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[RP fermé] Bretonnes, blondes, garces, et enceintes!

Marzina
Elle tournait en rond, s’allongeait, remuait entre les draps, puis finissait par se lever, jetant un œil mi-curieux mi-menaçant sur le reflet de son ventre. Elle se remémore les mots du médecin :

« Ca fait bien au moins un trimestre ! Pour l’instant, ca ne se voyait pas beaucoup, mais bientôt vous ne pourrez plus le cacher… »

Plus le cacher…C’était les mots qui l’avaient affolée. Elle ne pouvait même pas décider de l’annoncer ou pas ! Juste décider de quand ca serait, et comment…Est-ce qu’elle l’annoncerait d’elle-même, là, maintenant, dans quelques jours ? Ou bien laisserait-elle tout le monde découvrir avec horreur qu’elle devenait un monstre difforme ?

Elle renifle, les yeux rouges et gonflés, essuie ses larmes au coin de ses yeux. Elle n’en voulait pas du monstre qui squattait son ventre, à chaque fois qu’elle avait eu des doutes sur son existence, elle en était toujours venue à la conclusion qu’elle devait s’en débarrasser. Mais maintenant, tout était complètement différent, Enguerrand l’avait quittée, et pour de bon cette fois…Et si la logique voudrait que cela ne fasse que pencher un peu plus la balance vers un horrible dénouement pour ce petit être encore innocent (quoique, pas tant que ca connaissant les parents…), elle prenait petit à petit conscience que cet être, il était non seulement un petit peu elle, mais surtout, un petit peu lui…Ce lui qu’elle avait perdu, qui s’en était allé…Elle avait attaché un petit bout de lui en elle, et qui plus est, un petit bout de lui vivant…

Elle prenait soudainement compte qu’il lui restait quelque chose de lui, mais aussi, elle parvenait de moins en moins à le voir comme une «chose», et de plus en plus comme un être vivant, une petite chose fragile qui s’abritait en elle…Et ca l’effrayait soudain. Elle l’avait quitté pour pouvoir renier ses responsabilités, se débarrasser rapidement du problème, ne pas devenir une mère, ne pas devenir une épouse, et voilà que maintenant, elle commençait à hésiter, et se dire qu’elle allait peut-être finir mère…

Réfléchir ainsi seule, tourner en rond, c’était trop compliqué, trop stressant. Elle avait besoin de l’avis de quelqu’un, de l’avis d’une femme. Awena ? Non, pas moyen ! Elle semblait trop heureuse lorsqu’elle lui avait appris qu’elle était enceinte, et Marzina était absolument sûre qu’elle lui conseillerait d’épouser Enguerrand…Mais elle ne voulait pas se marier ! Et en plus de ca, même si maintenant…même si elle avait voulu…c’était trop tard, il était parti ! Elle voulait parler à quelqu’un qu’elle penserait capable de la comprendre, et qui ne lui donnerait pas des conseils niais dont elle n’avait cure. Elle voulait juste parler, en parler, c’était trop lourd, elle avait besoin d’en parler à quelqu’un, à une blonde comme elle…


[Une demi-heure plus tard]

Elle frappe à sa porte. Elle est blonde, comme elle. C’est une garce, comme elle. Et elle assume, comme elle. Mais ce que Marzina ne sait pas encore, c’est qu’elle est enceinte, comme elle…
Elle travaille pour le Grand Duché, alors en plus, elle n’est pas loin. Le temps qu’elle a mis jusqu’ici, c’était juste le temps de la réflexion. En parler ? Ne pas en parler ? Se séparer du môme ? Garder le petit bout ? Elle était arrivée jusqu’à la porte sans même s’en rendre compte.

La porte s’ouvre, elle entre dans la pièce. Elle n’a pas l’habitude de se confier, elle ne sait pas comment on fait. Sa mère est morte quand elle était encore enfant, ces choses-là, elle en a perdu l’habitude. Celle qui lui a servi de mère, c’était une gouvernante, ca avait toujours mis une certaine barrière entre elles. Et puis ses pères, elle n’avait pas connu le premier, elle haïssait depuis plusieurs années le deuxième, et elle avait encore des difficultés de communication avec le troisième…

Elle resta plusieurs secondes debout devant la porte, figée, à ne pas savoir quoi dire, quoi faire. Et puis soudain, les émotions prennent le dessus, les larmes envahissent ses yeux, et elle se jette dans les bras de Marie en gémissant :


« Je suis enceiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiinte ! Bouhouuuuuuuhouuuuuuuuuu ! »
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«Qui ne s’est jamais laissé enchaîner; Ne saura jamais ce qu’est la liberté.»
Mai
Le truc trop top dans le job "d'officière grand ducale de sa Majesté le Roy de Breizh" ce sont les appartements de fonction.
Imaginez de grands espaces richement meublé avec baignoires et valets coordonnée
ou la jeunesse (capillairement) doré de Bretagne peut vivre sa vie tranquillement sans être déranger toutes les deux secondes.
Vu panoramique sur les jardins du château, chauffage centrale, et garde à l'entrée.
Les appart' dont tout le monde rêve, vous voyez !
Et bien au dessus des moyens de cette blonde là, qui au final n'est qu'une gueuse de bas étage.

C'est donc dans ce décor luxueux que Marie, fière garce blonde et assumée, dormait paisiblement.
Il n'était que 14h du matin, autant dire que c'était bien trop tôt pour qu'elle soit réveillée.
C'était sans compter sur les coups qu'un petit poing de princesse blonde assena à sa porte d'entrée.
La blonde n'imagine pas que les gardes puissent avoir laisser passer n'importe qui.
C'est donc en croyant que c'était le Roy, que la nauséeuse s'extirpe de son lit en hurlant.


Bordel de queuuue !! Il est trop tôoot Fynooouuu !!! J'ai déjà dit pas avant...

Et Marie, pas coifée et en petite tenue affriolante, ouvre la porte violemment, sur se qu'elle suppose être le Roy de Bretagne.
Mais non c'est sa fille !


Je m'atten...dais à voir ton paternel.
Mais avant qu'elle n'ai pu finir sa phrase, sa coupine lui tombe dans les bras en lui annonçant qu'elle est enceinte.
Décidemment, elles étaient sur la même longueur d'onde.


Gast ! Moi aussi...
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Marzina
Les grossièretés à travers la porte ? Non, Marzina n’y avait pas prêté attention, à vrai dire, elle devenait tout aussi grossière une fois quelques verres dans le nez, même si elle s’amusait à jouer les précieuses quand elle était sobre. Enfin, aussi sobre que puisse être Marzina, la princesse qui a toujours une bouteille de chouchen à la main !

D’ailleurs à ce moment-là, à ce moment précis, elle aurait bien aimé s’enfiler une bouteille entière du breuvage breton, réfléchir, ca n’avait décidément rien de bon ! Et un cerveau de blonde, avec des neurones de blonde, ca donne généralement des idées de blonde, des idées folles donc, des idées loufoques mêmes, de grands fous rires, mais certainement pas des idées intelligentes ! Donc, si un cerveau de blonde ne vaut que la moitié de celui d’une fille intelligente, et si on multiplie ca par le nombre de neurones, et qu’on divise par le nombre de cheveux, deux cerveaux de blonde, ca vaut deux fois mieux qu’un, non ?

En tout cas, c’était compliqué, et l’avis d’une blonde qui était tout aussi dépravée mais ne connaissait pas encore les ennuis (du moins, elle le croyait) serait certainement utile. Marie aussi avait lancé les dés sur la route du péché, et pour l’instant, l’Enfer ne l’avait pas rattrapé !

Mais les apparences, parfois, sont trompeuses.

Tout comme les premières paroles de Marie, parce que si Marzina n’avait pas été si bouleversé, elle lui aurait surement sorti un truc du genre « Haaaaan ! Tu couches avec mon royal paternel ?! »
Mais heureusement, Marzina n’était pas d’humeur à demander ce genre de choses. Pour l’instant, elle pleurniche toutes les larmes de son corps sur une Marie en tenue légère. Marzina, elle, au moins, est habillée décemment ! Même qu’elle a finalement desserré un peu son corsage, on commence à voir poindre son ventre, mais l’essentiel c’est que maintenant, elle peut respirer…

Les yeux de Marzina, de façon inconsciente, parcourent les épaules de Marie, et finissent par zieuter sa taille encore fine. Elle aussi, elle avait été mince…Mais c’était autrefois !

Nouveau sanglot alors que ces pensées se bousculent dans sa tête. N’empêche que c’est bien d’avoir une épaule douce et chaude pour pleurer.


« Gast ! Moi aussi... »

Snif.

Snuf.


L’information, enfin, percute les neurones de blonde, et elle se recule brusquement, et la regarde avec des yeux réprobateurs :

« Marie ! »

Haaaaan ! Elle l’avait trahie ! Elle avait un polichinelle dans le tiroir elle aussi ! Mais elle était autant dans la m*erde qu’elle alors !
Marzina, avec ses grands yeux noirs tout ronds, lui demande :


« C’est qui l’père ?! »

Nan parce que, elle, elle savait qui était le père de son enfant. Mais d’après ce qu’elle savait, Marie était pas vraiment constante dans ses relations ! C’est pas qu’elle lui jetterait la pierre, elle faisait pareil il n’y a pas si longtemps, mais ca amenait des questions. Et d’ailleurs, celle qui vint juste derrière, c’était :

"C'est pas mon royal paternel au moins?! Nan parce que je veux pas de frère ou de soeur, j'en ai suffisamment!"

S'ensuivit très vite un:

« Il est au courant lui, le père ? Et euh, tu as pensé à euh… »

Elle hésite à lui en parler, elle lui jette des regards en coin. C’est qu’elle voudrait pas que l’église lui tombe dessus parce qu'elle a parlé de pareille infamie ! Mais elle réfléchit un peu, après tout, c’est Marie ! Pas encore totalement sûre d’elle, elle l’interroge :

« Et tu… tu as pensé à…à la suite avec…ça ? Enfin je veux dire…moi je pensais…j’avais pensé…enfin j’en suis toujours pas très sûre mais… »

Elle se triturait les mains, on arrivait aux mots fatidiques, ceux sur lesquels elle ne trouvait pas de bonnes métaphores, ceux qui ne pardonnent pas :

« …je veux m’en débarrasser. Enfin, je voulais…Mais, à vrai dire…je sais pas encore… »

Ses yeux se font fuyants, elle n’est pas très fière de ces pensées là, qui l’ont poussée à mentir à Enguerrand, à lui cacher sa paternité. Mais elle se sent tellement jeune, tellement perdue, tellement seule face à ça…Elle ne veut pas perdre sa liberté, elle ne veut pas perdre l’essence même de sa vie…Et surtout, elle avait eu peur, peur de ne pas savoir s’occuper de ce bébé, peur qu’il n’en veuille pas, peur de l’idée même du mariage…Et plutôt que de craindre ce dont on est pas sûr, elle, elle avait préféré choisir.

Elle avait choisi la fuite, avec son lot d’ennuis.

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«Qui ne s’est jamais laissé enchaîner; Ne saura jamais ce qu’est la liberté.»
Mai
Doucement Marie referme la porte après un coup d'œil méchant au garde
qui la matte alors qu'elle est en tenue légère et dirige son amie vers le salon.
Un valet file silencieusement préparer de la tisane... Beaucoup de tisane.
Ça va leur remettre les idées en place.


C'est qui le père ?!

C'est le problème quand on est blonde triste, veuve, anéantie et à forte poitrine. Des dizaines (j'exagère pas tant que ça en plus) d'homme vous tendent leur bras réconfortant pour vous consoler de la mort de votre fiancé, et finissent par vous entrainer presque innocemment dans leur lit pour vous faire des bébés et partir en courant! Bande de salopiot!

Marie ne peut retenir un soupir. La question allait revenir souvent, autant qu'elle s'y habitue tout de suite. Mais que répondre à ça? La vérité...?La blondine n'a pas tellement l'habitude de la dire. Mais c'est vrai qu'une mère se doit d'être irréprochable et donc ne pas mentir. La petite avait aussi penser refaire le coup de l'immaculé conception. Après tout, une autre Marie l'avait fait avant elle et ça avait plutôt bien fonctionné. On parie quoi que la Sainte Vierge était blonde elle aussi ? Les blonde ont de la ressources, elles ! Les yeux bleus de la Kem se pose sur la Princesse.

C'est pas mon royal paternel au moins?!
Nan, parce que je veux pas de frère ou de sœur, j'en ai suffisamment!


Marie, enceinte d'Elfyn !! Mais il est... vieux !! A deux doigts d'être fossilisé, même.
Alors bon, d'accord, le Roy l'avait vu une ou deux fois toute nue et l'avait prise dans ses bras mais quand même faut pas pousser.
Partager le lit royale. Quand Riwan sera Grand Duc, peut-être qu'elle fera un effort !
Mais Fynou... Brrrr !!!


De Mumia...

Un ange passe.

Je suis pas fière, pas la peine de me faire la leçon !
Il est vieux, con et roux, c'est déjà assez difficile comme ça a supporter, crois moi !
Et t'imagines si mon enfant est roux?


Un frisson de peur lui remonte le long du dos. Et la blonde princesse continue de poser des questions que la blonde pas princesse s'est déjà posé quand elle a prit conscience de son état. A-t-elle mit le père au courant? A-t-elle eu envie de se débarrasser de l'enfant? Que compte elle faire ? Comment voit elle l'avenir? Autant de questions que deux jolies blondes ne devrait pas se poser. Cherchant ses mot, la Kem cherche à décomplexée son amie qu'elle voit visiblement gênée par l'affaire.

Je lui ai écrit y a quelques jours... J'attends sa réponse.
Mon chambellan m'as dit qu'il n'était pas concevable que Mumia découvre pas sa paternité trente ans après. Je verrais bien se qu'il me répondra.
En tout cas il est hors de question qu'il ai le moindre pouvoir sur MA progéniture.
J'ai pensé a me débarrasser de l'enfant aussi. A boire un truc...
Mais je crois que je m'en voudrais toute ma vie si je fais ça. Je verrais à la naissance.

Si c'est un petit garçon roux, je ne le supporterai pas je pense.
Lemerco m'as déjà dit qu'il pourrait le vendre. Il s'était déjà renseigné quand Azilliz était enceinte.

Si le bébé est blond alors je le garderais.


Le valet déposa un plateau avec de la tisane et des gâteau sur la petite table.
Ainsi que le manteau d'Hermine de la banquière afin qu'elle se couvre un peu.
Faudrait pas choppé une pneumonie alors qu'elle est enceinte tout de même.


Bon et toi ? Enguerrand le sait ? Comment te sens tu ?
La politaine essaya d'imaginer Marzina et BlingBling parent.
Elle n'y arriva pas.

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Marzina
[Vous les appelez les filles faciles
Celles qui marchandent pas leur corps
Ni pour des mots ni pour de l'or
Pour qui faut pas tout un débat
Ni pour leur haut ni pour leur bas !]



Marzina regarde Marie soupirer. La question du père semblait problématique pour elle, ou tout du moins, elle n’avait pas l’air de vouloir s’épancher sur le sujet.

« De Mumia... »

Ah tiens, finalement elle avait fini par le dire. Mumia…Marzina ne le connaissait pas, mais ce nom lui semblait vaguement familier. Elle l’avait déjà entendu quelque part…Alors que la mémoire lui revenait, ses yeux s’arrondirent à nouveau. Mumia, c’était pas Chimera qui lui en avait parlé ?! C’était pas la chambellan de Bretagne qui avait parlé de lui en tant que…son mari ? Bon d’accord, Marzina avait cru comprendre que le dit mari l’avait délaissée, et qu’ils n’étaient plus ensemble, mais là d’un coup, elle se demandait si elle n’avait pas la cause devant elle, une cause blonde, et à forte poitrine. Heureusement que Marzina ne s’effarouchait pas de si peu ! Après tout, elle s’était déjà fait courtiser par des hommes mariés avant de rencontrer Enguerrand…

Marzina n’avait pas l’intention d’engueuler Marie. Elle n’avait pas l’intention de la féliciter non plus. Ni de lui dire que c’était génial, parce qu’elle ne pensait pas qu’être enceinte, c’est la meilleure chose qui puisse arriver. Au final, les secondes défilaient, et aucune des deux blondes ne pipait mot. Il semblait que ca ait créé une certaine tension sur Marie, parce qu’elle explosa d’un coup, sans prévenir.


« Je suis pas fière, pas la peine de me faire la leçon ! »

Et Marzina qui bafouille :

« Hey mais j’ai jamais dit ça ! J’ai rien dit, rien dit du tout ! »

Mais Marie continuait :

« Il est vieux, con et roux, c'est déjà assez difficile comme ça a supporter, crois moi ! »

Ah c’est sûr qu’il semblait pas être l’homme idéal vu la description, et surtout s’il était roux, et elle enceinte d’un homme roux, la conclusion logique c’était que l’enfant pourrait…

« Et t'imagines si mon enfant est roux? »

Marzina exulte :

« Ah bah voilà ! Les grands esprits se rencontrent ! J’ai pensé e-xa-cte-ment la même chose ! »

Pour elle, aucun souci là-dessus, l’enfant, qu’il soit garçon ou fille, sera blond ou blonde ! Tout comme les chiens ne font pas des chats, les blonds ne font pas des roux !

« Je lui ai écrit y a quelques jours... J'attends sa réponse. »

Marzina grimace. Il semblerait que, sur ce point, elle ait été le maillon faible. Une ordure. Une couarde. Elle a rien dit. Elle a menti. Elle lui a menti. Et maintenant, on allait croire qu’elle avait fait un bébé toute seule. Immaculée conception ! Enfin non, il n’y avait qu’elle pour croire une chose pareille. En tout cas, Enguerrand l’avait quittée, et logiquement, les gens pourraient croire deux choses : soit qu’il n’assumait pas son gosse, soit qu’il n’était pas de lui. Et s’ils penchaient pour la deuxième raison, ils allaient commencer à fouiller dans le troupeau d’amants qui avaient précédés Enguerrand, et ça, c’était pas franchement bon signe. Comme dit précédemment, il y avait bien un ou deux hommes mariés dans le lot, une vendetta de femmes trompées sur son dos, alors qu’elle allait être handicapée par un ventre énorme, elle pourrait assurément s’en passer !

« Mon chambellan m'a dit qu'il n'était pas concevable que Mumia découvre sa paternité trente ans après. Je verrais bien ce qu'il me répondra. »

Aha ! Là, Marzina regagne son sourire. Bah oui quoi, son amie blonde, elle avait apparemment eu la même idée qu’elle, c’était juste un élément extérieur non-blond qui avait influencé son jugement, sinon, elle aurait joué les menteuses comme elle ! Parce qu’un mensonge, même par omission, ca reste un mensonge ! Et elle se sent moins seule d’un coup, parmi les horribles menteuses.

« En tout cas il est hors de question qu'il ai le moindre pouvoir sur MA progéniture. »

Ca y est, elle reprend même contenance la deuxième blonde. Avec un grand sourire et sa voix hautaine, elle acquiesce :

« Tout pareil ! Après tout, ca squatte MON ventre, ca explose MES robes, ca m’oblige MOI à manger, le père il fait rien dans l’histoire, je vois pas pourquoi il déciderait ! »

Et puis elle murmure :

« A ce propos, ca arrive quand la nourriture ? C’est que maintenant que je sais que je mange pour deux, crois-moi je vais pas continuer de me priver… »

Enfin, si elle gardait l’enfant…Et puis Marie enchaîna rapidement, elle avait eu la même idée, se débarrasser de l’enfant. Elle avait eu peur de le regretter. Elle voulait pas d’un garçon roux. Lemerco, après avoir tenté l’épisode des « Fast F*uck » comptait se lancer dans le commerce de bébés roux. Mais Marie tenait absolument à garder un petit blond.
Tant de confidences aussi étranges qu’improbables d’un coup, Marzina était drôlement secouée. La vision de l’eau croupie sur le plateau amené par le valet lui asséna un nouveau coup. Nouvelle grimace. Mais quand le valet dépose le manteau d’hermine sur les épaules de Marie, elle ne peut s’empêcher d’avoir un sourire amusé, avant de lui souffler :


« Quel dommage Marie, je te trouvais bien plus jolie en tenue légère, ca mettait en valeur tes belles courbes… »

Même en situation désespérée, il est bon de voir que Marzina reste Marzina. En tout cas, la question suivante la laisse songeuse un instant, elle fronce les sourcils, se demande par où commencer.

« Eh bien…Euh…Comment le dire… »

Léger grognement contrarié.

« Tu aurais du faire amener du chouchen, ca m’aurait aidé à parler ! Les belles blondes, ca me perturbe ! »

Son index dessine pensivement des ronds sur la table. Elle détourne les yeux, évite le regard de Marie. Elle sait qu’elle a fait une bêtise, elle n’avait pas pu s’en empêcher, mais maintenant, elle avait peur de faire face aux conséquences de ses mensonges…

« Eh bien…à vrai dire…Oui et…non. En fait, il sait que je suis enceinte. Un horriiiiible cafteur lui a tout dit. Mais…mais il croit qu’il n’est pas le père.»

Sur la défensive, et pressée de changer de sujet de conversation, elle interrogea :

« Mais comment tu sais d’abord que c’est lui le père ? J’aurais pu tout à fait le tromper plein de fois pendant qu’on était ensemble ! »

Mais finalement, elle soupira, elle en avait marre de fuir, après tout, elle était venue ici pour en parler, alors, autant le faire :

« Il m’a quittée. Je lui ai fait croire que la conception de l’enfant date d’avant notre rencontre. Il part du principe que c’est au père de…prendre en charge les responsabilités qui incombent à ce genre de situation. »

Nouvelle grimace au moment du mot tabou. Responsabilité. Brrrr. Rien qu’à penser à ce mot lui donnait des frissons dans le dos.

« Si je lui avais dit la vérité, il aurait voulu m’épouser, et qu’on élève gentiment cet enfant tous les deux comme un parfait petit couple. Je veux pas d’enfant ! Je veux pas me marier ! Je veux pas vivre gentiment! Alors je l’ai quitté…temporairement…juste le temps de me débarrasser de l’enfant…Si j’étais restée avec lui, il ne m’aurait pas laissé m’en débarrasser ! »

Elle poussa un soupir, et regarda tristement l’eau croupie.

« Mais…ca ne s’est pas passé comme prévu…pour lui, maintenant, c’est comme si en pensant qu’en portant l’enfant d’un autre, j’en étais également devenu la femme ! Il a rompu…définitivement. Mais c’est pas ce que je voulais ! Je ne veux pas ne plus jamais le revoir ! Et puis maintenant, j’ai…du mal à envisager…de me séparer de l’enfant, de son enfant, alors qu’il y a un risque que plus jamais je ne le revois, je ne veux pas perdre ce…souvenir qu’il m’a laissé. »

Elle recommença à pleurnicher, les larmes ruisselaient sur ses joues alors qu’elle hoquetait :

« Je…je…je suis déjà en manque en plus ! Je…je veux…je le veux, je veux ses lèvres, je veux l’embrasser, on a même pas fait l’amour pour se quitter! Je suis en maaaaanque ! Bouhouhouuuuuu…»

*Filles Faciles, J-J Goldman
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«Qui ne s’est jamais laissé enchaîner; Ne saura jamais ce qu’est la liberté.»
Mai
Marie était au courant de son état, depuis deux semaines maintenant et elle n'en avait parler qu'a trois personnes. Des hommes. Vous imaginez bien que niveau compréhension du stress d'une maternité on fait mieux. C'est avec un énormément soulagement que la blondinette avait donc laisser s'échapper toute cette histoire qui l'angoissait.

Et niveau compréhension, on ne faisait pas mieux que Marzina.
C'est du moins se que Marie se dit en écoutant sa réponse
.

Tout pareil ! Après tout, ca squatte MON ventre, ca explose MES robes, ca m’oblige MOI à manger,
le père il fait rien dans l’histoire, je vois pas pourquoi il déciderait !


Maï sourit en acquiescent de la tête vigoureusement alors qu'un valet lui dépose son manteau d'hermine sur les épaules avant de disparaître dans l'entrée. Une porte se referme, et la petite banquière se lève pour écouter au porte avant d'ajouter malicieusement.

Les valets sont à la botte de ton père, ils lui répètent tous ce qui se passe ici.


C'est en marchant sur la pointe des pieds, Marie se dirige vers un petit meuble, alors que Marzina lui fait des avances. Rah! Si seulement elle osait Marie aurait bien tester comment ca fait avec une fille. Mais l'heure n'était pas à la bagatelle. La maîtresse des lieux sort alors une boite de galette de Pont Aven et une bouteille de Prune dont elle sert deux verres à ras bord.

Je suis obligée de tout planqué, sinon soit ça disparaît, soit ton paternel est au courant de tout mes repas.

La faute a l'alcoolisme qui rongeait la blondasse depuis le suicide de son fiancé et son suicide à elle. Elle y avait gagner d'être surveillée jour et nuit par le grand duc.

Mais pourquoi il croit qu'il n'est pas le père ???
Enfin... je veux dire... t'es pas moi. T'as pas été voir ailleurs quand même ?

Bien décidée à tirer au clair cette histoire.

Tu l'as tromper, Zina...?

Il m’a quittée. Je lui ai fait croire que la conception de l’enfant date d’avant notre rencontre. Il part du principe que c’est au père de…prendre en charge les responsabilités qui incombent à ce genre de situation.

Les mirettes azurées de la blonde s'arrondissent
à mesure qu'elle prend conscience des révélations de la Princesse.
Mon dieu, mon dieu, on a pas idées de se foutre dans une défection pareille !

Marie l'écoute finir, abandonnant son verre pour boire directement au goulot.


Par la couille gauche de Jarkov, mais pourquoi tu as été lui raconter des âneries aussi...
Franchement!!!


La Kem se lève et commence a faire les cents pas, sa bouteille à la main, l'air enervée.

Le machin qui pousse en toi est blond, tu m'entends!!!
Tu va donc le garder et assumer comme une vraie blonde que nous sommes.
On a une réputation a tenir fasse à nos erreurs je te rappelle !


L'alcool au saut du lit n'avait jamais vraiment réussit à Marie.

Faut que tu retourne voir Eng et que tu lui dises tout !

Puis l'air rêveuse et soudainement guillerette.


Et puis on élèvera nos enfants blonds tous ensemble dans une maison entourée de champ de fleur.

Il fallait vraiment qu'elle évite l'alcool au saut du lit. Vraiment.

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Marzina
Marzina avait haussé les épaules. Les valets de son père ? Elle s’en fichait, la rumeur courrait déjà qu’elle était enceinte, elle avait perdu Enguerrand, elle n’avait plus grand-chose à perdre dans sa vie ! Elle sort sa flasque de secours, la toute petite qu’elle cache toujours dans un repli de sa robe, au cas où elle aurait du mal à digérer une information, ou une situation. Oui, Enguerrand ne voulait plus qu’elle boive, mais quelle drôle d’idée ! Et puis de toute façon, il n’était plus là, il était parti, parti loin, plus là, tout parti…Le chouchen lui, il restait, et il était renouvelable…
Les larmes aux yeux, elle s’enfile d’un trait le contenu du flacon. C’est mieux qu’un remède médicinal ca ! Et elle regarde Marie, qui s’était levée, amener justement alcool et gâteaux. Marzina lève des yeux larmoyants vers la blonde, pleurnichant un :


« Tu sais que t’es vraiment une amie Marie ? »

Le tout annoncé avant de loucher fortement sur la bouteille d’alcool. Elle mire le liquide dont les effluves agressaient ses narines, avant de répondre, scandalisée :

« Bien sûr que non je ne l’ai pas trompé voyons ! J’ai beau être une horrible menteuse, je suis femme de parole, j’ai promis de ne plus toucher aux autres hommes pour être avec lui, et c’est bien ce que j’ai fait ! »

Marzina observe Marie se taper la bouteille à elle seule, pendant qu’elle lui expliquait la cause de ses problèmes, et elle trouvait ca vachement égoïste! Bah ouais, c’est elle qui en avait besoin, de cette bouteille, après lui avoir dit tout ca, et maintenant qu’elle se rendait compte qu’elle avait sûrement fait une connerie énorme, presque autant que sa lâcheté…
Louchant sur la bouteille, la blonde répond à ses questions :


« Je voulais pas garder c’t’enfant ! Je veux pas d’un mioche ! Je sais déjà pas me gérer correctement seule, lui non plus d’ailleurs, j’arrive déjà pas à gérer…nous, alors un truc qui sait pas boire tout seul, qu’est-ce que j’en ferais moi ?! Mais lui, quand il a commencé à remarquer ma grossesse, il semblait tout guilleret, si bien qu’il a voulu me faire arrêter l’alcool ! Et il était là à me coller l’arrière train pour me demander si j’avais pas trop chaud, si j’étais bien assise…la prochaine étape, c’était le mariage ! »

Vu que Marie s’était levée, et que Marzina n’avait plus accès à la bouteille, la voilà qui se lève à son tour, et s’énerve, tapant du poing sur la table.

« Plutôt la mort que l’hymen, GAST ! »

Voyant le verre qui a failli se casser la tronche, Marzina le rattrape prestement, et l’avale illico presto, affichant une grimace. C’est un peu fort quand même…

« Le machin qui pousse en toi est blond, tu m'entends!!!
-Ah bah oui, ca c’est sûr, les blonds font pas des roux Marie ! Quoique, ayant une mère brune…
-Tu vas donc le garder et assumer comme une vraie blonde que nous sommes.
-Ah bon ? Nous sommes une vraie blonde Marie ?»

Bon, c’est vrai, ce n’était pas le moment de plaisanter, mais l’alcool aidait à dérider les pires situations. Ou à finir poussée contre un lit, avant d’être troussée par un baron français. A cette pensée, la voilà qui se met à renifler à nouveau tristement, et de façon très agaçante.

« On a une réputation à tenir fasse à nos erreurs je te rappelle ! »

Marzina se tourne vers Marie.

« Bah euh…à la base, je comptais un peu pas le garder…risquer ma vie, tout ca…Juste la cicatrice, ca me disait rien, mais Lallie m’a parlé d’une étrange plante qui pourrait peut-être aider à…régler le problème ? »

Elle soupire.

« Je sais pas vraiment si je dois le garder Marie, je pense pas pouvoir m’en occuper seule…Je suis à peine capable de m’occuper de moi ! J’ai besoin de toute une tribu de valets pour me nourrir, je sais même pas me faire à manger toute seule…Quant à gagner des écus, à part en suppliant Elfyn, je sais pas faire, je sais pas comment font les gueux…»

Mais Marie était lancée, il semblait difficile de l’arrêter en chemin.

« Faut que tu retourne voir Eng et que tu lui dises tout !
-Hors de question ! De toute facon, je sais même pas où il est maintenant…Il est surement reparti en territoire ennemi, dans je ne sais quel trou pourri où on connait pas le chouchen et où on mange grenouilles et escargots ! »

Oui, vous ne rêvez pas, la France était soudainement redevenue un pays ennemi…C’est pas comme si Marzina rêvait de décapiter la Reine Beatriz à coups de hache, mais en ce qui concernait Enguerrand, peut-être…

« De toute façon, maintenant il me déteste ! Il ne veut même plus poser les yeux sur moi ! Et si je lui dis la vérité, ce sera pire…Je suis coincée Marie…Si je garde l’enfant, je ne pourrais pas lui dire que c’est le sien…Et si je m’en débarrasse, il me verra toujours comme celle qui a porté l’enfant d’un autre…Qu’est-ce que je vais faire ? »

La voici qui se ronge les ongles, et prend la bouteille des mains de Marie, pour en avaler une grande goulée, qui lui fait piquer les yeux –mais ils pleurent déjà donc c’est pas grave-, lui crame la gorge, et lui fait tourner la tête.

« Et puis on élèvera nos enfants blonds tous ensemble dans une maison entourée de champ de fleurs. »

Marzina jette un regard désespéré à Marie, avant de lui dire, apeurée :

« Marie, la grossesse ca te va pas ! Tu deviens trop sage, 'spèce de Soucis va! Regarde ce que tu dis comme âneries ! Pourquoi pas les élever en France tant que tu y es ! Et au calva, soyons folles ! Et qui c’est qui jouera le père hein, c’toi ? C’pas moi en tout cas, hors de question ! »

S’ensuit quelques millisecondes, où les vapeurs d’alcool font leur effet, et la princesse blonde imagine Marie se grimant en homme, pour se faire passer pour le père d’une tribu de gosses aux têtes blondes qui la suivent partout…Bizarre, Marzina se voyait pas dans le tableau. Ni auprès des gamins, qui lui tapaient généralement sur les nerfs, ni aux tâches ménagères –elle aurait pu se casser un ongle…Au lit me direz-vous ? Ah mais y’a pas d’homme dans cette maison de blonds !

« Y’a pas d’homme dans ton tableau Marie, ca ne va pas ! Qui c’est qui comblera mes envies d'engrossée ? C’est qu’il parait que ca a toujours plein d’envies étranges, les femmes enceintes, et surtout sexuellement parlant, n’ayons pas peur du mot ! Et moi je veux du sexuel. Moi j’aime bien ca, sinon j’aurais pas collectionné les hommes comme d’autres font avec des robes ! D’ailleurs, je confirme, j’ai tout plein d’envies que je pensais même pas avoir dans ma vie ! Je vais devenir folle moi, c’est sûr!…Qu’est-ce que je vais faire ?... »
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«Qui ne s’est jamais laissé enchaîner; Ne saura jamais ce qu’est la liberté.»
Mai
Les mots qu'il ne fallait pas prononcés avaient été dit.
Tu deviens trop sage, 'spèce de Soucis va!
Il y a des phrases comme ça qui on le don de vous refroidir instantanément.
De vous faire frissonnez de peur et de dégout. De vous faire lâcher votre bouteille au profit d'une autre blonde.
Heyyy !! Ma bouteille, sale garce ! Alors que Marie se laisse tomber sur un canapé,
sa coupine soulève un problème de taille auquel elle n'avait pas penser,
auquel elle ne pensait plus depuis qu'elle se savait en cloque plutôt.


Y’a pas d’homme dans ton tableau Marie, ca ne va pas !
c'est pas faux ^^ et ca ne va pas. Enfin surtout pour Zina,
car Maï s'était trouver un prince charmant
qu'elle ne quittait plus de peur qu'il lui échappe.

Gros soupir de la Kem, qui se relève aussitôt et se tourne vers sa princesse.
Les mains sur les hanches, son manteau d'hermine rejeter en arrière, la blonde résume.

Écoute, ton enfant étant blond et de sang royal
on peut pas s'en débarrasser en le tuant ou en le cloitrant dans un couvent miteux et lointain.
Ça ferait tache et les gens finiraient par le savoir d'une manière ou d'une autre.

Avantage que Maï avait sur Zina,
c'est que elle sa descendance serait gueuse et sans doute rousse,
se qui rendait tout abandon logique et pardonnable, soyons réaliste.

Imagine la réaction de ton royale paternel !
La petite lui laissa le temps de la réflexion
et marcha doucement autour de la petite table du salon ou trônait l'eau croupie.


Partant de ce constat, on a deux options puisqu'il te faut l'homme et l'enfant...
Maï tendit son bras en direction de Zina, avec deux doigts de levé afin, quand bonnes blondes qu'elles sont, elles se comprennent.
... Soit on s'aplatit platement Yes you can, et vous noterez que Marie s'inclue dans le lot.
Entre copine on partage, les joies comme les emmerdes !

devant Enguerrand, qui est malgré son caractère de défection et son coté snobinard,
un vrai blond et accessoirement l'homme de ta vie et le père de ta progéniture.

La blondine reprit sa course autour de la table brassant l'air avec ses bras.
Elle parlait souvent avec les mains, mais d'habitude c'était jolie a voir, de la poésie atmosphérique,
mais la ses gestes étaient brutaux et chaotique, faute à l'alcool et l'emportement.

Soit on te trouve un autre homme qui fera office de père et qui serait comment comblée une femme.
Recherche mental dans la liste de ces amants récents. Personne.
Sexuellement parlant le meilleur était "H" mais bon...
C'est pas digne d'une princesse, un pêcheur.

Se retourne vers Marzina.


Faut qu'Enguerrand revienne !
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Marzina
C’est qu’elle aurait presque une posture royale, la Kem, droite comme un i, le manteau d’hermine en arrière, le nez bien haut, et les mains campées sur les hanches. Ca rendrait presque jalouse la princesse pour un peu ! Mais seulement un peu, parce que Marzina sait très bien qu’il n’y a pas plus princesse qu’elle d’abord !

« Écoute, ton enfant étant blond et de sang royal… »

Du sang royal breton sur deux générations même ! Ca compte double dans ces cas-là ? Le sang il est plus bleu, il est bleu roi ? Et blond c’est pareil, deux fois plus blond qu’il sera, avec deux parents blonds, il ne peut en être autrement !

« …on peut pas s'en débarrasser en le tuant ou en le cloitrant dans un couvent miteux et lointain. »

Marzina semble complètement ahurie, les yeux ronds, la bouche en O, elle était sur le point de demander en quoi le fait que l’enfant soit blond et doublement d’origine royale la priverait de telles actions aussi ignobles que lâches, mais Marie ne lui laissa pas le temps de poser ce genre de question.

« Ça ferait tache et les gens finiraient par le savoir d'une manière ou d'une autre. »

Ah.

De toute façon les gens trouvaient déjà qu’elle faisait tâche, alors elle pouvait bien faire ce qu’elle voulait d’abord !

Snif.

La blonde recommença à pleurnicher, et à renifler. C’était trop dur la vie en ce moment…Où était la bouteille d’ailleurs ? Ah voilà…La vie est plus douce avec un peu d’alcool dans le sang, et même si ce que dit Marie pourrait faire vraiment peur, avec un peu d’alcool, c’est pas le cas. La banquière, elle a une voix douce, et elle est jolie. Marzina sourit, et penche la tête. En fait, elle aimerait bien pouvoir rester là encore une heure ou deux comme ca, à s’alcooliser, et à écouter Marie partie dans son délire de blonds et de roux…Mais elle sait bien que c’est pas possible. Marie la fit redescendre sur terre, abordant un nouveau sujet qui fâche.


« Imagine la réaction de ton royal paternel ! »

Grognement féroce de Marzina.

« Ca va pas de dire des trucs comme ça ! La vue du Papou baisse, il ne verra jamais mon ventre qui a grossi ! Ou bien presque pas…Ou il croira juste que j’ai grossi…Non ?... »

L’autre blonde, elle répond pas, et ca l’agace Marzina. Si elle lui avait crié dessus, Marzina lui aurait crié dessus aussi. Si elle l’avait prise pour une idiote, Marzina l’aurait sûrement traitée de blonde ! Si elle lui avait donné raison, Marzina aurait été rassurée, et elle n’y aurait plus pensé avant au moins la fin de son ivresse. Mais là, elle ne répondait pas.

« Bon d’accord, je suis foutue, complètement foutue, j’ai plus qu’à m’arranger pour mourir vite, et de la façon la moins douloureuse possible! Enfin, à moins que tu aies une idée plus…satisfaisante…enfin, moins…suicidaire ?...
-Partant de ce constat, on a deux options puisqu'il te faut l'homme et l'enfant...
-Oui enfin, l’homme pour les besoins sexuels, et l’enfant, il me le faut pas vraiment hein…C’est juste qu’il est là, et que je sais pas trop quoi en faire, ou du moins, j’ai pas trop le choix… »

Marzina louche sur le V de la victoire que lui brandit Marie sous le nez. Comment ça c’est pas le V de la victoire ?! Ah non c’est vrai, elles ont pas encore trouvé la solution, elles peuvent pas encore arroser la victoire…Marzina se penche en direction de la porte et beugle :

« Quelqu’uuuuuuuun ! Apporte une bouteille de choucheeeen ! C’pour le V de la victoiiiiiire ! »

Saoule ? Oui, juste un peu…
Et si c’était pas le V donc, c’était quoi ? Attend…Deux doigts ? Ca veut dire deux non ? Ah oui ! Deux comme un homme + un bébé = plein d’emmerdes ! Ca fait pas trois ça, ou plus même ?


« ... Soit on s'aplatit platement…
-Aha, aplatir c’est forcément à plat Marie, même avec l’alcool je le sais alors euh, hein ! C’est comme monter en haut, ou descendre en b…Attend, tu as dit « on » ?!
-….devant Enguerrand, qui est malgré son caractère de défection et son coté snobinard, un vrai blond et accessoirement l'homme de ta vie et le père de ta progéniture. »

La blonde enceinte numéro 1 (bah oui, première engrossée !), déglutit difficilement. Il lui fallait reconnaitre que Marie avait raison. Enfin, sur un point ou deux, mais pas le reste !

« Atteeeends ! Moi je m’aplatis d’vant personne d’abooooord, faut intégrer ca à ta réflectation heiiiin ! »

Et Marie qui s’agite à nouveau autour de la table…Marzina se sentait malade, elle supportait plus vraiment l’alcool depuis l’épisode du polichinelle dans le tiroir, sa tête lui tournait un peu, et elle avait à nouveau des nausées…et ca venait plus de sa grossesse, elle avait passé cette étape là !

« En plus, je crois bien que j’ai trop bu… »

Mais Marie ne semblait pas avoir remarqué l’air pâlot de l’autre blonde, et continuait dans sa démonstration :

« Soit on te trouve un autre homme qui fera office de père et qui saurait comment combler une femme. »

Marzina avait beau ne pas se sentir bien à cause de son ivresse, elle comprenait très bien que les chances de trouver un homme qui vaille le coup dans sa couche et qui accepte de devenir le père du mioche d’un blond françoy, toute splendide et princesse qu’elle soit, approchaient du zéro. Elle conclut silencieusement en même temps que Marie.

« Faut qu'Enguerrand revienne ! »

Nouveau reniflement de la blonde, tandis qu’elle rétorquait :

« Il me pardonnera jamais de lui avoir menti pour pouvoir me débarrasser de son enfant ! Et puis je sais même pas où il est maintenant, ca se trouve, il s’en est retourné chez les barbares d’où qu’il venait ! Et puis de toute façon, je saurais même pas quoi lui dire…Et puis, ca se trouve, il me croira pas ! »

Vous avez dit défaitiste ?

La blonde plaque soudain la main sur sa bouche et traverse rapidement la pièce en chancelant vers la salle d’eau. Elle laisse alors entendre une série de gargouillis, suivis d’un :


« Faut j’reprenne les choses en main ! J’ai j’mais pris une cuite comme ca Marie, c’t’horrible ! J’ai l’impression que je vais mourir…Et finalement, j’ai pas envie de mourir, surtout pas comme ça…»
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«Qui ne s’est jamais laissé enchaîner; Ne saura jamais ce qu’est la liberté.»
Mai
Il me pardonnera jamais de lui avoir menti pour pouvoir me débarrasser de son enfant !
Et puis je sais même pas où il est maintenant, ca se trouve, il s’en est retourné chez les barbares d’où qu’il venait !
Et puis de toute façon, je saurais même pas quoi lui dire…Et puis, ca se trouve, il me croira pas !


Alors qu'elle allait répondre, Marzina cour vers la salle d'eau pour vomir.
Rah la grossesse et l'alcool, la blonde en cloque n°2 ne s'inquiéta pas outre mesure...
Elle était régulièrement dans le même état que son amie.


Tu as des serviette sur le meuble à ta droite, Zinaaa!!

Quelques minutes après la princesse ressort.

Faut j’reprenne les choses en main !
J’ai j’mais pris une cuite comme ca Marie, c’t’horrible !
J’ai l’impression que je vais mourir…
Et finalement, j’ai pas envie de mourir, surtout pas comme ça…


A enfin elle la retrouvait! Sa Marzina que rien n'arrête. Elle se reprenait enfin en main.

Enfin tu arrêtes de t'apitoyer sur ton sort.
Je commençais à m'inquiétai, tu sais.

Vautrer dans le canapé en petite tenue, le pied sur la table, un verre à la main*, Marie contemple son amie, qui est livide.
Viens t'asseoir... On va te le récupéré ton blond.

*Imaginez un homme devant un match de foot et rajouter à sa de la dentelle et du charme.
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Marzina
[J'men fous, j'irais danser...Seule ou accompagnée!]

"Tu as des serviette sur le meuble à ta droite, Zinaaa!!"

Petit grognement de la princesse blonde, qui attrape une des serviettes en question quand même, et reste pensive. Elle réfléchit, et annonce à Marie qu’elle ne compte pas mourir comme ca. Qu’elle a encore des choses à vivre. Des conneries à faire. Des hommes à détourner du droit chemin. Mais aussi de profiter de son statut de princesse, elle y a à peine goûté…

« Enfin tu arrêtes de t'apitoyer sur ton sort. Je commençais à m'inquiéter, tu sais. »

Elle est mal, Marzina, elle est très mal. Elle a le cœur en morceaux, un enfant à l’agonie dans le ventre, son propre corps qui l’abandonne, et en plus, le moral au ras des pâquerettes. Mais c’est une blonde, une vraie, et en plus, elle est princesse. Et une vraie blonde princesse, elle meurt pas à cause d’un homme et d’un polichinelle dans le tiroir. Et même si elle l’a aimé plus que tous les autres réunis…ce qu’elle va annoncer à Marie, sa blonde préférée ne l’approuvera sûrement pas…

« Viens t'asseoir... On va te le récupérer ton blond. »

Effectivement, elle ne va pas apprécier, ca se confirme…Marzina vient s’asseoir. Elle reprend son verre, qu’elle remplit à nouveau, quitte à se mettre une mine, autant le faire bien. Elle sent son corps qui essaie de se soustraire au liquide additif, mais rien n’y fait, et la blonde finit par avaler ce nouveau verre d’alcool, difficilement, mais c’est fait. Elle n’a pas l’intention de se tuer, mais elle va profiter de sa vie même si ca implique de finir par mourir pour un verre d’alcool de trop, parce que cette nouvelle vie, il va falloir qu’elle vaille le coup par rapport à celle qu’elle vient de détruire. Elle relève des yeux vitreux vers Marie, et lui répond d’un ton décidé, ferme :

« Non Marie, on ne va pas le récupérer. Bien que je lui ai menti, il a choisi de partir de lui-même, délibérément ! Mon cœur est en morceaux, et j’essaie vaguement de le recoller, ce n’est pas pour faire la même erreur. Je suis libre Marie, je ne suis pas faite pour être la femme d’un seul homme ! Je ne suis pas une simple femme, ni une simple blonde, je suis Marzina de Montfort-Penthièvre, je suis une princesse, et je suis unique. Puisqu’il faut vivre, alors je reprendrais ma façon de vivre d’avant Enguerrand, qui m’allait parfaitement, et qui ne m’avait jamais attiré aucun ennui… »

Elle se lève, chancelle, et lève son verre vide.

« Marie, je suis peut-être blonde, garce, et enceinte, mais je suis libre quand même ! Et non seulement je vais retrouver mon statut de garce libertine, mais bientôt je lui ferais tellement honneur qu’au lieu de « c’est une vraie garce ! » les gens diront : « c’est une vraie Marzina!»

Ah, alcool et dépendances, quand tu nous tiens…Les idées fusent, de vraies idées de blonde épicurienne, et cette vie-là, Marzina se dit que ca ne peut être que la meilleure qu’elle puisse trouver. Reste à savoir si elle pensera toujours la même chose une fois qu’elle aura décuvé…En tout cas, pour le moment, elle y croit. Elle vient se planter devant Marie, et lui annonce :

« Il faut que je tourne la page Marie ! Ca fait des mois que je ne couche qu’avec un homme, bien mal m’en a pris, j’ai un polichinelle dans le tiroir, et en plus, il me quitte ! Je dois avoir une relation sans lendemain.»

Elle met un genou par terre pour se retrouver au même niveau que Marie qui était assise, la fixe droit dans les yeux, et lui dit le plus sérieusement du monde étant donné l’état dans lequel elle se trouve :

« Marie, bientôt tu auras un gros ventre, des vergetures, ensuite un mioche, et peut-être même un mari ! C’est peut-être ta seule et dernière chance de passer la nuit avec une autre blonde, avec une princesse… »

Et ponctuant sa phrase avec un sourire amusé, elle vient déposer lentement déposer un chaud baiser sur sa nuque, la frôle de ses lèvres sensuellement. Peu importe finalement, que Marie dise oui ou non, finalement, elle reprenait ses vrais réflexes, ceux qui avaient toujours été siens. Bien sûr, habituellement, c’était avec des hommes, mais quoi de mieux pour reprendre ses habitudes libertines, que de reprendre la main avec la plus chaude des blondes bretonnes ? Elle n'était pas prête pour les autres hommes, mais un moment de douceur avec sa blonde préférée, pourquoi pas?...
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«Qui ne s’est jamais laissé enchaîner; Ne saura jamais ce qu’est la liberté.»
Mai
Il y a des choses qui ne se refuse pas dans la vie. Les lèvres de la princesse de Breizh en font parti.
Après tout combien d'homme aimeraient être à sa place? Des centaines ? Des milliers? Alors pourquoi pas elle?
Marie ferme les yeux doucement. C'est sa façon de dire oui, ou plutôt de ne pas dire non.
L'alcool lui embrouille les idées, l'envelloppe dans une douce chaleur cotonneuse
ou pour la première fois depuis longtemps, elle se sent bien. Vraiment bien.

Alors que ses lèvres trouvent doucement la bouche de Zina, son esprit s'arrête.
Elle ne pense plus à Mumia qui l'a mise enceinte,
Elle ne pense plus à la banque, le grand duc, la Bretagne.
Elle ne pense pas à Enguerrand à qui elle va mettre des cornes si personne ne l'arrête.
Elle ne pense pas à son chambellan non plus.

En faite elle ne pense à rien, pas même que c'est sa première fois à elle aussi.

Une main emplie de curiosité s'aventure alors sur le corps de son amie,
se perdant d'abord dans ses boucles blondes avant de glisser plus bas...


Depuis le temps que tu m'aguiches l'air de rien...
_________________
Marzina
[Ton amour s'effondrait, Le vent ne m'en voudra pas
D'effacer, d'effacer ce qu'il reste de toi...]



Elle avait posé ses lèvres en délicatesse sur la nuque de Marie. Sa peau était douce, et elle exhalait une fugace effluve florale que Marzina ne parvenait pas à distinguer. Ca lui semblait un peu étrange, alors que ses lèvres parcouraient la peau de la blonde, de sentir un onguent qu’elle-même utilisait, de voir ses boucles blondes effleurer celles de Marie…Son amie blonde n’opposait aucune résistance face à ses baisers, suivant son instinct, Marzina pressa alors ses lèvres contre les siennes…
Son cœur battait à tout rompre. Ce n’était pas le même battement qu’avec Enguerrand, quand son cœur battait à l’unisson avec le sien…Ce n’était pas du stress non plus, non, c’était une sorte d’excitation mélangée à de la curiosité…Ca résonnait dans ses oreilles, et ca crépitait dans sa tête alors que Marie répond à son baiser. Marzina ferme les yeux.

Ca fait du bien, de ne penser à rien. De se laisser aller juste à faire ce qu’on a envie…Sa tête tourne un peu, le sourire naît à nouveau sur ses lèvres. Ce baiser est doux, et non loin de Marie, Marzina sent la chaleur de son corps. Elle se rapproche un peu plus d’elle, son corps frôle le sien, sa peau s’enflamme à ce contact. Comment ca son cœur est brisé ? Comment ca elle a perdu son premier amour ? Ah oui, elle est enceinte ?

Tout ca est bien loin à ce moment précis…et ca l’arrange bien !

Ce n’est pas la première fois qu’elle s’essaie à ce genre d’aventure avec une femme…Comme beaucoup de vices, elle l’avait testé pendant son adolescence en Angleterre…Mais c’était différent, les poètes anglais qu’elle fréquentait alors avaient invité quelques puterelles de luxe qui s’étaient empressées de parfaire son éducation…La jeunesse dorée sait toujours comment occuper ses soirées ! Cette fois-ci, c'était une amie avec qui elle avait pris plusieurs cuites, qu'elle voyait régulièrement chez elle au Château de Nantes...Qu'elle avait aperçu plusieurs fois en tenue légère...Ca n'avait pas empêché ses idées de vagabonder parfois à cette vue.
Une main aventureuse caresse ses boucles, cajole son épaule…Sa peau frissonne, et elle sent des bouffées de chaleur l’envahir, tandis que le désir pointe rapidement, la grise un peu plus.


« Depuis le temps que tu m'aguiches l'air de rien... »

Marzina la regarde droit dans les yeux, et avec son sourire en coin, lui répond d’une voix ensorceleuse :

« C’est toi qui dit ca, alors que tu viens m’ouvrir la porte presque nue… »

Avec un air de peste, elle dégage une épaule de Marie de sous la cape d’hermine, et d’une pichenette hautaine, envoie glisser la bretelle le long de la dite épaule, avant de lui lancer un regard défiant.

« Je me suis toujours demandé si tu étais une vraie blonde, ou si tu avais abusé de la camomille des druides pour éclaircir tes cheveux… »
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«Qui ne s’est jamais laissé enchaîner; Ne saura jamais ce qu’est la liberté.»
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