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[RP] Tour de Lenay

.jim.
Le rouquin était aussi ému que sa marraine par cet échange. Lorsqu'elle lui dit à quel point elle était fière de lui, il sentit ses yeux s'humecter de gratitude.
Cette femme avait été si bonne avec lui, ne pas la voir plus souvent était un crève-cœur.

Il se crut obligé de répondre au vœu de sa marraine de le voir retourner au conseil.

Tu sais, ma chère Linon, un poste de conseiller n'est jamais qu'un hochet. La seule personne à prendre les décisions, c'est le duc ou la duchesse.

Avant de pouvoir prétendre au pouvoir, un homme comme moi doit parfaire sa formation, suivre des études, se faire une réputation, construire une fortune personnelle aussi.

Ses lèvres se déformèrent en un sourire légèrement carnassier.

Une fois que j'aurai tout cela, je me préoccuperai à nouveau de politique.

Un sourire passa à nouveau sur ses lèvres.

Mais pour l'instant, la seule chose qui compte est que ce vin est excellent.

Il laissa échapper un petit rire en entendant Linon ordonner à son mari de charger les tonneaux de vin et rit encore plus à la réplique du maje.

Il s'approcha de Linon et effleura ses doigts du bout des lèvres avec émotion.

Je vais aller aider le maje puisqu'il ne peut pas avoir trois servantes de vingt ans pour l'aider, ajouta-t-il avec un sourire narquois.
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Annabelle1
Annabelle était enfin sortie du monastère où elle avait bien cru mourir d'ennui . Elle savait que Jim était allé rendre visite à sa marraine et elle était très pressée de le retrouver; elle avait pris ses enfants avec elle afin de présenter la dernière née à Linon .

Arrivée près de la maison elle vit Jim , Linon et son époux , elle courut vers eux et salua tout le monde :


Bonjour ! Je sors juste du monastère et je n'ai pas pu attendre davantage ... Je suis heureuse de vous voir .


Elle s'approcha de son époux qui lui avait tant manqué et déposa un baiser sur ses lèvres .

Puis se tournant vers Linon et son époux elle défit le lange qui cachait la figure de Pandora et leur dévoila la petite merveille .


Je vous présente Pandora notre fille .
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Linon
Petit sourire en coin aux paroles de Jim.

En effet, il ne peut pas avoir ça...

Elle rejoignit les deux hommes qui s'activaient près de la charrette, et envoya un léger clin d'oeil à son mari martyre qui se lançait dans les rimes.

Survint alors et en courant, la jeune femme du rouquin, accompagnée de son fils et portant un petit paquet au creux du bras.


Oh ! Annabelle... ! Bonjour à vous.

Elle se pencha avec curiosité sur le petit paquet que défaisait la jeune mère avec fierté. Un tout petit minois surmonté de quelques cheveux roux apparut. Le sourire de la brune s'attendrit.

Elle est tout à fait réussie. Félicitations Annabelle ! Tu permets?

Linon tendait un bras replié pour prendre l'enfançon.
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Annabelle1
Annabelle tient délicatement la tête du bébé et tend le petit paquet à Linon .
Elle est si fière de ce petit bout d'amour qui va grandir autant que celui que ses parents partagent ... Elle regarde Linon qui berce tendrement le bébé et sourit.

Anna prends la main de son fils et se penche pour l'embrasser tendrement , puis elle passe un bras autour de la taille de son époux .


Nous avons fait du beau travail n'est ce pas Linon ?

Et votre fille Miel ? Jim m'en a parlé ...Elle va bien ?

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Linon
Linon berçait doucement l'enfançon, et glissa un petit regard par en-dessous à son mari. Que dirait-il quand elle lui en mettrait un semblable à nouveau dans les bras? Bah... de toute façon, il n'aurait pas plus le choix qu'elle.

Elle posa légèrement les lèvres sur le front de la petite et la rendit à sa mère.


Absolument Annabelle, elle est magnifique. Miel va très bien, et je vous souhaite avec cette petite les mêmes satisfactions que nous avec elle. Je regrette que vous ne la voyiez pas aujourd'hui, mais elle passe plus de temps à Saumur que près de moi à faire de la tapissserie.

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.jim.
Pendant que les deux femmes discutaient, s'extasiant devant sa petite fille chérie, le rouquin finissait de charger les tonneaux de vin dans la charrette.

Scrutant le ciel, il constata que le soleil était à son zénith. Il leur faudrait donc partir s'ils voulaient atteindre Thouars à l'orée du jour.

Il s'approcha donc d'Annabelle et passa un bras affectueux autour de sa taille en s'adressant à Linon.

Ma chère marraine, je te remercie infiniment pour ton accueil mais comme tu le sais, Annabelle et moi habitons Thouars et nous allons y repartir pour nous occuper de nos champs et de notre taverne.

Il promena un doigt taquin sur la joue de sa fille

Ce petit ange sera bientôt baptisé. Ce sera une cérémonie très simple qui se déroulera à Yzernay dans le manoir que j'ai acheté. Nous serions ravis de compter sur ta présence.

Sur ces derniers mots, il se pencha pour embrasser la main de Linon en murmurant.

Où que vous soyez chère marraine, soyez assurée que je vous suis le plus dévoué des filleuls. Ne vous mettez point en situation dangereuse et faites attention à vous.

Le rouquin se releva en regardant sa marraine avec émotion. L'heure des au revoirs était toujours difficile.
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Letiti
Tiens?!
Bonjour Annabelle.


Le maje profita de l'apparition pour la saluer et ainsi faire une petite pause. Pause qui s'éternisa un peu vu que Linon s'occupait de tout autre chose que de le surveiller vu que la dame avait son enfant dans les bras. il s'adressa à jim:

Félicitation!
C'fou, les femmes résiste pas à l'envie de papouiller ces petites chose fragiles.


Le Maje riait sous cape de voir sa femme bercer le nouveau né. Heureusement qu'il n'en était plus la. Il regarda Jim d'un air énigmatique pensant:
Si tu crois t'en être sortie avec la fin de la grossesse tu vas voir ce que ca va donner désormais... pas sorti d'l'auberge mon vieux.

Au lieu de ca il dit beaucoup plus diplomatiquement:

Elle a l'air tout a fait sage.
Je suis sur que vous vous régalerez a chaque instant de la voir grandir.


Ca y est tout était chargé... Le petit homme s'étira sans discrétion faisant craquer son dos, puis son cou pour faire culpabiliser sa femme:

Ouille!
Chargement effectué.


Il revint près de sa femme tandis que le rouquin faisait ses "au revoir" à linon.

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Annabelle1
Tiens?!
Bonjour Annabelle.

Annabelle se tourna vers l'époux de Linon : Bonjour !!! Enchantée de vous connaitre, depuis le mariage nous n'avions pas eu l'occasion de nous parler .
Jim avait lancé les invitations pour le baptême de Pandora et son bras passé autour de la taille d'Annabelle rassura celle ci .
Chaque geste de son époux pour elle était empreint d'amour et de tendresse ,
La charrette était chargée , il ne restait plus qu'à faire les adieux ...
Retrouver Thouars ... Anna était maintenant assez pressée de rentrer dans son village , son travail l'attendait , il y avait bien longtemps qu'ils étaient partis .
Elle embrassa ses amis :

Merci pour tout ...Et surtout pour ce précieux nectar dont vous nous faites cadeau .
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.jim.
Le rouquin avait fini de faire ses au revoir à Linon, le chargement de la charrette était finie. Il ne restait plus qu'à y faire monter sa petite famille.

Ce fut d'abord le tour d'Anna puis il lui tendit la petite Pandora. Ensuite il attrapa le petit Cephiz sous les épaules et le mit à la place du cocher.

Il s'assit à côté de l'enfant, tenant fermement les rennes.

Avant de partir, il adressa un dernier au revoir du bras à Linon et son mari.

Au revoir mes amis, vous allez me manquer! Si vous passez à Thouars, arrêtez-vous dans la taverne "Aux tendres soupirs". Anna et moi l'avons ouverte pour y recevoir nos amis!

Il fit claquer les rennes et l'attelage s'ébranla tandis que son cocher sentait son cœur gonfler dans sa poitrine, les yeux humides.

Le petit Cephiz tendit la main vers son beau père en demandant de sa voix d'enfant.

Toi pleurer?

Le rouquin essuya prestement l'humidité de ses yeux et adressa un sourire au petit garçon.

C'est pas moi, ce sont mes yeux qui pleurent. Tu comprendras quand tu seras grand, acheva-t-il en ébouriffant les boucles brunes du bambin.
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Linon
[Quelques jours plus tard]


La vie avait repris son rythme paisible et ennuyeux, entre veillées d'armes, entraînement et soirées en taverne. C'est à l'occasion de l'une de ces dernières que Linon avait annoncé à son époux qu'elle était à nouveau enceinte. Et elle qui avait craint qu'il ne grimace avait découvert avec soulagement qu'il se réjouissait de la nouvelle. Du coup elle s'était détendue et s'autorisait à se réjouir de l'arrivée de leur deuxième enfant.

Ils espéraient un fils cette fois, et la future mère le rêvait beau, fort et intelligent comme son père. Et pour favoriser la ressemblance entre père et fils, elle s'était mis en tête de l'habiller de rouge et de ne manger que du rouge pendant sa grossesse. Aussi s'agitait-elle dans les armoires pour récupérer tissus et laine rouge, tout en réfléchissant à un moyen de piquer le chapeau du Maje pour y découper un bonnet de Majillon. Et elle l'appellerait Titounet.

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Letiti
Les vignes donnaient bien.. c'était dejà ca.
Titi se faisait de mieux en mieux à son plus si nouveau rôle de noble et propriétaire terrien.
Ainsi donc la récolte de raisin était prometteuse, restait a voir s'ils arriveraient à en faire une bonne cuvée. Les bras se multipliait sur les terres de Lenay.


Reste ce fichu atelier!
J'trouverai jamais quelqu'un qui f'ra l'affaire c'pas possible !
Et si j'trouve personne Linon va m'y coller...


Déglutissant, il reprit la route de la tonnellerie. Il n'arrivait pas à trouver un bon maitre charpentier, souci quotidien, il allait tous les jours beugler sur le nouveau tristement promu maitre. Vignes, caves, tonnellerie, le domaine était désormais prospère avec ce vin d'Anjou qui commençait à être reconnu.

C'était sa femme qui tenait les cordons de la bourse. Ca étonne quelqu'un?


Soit disant c'est les bouliers qui déraillent...
P'tet je suis pas économe, mais j'sais m'en débrouiller
Groumpf!


De grognon, le visage s'adoucit. D'un il ne restait jamais très longuement fâché contre sa femme, de deux, l'idée d'avoir un fils lui retournait la tête. Ah oui parce que c'était un fils, même pas la peine de tenter de lui faire penser le contraire. De toute facon, Linon avait dit que ce pouvait être un fils, il en a donc déduits que c'en était un, et comme c'est sa femme qui le fait, forcément elle l'écoutera et fera bien les choses. Ah ceux qui prétendait le contraire, il disait que sa femme été parfaite et donc lui faisait un fils comme promis.

Et toc!

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Letiti
Le seigneur rentra chez lui et ouvrit la porte en grand d'un coup sec. Avec la discrétion qui le caractérise il commença:

Trognon!
Ca y est!
On a enfin un bon maitre charpentier!
J'ai vendu tout de suite ce qu'il a fabriqué.


Très fier de lui il s'approcha et déposa la coquette bourse obtenue suite à l'échange. Il posa à côté une autre bourse, un peu plus grande mais d'évidence moins lourde. En faisant attention on pouvait voir quelques taches sombres aux manches de sa chemise ainsi que des accrocs.

Bon il a pas tout pigé, j'lui ai demandé des tonneaux et il m'a fait une barque.
Mais j'en ai tiré un bon pactole.
Pas de doute il est doué.
Manque plus qu'à lui apprendre le françoy à ce qu'on dirait...


Pour féter ca, je propose qu'on ouvre une bonne bouteille avec un bon dessert.

Il prit un air parfaitement innocent:

Justement j'ai trouvé quelques mûres en revenant.. ca m'a fais quasiment aucun détour...
T'vois une tite tarte.. bon le murier a semble t il pas trop donné, mais du rouge avec une tarte à la mûre ce sera bien ca...
Et puis ca fais longtemps que tu m'as rien préparé...


Pour être bien sur de gagner la partie il lui fit ses yeux suppliants et un grand sourire. Avec ca c'était obligatoirement dans la poche.

Et si tout se passe bien, je pourrais p'tet l'aider pendant qu'elle fera la patte...
Le sourire virait lentement mais surement de l'innocent au lubrique. Il finit par s'en rendre compte, se morigéna intérieurement et refit le sourire initial.

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Letiti
[quelques semaines plus tard, Titi ramenant sa fille blessée à la tour]

Le Maje entreprit d’installer confortablement sa fille dans son lit. Avant toute chose il fit monter de l'eau fraiche et des lignes propres.
Elle avait été poignardée quelques heures auparavant. D'une mine dégoutée il nettoya la plaie qui arborait déjà une croute sombre et suintait. Tout en travaillant il maugréait:


Mais qu'est ce elle fout trognon...
La couture n'a jamais été mon truc.. c'aurait mieux qu'elle soit la...


Gros soupire du bonhomme. Il s e concentrait sur la tache afin d'oublier sur qui il l'appliquait.
Il prit une aiguille et du fil. D'une main il rapprocha les deux lèvres de la plaie avant de coudre les deux bords ensemble. Dire qu'il est mauvais à la couture est un doux euphémisme. Pour être sur que le tout tienne ensemble, il fit des tour et des détours, pas dérangé par les plaintes de sa fille pour le moment inconsciente. Le résultat donna un gros sac de fil emmêlés, mais tenant fermement la plaie fermée.

Encore une fois il rinça abondamment à l'eau avant de s'essuyer le front de la sueur qui lui coulait dans les yeux.
Les linges souillés et l'eau rosie, il atendit sa femme qui ne devrait plus tarder.


Maman s'ra bientot la mon p'tit troll.
Après j'irais tout préparer pour le sort qui te remettra sur pied!
Repose toi..


Il lui épongea doucement le front.

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Linon
Cette enfant-là aussi lui serait retirée. Comme l'enfant mort en Orient dans l'incendie des années plus tôt.

Le visage gris, les yeux creusés, Linon avait perdu toute vitalité. Elle ne quittait plus le chevet de l'enfant, se consacrant aux soins, veillant son lourd sommeil. Elle n'avait posé aucune question, le pourquoi, le comment et le qui ne l'interressaient pas. Seule la mort imminente de sa fille occupait son esprit.

Quand Miel dormait, sa mère gardait sa main dans la sienne et restait assise, immobile, le regard vide fixé sur les nuages qui passaient lentement devant la fenêtre. Une seule occupation, constante, maîtriser les vagues d'horreur qui essayaient d'atteindre sa conscience, maîtriser sa respiration et obliger son coeur à battre lentement.

Indifférente à son entourage, à son mari, à l'Anjou ou à la guerre, la jeune femme n'était plus qu'une recluse, figée dans l'attente de l'inéluctable.

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Letiti
Après l’effondrement et l'angoisse venait la colère. Le maje n'en pouvait plus de voir sa fille ainsi, n'en pouvait plus de voir sa femme dépérir. Entre deux rares instants ou elle avait quitté la chambre il avait bricolé rageusement un volet.

Il remonta chercher ses préparatifs dans son atelier, installa le tout sur une petite table à côté du lit ou reposait son enfant.


D'abord préparer le décors.

Il ferma les volets, et placa les bougies en pentagramme autour du lit, le tout entouré d'un cercle. Linon revint quand il finissait de les allumer. Il lui tendit une chaise de l'autre côté du lit.

Assis toi là mon aimée s'il te plait.
Tiens lui la main.
Je vais nous la ramener.


Il affichait un air farouchement déterminé qui tranchait avec sa bonhommie ou ses grommellements habituels. Avec le marteau et le pilon il finit de mélanger la mixture qu'il avait préparé. Il baragouinait tout du long:

Du lin pour lier, de l'eau pour nourrir
La vie s'écoule puis se fige
Achillea millefolium pour le repos,
Lavandula offinalis pour le soin
Que ce baume mélange le fort et le faible pour rétablir l'équilibre.


Le petit bonhomme découvrit la plaie et appliqua le cataplasme avant de l'entourer de bandage. La douleur et le fait d'être remuée avait réveillés la jeune fille.
Maintenant que les soins du corps étaient effectués, il fallait s'occuper de l'esprit. Personne ne guérissait en étant persuadé d'être mourant.

Il mit une main à plat, à une trentaine de centimètres au dessus du cataplasme. L'autre saisit habilement et discrètement un léger fil:


Remets toi ma fille, car la grace divine m'aide dans cette tache.
Tu vas guérir, et il n'y paraitra plus.
Quand le ciel et la terre se rejoignent,
que les ténèbres s'effacent et la lumière s'épanouisse.


Il tira sur le petit fil qui laissa une ouverture circulaire dans le volet. Le rayon de lumière était redirigé par le petit miroir habilement positionné par le maje.
La blessure de Miel était désormais baignée de lumière blanche.

Pour finir le Maje retira sa main et posa un baiser sur le front de sa fille.


La majie peut tout faire ma fille, et tu la possède.
Repose toi.


Les traits de Miel étaient apaisés et elle leur offrit un léger sourire avant de replonger dans un sommeil réparateur. Le petit homme vint se placer derrière sa femme pour lui presser doucement l'épaule après avoir soufflé les bougies.

Ca ira mon trognon... ca ira...

Du moins l'espérait il. Le cataplasme de lavande et milles feuilles devait faire son effet sur la plaie. Le mille feuille soulageant la douleur et la lavande cicatrisant.

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