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[RP] Tour de Lenay

Linon
Les soins prodigués par son père furent plus efficaces à rétablir la santé de Miel que ceux que Linon restait incapable de donner. Avec le temps, la plaie cicatrisa, l'enfant dormit plus tranquillement, et sa mère recommença à respirer. Mais une ombre de terreur restait au fond de son regard.

Au bout de quelques temps, quand Miel fut convalescente, Linon commença à reprendre ses habitudes et s'attela à la mise en tonneau d'une grosse commande de vin pour la Guyenne. Mais entre la longue mobilisation et la surveillance de la petite blessée, seule la moitié de la commande était prête quand le sieur Gwenole vint en prendre livraison.

Ce même jour, un message arriva d'Angers, le chevalier Sharlnack leur demandait de rejoindre l'armée bretonne...

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.jim.
Le rouquin était revenu de son odyssée breton. Quelle aventure ça avait été pour se rendre à Tréguier et en revenir, il avait bien cru ne plus revoir le minois de son épouse.

Pourtant, il y avait quelques bonnes nouvelles et il voulait en faire part à sa marraine.

Toquant à l'huis de la Tour de Lenay, personne ne lui répondit, ce qui ne l'étonna pas outre mesure car il avait ouïe que Linon était mobilisée dans l'armée.

Il déposa donc un petit parchemin sous la porte et s'en fut.


Fait à Angers le 16 octobre 1459

A Linon,

Citation:
Ma chère marraine,

En ces temps incertains où les conflits semblent sans fin et les routes sont de moins en moins sûres, il est certaines valeurs auxquelles on peut toujours se raccrocher. L'amitié est l'une d'elles.

Comme tu le sais, j'ai dû me rendre à Tréguier en Bretagne pour y faire don du bateau du défunt Jolan à dame Izeliah, vice-chancelière du Ponant, qui saura en faire bon usage.

En chemin, j'ai eu le temps de réviser mes cours pour l'examen d'entrée dans l'ordre du Dragon.

Tu seras sans doute heureuse d'apprendre que je fus reçu 4ème de ma promotion et suis maintenant avocat.

Ce succès, je te le dédie.

Je dois maintenant repartir à Thouars car nos champs et échoppes trop longtemps négligés nous coûtent plus qu'ils ne nous rapportent.

Sache toutefois que mes pensées sont pour toi et que je bénis le jour où je pourrai voir la fierté dans ton sourire à mon endroit.

Affectueusement,

Ton dévoue filleul, Jim

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Letiti
L’appréhension et l’impatience se disputaient la première place dans le cœur du Maje. Savant mélange au résultat potentiellement détonnant pour son entourage. Insupportable, pouvait être le mot qui le qualifiait le mieux à ce moment (je resterai sourd au mauvaise langues qui chuchotent : comme d’hab quoi ?!.
Ma linon…
Mais m’a-t-elle oublié ?
J’étais parti misérable, je reviens conquérant.
Voudra-t-elle quand même encore de moi ?

Arggg

Morbleu mais vous avez pas fini d’vous trainer !


Les nerfs à vif, le petit homme avançait parmi la troupe. Quand celle-ci s’arrêta aux portes de Saumur pour camper, il accosta Millie :

J’te confie mon invention.
J’vais faire un tour à Lenay.
Chez moi.


Pas besoin de lui en dire davantage, elle percuterait très certainement qu’il ne rentrait pas sur ses terres pour une tournée d’inspection.

[Lenay]

Il était décidé et avançait d’un pas qui se voulait sûr avant de pousser la porte. Tout allait se jouer maintenant, mais il avait eut le temps de s’y préparer. Il poussa la porte… fermée ?!

C’est quoi c’merdier ?!

Linon ?
Liii-nonnn
C’est moi !


Il fronça les sourcils en entrant dans la pièce principale, vide et sans feu. D’inquiétude il grimpa les marches quatre à quatre, fouillant les étages.
Après une dizaine de minute il se rendit enfin à l’évidence.
Il n’y avait personne. Sur le seuil de la porte, il vit enfin une lettre cacheté adressé à Linon. Ca faisait donc au moins une journée qu'elle n'était pas rentrée.
Il remit sa cape, enfourna la lettre dans sa poche et quitta Lenay, il allait fouiller la ville, en commençant par leur taverne.


[Le camp de Veneratio]

C’est un Maje au visage défait par l’inquiétude et l’incompréhension qui revint au camp. Où était elle donc passée ?! Il ne l’avait vue nul part. Tant de désir refoulé, d’attente, d’efforts, pour ne trouver qu’un courant d’air. D’énervement il cogna dans un seau.

Sal‘té d’bonne femme !
Pas foutue de rester tranquillement chez soi !
Je cours la campagne lui montrer ma valeur, affronte milles périls, reviens triomphant et elle…
Pfiout… Disparue !

Linon ! Si jamais j’te mets la main d’sus…
Ca va barder !


Nouveau coup de pied rageur à une gamelle trainante, où comment tromper son inquiétude par une crise de colère. Restait une question : comment la retrouver désormais ?
Seule réponse possible : aller aux renseignements tout en croisant les doigts pour que l’armée ne fasse pas demi-tour entre temps. C’est pas come s’il était en territoire inconnu. Tout le monde les connaissait ici, fatalement il trouverai des indices.

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Clelia
Crôa Crôa Crôa Crôa

Les grenouilles s'affolent, les grenouilles se réveillent!

Et ça crôasse, ça crôasse... Mais qu'est-ce que que cela veut bien dire?

Perturbée, Clélia observe sa grenouille de combat sauter dans un sac de farine et soudain elle comprend, Latata est heureuse! Latata montre sa joie et en tant que grenouille de combat, elle se pare de ses plus beaux atours pour la prochaine manche de bataille rangée.

C'est donc dans un sac de farine, plus de première jeunesse (des fois que Killijo viendrait à râler) que Clélia la laisse se vautrer dans la joie et la bonne humeur.
Une fois la délicate entreprise terminée avec toute l'ardeur dont peut faire preuve une si jeune grenouille, elle prend le batracien et entreprend de trouver le Maje. Seul son retour en terres angevines peut expliquer un tel comportement.

Elle commence donc son inspection par un puits. Logiquement, la dernière invention du Maje devrait demander ce genre d'installation. Elle se dirige donc vers le premier puits venu et appelle. Aucune réponse...

Elle aurait pu faire tous les puits d'Anjou mais elle s'arrêta bien vite, lasse de chercher en vain. Elle n'en avait pas le temps en plus. Aussi confia-t-elle cette délicate entreprise à Latata.


Crôa Crôa Crôa Crôôôôôaaaaaaaaaaaa!!!!!

Sautant aussi vite qu'elle le peut, Latata cherche, cherche.. Jusqu'à enfin trouver le fameux chapeau majique. Dans un dernier effort, elle détend brusquement ses deux pattes arrière et dans un saut majestueux et grâââcieux, atterrit sur le visage du Maje de guerre.

... Clélia 1 - Letiti 0....

Bienvenue en Anjou!

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Letiti, incarné par Clelia

Le Maje allait et venait dans tout Saumur, grommelant, maugréant, râlant. Humeur au beau fixe quoi.
Un drôle de bruit le fit se retourner.
Curieux il chercha son origine du regard quand ladite origine ne trouve rien de mieux que de lui sauter au visage.

Les épaules s’affaissent, c'en est trop pour lui. La farine le fait tousser après avoir inspiré profondément.


Funérailles!

De colère le Maje attrape le batracien par la patte. Ah c’était comme ca! De sa main libre il cherche la bouteille de gnôle de Millie ou trempait un crapaud mort. Il la déboucha d'un geste sec avec les dents et en versa une bonne rasade sur la grenouille.
Se faisant il psalmodia une incantation majique:


Foutredieu d'grenouille!
T'maitresse en aura la machoire qui pendouille!
T'vas voir, après l'humidité
c'qui va bien pouvoir t'arriver!


Bouteille rangée après une rasade gardée en bouche. Le maje se déplace jusqu'à une torche fixée à l'entrée d'une taverne, la décroche et la porte devant sa bouche.
D'un geste sur par l'habitude, il projette le liquide hautement chargé en alcool vers la grenouille à travers le petit brasier.

flouuuuff

La torche est reposée, la bouche essuyée d'un revers de manche. Les flammes dansent sur son visage souriant cruellement. D'un geste sec il détache la cuisse de la grenouille grillée et rendue croustillante par la farine puis croque dedans avec gourmandise.

Le jus dégouline lentement le long de son menton tandis qu'il mâche férocement son en-cas.

Clélia 1 - Titi 1

Revoila le Maje!

____________________________
Clelia
Crôa Crôa Crôa

*Gbliiing, un saut*

Crôa Crôa Crôa

"Hiiiiiiiiiii!!!!!" *Oh pardon Dame...*

Crôa Crôa Crôa Crôôôôôaaaaa!


Ainsi vagabondait Latata, fière de la mission confiée sur ses frêles petites épaules, s'élançant dans le monde humain telle une gazelle dans la savane, ne se rendant pas compte du danger qui rôde, de la dureté de ce monde dans lequel elle fait ses premiers pas.

Atterrissage réussi sur le Maje.. Mais.. les choses ne se passent pas comme prévu.
Gnôle, incantation, brasier! Et elle finit mangée, par le Maje carnassier.

Quelques minutes plus tard, Clélia arrive à son tour sur les lieux du crime, là où le meurtre de sang-froid a été commis sans honte, sans gêne, aux yeux de tous. Elle a du mal à croire ce qu'elle voit. Non, non, ce n'est pas possible...
Elle regarde le Maje qui mange déjà l'innocente victime. Son sang ne fit qu'un tour.


ROYALISTE!!!!

Elle voit la torche, ses yeux s'illuminent. Clélia pyromane? Hinhin.. Elle l'empoigne vivement, et la dirige vers la pointe du chapeau du Maje Maléfique.

Une fumée noire commence à s'élever.

Clélia 2 - Titi 1

Si vous voulez que le chapeau soit brûlé entièrement, tapez 1
Si vous voulez que le Maje éteigne le feu avec son lance-flamme-à-eau, tapez 2

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Letiti, incarné par Linon


Le Maje regarde d'abord la torche, puis lève les yeux au ciel, encore la torche, avant d'ouvrir des yeux horrifiés.

D'un geste il attrape le chapeau, souffle sur la pointe, le jette par terre et saute dessus.


Mon chapeauuuu


Tremblant il regarde les dégâts. La pointe est carbonisées, le chapeau n'a plus de forme et il est plein de poussière. Un regard noir se pose sur la coupable. D'une voix sourde il énonce lugubrement:

Toi!
Tu vas connaitre la fureur d'un Maje!


Par les force de la terre et de la terre.
Aubépine et ronces.
Par votre force le liquide de vie jaillira.


Le maje plongea sa main dans son baluchon après avoir remis son chapeau. Mais le chapeau n'estp as en gradne forme. Cause? Hasard? toujorus est il que quand le maje plongea la main dans son baluchon, il se piqua tout seul aux épines conservés, piqué pointe vers l'extérieur de la boule de tissu.

OUahhhhhhhhhhhhhh


Il s'étreignit la main de douleur, trois méchante épine planté dans sa paume.

Clélia 3 - Maje 1

___________________
Letiti
[quelques semaines plus tard]

Une charrette plus que fatiguée s'arrête devant la tour sombre. Les traces de la guerre et des chemins se sont incrustés dans le bois. Le banc est usé, la bâche recouvrant les affaires est à moitié calcinée et le conducteur plein de poussière.
Il mit la vieille mule à l'étable... vide.

Un froncement de sourcil et il entra chez lui. Il fila un bon coup de pied dans un fauteuil et laissa tomber son baluchon quand il découvrit les murs froids et la cheminée sans feu.


Bordel Trognon!
Deux fois que je rentre et deux fois que tu me fais faux bond!


Il relut sa dernière lettre une ixième fois. Elle parlait de se déplacer. Il avait appris la situation sur le conseil en laissant trainer ses oreilles en ville. Elle devait encore être en Anjou... quelque part...
Le Maje tourna en rond furieux pendant un moment avant de prendre plusieurs parchemin et de quoi écrire avec un sourire carnassier:


Bon j'sais pas où t'es!
Le meilleur moyen c'est de te faire venir à moi.
Et puis vu c'que tu m'as fais culpabiliser...
Pas de scrupule!

...

héhé
Tu l'auras pas volé mon Trognon.
Si avec ca tu rapplique pas...


Une fois le message retranscris sur les quelques parchemins, il fit partir autant d'oiseaux et plusieurs gamins. Bientôt on put lire l'annonce suivante dans toutes les villes d'Anjou:

Citation:
Oyez cette triste saga

Entendez l'histoire de cet angevin hier parti défendre le ponant et la gloire de l'Anjou loin de sa patrie.
Rapidement il devint une icône, abattant simples fantassins et chefs d'armées ennemis, restant debout malgré les blessures. Il termina sa quête par la prise du fier château de Touraine.
Éreinté, il revint parmi nous, nous insuffler force et courage et reprendre sa place dans le cœur de sa mie.

Oyez l'historie de notre fier champion qui revint chez lui malgré les embuscades.
Pour foyer, il trouva des cendres.
Pour Femme il trouva un lit froid.
Pour gloire, il connut l'anonymat.

Il reprit la route et au détour d'un chemin une bande de loqueteux devenu brigands par la force des choses lui tomba dessus par surprise. Figé dans son désarroi il fut terrassé.
Les corbeaux se nourrissent aujourd'hui de ses entrailles, ses yeux ayant déjà été becquetés.


Le petit bonhomme tacha de rallumer la cheminée. Il avait trouvé dans les réserves une bouteille de vin, du pain et du fromage. Une couverture sur les épaules, devant la cheminé qui flambait à nouveau, il reprit des forces pouffant quand il repensait à sa petite histoire.

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Linon

La dernière lettre de Titi annonçait son retour. Et malgré son impatience à le revoir, Linon était partie pour Craon, redoutant les retrouvailles après des mois de séparation. Ils s'étaient disputés en pleine mobilisation, Titi était parti et l'avait abandonnée enceinte et en pleine guerre, Linon lui en voulait toujours.
Sans doute la vérité n'était-elle pas aussi tranchée, mais femme et avocate, il y avait peu de chance que la brune l'admit, même en son fort intérieur.

Les quelques jours à Craon l'avaient calmée, une jolie rencontre l'avait fait sourire, et elle avait pris le chemin du retour.
La rencontre fut déposée à Saumur et elle fonça à Lenay, guetter le retour du mari prodigue comme sa lettre l'y avait invitée. Monter en haut de la tour, traverser le laboratoire abandonné du Maje, et scruter l'horizon inlassablement. Mais point d'arrivée triomphale...

Quand le seigneur de Lenay rentra chez lui, son épouse épuisée d'attente dormait dans le laboratoire, blottie sur la couche où il aimait faire ses siestes biquotidiennes.

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Letiti
Le petit bonhomme s'était assoupi devant ce confort retrouvé. Il avait appris ca de l'armée: toujours reprendre des forces quand on le pouvait. C'est le concept qu'il enregistra le mieux, le pire étant celui de creuser un trou pour les latrines à chaque fois qu'on trimballait le camp.
Les forces retrouvées donc, il tisonna le feu qui s'était également assoupi, prenant exemple sur son maitre:


Bon!
Personne...
Autant dormir dans un vrai lit.


Il lui semblait que cela faisait des années qu'il n'avais pas dormi dans un vrai lit. Il grimpa donc à l'étage, dans la chambre conjugale. Chambre qui lui parut aussitôt terriblement vide et déprimante. Il n'allait pas pouvoir dormir la... pas pour le moment...
Lui restaient deux solutions de repli:
- sa barque
- son labo
Certes il y avait encore un étage à monter, mais la solution du labo était quand même nettement plus alléchante, aussi dans un sursaut héroïque de courage entreprit il de rejoindre son antre.

Il poussa la porte, fit glisser amoureusement ses mains sur les tables poussiéreuse, tout en se dirigeant vers la pièce adjacente où se trouvait son lit... et sa femme.


Linon...

Sa bouche en tomba littéralement. Elle était là, vraiment la. Deux petites claques après sur les joues, la scène n'avait pas changée.
Finalement un fin sourire se dessina sur ses lèvres et il se dirigea vers le lit.
Il hésita sur la conduite à tenir. Cela faisait si longtemps qu'il était parti. Il s'agenouilla devant le lit et détailla sa femme. Sa main droite se glissa dans une de siennes, appréciant sa chaleur et sa douceur. L'autre vint dégager son crémeux visage d'une éternelle mèche rebelle, la caressant légèrement de l'index au passage. Un air béat s'était figé sur son visage, se repaissant à nouveau des traits familiers, tant chéris.
La main gauche restée sur la tête de Linon il lui caressait doucement le front du pouce. Il ne souhaitait qu'une chose, c'était poser ses lèvres sur les siennes. Il s'interdit ce geste pour le moment au vu du trop long éloignement qu'ils avaient vécu. Il craignait de ne plus en avoir le droit.
Quand elle remua enfin, le visage chargé d'émotions contradictoires et le sourire rieur il glissa:


Bonjour belle enfant endormie.
Voici venu votre preux chevalier sur son blanc mulet.


D’instinct il serra un peu plus sa main dans la sienne.
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Linon
Quelle petite fille n'a jamais rêvé être délivrée d'un grand danger ou d'un profond sommeil par un beau prince charmant? Linon. Linon fillette n'avait jamais fait ces rêves. Là où elle avait grandi, on ne racontait pas ce genre de conte aux enfants, et encore moins s'ils étaient trouvés.

Pourtant, la douceur des gestes et la tendresse de la voix amenèrent le rêve dans l'esprit endormi. Elle entrourit les yeux pour découvrir son prince, un chapeau rouge un peu brûlé, des vêtements crasseux, une barbe de dix jours et un regard noisette brûlant comme des braises...

Spontanément, Linon noua les bras autour de son cou et enfouit le visage dans son cou, et inspira profondément l'odeur de son époux comme si elle n'avait plus respiré depuis des mois.

Titou... tu étais parti... j'ai cru que tu ne reviendrais jamais.

Elle se serrait contre lui comme pour s'imprimer dans son corps et l'enchaîner définitivement à elle.
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Letiti
Le cœur du petit homme chavira. Jamais il n’avait osé telles retrouvailles. La serrant lui aussi dans ses bras, sa joue posée contre sa tempe, il tacha de refouler la traitresse humidité qui perlait à ses yeux:

Aussi vrai que les dragons ont besoin de magie, j'ai besoin de toi mon Trognon.

Mais qu'est ce qu'il avait donc sorti comme comparaison?! Les dragons sont des êtres magiques, donc évidemment qu'ils ont besoin de magie pour exister, mais la ca faisait sans doute beaucoup trop écho à leur situation. Ou peut être était ce bien. Peut être finalement avait il déniché une Vérité. Ce serait bien une première malgré ses fanfaronnades sur son statut de philosophe.

Après un long moment de tendresse ou chacun retrouvait les sensations trop lointaines de l'autre, le petit bonhomme rompit fébrilement l'étreinte. Il y avait encore une chose à faire tant qu'il lui restait une once de volonté. Et puis il était à genoux, c'était donc le bon moment surement guidé par Harry ou par son ensommeillée de femme. A savoir qui avait le plus de pouvoir.

Le seigneur de Lenay plongea sa dextre dans sa poche, la gauche toujours sur la hanche de Linon. Les yeux baissés il chercha les mots qu’il s’était répété et qui lui échappaient désormais. Il voulait lui montrer que malgré tout ce qu’il s’était passé ces derniers mois, il lui pardonnait tous ses mensonges, tous ses reproches, toutes ses petites trahisons.
Il leva son regard, retrouvant les deux merveilleux lacs sombres qu’il chérissait :


Linon,
J’ai été comme mort loin de toi, accablé par le chagrin et la souffrance.
Te retrouver est comme une renaissance.


Il entrouvrit sa main sur un anneau orné d’un rubis. Il avait soulagé une riche maison tourangelle de ce bijou. Ainsi, s'était il dit, la maison attirerait moins les convoitises et les habitants risquaient forcément moins de se faire tuer. Fier de son geste salvateur, il avait repris sa route.
Il avança l’anneau vers elle, paume ouverte, le front presque contre le sien.

Ma douce je fais le premier pas, un pas bien difficile, je te pardonne commença-t-il mentalement avant de poursuivre à voix haute:

Il y a bien longtemps j’ai eut le bonheur que tu m’accepte comme époux.
Aujourd’hui j’aimerais raffermir ces liens.


Mon aimée,
Souhaites-tu encore de moi à tes côtés ?
Me laisseras-tu continuer à te chérir ?


Pourquoi faisait-il ca ? Pourquoi prendre le risque qu’elle le rejette après tant d’efforts pour la retrouver ? Le maje avait besoin d’un nouveau départ. Il avait besoin d’entendre qu’elle aussi le gardait dans son cœur malgré tout, que les reproches lancés à la figure n’empoisonnaient pas leur terre commune. A quoi bon renouer un amour à moitié mort ? Il devait savoir, être à nouveau certain. Il était déjà à moitié convaincu devant ce regard, sinon il n'aurait surement pas fait un tel geste. Courageux mais pas téméraire.
Inconsciemment il caressait du pouce le dos de Linon. Inconsciemment il lui adressait un petit sourire inquiet. Inconsciemment sa nature repris le dessus brisant d’une parole légère la gravité du moment :


Évidemment si la bague ne te sied pas, je suis sur que la première venue sera en ravie.
Tu n’as pas à te forcer à la porter.
Abraxes s'est d'ailleurs déjà proposé de m'en délester.


Son air ne pouvait laisser de doute quant à la nature de la dernière réplique. La lèvre inférieure mordillée, les yeux pétillant, il riait et s’en voulait tout à la fois de n’avoir pu tenir sa langue.
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Linon
Elle buvait les paroles de Titi comme du petit lait, entendant tout ce qu'il n'osait pas dire. Son regret de l'avoir peinée, d'être parti en l'abandonnant en pleine guerre, de l'avoir si mal aimée et d'avoir douté d'elle. Mais le bonheur de le retrouver était ineffable et comme toute femme, Linon avait des capacités de pardon impressionnantes pour l'homme qu'elle aimait.

Et Titi savait si bien se faire pardonner... la gorge nouée d'émotion, elle fixait le rubis. Quelle folie avait-il fait là? Cette magnifique bague avait dû coûter une fortune... Titi les ruinerait ! Linon rosit de honte en se reprochant pensée si ingrate et offrit un sourire lumineux à son époux.

Mon Titou, c'est normal que tu te sois senti comme mort sans moi, puisque nous sommes mariés jusqu'à ce que la mort nous sépare. C'est pareil pour moi... je ne peux être vivante sans mon époux à mes côtés.
Alors, oui, bien sûr que je veux de toi.. et tu pourras continuer à me chérir de toutes tes forces. Et... je te pardonne. Je t'aime Titou.


Le sourire était adorable de candeur, car en cet instant, Linon retrouvait l'époque de leurs fiançailles quand Titi lui avait demandé sa main ici-même, dans la tour de Lenay. Et comme forcément lui aussi songeait à ce moment décisif de leur vie, elle murmura sans préciser

Tu te souviens?

Elle posa la main sur la sienne, recouvrant la bague.

Mais es-tu sûr de vouloir encore de moi? Car... tu ne sais pas tout. La guerre m'a laissée boiteuse, il est probable que je ne remarche jamais correctement. Voudras-tu d'une infirme?

La voix s'était voilée. Linon faisait ce qu'elle pouvait pour présenter publiquement une indifférence complète à son état d'infirme, mais avait bien du mal à s'y résigner réellement. Et ça la rendait peut-être encore plus dure en apparence.

Pour ce qui est de la première venue, elle m'a écrit avant ton arrivée, et c'était fort indélicat de sa part de me chanter tes louanges.

Elle posa sur Titi un regard plein de reproches et de chagrin.

Ainsi tu m'as remplacée? Pourtant je reste ta femme. Tu devras expliquer à cette... personne que tu as retrouvé le chemin de ton foyer et de la droiture.

Pourtant à la réception de la lettre, elle n'avait pas imaginé que son auteure put être une amante de Titi, et elle s'apprêtait à répondre avec enthousiasme et reconnaissance à la dame quand Tancrède avait eu une réflexion malheureuse.

Et si Titi n'était pas à la guerre...?

Songeant au doute qui l'avait envahie, Linon parcourut du regard le visage qu'elle avait désespéré revoir, posa la main sur la joue rapeuse, sourit quand même.


Tu es rentré.Tu m'as manqué... bienvenue chez toi.

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Letiti
Son cœur fit un bond énorme dans sa poitrine. La réponse tant redoutée d'une question dont il aurait pu se passer. Refoulant encore une fois un trop plein d'émotion, il lui adressa un grand sourire:

Je n'ai pas oublié ces deux enthousiastes qui sont entrés par effraction dans leur presque "chez eux". Leurs échanges...
Bien sur je me souviens.
Je...


Il s'arrêta alors qu'elle posait sa main sur la sienne, celle qui tenait la bague. Le ton était changé, le sourire envolé.
Infirme? Son front se barra d'un pli angoissé. La guerre l'avait rendue infirme. Parce qu'il n'avait pas été présent. S'il ne l'avait pas abandonné. Une vague de culpabilité lui vrilla les intestins.

Le temps de cette réflexion, un nouveau regard encore plus douloureux le transperça. Mais les mots au lieu de le faire sombrer davantage l'étonnèrent au plus au point. Il mis un temps à mettre bout à bout les pièces du puzzle.


Isambre? la duchesse Isambre?


Heureusement celle-ci avait eut la présence d'esprit de lui envoyer une copie de la lettre destinée à Linon. Il retint tant bien que mal un rire, se contentant d'un petit pouffement vite balayé par un élan de tendresse infinie. Ainsi elle lui aurait pardonné même cela. Même si elle le lui aurait surement fais payer pendant les jours...les mois... les années à venir.

Il prit la main sur sa joue, y déposa un léger baiser et tacha de la rassurer tandis qu'il mêlait ses doigts au siens.


Trognon.
Tu fais erreur, tu es irremplaçable.
Ma boutade était sans aucun doute une bêtise.
Il n'y a pas de première venue, absolument aucune. Et que tu boite n'y changera rien.


Comment lui faire comprendre, la rassurer. Éviter une nouvelle légèreté surtout. Il réfléchit...
Isambre est certes duchesse mais me fait un peu trop peur pour que je tente quoique ce soit.
Non!
Dans l'armée au final c'est plus les rapprochements masculins qui ont la cote...
NON! Bon dieu!

Le coin de la bouche se plisse avant de continuer:


Je suppose que tu parle de la duchesse Isambre, mariée elle même au duc Garzim.
Je n'ai vraiment rien à lui expliquer.
... J'ai certes de nombreux travers: paresse, légèrement porté sur la boisson, jaloux, excessif, emporté... moui bon si on s’arrêtait la.


Il finit les yeux rivés dans les siens:


Mais l'infidélité n'en fait pas parti.
Je t'aime mon Trognon, et ne l'ai à aucun moment oublié.


Ne doute pas de moi comme j'ai eut tort de douter de toi ajouta-t-il à part lui.
Il se pencha vers elle et lui déposa un tendre baiser sur les lèvres.
Enfin chez lui!


L'instant passé, l'oeil malicieux, il voulut dédramatiser son infirmité autant pour sa propre culpabilité que pour la rassurer:

Mais si tu me bats à coups de canne, je saisis la justice.
Je connais la procure, elle ne peut rien me refuser.

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Linon
Linon répondit à la boutade d'un éclat de rire.

Alors j'éviterai tout contact corporel pour ne pas te contrarier, mon époux.

Sa main quitta la joue râpeuse, le ton se fit un peu plus sérieux.

Pardon d'avoir douté... je sais bien que tu n'aimes que moi et que tu ne pourrais regarder une autre femme sans vomir.


Eh oui... la brune était convaincue de la totale adoration de son mari. N'étaient ses tendances à la jalousie et à la paresse, il était parfait.

Mais c'est quelqu'un qui a suggéré... tu étais loin, je ne savais plus.

Un truc qui marchait toujours, c'était le battement de cils. Aussi Linon battit-elle un peu des cils, la tête légèrement inclinée, en même temps que la première main se refermait sur la bague. Elle la glissa à son doigt et posa un baiser au coin des lèvres de Titi en souriant largement.

Merci pour la bague, elle est magnifique !

S'appuyant sur le bras de l'homme, elle entreprit de se relever en continuant.

Tu dois être épuisé, je vais m'occuper de toi. Va donc te coucher, je vais te chercher du bouillon. J'en profiterai pour enfermer le reste de la parure dans le trésor, pour nos descendants, histoire qu'ils s'occupent les dimanche pluvieux à le chercher.

Petit rire à l'idée de cette bonne farce, mais main tendue très sérieusement.
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