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[Rp]Courrier du Vaisneau ou le vivre noblement by Enguerrand

Enguerranddevaisneau
En pleine séance de sport, nous entendons par là une longue discussion avec son valet qui exécutait pour lui les différent exercices ordonnés par le médecins suite à la séquestration du Vaisneau par un gros baraqué chauve, puant, méchant et tout autres adjectifs de mauvais acabit, qu'elle fut la surprise du blond baron que de recevoir du courrier alors qu'il n'en attendait pas.
Aucun sceau, une écriture qu'il ne connaissait pas, à lui alors de parcourir avec une avidité sans limites les lignes écrites par la Jeune Blanc-Combaz.


Citation:
A Enguerrand de Vaisneau,

Le bonjour, baron.

J'espère que vous ne percevrez pas ma missive comme un couteau qu'on remue dans une plaie, mais il me fallait prendre de vos nouvelles suite à la désastreuse soirée que nous avons passé à Paris. Sachez que j'ai eu bien des remords de vous avoir laissé aux prises du colosse. Mon visage s'assombrit en imaginant la scène qui a du se jouer après mon départ. Je ne sais ce que vous êtes devenu, ni vous, ni la rouquine qui nous accompagnait. Je croise les doigts pour que vos tognes ne soient pas aussi abimées que dans mes pires craintes.

Des remords, j'en ai eu également pour la conduite que j'ai adopté ce soir là et pour cette idée de sculpture qui nous a mis dans la mouise jusqu'au cou. Nous étions ivres, mais l'alcool n'excuse pas tout. Je suis sure que cette malheureuse expérience nous servira à tous de leçon. Je l'espère du moins.

Mais fi de cet horrible rabrouage ! C'est une rencontre en taverne qui m'a poussé à prendre la plume pour vous écrire. J'y songeais depuis plusieurs jours. Croiser une personne de votre connaissance a été pour moi comme une piqure de rappelle. Une certaine Anne de Cullan raconte à tout va que vous auriez couché avec sa tante Johalissa ou je ne sais quoi. Une vieille ! Une grand-mère, parait-il ! Vous auriez pu le dire à la Saint-Just, que les fesses ridées vous font bien plus d'effet que la chair fraiche. Ainsi, peut-être aurions-nous évité son courroux.

Dans l'espoir d'avoir de vos nouvelles très prochainement,
Puissiez-vous bien vous porter.

Griotte de Blanc-Combaz


Et une moue dubitative suivit d'une exclamation des plus nobles:

FOUTREDIEU DE BORDEL! C'est quoi encore que ce délire?!? BERTRAND?!?Arrêtez de courir mon brave vous êtes pivoine, presque bleu..Comment ca des problèmes de respirations? Je m'en contre fout!Sortez séant mon matériel d'écriture et deux parchemins de belle qualité!

Chose dite, chose faite et quelques minutes plus tard nous retrouvons un jeune baron confortablement installé un verre de vin à la main "pour se remettre des exercices du charlatan qui me sert de médecin" dixit la teigne.

Citation:
A Griotte de Blanc Combaz,

Le bonjour damoiselle,

N'ayez crainte, je me porte à merveille, tout du moins j'essaie.
Je vais dès lors vous conter ce qu'il m'est arrivé suite à votre sortie avec la femme de main de votre "Maitresse".
Il est simple, j'ai eu le poignée cassé, et j'ai encore quelques difficultés quand à m'en servir mais je ne doute pas revenir en pleine possession de mes moyens.
Le monstre, sus nommé Cairn si mes souvenirs sont bon m'avait enfermé dans un placard, tentant par la même de m'humilier.
J'y suis resté trois jours, seul, dans le noir, sans eau et sans nourriture. Mais je n'en suis pas mort.
Pour votre féminité qui se doit d'être cajolée, j'éviterais de vous conter plus avant les détails de ces trois jours passé seul et qui me hantent encore maintenant.
Néanmoins, l'intervention de la rouquine, Ygerne, m'aura permis de sortir vivant de ce fourbiet à défaut d'intacte.

Maintenant, j'avoue être fort surpris des propos que Anne de Cullan aurais pu tenir sur moi étant donné le fait qu'ils sont tous simplement faux et hors de propos.
Je vous prierais donc de ne pas en croire un mot et de démentir cela au plus vite. Vous avez pu constater que la Franchise est une vertu que je tente de mettre à profit chaque jours et je ne supporte pas le mensonge, d'autant plus quand il est fait par une personne aussi froide, frigide et calculatrice que la Cullan.
Sachez également qu'elle n'en est évidemment pas à son premier coup et qu'elle paiera de son affront. Ne s'en prend pas au Vaisneau qui veux.

Sachez pour finir, que je compte me rendre en Bourgogne sous peu, et que j'espère vous y croiser.
Dans l'attente dés lors, recevez toute l'affection qu'un pauvre hère de mon acabit puisse vous offrir.

Bien à vous.

E de V


Nouvelle Lettre, cette fois si pour la vieille Tante de la cullan, soit la sublime Johanara qu'il n'avait jamais touché outre mesure.
La plume est de nouveau plongée dans l'encre et le Vaisneau écrit:


Citation:
De moi Enguerrand de Vaisneau, baron d'Ittre
A vous Johanara d'Esmerack (enfin je crois), baronne de Lignière.

Salut!

Par la présente nous vous faisons part de notre mécontentement.
Sachez que votre charmante nièce, charmante étant bien sur empreint d'une pointe d'ironie plutôt conséquente, s'amuse à salir votre réputation et la mienne également devant des personnes qui me sont chères.
En effet, j'ai eu l'immense joie de recevoir il y a peu, missive d'une amie proche* Oui, il y croyait le baronnet* qui disait à peu près ces mots:

C'est une rencontre en taverne qui m'a poussé à prendre la plume pour vous écrire. J'y songeais depuis plusieurs jours. Croiser une personne de votre connaissance a été pour moi comme une piqure de rappelle. Une certaine Anne de Cullan raconte à tout va que vous auriez couché avec sa tante Johalissa ou je ne sais quoi. Une vieille ! Une grand-mère, parait-il !

Jugez dés lors que cette lépreuse qui se targue qui plus est d'être officier royale s'amuse à nous salir bien sagement, alors que nous sommes loin et pis! Innocent.
Je suis furieux, nuls doutes que vous le savez déjà, c'est pourquoi, j'aimerais que vous me donniez votre accord pour lui écrire une lettre où je lui exprimerais ma gratitude, mon engouement et mon amour pour le mensonge.

Je suis néanmoins désolé pour vous, il est vrais que subir pareils cloportes dans son entourage doit êtres des plus tristes.

J'attends donc votre réponse, qui se ferra prestement avec ca j'espère.

Mon respect le plus sincère.

E de V


Et de faire envoyer les deux missives alors qu'il reprend ses exercices:

Allez Bertrand, encore deux stères de bois à lever, vous croyez que le rétablissement de mon poignée va se faire seul?
_________________
Johanara
« Un jour dans le vallon,
un serpent piqua Anne de Cullan,
et savez vous ce qui arriva,
ce fut le serpent qui creva. »


Alanguie dans un baquet d’eau tiède, la Baronne de Lignières, profitait de la quiétude de son bain parfumé aux essences de jasmin.

Enfin…Quiet..


Mais que tu es molle ma pauvre Mathilde ! As tu déjà oublié le sermon sur les peaux mortes ? Frotte donc mieux bougresse ! Ah ça tu avais plus d’ardeur hier au soir quand je t’ai surpris avec cet avorton libidineux de cordonnier !

L’huis heurta soudain la porte de la salle d’eau. Mathilde posa le gant de crin et interrogea sa maîtresse du regard. Cette dernière était d’une humeur massacrante depuis qu’elle avait tailladé sa flamboyante chevelure rousse à coup de cisailles sur la tombe de son défunt –et stupide- époux.

Mais qui ose ? Ne sait on pas qu’il est l’heure du bain ? Vire moi ça et fissa.

Haussement d’épaules graciles. Sa valetaille n’avait aucune manière. Quand à son mioche, il passait suffisamment de temps le museau fourré dans son corsage ou à traîner dans ses jupes…

Les grandes iris verdoyantes s’éclairèrent un instant alors que Mathilde entrouvrait la porte.


Si c’est Messiah, fais le entrer, il frotte bien mieux que toi…Hein ? Un pli urgent ? Sanguienne ! Lis donc…

La belle rouquine se décomposa à mesure que la chambrière lisait la missive, butant ça et là sur les mots du Vaisneau.

La coureuse de remparts ! La chamelle stérile aux mamelles pendantes ! La tourte moisie à l’entrecuisse sèche !
Me faire ça à moi ! La chair de ma chair ! Le fruits des entrailles de ma défunte sœur ! La garce ! La sorceresse!
Entacher ainsi notre réputation !


Furibonde, Johanara s’extirpa du bain en marmonnant et se rua vers le boudoir, bien décidée à rédiger missive salée à la grue mal embouchée qui lui servait de nièce.

Ma dame ! Couvrez vous ! Vous allez attraper la mort

Suffit ! L’heure n’est plus à la pudeur !

Traînant son divin fessier, -sans une ride cela va de soit, rappelons que la Baronne n’a QUE vingt ans- jusqu’au pupitre de merisier, elle prit la plume non sans que ses mignonnes narines ne frétillent de courroux.

Ses boucles rousses gouttaient sur son corps d’albâtre dénudé tandis que l’encre noircissait le velin….




Citation:
De moi, Johanara Bérénice d’Emerask –et non Esmerack ou autres fantaisies- Baronne de Lignières,

A vous Enguerrand de Vaisneau, Baron d’Huître,

Salutations.

Mais que nous veut cette bouseuse dont ni le Berry ni le Lyonnais-Dauphinois n’a souffert les simagrées et les perfidies ? Entend elle à présent semer la zizanie en Bourgogne ? Cette petite mijaurée croit certainement se rendre intéressante en jetant l’opprobre sur sa propre tante. Bien que mes coucheries –mes non coucheries icelieu- n’intéressent probablement personne de l’autre côté de la frontière berrichonne.

Quand on en arrive là, mon cher Baron, c’est qu’on a touché le fond. Par charité chrétienne, je suis tentée de vous conseiller de laisser cette créature misérable d’Anne de Cullan se vautrer seule dans le purin de sa vilenie.

Pourtant je comprends votre ire et vous permets d’écrire missive à la gourdasse. Moi même, je pensais pour une fois, laisser à d’autres la générosité de cœur et le pardon dont je fais preuve à l’accoutumée, car le serpent étant de mon sang, il m’est injurieux pour ma noble lignée de le laisser se gonfler de crachats et de ramper sournoisement sans me fendre d’un courrier.

Car il est évident que la vipère ne mérite pas le déplacement.

Consolez vous néanmoins. Il n’est que deux hommes qui peuvent se targuer d’avoir été mes amants et l’un d’eux est mort. -Mon mari a eu en effet le bon goût de rejoindre le Très Haut.- Si cette peste aux bajoues tombants persiste à colporter pareilles rumeurs, flattez vous qu’il s’agisse de ma gracieuse personne et non d’une noblionne démunie de charme ou d’une ribaude vérolée avec qui tout le Royaume a dansé la gigue.

Quand à moi, il me plaît fort qu’il s’agisse d’un honnête homme qui m’ai diligemment mis en garde et qui ai assez d’honneur pour préserver le mien.

La Baronne.


Satisfaite, Johanara dont les servantes avaient couvert monts et merveilles d’un fin déshabillé de soie bordé d’hermine, scella le billet. Légère moue contrite avant de rédiger la seconde missive...
_________________
Enguerranddevaisneau
[Taverne tout à fait insalubre.]

Une nouveau verre de vin est posé devant la trogne d'une adolescent au teint pâle et maladif.
A sa droite, Igor, fidèle garde du corps et accessoirement valet fixe son maitre avec une intensité à faire froid dans le dos.
Du moins à faire froid dans le dos à quiconque ne connaissait pas le colosse.
Les traits coupés à la serpe, il semblait ne jamais sourire -et c'était le cas- et affichait une mine austère à faire pâlir d'envie l'inquisiteur en chef.
Oui Igor n'était en rien un serviteur rutilant qui accompagnait d'accoutumé l'Ittre dans tous ses déplacements.
Non, Igor avait était engagé par l'Intendant et homme de lettre du jeune baron prénommé Bertrand qui n'avait pas -pour le plus grand mécontentement d'Enguerrand- la prétention d'être muet comme le géant.


-Monsieur..Rappelez vous les paroles du médecin..
-Il suffit maintenant Bertrand, cessez donc de vous comporter comme une poule qui couve son petit, je fais ce dont j'ai envie, que cela vous plaise ou non. Vous allez donc me faire le plaisir de fermer l'orifice qui vous sert de bouche ou je serais dans l'obligation de demander à Igor de vous apprendre la consonance parfaite du mot silence.


Il n'était guère commode, étant dans un de ses plus mauvais jours, celui où revenaient à la surface tous les souvenirs de ses trois jours de séquestrations.
Entrée de son messager envoyé à la baronne et le courrier de réponse et déposé sur la table.
Une gorgée de nectar avalée, au blond de s'exclamer:


Bertrand, ma plus belle plume, deux parchemins, et le cadeau prévu pour la Cullan.

Aussi tôt dit, aussi tôt fait, voila que l'Ittre s'attelle:

Citation:
Baronne,

Tout d'abord, permettez que je fasse fi des convenance, vous ayant côtoyé beaucoup de temps et ayant même eu l'honneur de partager votre couche, du moins il parait.
Sachez dés lors que votre réponse provoque chez moi un sourire tout à fait compatissant, bien que je trouve les termes élogieux que vous utilisez pour me définir un brin utopiste. Mais diantre pas là n'est le problème, vous savez flatter mon égo, et de belle manière qui plus est.

Sachez donc que j'écris de suite à votre nièce, et qu'elle aura ma missive au plus vite, accompagnée d'un cadeau de mon gout. Sachant mon engouement pour les belles choses, ne doutez pas une seconde que ce présent sera de qualité première.

Je profite pour ajouter que j'espère vous croiser à mon passage en Anjou, ne doutant pas que vous vous trouvez encore près du vieil Angevin que vous affectionniez tant.
Recevez également mes plus sincères condoléances pour feu votre époux qui, je n'en doute pas avait très bon gout, vous ayant prise pour épouse.

Dans l'attente d'avoir de nouveau le plaisir de parcourir vos mots, sachez que je compatis aux maux qui doivent certainement vous assaillir suite au décès d'un être cher.

E de V


De tendre le pli au messager en lui conseillant:

Nourrissez vous, dormez et repartez demain à l'aube donner cette missive à la baronne de Lignières.

Le coffret qui contient le dit cadeau est ouvert, et à l'Ittre de pousser un soupire de satisfaction alors qu'il s'attelle déjà à la lettre pour la Cullan:

Citation:
De nous, Enguerrand de Vaisneau, baron d'Ittre.
A vous Anne de Cullan, dame de nous ne savons où.

Salutations.

Remarquez tout d'abord que dans notre grande mansuétude nous prenons tout de même la peine de vous saluer, et ce malgré la teneur des mots qui vont suivre.

Nous avons eu l'immense surprise de recevoir il y a peu missive d'un ami qui nous est cher et qui de plus à l'outrecuidance de vivre en Bourgogne, où vous vous trouvez ou vous vous trouviez il y a peu.
Imaginez donc d'abord, qu'elle fut notre surprise de constater qu'il parlait de vous dans ses lignes.
Imaginez également qu'elle fut notre étonnement de constater qu'outre évoquer le fait que nous nous connaissions vous vous permettez d'amoindrir notre image au yeux d'inconnus.
Et de manière tout à fait puérile qui plus est.

Nous vous manderons donc tout d'abord d'éviter de crier à qui veut l'entendre que vous et nous ayons pu avoir ne serait-ce qu'une discussion, ce qui en soit suffit à ternir notre image dans un premier temps.
Nous vous manderons également, de démentir les propos tout à fait scandaleux que vous avez tenus à notre égard et à celui de votre tante, j'entends la baronne de Lignière, la chair de votre chair.

Nous nous estimons bon et éviterons de vous instruire pour diffamations et nous nous contenterons d'excuses publics lors de notre passage en bourgogne ce qui ne saurait tarder.
Nous vous demandons également de bien vouloir réparer l'opprobre que vous jetez sur votre tante, et ceci de manière que vous conviendrez avec elle.
Pour finir, en signe de notre gratitude, nous vous offrons présent, soit la magnifique Broche représentant un serpent qui sied parfaitement à votre personnalité.
Le serpent étant connu pour sa faculté à frapper quand on ne s'y attend pas, et souvent de manière tout à fait déloyale.
Manière qui sont votre vu votre comportement.

Pour finir, nous exposerons un souvenir que nous avons de vous. Celui de vous voir vous targuer d'avoir élevée le petit fils de notre ancien souverain.
Nous espérons vraiment qu'il n'aura pas était entaché de votre mal- être et de votre non existence qui vous pousse à raconter moult palabres indignes de votre rang, pour vous sentir vivre.

Espérant recevoir une réponse de votre part dans des délais plus que bref, recevez mes plus plates à défaut de respectueuses salutations.

Enguerrand de Vaisneau.

Ps: Vous remarquerez sans doutes la non- utilisation de sceau. Chose normal en sus, estimant ne pas avoir à user notre cire pour une personne de votre acabit.


Et de glisser la lettre dans le coffret. Le broche d'or s'y trouvais. Nouveau messagers qui prend route direction la bourgogne.
_________________
Johanara


Alors qu'un messager portait à la tendre rouquine le billet du Baron, un autre chevauchait vers la tanière de la Bête...


Citation:

De moi, Johanara d’Emerask, Baronne de Lignières,

A vous, Anne de Cullan,

Salutations.

A la morsure de la trahison ! Le venin se distille par les crocs de ma propre nièce ! Misérable serpent, puissiez vous crever de honte à la lecture de ce billet.

N’êtes vous point l’enfant de ma sœur ? Ne devriez vous pas servir notre nom au lieu de le salir ? Que la Nature ne vous ai pas comblé de la Beauté de notre famille ne vous suffisait il pas comme disgrâce ? Fallait il rajouter à votre vilaine physionomie le mensonge et la méchanceté ?

Que des rumeurs soient colportées à mon encontre, cela ne me surprend pas outre-mesure. Il en va ainsi dès lors qu’une jeune personne suscite jalousie et convoitise. Mais la famille… N’avez vous aucune morale ?

Vous, Anne de Cullan, qui pavoisez chapelet à la main, les lèvres pincées et le col rigide, jouant les grenouilles de bénitiers et les dévotes, prêchant la vertu et la retenue, agissez comme la dernière des morues faisandées.

Ceci n’est d’ailleurs pas votre première perfidie. Alors que vous étiez au service de Sa Majesté, vous vous répandiez déjà en fiel à mon égard . Il n’est rien qui sorte de votre gueule puante qui ne me sois rapportée voyez vous. Cependant dans ma grande mansuétude, je n’avais vu là que le mal être d’une gamine malingre, sans attrait et sans esprit.

Il est certain à présent que votre haine est farouche.

Néanmoins à l’avenir, pour briller lors de vos conversations mondaines , si vous ne trouviez rien de mieux pour divertir les gens que mes histoires de cul, je serais ravie de vous conter les folles nuits qui sont les miennes. Et qui de toute évidence vous font défaut.

Considérez par la présente ne plus faire partie de la Famille d’Ambroise. Je vous renie, vous et votre progéniture.

La vieille vous emmer** ( raturé dans le texte) vous salue.

_________________
Griotte
[Bourgogne ; château familial]

Retour du messager, porteur de la réponse du Vaisneau. La jeune fille réceptionna la missive et s'empressa de la décacheter en espérant y trouver des nouvelles de la santé du baron. Elle parcourut ses lignes rapidement, fronçant les sourcils à l'évocation de la séquestration qu'il avait subi. Le titré prout-prout s'en était moins bien sorti qu'elle, comme elle s'y attendait. Trois jours enfermé dans un placard. Le nez se plissa en imaginant toutes les conséquences physiques que cela impliquait. Une sacrée leçon qu'il avait reçu là !

L'essentiel était qu'il en ressortirait vivant et qu'il retrouverait bientôt la santé. C'était tout ce qui importait réellement la morveuse. Sa conscience ne sera pas torturée à l'idée qu'elle laissait un cadavre derrière elle. Elle pouvait effacer cette mésaventure de sa mémoire, à condition que le Vaisneau ne décide pas de la lui remémorer en lui imposant sa présence. Il lui fallait l'éconduire. Poliment, de préférence.


Citation:
A Enguerrand de Vaisneau,

Bien le bonjour, baron.

Vous me voyez fort attristée par les nouvelles dont votre lettre est porteuse. J'espère que votre rétablissement sera prompte. Venez vous en Bourgogne dans l'espoir d'accélérer votre convalescence en profitant de nos campagnes et du fameux vin qui fait la renommée de notre terroir ? Je suis persuadée que vous saurez apprécier les fruits de nos cépages.

Je ne puis malheureusement vous assurer de ma présence lors de votre passage en Bourgogne. La Comtesse du Lavedan vient de nous rejoindre. Ne tenant pas à souffrir sa présence ou à engendrer de nouvelles confrontations, il est fort probable que je quitte le toit familial dans les jours à venir. Prenez également mes mots comme une mise en garde. Je ne sais quelles sont les affaires qui guideront vos pas vers notre duché, mais peut-être devriez-vous modifier votre destination pour ne point prendre le risque de vous attirer de nouvelles histoires.

Pour être franche, vous me voyez fort étonnée par votre envie de me revoir. J'aurais pensé que les circonstances sur lesquelles nous nous sommes quittés vous auraient plutôt poussé à me fuir comme la peste. Je suis moi-même gênée à l'idée que nous puissions nous recroiser après la suitation embarrassante que nous avons vécu. Peut-être devrions-nous garder nos distances, pour le mieux de tous.

En vous souhaitant tout de même un bon voyage, si tant est que ma lettre ne vous aura pas découragé à ce faire.

Portez-vous pour le mieux.

Griotte de Blanc-Combaz

_________________
Enguerranddevaisneau
[Craon.]

Craon, capitale du vice et des bas fonds. Souillures et ordures y règnent en maitre, autant soit il qu'ils pouvaient régner sur le vide et la raclures qui quémandait la piécette.
Deux ombres rôdent, deux ombres marchent. Le Vaisneau et son garde du corps, brave breton muet engagé par l'intendant d'Ittre pour la protection du baron.
Et le baron se complaisait à cette compagnie qui épargnait ses oreilles des éternelles jérémiades qui faisaient tourner le monde.
Bertrand resté à l'auberge, la blonde amie partit en vadrouille il ne savait où, lui errait.
Difficilement, le souffle court, il s'arrêtait de temps à autre dans l'espoir de respirer abondamment un peu d'air pur. Chose impossible dans ces bas fonds qui empestait la sueur et la m'erde à des kilomètres.

Un mendiant qui s'approche, la mine aviné et le regard emplit d'espoir fixé sur le baron, il commet le pas de trop.
De trop pour l'Igor qui se saisit du malandrin pour l'envoyer valser dans le décors.
Réaction
:

-Enfin Igor, un peu de compassion! Nous ne sommes pas encore des barbares!
-....
- Ma mère disait toujours de tendre la main à qui de droit. Elle était de celle qui donnait voyez vous.
-....
- Tout le contraire de moi...Mais regardez ce qu'elle est devenue!


Regard amusé du garde du corps à l'attention de son maitre.

-Oui, tu as raison, elle est morte, au diable l'amour de son prochain!

Et de fixer de nouveau le mendiant qui tentait une nouvelle approche.

- Hors de ma vie raclure!!! Va donc lécher la m'erde dans laquelle tu vis!

Et d'accompagner le geste d'une faible poussée, suffisante pour envoyer le malheureux s'échouer violemment sur les pavés.
Choc sourd d'un crane qui rebondit contre la pierre, et au Vaisneau de continuer sa route, continuant à disserter avec le colosse muet:


Aucun honneur ces gueux, pourtant ais-je l'air d'une nonnes en proie à l'amour Aristotélicien?Je ne crois pas!


Arrivée de nouveau dans l'auberge où il logeait, une lettre l'attend.
S'installant à la table qui lui servait de secrétaire, il parcourt les ligne avec avidité et ceci malgré la lassitude qui le dirigeait depuis quelques temps
Plume taillée, parchemin immaculé, encre veloutée, il répond:


Citation:
A Griotte de Blanc-Combaz
Salutations damoiselle.

Sachez en premier lieu, que parcourir vos mots et toujours un ravissement même si ils ont pour but de me faire abandonner mes projets.
Sachez donc que je ne suis pas le genre d'homme qui change d'avis comme la putain change de partenaire.
Je viendrais donc en Bourgogne, et serais fortement déçu de ne pas y avoir l'honneur de vous apercevoir. C'est pourquoi, je vous demande humblement de m'y attendre.

La comtesse de Lavandin s'y trouve dites vous? Vous m'en voyez fort aise, mais elle ne m'intimide plus. Sachez donc, qu'en plus d'être un noble de bon acabit, je suis également un homme plein de bon sens, et depuis notre mésaventure, je me suis entouré d'une bonne garde et d'un garde du corps colossal, muet et tout à fait lié à ma cause et à mon intégrité.
Sachez aussi que je me suis fait à l'idée que cette femme est plus puissante que moi, et que je compte corriger le tir au plus vite.
Ma vengeance me ronge depuis.
Savez vous que plus le temps passe et plus je maigri?
Je deviens maigre, cadavérique est le mot du médecin. Je dirais plutôt que mon corps devient le reflet de mon âme. Ce qui est parfait en soit.

Je me vengerais Griotte, qu'elle le sache. Vous pouvez le lui dire.

Quant à vous, vous, je ne vous en veux pas. Vous êtes jeune, vous êtes certainement pure, et toute attachée à votre vie. Certainement du moins.
Sachez dés lors que j'aurais plaisir à vous croiser. Me donnerez vous ce plaisir?

Ecrivez moi vite, vos mots sont les meilleurs anti-douleurs face à mes maux.
Contez moi les réactions suite à notre première rencontre. Contez moi qui vous êtes, vous que je n'ai pu connaitre.

Bien à vous.

E DE V

_________________
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