celle de son époux, Al. Ils gémissaient et avaient besoin d'être vite soignés.


Il nous faut.. de quoi les soulager..
Soit.. des bandages.. de l'eau.. et .. de quoi boire..


Mad leva la tête. Calli, debout malgré ses blessures, s'activait déjà.
Souvent aérienne, mais le sens maternel reprenant toujours le dessus, elle était souvent plus réfléchie que sa cavalière
.

Heuuuu, oui.
Pour les bandages, j'ai ce qu'il faut, tiens, prends donc ça en attendant
...

Mad déchira une vieille chemise qu'elle avait dans son baluchon. Elle fit quelques lanières de tissus qu'elle donna à son amie pour les appliquer sur les plaies de Beli et Al.

Par contre, je crains que nous manquions d'eau.
Guirre a surement une fiole d'alcool dans son gilet. Essaie de la lui chipper.
Dis lui que c'est pour la bonne cause !
Ca nous permettra de désinfecter certaines blessures...
Et puis on a bien besoin d'un petit remontant, non ?

_________________
Callishane


Nouveau coup au coeur.
Arrêt subi dans son élan.


Tu.. tu crois.. que le Griffon .. brûle aussi?...

Horrifiée à l'idée à peine conçue de voir des flammes lécher et noircir sa belle taverne, Callishane détourna le regard mais, où qu'il se pose, le rougeoiement était là.
Elle espéra que ceux qui voulaient tant les faire partir étaient au moins assez sains d'esprit pour sauver la cave..

Quel gâchis.

Pendant ce temps, elle s'activait avec la chemise-lanière.
Elle inspecta le travail qui avait déjà été fait pour soulager Béli et Al de leurs brûlures.

Hochant la tête, elle soupira légèrement.
Elle aurait été loin de faire mieux.
Imbibant plus que légèrement le tissu avec ce qu'il lui restait d'eau pour refroidir encore leurs peaux, elle remplaça seulement les bandages avec une légèreté et une concision à toute épreuve.

Il aurait été, là, difficile à croire qu'elle était passée maître dans la glissade, dans la maladresse.
Parfois, les circonstances et l'urgence ne permettait aucune erreur.
Et à cet instant, elle ne voulait en faire aucune.
Ses amis aussi, comme les enfants et Zarco, étaient la prunelle de ses yeux. Pour le peu qu'il lui en restait.. (de prunelle et d'amis.^^)


Je crois qu'il vaudrait mieux qu'on.. en trouve par nous même.
Guirre est bien assez occupé comme ça, et il en aura besoin.. de toutes les ressources qu'il a..
Tout comme nous.

Je.. ne sais .. même pas.. par où.. je pourrais commencer de chercher ce qu'il nous manque..

Le lavoir? N'importe quelle cave?


Avec l'activité alentour, c'était presque le calme dans leur carriole.
Regardant Mad du pied du véhicule, elle lui demanda sans un mot si elle voulait l'accompagner ou si elle restait veiller sur leurs amis.

Et à ceux qui étaient réveillés..


Si vous avez besoin de quoi que ce soit de particulier.. c'est maintenant..
Je pars en reconnaissance..

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