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Les recits de sire Malemort

Malemort
Petit message avant de commencer: dans ce forum se trouverons contes, recits et nouvelles fantastiques. Si vous en avez à raconter, venez, les oreilles du conteur sont toujours ouvertes.
Malemort
Doucement, la voix du conteur prend place. On l'écoute, au coin du cantou. Les flammes dansent, faisant vivre murs et poutres, bancs et tables. Les buches enflammées donnent chaleur, et on se blottit pour l'écouter.
"Cette histoire se passe bien avant ma naissance, dans un pays à l'est d'ici. Et cette histoire, pour fameuse qu'elle soit, contient tout de même une part de vérité...


La neige tombait dans ce village de l'est, un village nommée à l'époque Westwarfen. La plupart des gens y étaient paysans, il y avait quelques tavernes, une bonne église, et des routes. Des routes enneigées, rendant les voyages pénibles. Et extremement froids. Or le chevalier Nietze n'aimait guère le froid, qu'il savait traitre. Combien de gens de sa famille, s'étaient endormi par une nuit de froid, pour ne jamais se réveiller. Combien de loups affamés l'avaient attaqué.

Ses bottes laissaient de profondes empruntes, et il soupira de soulagement, lorsqu'il vit ce village. Westwarfen. L'épée au côté, bien rangée dans son fourreau, il franchit les deux-cents mètres qui le séparait d'une bonne taverne...

Karina rentrait du bois, le dos chargé d'un fagot, destiné à faire brûler. Ses pas se faisaient lourds, mais pire, le ciel était gris, et bientôt, il serait noir. Et si l'on ne rentrait pas avant la nuit, qui sait ce qu'il pourrait arriver. Surtout depuis que le monstre rodait.
Mais la marche durerait encore une vingtaine de minutes. Elle hata le pas, sans voir ces deux yeux jaunes qui la fixaient.
Elle continua, et sentit soudainement un souffle glacial. La peur se fraya un chemin dans son esprit, et se retournant, Karina vit deux yeux jaunes, brillant d'intelligence. Malgré ces yeux dorés, la femme qui la regardait était très belle.
Captivée par les yeux, Karina ne vit pas les griffes, et ne put que crier quand elle tomba, un poids sur la poitrine.
Malemort

La taverne était animée, très animée. Le tavernier, un home fort, aux bras larges comme un petit bouleau, était en train de discuter avec des paysans, tout en leur servant des choppes. Il y avait des voyageurs de passage, dans leur cape, plus quelques personnes importantes, comme le maire du village.
La dinde sentait bon, et alors qu'il humait la volaille rôtie à souhait, dorée par la cuisson, il songea au message qu'il avait dans l'une de ses poche.

"Allez à Westwarfen, on a besoin de vos services"

Nietze n'avait pas encore trouvé de quoi il en retournait. Et pour l'instant, il ne laisserait pas un travail d'exorcisme gacher son repas.

Il allait attaquer son repas à pleines dents, lorsqu'il remarqua un jeune home, contrastant fortement avec l'ambiance de par son visage préoccupé. Ses mains s'agitaient nerveusement, et le tavernier finit par le remarquer.

_Karl, que se passe t'il. Si tes mains sont froides, vient les rechauffer, et ton gosier par la même occasion. Une choppe et ça ira mieux.
_Merci, mais pour l'instant, j'attends Karina. Et elle n'est toujours pas là.
_N'aie pas peur. Tu sais qu'il n'y a plus rien à craindre...
_Alors d'après toi, Birgitte est morte de son plein gré?!

Le silence se fit dans la taverne. Le tenancier regarda le dénommé Karl d'un regard sombre, puis il reprit la parole.

_Karl, tu t'en vas. Tu vas faire peur aux étrangers, et tu vas nous apporter le malheur. Pars, que je te dis !!!

Karl vida d'un trait sa choppe, et sortit dans le froid hivernal. La taverne était calme, d'un calme pesant. Le tavernier paraissait anxieux, soupira quand le jeune homme fut partit.

Nietze finit le morceau de viande d'une bouchée, posa de l'argent et suivit Karl, sous le regard étonné de la taverne.

La neige tombait encore, larmes blanches et froides sur le coeur de pierre du sol gelé. Nietze rattrapa le jeune homme, qui sanglottait de peur, de desepoir.

_De quoi as-tu peur? demanda Nietze.
_Desolé, cela ne vous regarde pas...
_Je crois bien que si. Que se passe t'il?
_J'ai juste peur pour ma fiancée. Par ces temps, et avec ce qu'il s'est passé il y a deux ans...
_Il y a deux ans?

Karl prit une profonde inspiration.

_Il y a deux ans, nous avons eu une tempête de neiege, pendant deux semaines, la neige n'a cessé de tomber. Nous avons pu tenir grace à nos provisions, mais il nous fallait du bois. C'est alors que dans la forêt, sont mortes plusieurs femmes. Tout les deux jours, on en retrouvais une, morte, dans les bois. On a essayé de trouver ce qui faisait ça, mais nous n'avons pas trouvé. Alors, nous avons organisé une battue. Nous avons essayé de retrouver l'auteur. Et puis un jour, on est tombé dessus. L'auteur était une femme aux yeux dorés, qui enlevait d'autres femmes.
Et puis il y a une semaine, ça a recommencé. En une semaine, on a retrouvé deux femmes mortes. Les mêmes séquelles. On a rien pu faire, elles avaient disparu deux jours avant qu'on ne retrouve leur corps.
_Et vous pensez que c'est le monstre d'il y a deux ans?
_Impossible; Il a été pris, embarqué, et on l'a brulé en place publique. C'est le Baron Trianswick qui a ordonné qu'on le brûle.
_A quoi ressemblait ce monstre?
_Une femme, très belle. Elle avait dans ses cheveux une rose bleue.
_Ce n'est pas courant...
_Il n'y avait qu'une personne qui en avait. Mais elle est morte depuis bien longtemps.

Nietze reflechit quelques temps, et il était sur le point de parler, quand on entendit une femme hurler. Karl devint pâle comme la neige.

_Karina...

Le hurlement de la femme fut bientôt recouvert par un autre, que Nietze connaissait bien.

_Ca, c'est un revenant, fit-il, perdu dans ses pensées...


Tarlina
Tarlina doucement s'approcha du conteur s'asseya par terre et ecouta ce qu'il racontait.
Clody
Clody aimait bien écouter les histoires.

Elle vint s'installer près de Tarlina, déposa le panier de Doryanne devant elle et remonta la couverture sur sa petite.

Puis elle écouta, se laissant transporter par son imagination.

_________________
Rectrice d'Alençon

Plus fort que l'amour, Nous!
Malemort

La neige tombait encore, laissant un manteau parfaitement lisse au sol de la forêt. Le silence n'était troublé que par des sanglots, ceux de Karl, posé contre un arbre. Le fagot, recouvert de flocons, disparaissait peu à peu sous un voile immaculé.

_Tu es sure que c'était elle? demanda Nietze.
_Oui. Elle a laissé tomber sa chainette. Je lui avais offert pour nos fiançailles...

Le chevalier regarda par terre. La neige tombait trop drue, et plus aucune trace ne se faisait voir, exceptées les siennes.

_On va rentrer, annonça Nietze.
_Je refuse, l'interrompit le jeune homme. Il faut la chercher, je ne sais pas moi...
_Non, on risquerait plus de se perdre. Et j'ai des questions à te poser, des questions qui nécessitent que nous soyons au chaud.
_Pourquoi au chaud?
_Parce que le froid te fera encore plus desesperer.

La dinde n'était plus du tout appétissante. Elle était froide, et de toute manière, le chevalier n'avait plus faim. Il finit sa choppe, et regarda Karl très longuement.

_Tu m'as parlé d'une personne tout à l'heure. Une jeune femme aux roses bleues.
_Oui. C'était il y a une vingtaine d'années. Une femme d'une grande beauté cultivait des roses. Et un jour, elle eut des roses bleues. Personne ne sait comment. Mais l'année suivante elle en eut de nouveau. Elle comença à les vendre, surtout en ville. Et puis un jour, elle est morte.
_Morte? Comment?
_Elle allait à la ville, un chariot rempli de roses bleues. Et soudain, ses chevaux ont pris peur, et sont partis, entrainant le chariot dans un ravin.Le chariot était complètement disloqué, les chevaux sont morts, quand à cette femme, on a jamais retrouvé son corps.
_Est-il,possible qu'elle ait survécu?
_Non, les ravines sont mortelles par ici. On ne la retrouva jamais, mais dieu sait qu'elle ne pouvait survivre.

Nietze regarda Karl, puis ferma les yeux.

_Et le baron?
_On ne le voit presque jamais. Il reste au chateau, et n'apparait que rarement. Et quand il le fait, c'est de son véhicule. Il est très fatigué, dit-on. Lorsqu'on a capturé le monstre, c'est lui qui a ordonné qu'on le brûle.
_Il n'a pas demandé à ce que l'on inspecte le corps, à ce qu'on l'interroge, ou même qu'on essaie de l'interroger?
_Non, directement au bucher.
_Tu penses qu'il peut nous recevoir?
_Non, vous ne serez pas accepté. Mais pourquoi ces questions?

Nietze sortit un pétale bleu et le montra à Karl.

_Je l'ai trouvé à une vingtaine de mètres de la chainette, en direction du chateau...
Diablotine47
Diablotine alla s'installé prés de tarlina et clody, ses amies, et écouter l'homme de sa vie, qui tout les soirs, lui raconte des histoires avant de s'endormir l'un contre l'autre.
_________________
Malemort
Le chateau était glacial, et ce n'était pas du seul fait de la neige. Les pierres noires lui conférait un aspect froid, voir même angoissant pour qui ne serait pas habitué.
En réalité, ce chateau effrayait plus les habitants que les voyageurs. Il y avait bien quelques serres, où poussaient des plantes pendant le printemps, mais elles étaient au repos.

Nietze passa l'immense portail en fer forgé du chateau, avec une once d'admiration. Cette oeuvre était sublime. Karl n'avait d'yeux que pour les gargouilles en pierre installées de chaque côté de l'entrée principale.

_Tu as peur?
_Le baron reçoit rarement, et on dit que ses chiens sont énormes.

Nietze arriva devant une porte en bois, probablement du chêne. Il utilisa le heurtoir, et frappa une bonne dizaine de fois. Finalement, des pas se firent entendre. La porte fut entrebaillée légèrement, laissant apparaitre un homme de la taille d'un enfant, vêtu d'un habit noir, frappé aux armoiries du baron. Il tenait un molosse en laisse, aussi haut que lui, et dont les crocs accérés étaient pleinement visibles.

_Que voulez-vous? demanda le majordome d'une voix désagréable.
_Je voudrais rencontrer le baron Trianswick, fit posément le chevalier.
_Le baron est très fatigué, et de plus, à la lueur des récents évènements, faire entrer un étranger serait hautement imprudent. Vous m'en voyez desolé...
_Je viens de Köln, et j'aimerais parler au baron, justement à cause des derniers évènements.
_Je vais aller voir, veuillez rester ici en attendant...

Le majordome referma la porte. Nietze et Karl attendirent une bonne demi-heure, durant laquelle le chevalier inspecta du regard les fenêtres. Il surprit la silhouette d'une femme, qui regardait le paysage de la fenêtre.

_Le baron est-il marié? demanda Nietze.
_Pas à ce que je sache, répondit Karl. Je ne sais même pas s'il a déjà aimé quelqu'un...

Finalement, le majordome revint, accompagné de son molosse.

_Le baron ne peut vous recevoir, et il vous demande de revenir plus tard...
_Bien, répondit Nietze en partant.
_Mais... commença Karl.
_Nous partons.

Nietze se retourna une dernière fois avant de partir. La femme était toujours à la fenêtre...
Malemort

Même si elle n'était pas pleine, la taverne était encore animée. Nietze et Karl occupaient une table, étudiant matériel et parchemins. Nietze avait noté ses impressions, ses remarques, ainsi que celles de Karl. D'après ce qu'il en avait vu, le chevalier déduisait que la nuit, les chiens devaient être lachés. Et vu la taille du molosse, s'il fallait courir, il ne réussirait jamais à entrer. La seule façon était d'endormir les chiens. Le chevalier était sur le point de commander un plat au tavernier quand entra une vieille femme, portant un panier de pommes. Elle avait du être belle plus jeune, et même maintenant, elle gardait dans sa tenue et son regard une certaine magniificence.

_Qui est elle? demanda Nietze à voix basse.
_Une femme qui vit seule à l'écart du village. Elle cultive des pommes. Elle les vends au tavernier, et je crois qu'elle en livre au baron. Mais c'est tout.
_Elle voit le baron?
_Je sais qu'elle entre dans le chateau, et y reste pendant une bonne dizaine de minutes.

Nietze se leva et suivit la vieille dame, qui sortait de la taverne en direction du chateau...


Le village était presque plongé dans les ténèbres nocturnes, et le soleil couchant diffusait sur le village ses reflets dorés. La vielle dame entra dans la propriété, suivie silencieusement par Nietze, puis Karl. Enfin, ils arrivèrent au château. Nietze se cacha derrière un muret. La dame frappa, et attendit. Le majordome vint l'ouvrir, et elle entra.

Nietze attendit quelques secondes, puis la suivit. La porte était restée ouverte, et dès que lui et le jeune homme furent rentrés, le chevalier la ferma.
Ils avaient beau être à l'interieur, le hall dans lequel ils étaient paraissait froid, et très sombre. A leur droite et à leur gauche, s'ouvraient plusieurs pièces.

_Tu fouilles le rez de chaussée, je vais dans les étages. Nous nous retrouvons ici dans quarante minutes.
_Bien.

Nietze monta le large escalier à la rampe de bois, et fouilla le premier étage, mais ne trouva personne. Il alla au deuxième, et fouilla plusieurs chambres. Mais il ne vit rien d'important. Finalement, il fouilla tous les étages, sans rien percer à jour. Il n'avait plus qu'une pièce à visiter. Il entra, et vit une magnifique commode, ouvragée avec soin, comprenant cinq tiroirs. Un lit et un petit bureau complétait le tout. Il ouvrit les tiroirs de la commode, et d'après les habits, il sut que la chambre était celle du majordome.

La commode l'intriguait. Les poignées des tiroirs étaient striées, et elles tournaient. En y regardant de plus près... De minuscules lettres étaient gravées, quatre par poignée. Une combinaison à cinq lettres...

Le premier tiroir avait les lettres suivante L A M S
Le deuxième : I M T U
Le troisième: E O S B
Le quatrième: B U R P
Le cinquième: E R D J

Une énigme.
Hannalin
Hannalin s'approcha tout doucement, voyant Tarli, Dia et Clody captivées par les paroles de Malemort.
elle décida donc de s'asseoir elle aussi sur le sol et d'écouter...
une petite pause lui fera du bien et en plus elle adore les histoires sombres, un peu mystiques, avec des fantômes et des ames égarées...
Le conte avait l'air plein de promesses en ce sens...
alors chut, écoutons le conteur!!!!
Malemort

Cela faisait un quart d'heure qu'il aurait du être là. Nietze se tenait caché dans le hall, et nulle trace de Karl. Juste le silence, et la certitude que quelque chose n'allait pas. Rien d'autre. Et puis des pas... Une grande femme, droite, altière, se dirigea vers une porte en bois. Elle descendit des escaliers pour finalement disparaitre. Epée au clair, le chevalier la suivit. L'escalier était étroit, et illuminé par des torches disposées à intervalles réguliers. Après une dizaine de minutes, il arriva dans un long couloir. Et au bout, deux portes. Une première en dessous de laquelle s'échappait une lumière rouge malsaine, et une deuxième.
Nietze s'approcha à pas de loups...

Karl était lié au niveau des poignets et des chevilles. Ce fut la première chose dont s'aperçu le jeune homme. Il étais dans une pièce, comprenant plusieurs paillasses. De la verrerie et de nombreux instruments les occupaient, alors que dans des canaux aussi large qu'un doigt parcouraient le sol de la pièce, formant un réseau complexe. La deuxième chose, c'est qu'une paire d'yeux bleus le regardait. Des yeux qu'il aurait pu reconnaitre entre tous.

_Karina?
_Oui, lui répondit la femme d'une voix enrouée.
_Comment vas-tu?
_Je suis heureuse de te revoir.
_Moi aussi. On va sortir.
_Non, lui fit Karina. On est piegée. On va y passer come celles avant nous.
_Sur ce point, elle n'a pas tort, fit le majordome.

Vêtu d'un tablier gris, il nettoyait différents instruments, ciseaux, pinces et autres scalpels.

_Que faites-vous? demanda Karl.
_Je suppose qu'il n'y a pas de risques à ce que je vous le dise. Tout simplement, j'ai besoin de vous, pour un petit sacrifice.
_Et monsieur le baron est au courant? hasarda Karl.
_Cela fait longtemps que monsieur le baron est mort. J'ai du l'enterrer moi-même, mais quel calme.
_Vous l'avez tué lui aussi.
_Non, tout de même pas. Il est mort d'une vilaine grippe. Mais il souffrait tellement, je l'ai aidé à surmonter la douleur. C'est fou ce que la cigüe a de bon... Mais passons. Par qui je commence?

Karl trembla de peur, alors que le majordome s'avançait vers Karina. Il s'apprétait à inciser une artère, lorsqu'un reflet parcourut la pièce.

_Alors vous aussi vous êtes là? remarqua le majordome.
_Oui, j'avais des questions à vous poser, répondit le chevalier. Savez-vous qu'elle est toujours au village.
_Impossible, elle est morte.
_Non, ça c'est ce que vous croyiez. Et c'est pour ça que vous avez tué ces jeunes demoiselles.
_Savez-vous seulement, chevalier, ce que c'est de voir une femme belle comme le printemps tout les jours, et du jour au lendemain, la perdre. Elle était belle, et elle était douce, comme ses roses. Mais je l'ai perdu. Savez-vous ce que c'est, chevalier? Du jour au lendemain, je ne l'ai plus vue. Je voulait tant la revoir une dernière fois. J'ai demandé au baron de m'accorder un peu de repos. Et lui n'a même pas daigné m'accorder une heure! Alors, j'ai découvert ce livre, dans sa bibliothèque personnelle. Un livre passionnant. Je l'ai subtilisé. J'avais enfin l'espoir de la revoir...
_En tuant d'autres jeunes filles.
_Oui, la solution était là. En tuant une jeune fille, j'envoie son âme derrière les portes. En théorie, je peux avoir une autre âme. Et la faire venir dans un corps.
_Vous oubliez une chose.
_Oui, bien sur. Une âme n'en vaut pas forcément une autre. Et jusqu'à maintenant, tout ce que j'avais, c'était un pantin, avec un semblant d'âme. Un pantin, c'était exact. Juste des envies primaires, manger, dormir. Rien de cela ne L'approchait. Mais parallèlement, j'ai eu une satisfaction, une douleur aussi. J'avais réussi à obtenir des roses bleues.
_En les irrigant de sang.
_Un jour, Elle dut se couper, et son sang nourrit un rosier. Peu après, des roses bleues apparaissaient. Même si je ne la revois pas, je peux voir sa création!

Nietze regarda le majordome longuement.

_Savez-vous pourquoi vous ne pouvez ramener son âme?
_Car aucune n'étais aussi pure que la Sienne. Mais maintenant, cela va changer.
_Tout simplement, elle n'est pas partie...

Le majordome lacha son scalpel.

_Impossible. Elle est morte dans le ravin.
_Mais son corps n'a pas été retrouvé. La dame que vous cherchez est avec nous.
_Non, Liebe est morte.
_Alors qui crois-tu que je sois? fit une voix derrière le chevalier.

La vieille dame aux pommes apparut dans la lumière.

_Qui est cette femme horriblement laide et vieille? s'écria le majordome. Tu ne peux pas être Liebe.
_Ton jugement est faussé, Dern. J'ai vieilli, comme toi, répondit-elle.
_Non! Liebe était belle! Tu ne peux pas être elle.
_L'amour t'as fermé les yeux. De même que ta peur, ta colère, et ton chagrin. je n'arrosais pas mes roses de sang, je leur donnais mon temps et mon amour.
_Impossible. Liebe est morte. Mais je vois que vous persistez. Vous ne valez pas mieux que ceux que je sacrifie.

Le majordome prit alors un poignard de sa manche et s'élança vers la vieille dame. Il fut cueilli pas l'épée du chevalier.

_Liebe, je viens... expira t'il.
_Tu t'en vas, mais jamais tu ne la rejoindras, dit alors Nietze d'une voix sombre. C'est l'enfer qui t'attend. Quel dommage, l'amour t'as aveuglé, alors qu'en ouvrant les yeux, tu aurais pu le vivre...


La dinde était dorée, et enfin Nietze put la finir. Dans la taverne, on discutait bon train, du prochain mariage, celui de karl et karina. La neige avait fini de tomber, laissant place à de magnifiques primevères. Liebe regardait Nietze.

_Qu'y a t'il?
_Si seulement il avait pu ouvrir les yeux. Peut-être était-il plus à plaindre qu'à huer...
_N'ayez pas de regrets. Il vous aimait, mais pas d'un amour sincère. Il vous désirait comme on désire un bijou, ou un objet précieux.
_En êtes-vous certains?
_Oui. Il n'a pas hésité à vous attaquer. Et puis, il y a ceci.

Nietze sortit un carnet noir.

_Il date d'avant votre disparition. Lisez-le si vous le voulez. Mais il l'a écrit. Et s'il vous aimait, il aurait fait son deuil, au lieu de chercher votre âme.

Liebe essuya une larme.

_Prenez soin d'eux, demanda Nietze. Et merci pour la rose.

Le chevalier sortit, une rose bleue à la main, et s'éloigna. Il s'enfonça dans la forêt, et arriva jusqu'à un tas de bois, en pleine clairière. Une femme aux yeux dorés l'attendait.

_C'est toujours ce que tu veux? demanda Nietze.
_Finissons-en, j'ai trop souffert. Même si je ne ressens pas la douleur, mon âme me fait souffrir.

Nietze attacha la femme à une buche, puis la regarda. Prenant un briquet à amadou, il mit le feu au bucher.

_Que ton âme retourne en paix, de ce lieu d'où elle a été enlevée, puisse tu seigneur, la guider à ta droite. Fais qu'elle repose en paix, et protège la de tout retour eventuel sur cet enfer. Amen

Enfin, il pouvait reprendre la route, illuminé en ce jour par le renvoi d'une âme blanche.


La voix du conteur s'éteint, alors que les buches rougeoient. On attend, mais rien ne vient, plus pour la soirée. On attend, en vain. Le conteur se lève, il reviendra demain. Et sortant dans la nuit, il rentre chez lui, sous la lumière de la lune, cette amie qui le guide en pleines ténèbres
Malemort
Si vous avez des récits, des histoires ou des contes, n'hésitez pas !!! Toute histoire est la bienvenue...
Tarlina
Tarlina eut un frisson quand l'histoire se termina mais qu'elle etait belle, elle regarda le conteur partir et se rapprocha des filles

-Heuu pas trop envie de rentrer seule moi si on se racompagnait mutuellement on se tiendra compagnie.
non non je n'ai pas peur juste pas envie d'aprenter les rues dans la nuitrajouta t'elle pour se rassurer
Diablotine47
Diablotine embrassa malemort et reparti avec lui dans leur nid.
_________________
Malemort
La nuit est revenue, et le conteur est à nouveau là. Sa voix se fait entendre à nouveau, dans la taverne familiale.

"Il est des évènements qui change les gens. Des plus grands aux plus anodins. Les gens dont il est question sont de ceux qui pour apprendre une leçon, paient cher..."
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