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[RP] Domaine de Saint Pardoux

Aurile.
Une révérence de la petite brunette qui dure plus longtemps qu’elle aurait dû…L’regard dans l’vague, la menotte vient sortir de son écrin la bague que son parrain lui a offert pour la faire rouler entre ses petits doigts tandis que doucement le souffle de petites voix raisonnent dans sa tête . Elle ne doit, pas, pas ici, pas aujourd’hui, le dernier rapport de celui qui est commis a veiller sur sa mère n’est pas bon. A l’abri des regards, lorsque Alda c’était retiré pour se préparer a son tour, la p’tiote c’étais laissé allé… des torrents de pluie c’étaient déversé sur ses joues encore légèrement rebondie … et elle redoublait de rage de ne savoir comment faire pour les retenir…Etrange sensation que d’être entouré de plein de monde et pourtant de ressentir un vide auquel personne autour n’y peut rien. Sa mère très tôt lui a appris a ne rien laisser paraitre de ce qui pourrait la toucher… Les mamans ont des soucis aussi pense la p’tiote et celle-ci répondrai… Tout va bien, ne t'en fais pas. Pour toi, des moutons je vais dessiner mon agnelle… les renards apprivoiser. Pour voir dans tes yeux d'autres paysages…



Se pincer pour sortir de ses pensées et de relever le minois pour offrir un sourire espiègle au Leu et a Marche, rester la même et ne pas changer, sa mère ne l’aurai pas voulu…Trella s’en était bien sortie en se retrouvant seule alors pourquoi pas elle. Oh bien sûr beaucoup allaient s’éloigner prétextant de fausses excuses. A vrai dire elle s’en fout, s’il faut en passer par là pour grandir, elle y passe.


La pestouille sent la présence d’Aym’ric derrière elle, toujours là a veiller ? Surveiller ? A vrai dire elle ne cherche pas a savoir. Elle en est incapable ce jour, a vrai dire depuis la disparition de son oncle Riks, elle ne c'était jamais sentie aussi mal intérieurement qu'en ce moment... Alors elle préfère bien souvent rire tendrement de la façon dont il essaie d’attirer son attention pour attiser de la jalousie, sentiment dont la mioche est totalement dépourvue, ceci dis il sait détourner son attention de son mal intérieur, il la fait sourire. D’ailleurs discrètement elle zieute si Victorine se trouve au Domaine, la fille d’Ysengrin attire son écuyer, alors à savoir de qui s’amuse de qui, de l’écuyer avec la brune et la blonde ou les filles du jeune homme… Un panier attire l’attention de la pestouille, les bruits qui s’en échappent provoquent un tourbillon d’idées pour ses futures terres. Plus le temps avance plus la mioche se satisfait de son choix, elle en avait eu des propositions, toutes refusé jusqu'à ce qu’ils fassent connaissance. Ysengrin soit disant le libertin et l’Aurible pestouille son contraire a l’innocence protégé d’une ceinture ferré
.

Etant encore très jeune et ne sachant encore trop comment se comporter durant une telle cérémonie, Elle avait compté sur la présence d’E pour l’aider, celle-ci demeurait introuvable. Elle observe les deux larbins se poster de chaque côté de Marche pour présume t’elle que la cérémonie commence.

Ravie de vous rencontrer enfin Marquise… Comtesse… euh… héraut… Marche ?

Un « Euh » dans une conversation, qu’elle maladresse en communication de la part de d’Aurile. En fait, légèrement troublé la p’tiote de se retrouver devant un Pair de France, et pourtant elle gardait un bon souvenir de sa rencontre avec Marie Alice alors pourquoi ce serai différent cette fois là ? Qu’elle le veille ou non Aurile attirai toujours l’attention de toute façon et bien souvent en bonne impression… avant de mieux la connaitre bien entendue, Finam ne l’avait pas affublé le premier de ce surnom pour rien…

J’ose combler votre neveu sur le choix qu’il a fait en me faisant honneur d’être sa vassale…




Adorable...Et d’adresser à Marche un sourire malicieux.

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L'Aurible Pestouille~14 ans~Fibre naturelle d'un kilt et d'une jarretière~~
Victorine
[Toujours fin mars]

Tandis que le Vic' se préparait à prendre vassale, la Vic, elle, se préparait à prendre Mende, loin, très loin d'ici. Mais dans ses pensées et dans son cœur, le Limousin gardait, étonnamment, une place de choix. Étonnamment, parce qu'elle avait choisi la Bourgogne comme port d'attache et qu'elle changeait rarement d'avis sans avoir été au bout de son idée. Pourtant, elle savait déjà qu'un jour, elle s'y installerait, y grandirait, y apprendrait, auprès de ce père retrouvé et des personnes hautes en couleur rencontrées ici. Plaine centrale, parfaite pour fuir vers d'autres aventures entre deux mandats de Comtesse. Car oui, un jour, elle serait comtesse, marquise, princesse même. Enfin ... si ses aventures ne lui laissaient pas de cicatrices trop ostentatoires ...

C'est de Nevers qu'elle envoyait sa réponse à la lettre ci-dessus :


Citation:
Mon père adoré,

Je prends la plume pour vous rassurer en tout premier lieu : oui, je suis toujours vierge et immaculée comme au premier jour de ma naissance. Non, je ne compte pas devenir ménestrel pour la cour de Limoges. J'avais simplement envie de m'amuser à fustiger notre ancienne comtesse : vous ne l'avez pas reconnue en grenouille ? Vous me direz qui a gagné le concours.

En revanche, c'est moi qui m'inquiète pour vous. J'ai lu l'AAP ce matin, en prenant ma bière* mon lait de chèvre avec Mira. J'espère qu'il ne prendra pas l'envie au comte d'incarcérer son vice-comte, ou de pires choses encore. Je serais fort peinée de vous savoir en mauvaise position.

De notre côté, le voyage ne s'est pas passé aussi bien qu'escompté. Pourtant, le Baron a fait ce qu'il a pu pour nous défendre de vils gredins auvergnats qui en voulaient à notre bourse et m'ont infligé de petites blessures de rien du tout. Je n'ai même plus mal.

Ensuite, à Nevers, le Sénéchal m'a sauvagement secouée, en colère que son écuyer soit parti si longtemps.
C'est que je n'ai pas vu le temps passer à vos côtés, père.
Pour sa défense, il ne sait pas que je suis une jeune demoiselle. Mira m'a évité le billot mais pas sa rage qui s'est abattue sur moi. Du coup, il m'a virée ce soir et je perds un moyen d'en savoir long sur les agissements de la Bourgogne.

Mes pensées à Aregonde que je chéris comme ma mère.

Votre Merveille qui vous aime,
Victorine

ps : "bisous poilus"* les amitiés du baron qui veille sur moi comme sur la prunelle de ses yeux


*barré

Même pas mal ? Léger mensonge. Victorine rentrerait à Limoges avec une menotte hors d'usage (elle avait caché sa blessure trop longuement), la forçant désormais à écrire de la patte gauche. Mais, butée, elle s'y entraînerait avec courage, envoyant mille missives à Aymeric, à Tantine, Rob, Mira, au Vicomte, au Comte du Limousin même.
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Nebisa
Aldaarégonde, très chère, vous resplendissez également, et je ne saurais que trop vous conseiller la prune et la compagnie des hommes ... je veux dire... pratiquer régulièrement un exercice physique... euh... comme l'équitation... Vous aimez chevaucher, n'est ce pas ? Bref... il ne faut rien d'autre pour pérenniser cela dans le temps... il n'y a pas d'autre secret.


Après avoir salué la future promise de son neveu adoré, sa future vassale et son ami dont elle saisit que le Vicomte ne le porte guère en son cœur, la Malemort indique aux valets de se positionner, a cérémonie ne tarderait à commencer à présent.


Bien... Jeune fille, Damoiselle Aurile... Mon cher Vicomte, nous allons procéder, même si je brule d'apprendre comme vous vous êtes rencontrée, d'ou vient cette charmante personne et les desseins et autres palpitantes aventures qui vous conduisent, ce jourd'hui à vous prendre pour vassale et suzerain. Dans un premier temps, vous allez échanger les serments consacrés, puis je vous remettrai les armes ainsi que le contreseing officialisant l'état de vassalité entre vous deux.

Damoiselle, c'est à vous... devant les témoins ici rassemblés, assurez vous au Vicomte Attila Caligula Ysengrin de le servir en juste et féal vassale, lui jurez vous respect, conseil et assistance dans la pleine connaissance de vos devoirs à venir et des droits qui seront votre en tant que Dame de Neoux et vassal du Vicomte de Saint Pardoux, dict le Vieux d'ailleurs ?

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Aurile.
Dans un souffle… comme emportée par le vent

L’instant devient plus solennelle, c’est la première fois qu’Aurile se trouve aux premières loges, bien plus habituer a donner sa parole avec parcimonie mais de la tenir coûte que coûte. L’instant est important, la nuit en a été mouvementé et rassurante comme a chaque fois qu’un virage s’amorce dans sa vie, il arrive dans ses songes et sait trouver les mots qui répondent au maux…A sa façon chacun de ses choix il les approuve, lui soufflant qu’elle ressemble de plus en plus a sa mère…Les cils papillonnent légèrement comme pour se rassurer qu’elle est vraiment au centre de la scène qui se joue… Elle sait qu’il n’approuve pas, Elle se demande s’il est encore là, Aym’ric prêt a veiller prêt a réaliser que toute emplis de liberté qu’elle, est il est des devoir où l’ont doit se plier, peut être le comprendra t’il le jour où il aura probablement retrouvé ses parents… Aurile contrairement a la plupart des petites filles noble a été élevé à la dure, nulle place a la tendresse venant de sa mère l’amour n’existe pas pour Isatan et un père qui parfois en donne lorsqu’ils ont l’espace d’un moment exceptionnel de s’apercevoir….

La jeune fille observe Marche qui entame la cérémonie en indiquant aux valets de venir ce positionner. Les mots s’élèvent emplis de sens, la jeune fille percute et pivote légèrement son minois pour poser son regard sur son suzerain, sa respiration est calme et les pensées affluent. A cet instant elle le sait son choix n’est pas anodin, le Leu ressemble en de nombreux points a sa mère, elle sait qu’il saura la protéger de tout comme elle saura être a ses côtés…Alors Aurile qui ne sait comment se déroule une cérémonie, si seulement elle avait pris le temps de répondre aux invitations de ses amies et cousine lorsqu’était arrivée leur tout, elle saurait.

Le menton de la jeune fille se relève tandis que le regard se fait sincère et déterminé et a son tour répète les mots que Marche vient de prononcé pour répondre a ses questionnements.

Oui j’assure de le servir en juste et féal vassale le Vicomte Attila Caligula Ysengrin.
Je lui jure respect, conseil et assistance dans la pleine connaissance de mes devoirs à venir et des droits qui seront mien en tant que Dame de Neoux et vassal du Vicomte de Saint Pardoux,
Et avec tout le respect que je vous dois, je me permet de dire le Leu en lieux et place du Vieux…


Marches allait’elle apprécier la libre appellation qu’elle aimait donner a son vassale, ce n’était pas sûr, mais avec politesse respect et grâce la jeune Aurile lui faisait légèrement entre voir qu’elle aimait placer ses idées et façon de voir, ce qui avait depuis leur rencontre toujours plut a l’Ysengrin de la part d’une si jeune fille.
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L'Aurible Pestouille~14 ans~Fibre naturelle d'un kilt et d'une jarretière~~
Attila_caligula
Le vicomte rayonne.
Evidemment, entouré de son Adorable Promise, son Auguste Tante et sa Norrible Aurile, il n'allait pas faire la gueule. Même l'insupportable écuyer ne pourrait gacher la journée. Un rapide ricanement s'écoule entre les canines quand la jeune Dame de Néoux prend "le Vieux" pour un qualificatif de l'Ysengrin. C'est vrai que son poil se parsème de gris, mais bon sang il n'a pas encore 20 ans!
"Saint Pardoux le Vieux, ma chère Demoiselle de Néoux. C'est mon fief qui est dict Vieux. Moi j'ai encore l'insupportable arrogance des jouvenceaux."
Après le serment de sa jeune protégée, la poitrine du Leu se gonfle d'un juste orgueil. Et quand il surprend le regard empli de curiosité de Marche, il réalise que la démarche à de quoi étonner la Marquise. Il ne connait cette jeune femme que depuis peu. Il y a quelques mois, il avait pensé confier cette terre à une bretonne avant de renoncer.
Il faudra qu'il narre à sa tante comment Aurile avait surgit, comment sa présence avait illuminé les lieux. De quelle façon son instinct de noble sanguin avait été conquis en un instant par la jeune femme, alors qu'elle réunissait liberté totale et respect des valeurs antiques.
Le vicomte n'était pas dupe. Aurile était une sale gosse, roublarde et enjôleuse. Eut elle été cruche et sans attrait, il ne l'aurait probablement pas remarquée. Elle lui rappelait avec délice ses années entre enfance et accomplissement, où nulle frasque ne semblait trop hardie, nul danger trop grand, nulle facétie trop outrancière.


- Je reçois ton serment Aurile Valmont-Merteuil de Penthièvre. Nous te confions notre bonne terre de Néoux, pour la faire fructifier, elle et ses gens, la protéger et en jouir. Nous t'apporterons en échange Protection Justice et Subsistance si elles venaient à te manquer.
Néoux est une bonne terre, ses pécores sont paisibles et gras, quoique feignants et avaricieux comme tous les pécores. Tu peux en tirer orgueil et en porter les armes.


Le vicomte fait un signe au larbin portant la panière de s'approcher.
- Néoux possède un chenil, dont voici la dernière portée.

Des dogues de Bordeaux, femelles, donc sournoises, mais adultes, elles boufferont un homme en un instant. Elles n'ont pas encore de noms, tu en trouveras bien à grandes gueules qui conviendront. N'oublie que de toi et elles, c'est toi le maitre. Reçois les en gage de ce lien qui nous unit et qui t'unit à ta terre. Le suzerain façonne la terre et la terre devient le suzerain.

[Edit pour cohérence d'âge]
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Vicomte de St Pardoux, Baron de La Roche Canilhac
Aymeric
Il est le témoin silencieux de la scène. Autant que les domestiques de chaque côté du héraut. Sauf que lui, il ne bouge pas. Il reste droit derrière Aurile, les mains dans le dos, sombre, son regard se baladant sur tous les protagonistes qui prennent la parole tour à tour. Le côté solennel de la cérémonie ne l'atteint pas, sûrement parce qu'il préfèrerait qu'elle ne soit pas ; mais il respecte le choix de sa Suz'. Il tenait à assister lui aussi à la remise de son fief parce qu'il veut l'accompagner dans tous ses choix, bons ou mauvais, comme il l'a accompagné sur les routes, sans même se préoccuper de la destination. Il la suit aveuglement car il a toute confiance en elle. Et puis, elle a l'air heureuse, c'est ce qui compte.

Il hausse les sourcils en voyant le cadeau du suzerain à sa vassale. Des chiens. Des molosses. Des femelles, en plus. Avec de pareils serviteurs, Aurile n'aura plus besoin d'écuyer. Peut-être fallait-il voir là une quelconque symbolique de la part du Leu.

En parlant d'union, Aymeric l'interpelle.


Vous les avez dressé à unir leurs crocs à mon fessard, peut-être ? A moins que le signal d'attaque soit la présence de Victorine près de moi...

Il parle sans y avoir été autorisé, et en plus de manière insolente. Il observe Aurile du coin de l'œil, elle va sûrement lui en vouloir, mais elle sait qu'il n'aime pas l'inactivité. Et puis, c'est une belle journée, elle lui pardonnera ses excès. Comme toujours.
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Aldaaregonde
Petit sourire aux remarques de Marquise puis Arégonde tente de porter son attention sur les échanges suzerain vassale, et pourtant impossible son regard absinthe s'arrache de la scène et cherche la présence de E, l'oreille aux aguets elle tente de deviner sa voix ou le bruit de ses jupons, elle hume l'air pour détecter son odeur mais aucune trace. Les larmes coulent qu'importe l'assemblée la traitera d'excessive émotive. Une main efface le moment de faiblesse. Elle compte jusqu'à 10 dans sa tête, souffle doucement et pose son regard sur Attila, source de force si ce n'est de réconfort. Un sourire plus tard elle félicite chaleureusement.

- Merveilleux choix comme toujours mon Doux ! Ma chère Aurile j'espère que vous saurez faire à l'image de votre suzerain le bon choix lorsque vous devrez accorder votre confiance ou votre amour. Regard noir vers l'amancuyer. Je vous félicite tous les deux de votre nouveau lien si particulier.
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Kasia
C'était, à coup sûr, l'idée la plus .. curieuse qu'elle avait eu depuis un moment.
Déjà, il avait fallu batailler bec et ongle pour parvenir à arracher quelques renseignement à propos du terrier de l'Ysengrin.
Oh il était connu, mais à ceux qu'elle connaissait elle, il était comme la peste, ou pire encore.
En tout cas pas en odeur de sainteté et sûrement pas fréquentable.
C'était bien simple, Ald', Sinda, Baile, les honnêtes gens, les allumés, les étrangers.. Tous avaient trouvé un moyen de lui en dire du mal.
Et ceux qui n'en disaient pas n'en avaient rien à dire.

Pourtant, c'est pas ce qu'elle l'avait trouvé effrayant ou détestable, pour sa part, la seule fois où elle l'avait vu, entre le Maine et l'Alençon.
Alors quoi?
Peut-être était-ce ce genre de curiosité qui la poussait dans cette absurdité à laquelle ressemblait de plus en plus cette visite.
Non parce qu'ensuite, elle avait du se ruiner pour trouver un cheval, nouvelle galère.
Hors de question d'aborder un énergumène de ce genre à pied.
Et aussi se refaire une figure et une présentation d'ailleurs.
Histoire d'avoir un peu plus l'air d'une teigneuse que d'une morveuse.
Rafraîchir une coupe de cheveux, désormais mi-longs, se payer une tenue de voyage neuve, une dague recourbée passée à son flanc.
Elle irait bien se confesser quelque part pour les quelques chapardages que ça lui avait coûté.
Une vraie folie de s'inviter comme ça.

Elle ne l'avait vu qu'une fois, et même si il s'était emballé, c'était un noble tout ce qu'on faisait de plus ... Immuable, à l'impression qu'elle en avait tiré.
Jamais jamais jamais il n'allait se souvenir d'elle.
Ou alors elle essayait de se prouver qu'elle était vraiment marquante.
Pour si peu, c'était bien cher payé.
Que restait-il comme raison absconse d'entreprendre un projet aussi idiot.
Que tout le monde lui aurait interdit si elle en avait fait part.
Forcément.
Peut-être était-ce la clé?
L'interdit? Désobéir? Se persuader qu'elle, la môme pour certains, était plus maligne qu'eux, pour les doubler tous et jouer deux tableaux?
Ou se remettre en question? En danger potentiel? Elle ne l'avait pas trouvé si pénible, mais si tout le monde le détestait il devait bien y avoir une raison.
En tout cas elle arrivait, et n'avait plus la moindre idée de ce pourquoi elle était là.
Le tout c'était de garder l'assurance et l'autorité.
Bon, y avait bien une entrée, non?
Alors quoi?
Après un toussotement et un râclement de gorge, elle se lança, en se redressant sur sa selle, les mains posées en soutien, sur l'encolure de son cheval.
Surtout, pas de faux pas dans le verbe.


"Je viens séant voir le vicomte de Saint Pardoux!"

Du brun! Qu'est-ce qu'il lui avait pris de dire séant? Dans sa bouche, ça devait être ridicule, elle n'était pas noble, elle n'était personne, ni rien.
C'était comme se jeter dans la gueule du loup en expliquant qu'on a lu Aristote.
--Le_sergent_bourgogne


La cérémonie se déroule sous l'oeil distrait du soudard. Aurile va recevoir terre et position, le Leu un baiser et une promesse, affaires de nobles qui n'impressionnent plus vraiment le soldat Bourgogne. Aussi laisse-t-il courir son regard sur les abords du domaine et voit-il à quelques distances le cavalier et un pécore qui vient annoncer la visite.
- Qu'y a-t-il?
- Une personne pour Sa Seigneurie.
- Occupée, tu ne vois pas qu'il prend Vassale? Et puis qui est-ce? Si c'est encore ce collecteur d'impôt de Bordeaux.. ou de Castillon... ou de Craon....
- Euh.... une garcelette... pas bien vieille...
- Quel genre? Courtisane?
- Elle cause comme Sa Seigneurie, mais à la mise d'une vagabonde.

Un soupir long comme un jour sans main au panier plus tard, le sergent couturé s'avance vers la cavalière qui attend près de sa monture.
Peu à peu, l'agacement laisse place à l'incrédulité, puis à la franche surprise quand l'identité de la gamine se fait jour dans la cervelle de l'homme d'arme. Une jeune fille croisée lors de leurs pérégrinations en Domaine Royal dont le vicomte s'était immédiatement entiché. Autre lieux, autres temps, où la faim creusait le ventre et l'ambition, où les dangers excitaient les sens et les appétits. Paternels, pour une fois.
La môme était une vraie vérole dans son souvenir, le sergent parle donc avec circonspection.

- M'zelle Kasia? C'est bien toi? Vous?
Fallait il la considérer comme la sauvageonne à peine pubère qu'elle était, ou bien comme ce que souhaitait l'Ysengrin, un membre de la famille à qui respect et déférence étaient dus. Peste ou choléra? Et le Vicomte, comment réagirait il? Après avoir cherché héritier toute sa jeune vie, voilà t-y pas que les filles lui tombaient dessus par paquets. Sa promise engrossée, Victorine, Aurile en vassale, et maintenant Kasia... y avait-il tant de place dans le coeur pourtant sec du Vicomte? Et pourquoi fallait il qu'il choisisse des greluches aussi peu obéissantes, aussi fantasques et vagabondes? Quitte à choisir sa descendance, autant les prendre dociles et dévouées. Que ce soit Victorine ou celle ci, l'Ysengrin semblait prendre plaisir à selectionner ce qui le mettrait dans l'embarras.
Remontant haut son large ceinturon sur sa panse d'homme bien mûr, Bourgogne inspire et prend une décision.

- M'zelle je vais prendre cette jolie dague que vous avez là, et vous laisser entrer. Si y a esclandre, z'aurez affaire à ma botte, qui est cloutée de frais, Ysengrin ou pas. Sa Seigneurie est sur ses terres, en famille, et non au pied de murailles assiégées comme autrefois. Ou en taverne à se prendre d'affection pour une morveuse.
C'est dit sans émoi, avec le calme d'un noeud coulant se resserrant sur une gorge condamnée, avec autant d'état d'âme que si c'était la botte elle même qui avait parlé. L'homme d'arme prend la bride de la monture et la mène vers les écuries, laissant la jeune fille seule, face au parvis et la petite assemblée qui s'y tient et s'échange serment féodal.
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