Arutha_gisors
- [ On choisit pas ses parents,
On choisit pas sa famille,
On choisit pas non plus les couloirs de Rouen, de Falaise ou d'Gisors,
Pour apprendre à marcher ]
Un bel après-midi de printemps. Le garçonnet, 8 ans et toutes ses dents, jouait dans les couloirs falaisiens. A cet âge, bien peu de choses importent ; s'amuser, et jouer, semblent des choses essentielles. Sauf pour Arutha. Un chose restait, et demeurait plus importante.
Il avait rencontré sa nourrice, au détour d'un couloir. Germaine, comme il la surnommait.
- Dis, Germaine, tu penses que je peux écrire un courrier à Papa et à Maman ?
- Euh... Bien sûr. Son regard traduisait cependant un certain doute quant à la possibilité réelle de le faire.
- Tu es sûre ? Ils ne seront pas énervés contre moi ? poursuivit le blondinet.
- Bien sûr que je suis sûre ! Va dans le bureau, tu prends un papier, une plume, et tu écris une belle lettre. Après, tu la donnes au pigeon, et il va la leur donner.
- Génial !
Un bisou aruthien, mérité, atterrit sur la joue de la nourrice. Et, quelques secondes plus tard, Arutha n'était plus là. Déjà, il était parti dans le bureau, rédiger une belle lettre.
- Ma Maman d'amour,
Mon Papa chéri,
Je vous écris cette lettre parce que vous me manquez. J'aimais bien quand je te suivais, Maman, à l'héraudérie, à la Pairie, partout en Normandie. Sans toi, ce n'est plus marrant. Papa, toi aussi, tu me manques. Tu étais fort, tu étais beau, et tu étais musclé. Plus tard, je veux devenir comme toi !
Même si vous me manquez, tous les frères et surs sont gentils avec moi. Gabriel m'a invité chez lui pour échanger les hommages avec tes vassaux, Maman, et tes vassaux, Papa. Perrinne, elle, elle ne veut pas trouver de mari, et des fois, elle ne se lave pas bien. Mais je l'aime quand même.
Ma nourrice s'est perdue, quand je revenais de Bourgogne, alors, j'ai du en trouver une nouvelle. Elle s'appelle Germaine, et elle est gentille.
J'ai, aussi, pleins de copains. Leha, c'est la fille de Julien ! Et pleins d'autres. Yolanda, elle, c'est mon N'amoureuse. Je l'aime beaucoup ! Peut-être que plus tard, je l'aimerai comme vous vous aimiez tous les deux.
J'ai toujours 8 ans, et je ne suis pas mort. Mais vous me manquez. Vous ne voulez vraiment pas revenir ?
- Je vous aime, Papa et Maman ! ♥♥♥
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