--Pti_charles
L'adage dit que l'argent n'a pas d'odeur. Mais savez-vous que ce n'est pas forcément le cas pour tout le monde ? Lorsque nous sommes contraints à voler pour vivre, grappiller le moindre écu pour pouvoir se nourrir, nous développons un sens olfactif sur-développé. Les écus, l'or, tout ce qui est argent dispose d'une odeur. Charles possède cet atout.
Charles, cet ado de treize-quatorze ans, si nous considérons une erreur de plus ou moins un an, voguait enfin se baladait en terres bourguignonnes. Il se dirigeait vers une cité de Bourgogne où disait-on la noblesse y avait installé ses quartiers.
Alors que ses pieds le menaient vers cet Eldorado français, le gamin qui n'en était plus un, entendit des cris, des appels au secours d'une demoiselle. Ni une, ni deux, son courage sur-dimensionné, l'appât du gain ainsi que ses hormones en pleine production lui ordonnèrent de partir à la rescousse de cet âme égaré dans la campagne la plus hostile qui soit. Disposant d'une ouïe aussi développée que son odorat, le jeune homme réussit en quelques instants à trouver le lieu de souffrance de cette demoiselle. Grande, d'ailleurs fut sa surprise, lorsqu'il vit enfin ce qu'il identifia comme un vêtement féminin de très bon goût. Son taux d'adrénaline dans le sang monta en flèche. Etait-il trop tard ? La demoiselle avait-elle été dévorée par une monstrueuse bête ? Ô quelle tristesse...
*Ou sinon ?!!!! Elle est en petite tenue !*
Ses pensées le ramenèrent à la raison et il se précipita vers le trou. Gargantuesque fut sa surprise quand il vit non pas une prisonnière mais deux ! Il faut avouer dans ce cas que son ouïe n'est pas si développé que ça car il n'a pu distinguer la différence entre les cris des demoiselles. Mais cela ne change rien au cours de l'histoire. Ses yeux se posèrent sur la première tombée, vêtue d'une seule chemise. La dite demoiselle en petite tenue. Charles ne put retenir un soupir de déception. Ce doux visage était bien trop jeune pour lui.
Par contre, la petite blonde, si je peux me permettre, était fort jolie et dans la force de l'âge. De plus, sa tenue reflétait très bien son rang. Et de là haut, il avait une vue plongeante dans le décolleté. Un large sourire se dessina sur ses lèvres. Allez... Maintenant, il faut se forcer à utiliser un langage correct.
Bonjour mes d'moiselles. Qu'est-ce que vous avez bien pu fout... faire pour tomber dans c'trou ? J'espère bien que vous n'avez pas mal car MOI, j'suis pas médicastre hein ! J'saurais pas qu... Petite pensée maligne. Peut-être que la blonde avait besoin d'être examinée ?! MAIS ! Ma grande expérience des blessures d'la guerre permettra de vous aider si jamais, y'a euh... une douleur qui vous fait mal !
Grand sourire, il pivota son regard vers les environs pour chercher quelconque chose qui servirait à les faire sortir. Quand il trouva enfin, après quelques instants de recherche, il porta à nouveau son regard vers les deux demoiselles mais surtout la blonde.
Bon, avec ma grande force et mon astuce, j'vais vous sortir de lô. Alors attendez, je vais vous ex.... Ooooooooooooh !
Il ne fallait pas compter sur la solidité des bords du trou. Malgré le faible poids de Charles, une grosse motte de terre se détacha et l'adolescent se retrouva sur les fesses au fond du trou.
Par la putain de Saint ... de Saint Truc !
Charles se releva, essaya de se recoiffer alors que ses mains étaient pleines de terre puis sourit à Alycianne et Blanche.
J'ai glissé... MAAAIS c'est pas grave car j'ai rien d'cassé et j'vais vous sortir de c'trou... Mais avant... Vous, ça va ?
Gaaalant ! Il fallait rester galant ! Et fier. Ne pas penser à son postérieur qui lui faisait terriblement mal.
--Pti_charles
Doté d'un charme naturel quasi-inexistant, il pouvait être fier comme un coq. Des mômes comme lui, il n'y en avait pas deux ! Alors quel était son problème à celle-là ? Sourcil arqué, il regardait la scène que faisait cette gamine cachée derrière la Blanche avec une certaine perplexité. Faisant le fier, Charles se redressa, bomba le torse et leva légèrement le menton. Là, il avait presque la classe ! Si nous oublions sa tenue, ses cheveux gras hirsutes, l'état de ses dents, l'odeur (ah oui, il a encore dormi dehors mais la saison le permet), sa façon de parler et cætera, il avait vraiment la classe ! Si si, je vous jure ! Mais alors quel était son problème à celle-là ?!
Le p'tit gueux, gardant la même posture, porta son regard, un peu vicieux mais juste un peu, vers la noble blonde. Elle aussi avait la classe. Plus que la gamine déjà ! Et en plus, elle avait plus de formes ! Il fallait l'avouer qu'il pouvait excuser l'âge d'Alycianne puisqu'il parait qu'elles ne sont pas encore des femmes et que leurs atouts viendront après. Un truc dans le genre. Mais en attendant, elle ne faisait pas le poids !
Tiens ! Voilà que l'enfant lui donnait des ordres !
M'en fous ! T'es qu'une gamine ! M'intéresse pô ! Et j'en ai vu d'autres hein ! Eeeeet ouaaais ! Ton père, i'm'fait pas peur hein ! Ton frère aussi ! On dit "non plus".Ou non plus, j'sais pu !
T'vas faire quoi avec ton bout d'bois ? Tu m'fais pas peur aussi ! Ou non plus ! Pis, lâche moi ! T'avais pas qu'à enlever ta jupe !
Aaah miiiince ! Il devait rester galant et digne. Mince, il fallait rattraper ça ! Surtout que c'était l'âge ingrat et sa voix partait dans des sonorités qui lui étaient inconnues à ce jour. Concis et classe ! Ou il se tait alors.
Charles prit la décision de tourner légèrement la tête mais tout en essayant de garder un oeil sur les deux compagnonnes de trou. Un coup derrière la tête pouvait si vite arrivé et puis bon le décolleté de la blonde était toujours présent.
Mais oui ! Il va dire ça ! C'est certain, ça va fonctionner. Il sera excusé. Bah oui ! Pas tous les jours qu'on fait des efforts pour éduquer une gamine...
Et pour t'apprendre si tu sais pô... Si ton père, i'm'coupe la tête, ton frère, i'm'peut pas m'pendre après... Logique parce que la corde, elle va glisser... T'vois ce que j'dis ?
--Pti_charles
Une main qui prend son envol pour atterrir un peu plus loin sur la joue du gamin. Celle là, il ne l'avait pas vu venir. Alors que Charles avait son attention portée sur Alycianne, il ne fit pas gaffe à la femme de ses rêves qui lui en décolla une monumentale. Elle a du caractère, nous ne pouvons le nier.
Et elle fait preuve de sang-froid ! Mais... mais... C'est la femme parfaite !
Le pré-ado regarda Blanche, les yeux humides, ému de rencontrer enfin celle qui partagera sa vie... ou pas mais l'espoir fait vivre. Quelle émotion ! Quelle... émotion ! Il buvait les paroles de la Walsh-Serrant, son regard perdu dans sa poitrine enfin... non, dans ses yeux après un petit égarement.
Et puis enfin, elle montra de l'intérêt pour lui. Son coeur battait la chamade. Bon, elle l'avait appelé gamin. Mais c'était un bon début ! C'est comme ça que naissent les grands amours qui durent éternellement ! En plus, elle est bonne !
Moi ?! Fort, courageux et intrépid' ?
Les mains posés sur sa taille, le menton relevé, tel le héros Hercule ferait pour se présenter face à la foule de demoiselles en délire.
Bah ouais ! Quelle question ! Bien sûr ! J'suis trés fort ! Contracte ses biceps. De plus, j'suis beaucoup courageux ! J'ne vais pô vous lésser là ! Vous pouvez m'faire en pleux ment confiance !
Et j'ne suis pô intrépide ! C'qui fé de moi, l'homme d'la situation d'catastrophe. Et v'la la catastrophe dans laquelle on é. Car comme v'l'avez dit ! Il va bientôt faire nuit ! Léger rire. Ca rime en plus ! Je fé po-ète aussi. Petit clin d'oeil en direction de Blanche.
Mé d'moiselles ! J'vé vous sortir de là ! Alors si vous avez un plan, j'veux bien l'écouter ! Parc'que bon hein... J'vé pas tout faire ! Et puis hein enfin... J'veux dire que comme ça, vous pourrez dire qu'vous avez participé. Je vous laisseré un peu d'mérite ! Parc'que j'sé bien que c'é dur pour vous. Ce trou... Ces bétes sauvages qui rodent qui vont p'tête nous dévorer... Mé ! J'suis là pour vous sauver !
Si si, il a un plan mais il fait du sociale en faisant réfléchir les filles ! Si si, je vous assure ! Croyez-moi, mince !
Par contre, j'ai un doute... Etre intrépide, c'est bien une maladie, non ?