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[rp]Quand le petit suisse devient indigeste

Amory
[campement Genève Hiver 1459]

Il était au campement sous sa tente. Le vent soufflait en cette journée et s’engouffrait sous les tentures.
Il devait gardé son mantel et malgré celui-ci, il avait pris froid. Il toussait comme un tuberculeux. Il avait passé l’âge de telle campagne.

Il ronchonnait donc depuis cinq heure du matin tournant dans cet espace réduit qui était le sien.Le silence était entrecoupé par le bruit qu'il faisait en toussant ayant l'impression qu'à chaque quinte ses cotes allaient finir par se déchirer.


Il avait reçu la veille des informations de ses taupinettes. Ca sentait le roussis un peu partout. A croire que l’hiver 1459 avait réveillé un vent de révolte sur les royaumes.

Il rageait, leur mission actuelle depuis qu’ils avaient repris Genève était de la garder. De longue nuits de gardes sans croiser grand monde.

Légolas se remettait toujours à Annecy, Coxynel quand elle devait être en route pour le rejoindre. La jeune blondinette étant remise et ayant préférée venir soutenir son Duc.

Il buvait une tasse de tisane afin de tenter de se réchauffer, ses deux mains enserrant ce qui lui servait de tasse.

Un jeune page se fit annoncer et attendit que le Duc de Jouarre lui ordonne de rentrer.

"Fait vite et referme, évite de faire rentrer trop d’air froid il fait déjà une caillante de canard dans cette contrée."

Le jeune gamin, les joues rougit par le froid lui tendit d’une main toute tremblante une missive.
Amory s’en saisit pensant que cela venait enfin de son épouse. Mais que nenni aucun sceau ne frappait la lettre.

Il la posa donc sur la table déçu puis servit une tasse au gamin qui faisait peine.

"Boit ça et demande une couverture supplémentaire à l’intendance de ma part. Ton mantel est tout troué. Tu te pareras de la couverture pendant qu’on te recoudra ta pelure. Tu vas attraper la mort sinon et tu fais honte à la Garde Episcopale avec tes haillons."

Il jeta un regard vers le gosse puis de nouveau vers cette missive si étrange. Il finit par aller la décacheter.

Il du s’assoir quand il eut finit de la déchiffrer. L’écriture était affreuse mais il reconnu bien la signature du vieux garde d’Airain. Ce qu’il craignait depuis des jours venait de se produire. Son épouse craquait et il n’était point la pour le seconder et surtout la rassurer.

Il voulait être seul, il congédia donc le gamin qui partit sans demander son reste
.

"N’oublie pas de faire le nécessaire pour ton mantel."

Il attendit d’être seule de nouveau dans sa tente puis s’assit sur sa carpette et se prit le visage entre ses mains.

Il avait juré d’être toujours la pour son épouse et voila que le devoir, toujours le devoir l’en empêchais.

Il finit par se décider prit plume et parchemin et répondit au vieux garde.



Citation:
Genève 1459,

Cher Aldric,

Je vous remercie de prendre soin de mon épouse. Je savais que je pouvais compter sur vous.
Je me doute du mal qui ronge mon épouse puis que moi-même j’en suis atteint. Elle me manque, mon fils me manque et tous les airainois me manque. Restez soudez autour d’elle. Ici les combats ont cessé ou du moins sont beaucoup plus éparse et moins violent qu’avant avoir pris Genève.

Je ne risque pas grand-chose à part prendre une pneumonie dans ce maudit camp ou il fait si froid.
Je pense que je serais bientôt démobilisé et nous nous en sortons bien nous allons rentrer tous les trois. Rassurez mon épouse sur cela. Dite lui combien je l’aime. Je vias joindre une lettre pour elle à la votre afin de tenter de l’apaiser et de la rassurer. Merci encore de tout cœur d’être auprès d’elle à la veiller et secouer ma sœur qui aurait du être auprès de mon épouse depuis un moment déjà. Eloïse va entendre parler du pays quand je serais rentrer. La gueuse ma écrit une lettre de trois lignes, elle ne s’est pas foulé une fois encore.

Qu’Aristote vous garde tous, merci d’entourer la Duchesse.
Remercier pour moi les Airainois de leur sollicitude.

Amitiés

Amory




Il prit un nouveau parchemin et se mit à écrire pour son épouse.



Citation:
Genève campement de la GE, Hiver 59

Mon amour, ma vie,

Je me doute que tu as peur et que tu te sent seule et abandonnée. Pourtant sache que tu es auprès de moi dans mon cœur à chaque seconde que dieu fait. Tu ne devrais pas avoir si peur que cela. La fatalité ne frappe jamais une famille de la même façon. Regarde tout c’est bien passé pour Anthonin il en sera de même pour ce nouveau petit bébé que tu attend. Coxynel doit bientôt me rejoindre et Légolas se remet doucement d’ici peu nous seront démobilisés je pense et je serais donc bientôt prêt de toi.

Prend soin de toi mon poussin, repose toi surtout, profite de notre petite tête blonde et dit lui bien combien il me manque, combien vous me manquez.

Tu n’as plus à te faire de soucis pour moi, à part une mauvaise toux , les combats ont cessé on ne fait que garder la ville. J’ai tenu bon le danger est passé. Je reviendrais donc entier comme je te l’avais promis.

Toi tu m’as promis d’être forte et surtout pour une fois de te tenir tranquille et de te reposer. J’espère que c’est ainsi. Je te sais fatiguée et j’espère que tu n’abuses pas trop de tes forces sinon tout comme ma sœurette tu vas entendre ronfler le ronchon que je suis.

Tu me manques mon amour, j’ai hâte de rentrer et de te retrouver. Prend soin de toi qu’Aristote veille sur toi. Je t’aime.


Amory


Il posa sa plume puis colla son scellé sur les deux missives et fit appeler un préposé aux courriers.
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--Eloise_de_lucas
Arrivant devant les appartements de la duchesse, Eloise tambourina à la porte et attendit.... dix secondes environ .. qu'on vienne lui ouvrir.

N'obtenant pas de réponse immédiate, notre très patiente médicastre entra en coup de vent et alla jusqu'à la chambre. Elle s'arrêta tout de même sur le seuil de celle-ci. Il est un espace d'intimité qu'il faut bien préserver, et elle attendrait la permission pour entrer icelieu.


Ysa ? c'est Elo... je peux entrer ?

N'entendant pas de réponse, elle se dit que "qui ne dit mot consent" et passa la tête par la porte entrebaîllée.

C'est là qu'elle aperçut une forme sur le lit, presque entièrement recouverte d'une épaisse couverture, dont ne dépassaient qu'une superbe chevelure noire.

La brune s'approcha du lit et posa sa trousse avant de se pencher et de tirer doucement la couverture pour découvrir le visage d'une Ysa qui semblait trembler de froid malgré la manière dont elle était emmitouflée.


Bonjour Ysa, Aldric m'a fait apeller. Quelque chose ne va pas ? Dis moi ce qui se passe... tu as attrapé froid ?

Ysa
A jouarre :

Emmitouflée dans sa couverture, grelotante Ysa n'entendit pas sa belle soeur entrer. Elle songeait à ce moment à son époux, loin d'elle une fois encore, alors qu'elle avait besoin de lui. Pourtant il le savait, il savait qu'elle était effrayée par son état mais il l'avait malgré tout abandonnée. Elle avait besoin de pleurer, de laisser couler ces larmes qu'elle retenait depuis plusieurs jours déjà. Mais son statut, sa charge faisait qu'elle n'avait point le droit de craquer. La seule personne devant laquelle elle se l'autorisait était loin d'elle par devoir.

Sortie de sa rêverie par la couverture quittant son épaule la Duchesse sursauta et se redressa légèrement pour voir qui osait venir l'importuner. Elle s'apprêtait à aboyer qu'elle ne souhaitait pas être dérangée quand elle reconnut Eloïse.


Elo .... Quoi lui répondre ? Qu'elle avait sans doute pris froid, mais qu'elle était surtout morte de peur. Je ... oui ... j'ai du prendre froid. Et ... La main toujours positionnée sur son ventre, la maitresse des lieux l'indiqua à la médicastre. J'ai d'horribles douleurs ... comme ... des coups de couteaux. Une fois cela dit, elle baissa la tête presque honteuse. J'aurais du te prévenir bien plus tôt Eloïse. Ysa releva la tête et les yeux pour regarder sa belle soeur. Je crois que ... que je suis enceinte.
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--Eloise_de_lucas
La couverture se souleva et Ysa se redressa, l'oeil noir. Elle allait visiblement parler mais resta un instant bouche bée, comme étonnée de la voir.

Citation:
Elo .... Je ... oui ... j'ai du prendre froid. Et ... J'ai d'horribles douleurs ... comme ... des coups de couteaux. J'aurais du te prévenir bien plus tôt Eloïse. Je crois que ... que je suis enceinte.


Eloise s'approcha du lit, un peu inquiète. Enceinte ? depuis quand ? tu as toujours ta taille mince, on ne voit rien du tout.

Félicitations, je suis ravie pour vous. C'est mon frangin qui va être content d'avoir un deuxième mini piou piou.

Mais d'horribles douleurs dans le ventre me dis-tu.. si horribles que ça ? et où sont-elles situées. Il faudrait que je t'examine tu sais.


Elle lui palpa le front, se rendant compte qu'elle tremblait légèrement.

Tu es brûlante, tu as du attraper froid.

Elo alla remettre une bûche dans la cheminée et raviva les flammes fourrageant dans les braises incandescantes à grands coups de tisonnier. Elle revint aussitôt vers sa belle-soeur et s'assit sur le bord du lit.

Dis moi, tout d'abord, de combien de semaines penses-tu être enceinte ?

Ysa
La réaction d'Eloïse était plus que normale. Ysa ne savait dire d'ailleurs si dans ce ton surpris il n'y avait pas également une pointe de déception, ce qui aurait été somme toute logique et cela pour deux raisons. Eloïse était la seule famille proche qu'avaient Amory et par le lien qui les unissait, Ysa. Puis elle était la médicastre d'Airain et à ce titre aurait du être informée des doutes et souffrances de la Duchesse au plus tôt. Mais la tête de mule de duchesse n'en avait encore fait qu'à sa tête et avait sans doute une fois de plus blessé une personne à qui elle tenait.

Je suis vraiment désolée Elo ... sincèrement. Voix quasi inaudible et tremblante qui ne faisait qu'accentuer la sensation de mal être de la maitresse des lieux. Elle devait se ressaisir, même si Eloïse était son médecin et sa belle soeur, Ysa ne pouvait pas rester ainsi à se lamenter sur son état de santé. Et si un membre d'Airain rentrait dans la chambre pour venir aux nouvelles ... le valet qui était en même temps qu'Aldric tout à l'heure avait du s'empresser d'aller annoncer un peu partout que la maitresse de maison se sentait mal. Il ne serait donc pas surprenant qu'elle voit bientôt une tête, blonde, brune ou rousse passer par l'entrebâillement de la porte.

Grande inspiration puis elle se redressa avant de s'adosser sur la tête de lit.
4 voir 5 semaines au moins. Plus 5 d'ailleurs. Je ne voulais pas en parler tant que je n'étais pas sûre ... ton frère désire tellement ce second enfant que je ne voulais pas le décevoir. Tu comprends ? Honteuse, songeuse, nerveuse mais également heureuse, rêveuse ... Ce n'était pas rien un enfant, cela était tout un symbole d'amour et de partage qui unie pour la vie les deux êtres qui l'ont conçu. Ils avaient déjà la chance d'avoir Anthonin et le Très Haut avait souhaité leur donner ce second cadeau ... alors pourquoi avoir peur de cela ? Ou 6 ...

Les joues légèrement rougies par l'émotion, Ysa désigna ensuite du plat de sa main son bas ventre, lieu des douleurs qui pouvaient parfois la plier en deux. La douleur ... c'est la troisième fois que je la ressens.
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--Eloise_de_lucas
Citation:
Je suis vraiment désolée Elo ... sincèrement.
4 voir 5 semaines au moins. Plus 5 d'ailleurs. Je ne voulais pas en parler tant que je n'étais pas sûre ... ton frère désire tellement ce second enfant que je ne voulais pas le décevoir. Tu comprends ?


Ysa toujours si sure d'elle avait l'air angoissée. Eloise la rassura aussitôt, lui souriant

Mais il n'y a pas de quoi être désolée, c'est une merveilleuse nouvelle. Je suis certaine qu'Amo doit être aux anges. Mais pour la douleur tu aurais dû me dire. Où se situe-t-elle exactement ?

Ysa posa la main à plat sur son bas ventre, et ajouta

Citation:
La douleur ... c'est la troisième fois que je la ressens.


Bien, je vais t'examiner, mais je pense que c'est encourageant... C'est très tôt pour que cela puisse être ton bébé tu sais... Tu n'as rien mangé de douteux ?

Elo palpa doucement l'abdomen d'Ysa, attentive à percevoir le moindre point qui ne serait pas souple au toucher. Mais tout semblait parfaitement en ordre. Elle réfléchit un instant puis questionna encore la duchesse

Dis moi, ces douleurs ont-elles commencé avant le départ d'Amo ? J'ai l'impression que tu es bien angoissée depuis un certain temps...

Ysa
Le bonheur d'Eloïse rassura presque la Duchesse, presque .... oui c'était un heureux événement, une petite soeur ou un petit frère pour le mini Duc c'était une très bonne nouvelle. Cela en rendrait plus d'une folle de joie, mais Ysa n'arrivait pas à oublier ses peurs et ses angoisses. Elle était heureuse de cette seconde grossesse mais elle était aussi deux fois plus inquiètes. La chance avait été au rendez vous lors du premier accouchement, en serait il de même pour le second ? Puis la diablesse n'était plus si jeune que cela, et elle savait que plus on avançait dans l'âge plus les risques étaient élevés.

La médicastre ausculta sa belle soeur avec précision et douceur ce qu'apprécia Ysa au plus haut point. Se faire disons tripoter ainsi n'était jamais très agréable, surtout lorsque l'on souffrait.
Je n'ai rien mangé d'inhabituel ... toute la mesnie doit manger ce que je mange. La dernière question du médecin fit échos dans la tête brune de la Duchesse. Forcément que l'absence de son époux n'arrangeait rien, bien au contraire. Elle avait besoin de lui plus qu'à n'importe quel autre moment et il n'était pas là. Elle lui en voulait mais comprenait aussi. Enfin plus les jours passaient moins elle comprenait, sa patience étant mise à rude épreuve.

Non quelques jours après son départ .....
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Coxynel
Dans le campement n° 3 à Annecy, au fond à droite


Alors qu’elle harcelait le blondinet de questions, tellement heureuse de voir un autre visage familier, ce dernier déposait son baluchon et prenait place sur le lit. Il semblait fatigué et avait maigri… Faut dire que si la nourriture était aussi bonne dans le campement où il se trouvait auparavant que le n° 3, ce n’était pas étonnant.

Elle écoute Légolas évoquer sa solitude dans ce campement où il a séjourné seul et loin des deux autres Airainois. Elle compatit, elle n’aurait pas aimé être à sa place, ça non ! Blessé, perdu et seul, cela avait dû être dur et pas facile à vivre. Mais le Blondinet change rapidement de sujet lui demandant comment elle va. Peut-être que cela lui rappelle de trop mauvais souvenirs. Aussi la blonde ne préfère pas insister.


Ca va mieux, surtout depuis que je sais que tu es là ! Je me suis enquiquinée autant comme autant à ne rien faire, simplement rester ici, couchée, ne pas pouvoir bouger. Ca a été horrible. Heureusement qu’Amory me rendait tous les jours visite.

Puis elle ajouta :

C’est la première fois que ça m’arrive d’être blessée.

Ses joues se colorèrent et son regard se ferma. Elle ne dit rien de la honte qui la tenaillait d’être tomber comme cela au combat. Elle ne dit rien non plus de ses doutes qui la tiraillaient toutes les nuits. Comment pouvait-elle être écuyère et garde royal ? Comment pouvait-elle protéger le Roy ou sa Duchesse alors qu’elle n’avait même pas su se protéger. Coxynel balaya ses mauvaises pensées et para son visage d’un beau sourire.

Tu sais Légo, quand je rentre à Airain, la première chose que je fais, c’est filer dans les cuisines du château pour manger tous les bons plats que préparent Clapton… et je n’oublierai pas non plus les pâtisseries de Chpiot… Je sais qu’on ne devrait pas se plaindre mais j’en ai marre d’être couchée alors je râle sur la nourriture. Le médecin a dit que dans quelques jours, je pourrais me lever. J’ai hâte.

Elle s’interrompit un peu, elle devait le saouler avec tout son blabla, elle n’aborda pas le fait que Polibe lui manquait, ni que la Champagne et Airain lui manquaient également, et encore moins le fait qu’elle était impatiente de retourner se battre.


Et toi, quelle sera la première chose que tu feras en rentrant ?

Coxynel remonta la couverture sur elle et adressa de nouveau un grand sourire au Dompteur des Vents, bien heureuse de le voir vivant et à peu près en bonne santé.
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--Eloise_de_lucas
Moment de réflexion.. Eloise ne voulait pour rien au monde rater un symptôme qui pouvait sembler anodin et ne pas être à la hauteur. Le diagnostic était très important... C'est que peu à peu elle avait apris à apprécier Ysa, malgré leurs débuts difficiles, et qu'elle tenait vraiment à ce que sa belle-soeur bénéficie des meilleurs soins.

Mais là... elle avait beau se creuser la tête, elle ne voyait vraiment rien à part...

Elle hocha la tête, se disant qu'elle allait très certainement déclencher la fureur de la duchesse, mais il lui fallait bien en venir là.


Ysa, je ne trouve aucune raison médicale à tes douleurs. Je pense qu'il s'agit d'angoisses, que tu somatises simplement. Ce qui est plutôt une bonne nouvelle.

Mais pour être certaine de ne pas te faire prendre de risque, je pense que tu devrais te reposer dans tes appartements, te promener un peu, mais surtout arrêter de travailler autant et de t'inquiéter...


Elo avait tout dit presque d'une traite, s'attendant à encourir les foudres de la brune incendiaire et voulant terminer avant qu'elle ne l'interrompe.

Elle regarda Ysa, un léger sourire aux lèvres, sachant que très certainement elle aurait beau faire, elle n'arriverait jamais à la faire tenir en place.


Legolas.
[Au campement n° 3]

En regardant bien Coxynel, celle-ci semble aller mieux, surtout depuis l’arrivée de son ami. D’ailleurs, la joie se lit également sur le visage de la jeune femme. Bien qu’il soit fatigué, le garçon écoute son récit. Il se doute bien qu’elle a dû passer ses journées à ne rien faire en devant rester alitée.

Malgré cela, Amory venait la voir tous les jours et Légolas pense qu’elle en a eu de la chance mais il est très content que la jeune femme n’ait pas subi la même chose que lui. D’ailleurs, est-ce qu’elle aurait eu tout le courage nécessaire pour lutter ? Certainement que oui puisque c’est une soldate. Enfin, soldat ou pas, cela reste très dur. Il y a que la présence et le soutien d’amis qui font qu’une personne arrive à se relever.

Coxynel rajoute ensuite que c’est la première fois qu’elle se fait blessée et le garçon remarque que ses joues sont devenues rougies. A-t-elle honte d’être tombée ? Légolas comprend ce sentiment de honte car il sait que la jeune femme est Escuyère mais aussi Garde Royale mais l’ex Louve de Champagne ne doit pas avoir honte car après tout, elle est Humaine et personne n’est infaillible. Il répond ensuite.


« Moi aussi, c’est la première fois.... »

Enfin, ce n’est pas vraiment la première fois qu’il se fait blesser par une armée mais cette première fois était plutôt dû au fait à une vengeance de la part d’un Breton, qui justement était chef d’une armée, alors que le garçon s’apprêtait à quitter Vannes et par la même occasion la Bretagne pour la Champagne, suite à une violente dispute avec sa mère adoptive de l’époque.

Et c’était arrivé à côté de Rieux, que ce chef d’armée, qui avait participé à la chute d’Orléans, n’a pas hésité une seule seconde pour se venger du blondinet, qui avait également participé à cette campagne de l’époque, du côté du Domaine Royal.


Justement, Légolas repense à Orléans d’où cette guerre était également une vraie boucherie mais lui, il a eu de la chance de n’avoir eu que quelques petites blessures sans conséquences graves. Malgré cela, le Médecin de l’armée lui avait donné cinq jours de repos et durant toute cette campagne, il s’était battu vaillamment, réussissant à blesser quelques félons Bretons.


C’est lorsque que Coxynel reprend la parole, que le jeune Elfe laisse ses souvenirs derrière lui. Toutes les campagnes futures ne se passeront pas comme celle d’Orléans de 1456 mais il ne veut pas non plus qu’elles se passent comme Annecy 1459. Légolas sourit aux paroles de son amie et il faut dire que ça donne vraiment envie de se battre pour survivre, surtout en pensant à toute la nourriture d’Airain. Oui, ça c’est une véritable raison pour se battre et reprendre du poil de la bête.


L’ex Louve de Champagne lui annonce également que le Médecin l’autorisera à se lever dans quelques jours. Le blondinet est heureux pour Coxynel mais il soupire car lui, il devra encore rester plusieurs semaines alité. D’ailleurs, il voudrait bien avoir la place de la jeune femme. Cette dernière lui demande ensuite ce qu'il compte faire en revenant à Airain. Légolas prend quelques secondes pour réfléchir, c’est qu’il y en a des choses à faire.

« Si j’arrive à survivre, la première chose que je ferais une fois arrivé à Jouarre, c’est de faire comme toi, filer dans la cuisine et la dévaliser de toute nourriture. T’inquiète pas je t’en laisserais un peu et à Amory aussi », et lui sourit faiblement.

Le blondinet s’imagine en train de faire la course dans les couloirs avec le Duc de Jouarre et Coxynel.

Petite scène comique dans l’imagination de Légolas…..

Le garçon, qui a été plus rapide que les deux autres Airainois, arrive le premier dans la cuisine puis s’enferme à clé. Sur la table trônent moult ripailles comme si ces dernières n’attendaient plus que la venue du jeune Elfe. Légolas s’installe et saisi le premier plat qui se présente devant lui.

D’ailleurs, le jeune Premier Lieutenant ne garde pas son assiette posée sur la table pour manger. Non, il la tient directement devant sa bouche et avec sa fourchette, il avale rapidement tout le contenu pendant que les deux Airainois crient et frappent dans la porte pour entrer.


Bien entendu, Légolas ne répond pas, non bien au contraire, il continue de vider tous ces plats, ne prenant même pas le plaisir de les apprécier. Au fur et à mesure qu’il mange, les plats et autres récipients vides sont en train de s’accumuler devant lui. C’est qu’il avait très faim notre jeune ami. Allez savoir comment un Etre frêle comme le jeune Elfe puisse stocker autant d’aliments dans son estomac.

C’est en se trouvant toujours assis à table, que le garçon s’affale sur sa chaise tout en posant ses mains sur son ventre et en lâchant un énorme rot qui fait trembler tous les murs du château afin de digérer. Il regarde tous ces plats vides, d’où il n’y a même plus une miette dans ces derniers.

Retour à la réalité…..


Légolas ferme les yeux un instant et chasse cette scène de son esprit. Il les rouvre ensuite et regarde l’Escuyère d’Airain pour rajouter.


« Et après ça, je filerais dans ma chambre pour bien apprécier le confort de mon lit »,
et un large sourire s’affiche sur ce visage pâle et fatigué.
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Ysa
A Jouarre :

Fureur de la Duchesse il n'y eut point, elle se sentait plutôt désarmée face à cette angoisse grandissante qui la saisissait lorsqu'elle songeait à cet enfant à naître ainsi qu'à l'absence de son époux. Quand rentrerait il ? Rentrerait il à temps pour l'assister au moment de l'accouchement ? Et surtout rentrerait il tout simplement ... Et cela elle ne pouvait l'imaginer. Anthonin avait vu que sa mère n'était pas bien, pour soulager son mal de ventre il lui avait même chiper un gâteau sur un plateau qu'il avait atteint en faisant glisser la nappe de la table ... A son âge il ne devrait pas s'inquiéter pour elle, et devrait profiter de son insouciance. La jeune femme s'en voulait pour cela mais se sentait bien seule. La tête baissée Ysa répondit à sa belle soeur.

Tu as sans doute raison ... mais je ne peux ne rien faire. Cela m'est impossible. Il faut que je m'occupe l'esprit pour m'éviter de penser ... Puis ce n'était pas elle ... se complaire dans la paresse ce n'était pas du tout elle. Mini tornade à ses heures, elle ne supportait pas l'inactivité et mieux valait pour les airainois restés à la maison, qu'elle s'occupe un minimum.

N'aurais tu pas quelque chose pour m'apaiser et m'aider à dormir jusqu'à ce que ton frère rentre ? Je ne suis pas pour tout cela, mais je crois que cette fois ci je n'ai vraiment pas le choix.
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Coxynel
Campement n° 3 à Annecy, au fond à droite : quand retrouvailles riment avec ripailles ?!


La jeune femme s'était emmitouflée dans sa couverture car le froid était toujours bien présent et piquait à vif l'extrémité de ses doigts et de ses orteils. Couchée sur le côté, elle écoutait son ami en souriant.

Tu fileras dans ta chambre ensuite ?

Petite réflexion brève.

Un bon lit chaud avec des draps propres sentant le lys... Le feu de cheminée qui crépite... Un oreiller douillet en plumes! C'est une bonne idée ça... Je pense que ce sera la troisième chose que je ferais! Avant d'aller me coucher, je prendrais un bain, pour me décrasser et ne pas salir les draps propres!

La blonde éclate de rire.


Et le lendemain, après une bonne nuit réparatrice, je file à l'auberge prier Sainte Boulasse... ensuite à la Chapelle pour remercier le Très Haut de m'avoir épargnée. Non, je vais peut-être plutôt faire l'inverse... D'abord remercier le Très Haut puis prier Sainte Boulasse!

Nouvel éclat de rire. C'est qu'elle est croyante tout de même, voir même très (trop ?) croyante, et rentrer dans un lieu Saint, éméchée, ça ne fait pas partie de l'éducation de la jeune femme.

Alors qu'elle sourit de ses bêtises, leur repas est apporté... Au menu, soupe à la grimace! Euh non soupe de... de quoi d'ailleurs... impossible de le dire exactement. C'est vert ? marron ? A défaut de vraiment pouvoir en déterminer la couleur, on dira que c'est marron-vert...

Coxynel se redresse sur sa paillasse, portant un regard "absolument émerveillée" sur le bol qu'on lui présente. Petit regard dépité vers Légolas.


Bon appétit...

C'est loin d'être le festin imaginé au préalable mais à défaut d'être bonne peut-être que cette soupe les réchauffera!

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Legolas.
[Au campement n° 3]

En entendant Coxynel parler d’un bon lit bien chaud avec des draps frais qui sentent bon le lys, un oreiller tout moelleux à la même senteur, Légolas ferme les yeux et s’imagine dans sa chambre à Jouarre, bien au chaud mais non, c’est impossible d’imaginer car ici dans ce campement tout pourri, il fait froid, trop froid même. Tout est pourri ici, les paillasses sont pourries, les couvertures sont pourries, la bouffe est pourrie, le coin est pourri, le temps est pourri.

Nan mais il ne va pas se plaindre notre ami non plus, lui qui vient d’un Royaume Nordique, appelé Norvège, là où les hivers sont encore plus rigoureux que ceux d’Annecy. Mais bon, le blondinet n’a pas grandit là-bas mais dans ce beau Royaume qu’est la France.

Un bain ? Le jeune Elfe a carrément oublié d’évoquer ça et l’ex Louve de Champagne a entièrement raison, surtout que c’est préférable d’aller se laver avant d’aller au lit. L’adolescent, bien qu’il soit fatigué, rit en même temps que son amie. Quand il y pense, Légolas ne s’est pas lavé depuis qu’il a été blessé. Seule sa blessure l’a été pour les soins. Alors je ne vous raconte pas comment notre cher blondinet doit puer la mort pour le reste.

Si il a le malheur de retirer ses bottes ainsi que ses queuchettes
(1), une odeur de maroilles, voire pire, de reblochon, empesterait tout le campement. Quoique, rien ne sert d’ôter les bottes, le résultat serait le même. Donc, c’est pour cela que le jeune Premier Lieutenant d’Airain préfère ne pas les enlever, c’est qu’il ne voudrait pas gêner les autres soldats blessés y compris les soignants.

Le garçon écoute toujours le récit de la jeune femme blonde qui a pour projet d’aller prier Sainte Boulasse à l’auberge pour ensuite remercier Dieu de l’avoir épargné. Coxynel a aussitôt inversé les projets et il vaut mieux car cela ne se fait pas d’aller dans une église bourrée comme un coin. Légolas se remet à rire en entendant cela.

Quant à lui, que ferait-il ? Accompagner son amie à l’église ? Pourquoi irait-il là-bas au juste, lui qui ne porte pas l’Eglise dans son cœur ? Les seuls moment où il foule ces lieux de cultes, c’est uniquement pour assister à un baptême ou un mariage mais jamais on ne verra Légolas aller à la messe le dimanche comme tout fidèle Aristotélicien. Tiens justement, en parlant de l’Eglise, il s’était battu pour elle avec ses amis.

D’ailleurs, il repense à cette femme qui avait dirigé leur section et cette femme, Monseigneur dejenesaisplusquoi, n’avait même pas pris la peine de remercier les Airainois volontaires, ni même demandé de leurs nouvelles. Rien…que dalle. Monseigneur ? Monseigneur des mes fesses, oui ! Mais une chose qu’a bien remarqué le blondinet au sujet de la GE, c’est que ses amis ou n’importe quels soldats volontaires pouvaient bien crever la gueule ouverte. « Sympa » de la part de gens d’Eglise.


Le jeune Elfe aurait voulu dire ce qu’il a sur le cœur au sujet de cette Eglise et de sa religion mais non, il préfère s’abstenir car beaucoup ici font partis de la GE et il sait que toutes ces personnes sont croyantes. De plus, il respecte les croyances des autres. Donc, autant garder tout ceci pour soi-même.


Alors qu’il allait prendre la parole pour dire quels seront ses projets, un militaire qui doit travailler aux cuisines, enfin ce n’est pas vraiment le cas dans un campement, arrive pour apporter les repas aux blessés. Et en voyant les bols, ce n’est pas la peine de deviner qu’il s’agit encore de la soupe.

D’ailleurs, Légolas n’a fait que ça, de manger de la soupe bien dégueulasse. Petit regard vers Coxynel qui semblait « très ravie » d’en manger en voyant sa grimace. Lui aussi a remarqué la couleur maron-vert étrange de cette soupe, qui ne l’inspire pas du tout mais alors vraiment pas.


Alors là, s’en est trop ! Il faut qu’il fasse quelque chose. Il ne va pas bouffer cette horreur. Si personne n’a pas le cran de le dire, Légolas ne va pas se gêner pour faire un scandale. Après que la jeune femme lui ait souhaité un bon appétit, le garçon saisi ce bol et jette cette soupe par terre.

« J’en ai maaaarrrrreeuuuuh de bouffer de la meeeeerrrdeeeeuuuhhh !!!!! C’est quoi de cette soupe !!! On dirait de la chiasse mélangée à du vomi !!!! »

Voilà une chose qui ne donne vraiment pas envie de manger mais le jeune Premier Lieutenant avait fait exprès de dire cela. Et puis, cette soupe y ressemble….à de la chiasse et du vomi. Tous les regards se tournent vers ce jeune blondinet crasseux aux cheveux courts.

« Nan, moi je mangerais pas pareille horreur !!! Autant crever !!!! », et marque une petite pause pour continuer à crier.

« Alors je demande aux noms de tous ces soldats pour qu’on nous rapporte des repas dignes de ce nom, des repas fait avec amour et non pas de la merdasse comme cette soupe aux allures de chiasse !!!!! »


(1) queuchettes = chaussettes
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Coxynel
Campement 3. Au menu : soupe à la grimace et petites mutineries!


Elle tripatouillait sa soupe en grimaçant lorsque Légolas jeta son bol en hurlant. Le bol tournoya sur le sol en raisonnant sourdement... Tous les regards se tournèrent vers eux et les fixèrent. Coxynel ne put s'empêcher de sourire. Elle dépérissait complètement à ne pas pouvoir bouger, à ne rien faire si ce n'est rester dans son lit. Une petite mutinerie, rien de tel pour pimenter la journée. Quelques jours auparavant, le seul moment excitant de la journée avait consisté à regarder un rat casser la croûte près de son lit.

La jeune femme tout sourire déclara, d'un ton clame, à la suite de Légo.

Franchement! Faute d'être mort sur le front, on va décéder sur notre paillasse d'un empoisonnement ? C'est parce qu'on est champenois ? Vous essayez de nous liquider ?

Les autres blessés continuaient de les regarder avec des yeux de merlan frits. Même si elle savait qu'ils avaient de la chance d'être en vie et d'être soignée, Coxynel sentait bien que cette soupe était avariée! Elle sentait les entrailles d'un pigeon écrasé par une charrette... à coup sûr s'ils la mangaient, demain il n'y aurait pas assez des trous creusés au fond du camp en guise de latrines!

Petit à petit, d'autres voix mécontentes se firent entendre...

On a faim!

Ce n'est pas bon, c'est plus mauvais que la cuisine de ma belle-mère! Sympa pour la belle-mère!!!!

Et moi même ma femme cuisine mieux que ça et pourtant ce n'est pas un chef! Non mais quel goujat celui là!

Donnez-nous du pain !


S’ils n’ont pas de pain, qu'ils mangent de la brioche ! Ah non... Ca s'est un autre épisode de l'histoire...

Bref, les esprits s'échauffaient et leur révolte avait au moins le mérite de mettre de l'ambiance dans ce camp d'un ennui mortel! Les médicastres et autres aides furent rapidement dépassés par les évènements et envoyèrent des émissaires en cuisine.

La clameur continuait de s'étendre pour le plus grand plaisir des Airainois! Enfin un peu d'animation!!!

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Legolas.
[Au campement n° 3 : Les révoltés de la GE]

Après que Légolas ait osé de se « rebeller » sur le fait que la soupe soit immangeable, Coxynel intervient aussitôt pour appuyer les paroles de son ami le blondinet. La jeune femme vient de faire mouche. Qui sait que ces soignants et autres aides avaient l’intention de les empoisonner eux Champenois ou tous ces soldats blessés ? Il faut l’avouer, nourrir des hommes et femmes invalides au combat devient coûteux à la longue. Mais avaient-ils réellement l’intention d’assassiner toutes ces personnes ?


C’est connu que l’armée, en générale, possède la cuisine la plus mauvaise du monde. Bon d’accord qu’il faut faire des économies mais quand même, il ne faut pas pousser non plus ! Légolas espère que d’autres soldats interviendront afin de les soutenir car être seulement deux pour se révolter, ça ne portera pas ses fruits. Voyant l’immense courage des deux Airainois, quelques blessés profitent de l’occasion afin de faire entendre leur voix.

« Même mi qui n’connois rien en cuisine, j’cuisinerois mieux qu’çha »

Un autre soldat, qui semble assez connaisseur dans la matière, du moins qui a l’air d’être un fin gourmet, dit à son tour.

« La cuisine, c’est tout un art et comme tout art, ça se travaille et avec passion. Choisir des ingrédients de qualité, prendre le temps de les travailler, savoir les doser comme il le faut. Votre cuisine est ni fait à faire. D’ailleurs, je n’appelle pas ça de la cuisine et même ce mot est grandiose pour qualifier votre…..travail. Cela se voit très bien que vous n’y connaissez strictement rien, sinon ça se saurait. Pour moi, la cuisine digne de ce nom, mérite d’être respectée »

Tout le monde était resté bouche bée en entendant ce discourt. Certains soldats s’étaient mis à applaudir car il faut le dire, cet homme-là avait bien parlé. Serait-il Maître-Queue d’une grande compagnie ou bien propriétaire d’un hôtel de luxe ? Mais en tout cas, cela se voit très bien que cet inconnu est un grand connaisseur.

Alors qu’une femme réclamait du pain, un autre rajoute.


« Et du bon pain sorti du four, bien croustillant »

« Des croissants aussi pendant que vous y êtes », rajoute un autre soldat en rigolant, qui profite de la situation.

« Et aussi de la viande »

« Du poisson »


« Des fruits en dessert »

« Du fromage ! »


« Et du vin !!! Car j’aime bien accompagner min fromage avec. Du bon cru et pas d’la piquette !!! »

Pour ce dernier, on peut très bien remarquer qu’il s’agit d’un Français. Legolas est très ravi que tout le monde s’y mette, même si certains en demandent un peu trop. D’ailleurs, il se met à rire en entendant toutes ces demandes. Au moins, cela met de la bonne ambiance dans ce campement, ce qui plaît aux beaucoup aux Airainois, eux qui adorent quand c’est animé. Hé oui, nos deux amis ont été à la bonne école et même, ils le sont encore en faisant parti de cette grande et belle famille, qu’est la Grande Maison
d’Airain.


Ne voulant pas que ce campement devienne un lieu de révolte, les soignants sont partis faire le nécessaire dans les cuisines, sauf une personne, un très jeune Médecin militaire, qui semble un peu neuneu sur les bords, qui essaye de rassurer tous ces blessés.

« Ecoutez ! S’il vous plaît, écoutez-moi. On fera tout ce qui est en notre pouvoir. Sachez bien que ça ne dépend pas de nous mais de là-haut. On veut bien tout ce que vous voulez mais ça ne sera pas possible, du moins pas tout le temps »

C’est là que Légolas intervient en s’exprimant bien fort, ne voulant pas comprendre que le chef du campement a un maigre budget.


« Mais j’en ai rien à foutre, moi ! C’est pas notre problème ! Nous tout ce qu’on demande, c’est de bien manger, rien de plus ! Vous devriez le savoir en tant que Médecin que pour conserver la santé, c’est bien manger. Peut-être pas de la cuisine raffinée mais que ça soit mangeable ! », dit-il en appuyant bien sur ce mot. « Et ce, jusqu’à ce que tout le monde soit rétabli !!! Suis-je bien clair ? », et ne baisse pas du regard.

« Jeune homme, vous vous rendez-compte combien ça va coûter tout ça, par jour vu le nombre de blessés et ce, jusqu’à ce que tout le monde soit rétabli ? Je vous le répète, ça ne dépend pas de nous », et réfléchit un petit moment pour rajouter aussitôt.

« On peut accéder à vos requêtes si vous y participez financièrement »


C’est là, que notre Français, celui qui a demandé d’avoir du bon vin pour accompagner son fromage, intervient à son tour en gueulant. Il n'est pas Français pour rien celui-là, toujours à râler.

« Et puis quoi encore !!! Cha n’a pas suffit à vos supérieurs qu’on s’soit sacrifiés sur l’champ d’bataille ? Et voilà qu’ils veulent grappiller nos écus en plus !!! Cha c’est bien d’la mentalité d’dirigeant, penser qu’à leurs bourses et sans jeu d’jeu mot, heiiiin ? Dois-je comprendre qu’l’armée n’a pas les moyens ? Alors vous allez vous bougez le cul et aller secouer vos supérieurs. Jamais je ne débourserais un rond !!! J’en ai déjà assez fait comme cha !!! »

Légolas a un bon petit pécule dans son baluchon et trouve que c’est une bonne idée d’aider financièrement pour avoir de bons légumes ou même de la viande mais voilà, lui non plus ne déboursera pas le moindre denier. Tous les soldats ne sont pas d’accord pour aider financièrement l’armée. D’ailleurs, c’est à l’armée d’assumer tous ces blessés. Comme tout le monde, le blondinet va vivre aux frais de la princesse durant sa convalescence et il compte bien profiter du système.


« Qu’est-ce qui est le plus important pour vous ? L’argent ou bien la vie d’une poignée d'hommes et de femmes ? »

Le Médecin sait que certains ont entièrement raison et voit même qu’ils ne se laissent pas faire, pour de simples soldats pour la plupart. Néanmoins, il rajoute.

« Ecoutez, je vais faire tout ce qui est en mon pouvoir mais je ne vous promets rien, qu’on soit d’accord »
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