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[RP] Tour de Lenay

Letiti
Enfin une pique qui était prise comme telle. Linon ne se fit d’ailleurs pas prier pour y répondre arrachant une grimace amusée au petit bonhomme. Malgré ses dires, les légères caresses continuèrent entre les deux comme s’ils avaient peur que ce ne fusse d’un rêve et que le fantôme devant eux ne s’évanouisse.
La brune en profita pour s’excuser d’avoir émis des doutes sur sa droiture, exagérant nettement son comportement supposé vis-à-vis des autres femmes au passage. Les excuses furent conclues par le piège aussi habituel qu’efficace. Il avait beau le connaitre par cœur, il se faisait toujours avoir par ce regard papillonnant et ce petit sourire contrit.
Il prit note d’arracher les ongles à celui qui s’amusait à glisser des paroles insidieuses à l’oreille de son épouse.

Un douloureux pincement au cœur balaya sa joie de la voir bague au doigt quand elle due prendre appui sur son bras pour se lever.


C’est ma faute mon aimée.
Pourrais je me pardonner un jour ?

Fort heureusement elle enchaina sur ce qu’il s’était empressé d’oublier. Son inconscient occultant certainement involontairement les travers de sa femme : le bouillon !
De son point de vue, la cuisine n’était pas spécialement le point fort de Linon, à part peut être les pâtisseries. Le bouillon était sans conteste sa pire production qu’elle se félicitait de distribuer à tour de bras. Eau chaude et claire où un grand nombre de légumes pour la plupart très certainement vert avaient du trempouiller, tandis que bien trop peu de lard était venu parfumer le breuvage, le bouillon était une abomination fadasse, triste et peu nourrissante.
Malheureusement le petit mari n’avait jamais eut le courage de donner son véritable avis à sa femme, préférant esquiver l’horreur par des manœuvres plus ou moins subtiles. Cette fois ne dérogea pas à la règle, mais d’abord la parure.


Oh oui t’as raison Trognon.
Faudra enfermer le reste, mais c’est empaqueté dans mes bagages.
Tu pense bien que si tout avait été dans mes poches, j’aurais eut mes braies sur les chevilles.


Quitte à délester une maison de ses richesse – pour la survie des occupants, pas pour s’enrichir bien entendu – autant y aller franchement, et le petit bonhomme avait encore quelques bijoux dans son escarcelle.

Je suis couvert de poussière et n’ait pas été un tant soi peu propre depuis des lustres.
Je pense qu’un bain sera le meilleur des bouillons.
Je vais tirer de l’eau puis je me laisse aller à tes petits soins.


La vie reprenait à la Tour de Lenay. Les corneilles pouvaient à nouveau croasser devant la grisaille angevine et le vent hurlant autour des pierres sombres.
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Letiti
[Quelques jours plus tard alors que le duché est encore une fois menacé]

Le seigneur de Lenay était d’une humeur aussi sombre que sa tour. Enfermé tout en haut de celle-ci, dans son laboratoire, il ne tenait pas en place. Sitot installé dans son fauteuil qu’il se relevait, arpentant la pièce tout en grommelant :

Sal’té d’duché !
Pas foutu d’se démerder 2 semaines seuls.


Le maje avait raccroché son épée, et il n’avait aucune, mais vraiment aucune envie de la ceindre à nouveau. Pire encore, on réclamait à grands cris que son épouse infirme et enceinte prenne elle aussi part à la défense.
Et pour sauver quoi ? Il n’avait pas réussi à répondre avec satisfaction à cette question.
Tant et si bien qu’il caressait l’idée de se faire rémunérer son aide. Après tout pourquoi pas ?! Il souhaitait étudier (des rumeurs prétendent qu’il fait bon et chaud toute la journée à l’université) et on l’en empêchait. Il n’y avait aucune reconnaissance à attendre. On allait encore vouloir se servir de lui comme d’un pion. Et il n’aimait pas particulièrement le duc.
Seulement il ne souhaitait pas tellement devenir mercenaire. A t on déjà entendu parler d’un Maje mercenaire ?! Il avait acquis honneur et respectabilité auprès des Blanquefort, il ne pouvait si vite fouler tout cela aux pieds.
Il envoya une missive au chef d’armée… Abraxes. Nouveau soupire dépité. Comment voulez vous prendre l’Anjou au sérieux ?!


Citation:
A Abraxes, cochonier capitaine,

La grenouille, si tu tiens à tes porcs, lis bien ce qui suit.

Tu comprendras aisément que je n’ai aucune envie de reprendre les armes, surtout pour protéger un duché qui me désespère chaque jours un peu plus.
Aussi la venue d’un Maje expérimenté, vétéran de guerre, avec sa dernière, géniale et terrible invention qui a fait preuve de son efficacité devant les murs de Tours, ne viendra en soutiens que sous quelques conditions non négociables :

- Ma fragile et enceinte épouse restera bien à l’abri dans le donjon du château pour que rien de fâcheux ne lui arrive. Tu en répondras de ta mâchoire.

- Je veux tout et absolument tout savoir de tes intentions de déplacements en armée. Je dis bien intentions ! Je n’accepterai aucune explication ultérieure pour une fallacieuse raison de sécurité. Je ne me vois pas risquer ma vie pour un duché qui me réclame mais ne me fait pas confiance.

- Je ne vous soutiendrai que pour une action défensive. Au moindre clampin qui sera tombé sous nos épées alors qu’il n’aurait pas du, c’en sera fini.

Si jamais ces conditions ne te conviennent pas, je t’enjoins de regarder fébrilement ta bourse car il me faudra un joli montant pour me faire intégrer la soldatesque.

Maje de guerre de la mesnie Hyrglas-Blanquefort
Seigneur de Lenay
Titi


Le petit bonhomme soupira. Ils allaient se battre à nouveau.
Il se leva, prit la lettre et descendit dans le salon retrouver sa femme. D’un air las il lui tendit la missive :


Trognon, on va devoir retourner défendre le duché n’est ce pas ?
Voici ce que je pensais écrire à Abraxes.
Je voudrais ton avis avant de lui faire parvenir.
Tu ajouterais quelque chose ?


Il servit deux verres de vin pendant qu’elle lisait. Le premier fut déposé pour Linon sur la petite table à côté du fauteuil. Il se vint se placer ensuite derrière elle et posa une main sur son épaule tandis qu’il dégustait lentement le second verre, les yeux rivés sur les flammes.
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Linon
Quelques jours seulement à Lenay pour profiter du retour de son mari, et déjà il fallait repartir, laisser l'humidité revenir dans le logis et rendre la tour à la garde des corneilles qui tournoyaient au sommet.

Reviendraient-ils un jour? Linon faisait ce qu'elle pouvait pour chasser les pensées sombres qui l'habitaient, et pour y parvenir, s'était affairée à préparer leur départ. Des vivres, des armes, de l'argent...

Assise maintenant près de la cheminée de la grande salle, elle reposait sa jambe avant de prendre la route pour rejoindre Angers. Une main chaude se posa sur son épaule, Titi lui montrait une lettre... Linon la lut et sourit avec mélancolie, puis plaçant sa main sur celle de l'homme, renversa le visage pour le regarder. La guerre l'avait changé... Titi si léger autrefois était devenu grave et presque sérieux. Même sa chevelure témoignait de l'impact de la guerre sur lui. Brune avant son départ pour la Veneratio vel Nex, elle s'était éclaircie de sel.

Linon serra doucement sa main.


Tu sais bien qu'Abraxes ne pourra me garder loin de combats, Titou. J'irai avec vous tous, c'est ainsi. Mais...


Elle hésita un instant, ne voulant pas inquiéter son époux ou leur porter la poisse. Néanmoins elle reprit, la poisse ne les quittait déjà plus depuis le printemps.

Si jamais quelque chose nous arrivait... juste une blessure, hein... que penserais-tu de passer le temps de notre guérison dans un monastère, une abbaye? Là où nous nous sommes mariés par exemple. Je pourrais y faire mes couches
... si l'enfant survit encore une fois à la bataille qui s'annonce. J'aimerais bien y retourner et retrouver enfin le calme. Peut-être que tu pourrais demander ça à Abraxes dans ta lettre?
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Letiti
Le Maje finit son verre, mais son front se barra de rides d'inquiétude aux paroles de sa femme, avant de s'adoucir nostalgique. Il fit le tour du fauteuil, posa son verre au passage et s'accroupit devant Linon.

Ce serait formidable de nous retrouver tous les deux au calme.
Et puis après ton accouchement, il faudra forcément s’atteler à lui donner un petit frère. Un garçon grandit toujours mieux avec un jeune frère!
Le sourire apparut sur son visage s'envole un peu trop vite.
Dommage qu'on doive absolument être blessé...

Comme pour souligner les pensées de Linon, le petit bonhomme enleva son chapeau d’une main, passant inconsciemment l’autre dans sa chevelure jadis couleur de jais. Les soucis de ces derniers mois avaient inlassablement et implacablement parsemés ses cheveux d’ombres grises. Son épouse, sa fille, la guerre…
La main finit son mouvement comme pour faire partir ces marques qui ne cessaient de l’inquiéter. Il remit en place son fidèle chapeau qui avait la fonction supplémentaire de cache misère désormais dans l’égo du Seigneur.


J’suis un vieux con…
Faible en plus de ca...


Soupire à fendre l’âme du Maje résolu devant l'inévitable:

Ainsi donc malgré tout tu participeras aux combats...
Je modifie la lettre et l'envoie à Abraxes.

Tu voudrais pas d'une canne majique?
Je dois pouvoir en faire une lance-épine...
C'est qu'il faut que tu défende ta vie et celle de mon fils.


Il lui déposa un baiser sur la main avec un sourire avant de s'installer à la table pour réécrire la lettre et l'envoyer:

Citation:
A Abraxes, cochonier capitaine,

La grenouille, si tu tiens à tes porcs, lis bien ce qui suit.

Tu comprendras aisément que je n’ai aucune envie de reprendre les armes, surtout pour protéger un duché qui me désespère chaque jours un peu plus.
Aussi la venue d’un Maje expérimenté, vétéran de guerre, avec sa dernière, géniale et terrible invention qui a fait preuve de son efficacité devant les murs de Tours, ne viendra en soutiens que sous quelques conditions non négociables :

- Ma fragile et enceinte épouse restera au maximum à l'arrière des combats. S'il lui arrive quoique ce soit et que tu es encore en vie, tu en répondras de ta mâchoire.

- Je veux tout et absolument tout savoir de tes intentions de déplacements en armée. Je dis bien intentions ! Je n’accepterai aucune explication ultérieure pour une fallacieuse raison de sécurité. Je ne me vois pas risquer ma vie pour un duché qui me réclame mais ne me fait pas confiance.

- Je ne vous soutiendrai que pour une action défensive. Au moindre clampin qui sera tombé sous nos épées alors qu’il n’aurait pas du, c’en sera fini.

- Une dernière exigence mais pas la moindre. Si l'un de nous deux, voir les deux, tombe au combat, tu devras nous fournir toute l'assistance nécessaire pour nous emmener ma femme et moi même à l'abbaye de nos épousailles où nous resterons tous les deux.

Si jamais ces conditions ne te conviennent pas, je t’enjoins de regarder fébrilement ta bourse car il me faudra un joli montant pour me faire intégrer la soldatesque.

Maje de guerre de la mesnie Hyrglas-Blanquefort
Seigneur de Lenay
Titi

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Linon
Plusieurs jours de mobilisation avaient épuisé Linon qui, dès leur retour à Lenay, avait dû prendre le lit. Silence et calme l'avaient enveloppée, elle avait dormi plusieurs jours d'affilée.

Un matin, elle émergea d'un rêve curieux qui la plaçait dans une rivière chaude, une douleur toujours plus forte crispant son ventre. Les deux mains plaquées sur celui-ci, le souffle court, elle chercha son mari du genou, découvrant le drap trempé.


Titou... Titou ! Va ... chercher.. cette bretonne. Ambre, je... crois... vite!


Etait-ce trop tôt? Elle avait perdu le compte des semaines avec cette maudite guerre. En tout cas, c'était maintenant qu'avait décidé de naître Titounet comme le nommait déjà sa mère, le fier fils du maje de la tour.

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Letiti
Le repos du guerrier. Enfin du Maje à vrai dire. Il venait tout juste de trouver son premier sommeil que des coups répétés lui firent ouvrir les yeux. Il se retourne, tir la couverture au dessus de ses oreilles et grommelle:

rrrrrmmmbblll
Dors Trognon...


Les mots se fraient difficilement un chemin parmi les brumes du cerveau de l'endormi. Mais la douche s'avère froide quand les mots font enfin sens. Les yeux écarquillés alors qu'il sent le drap poisseux sur sa cuisse:

Trognon??
Maintenant?!
Foutredieu!


Le pied pris dans les draps, il s'écroule au sol en voulant se lever précipitamment. Dans un grognement étouffé il se relève et enfile en vitesse ses braies, ses bottes et une chemise puis file vers la porte. Sur le seuil il fais rapidement demi tour, vide la moitié d'un coffre et sort un drap propre.
Les mains tremblantes, il glisse le drap sous Linon. puis tachant d'adopter un air et calme et serein il lui caresse doucement la joue et lui dépose un baiser sur le front:


J'vais la chercher.
On sera de retour très vite mon aimée.
Sois courageuse, tout ira bien.


Une fois la porte passée, les vertiges retenus menacent de le faire tomber à nouveau. Dehors, le vent souffle et le froid mord. Le seigneur de Lenay cours débrayé vers Saumur pour trouver l'accoucheuse.

Haletant il finit par la débusquer dans une des pires tavernes de saumur: "à la résistance".


B'soir Maje, venez que je vous présente mon âme soeur.
B'soir.
oui oui 'chantez, j'suis Titi.
Bon pas l'temps, on y va

Linon?
Maintenant oui!


Le maje trépigne alors qu'Ambre rassemble prestement ses affaires.
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Letiti
Les rues sont enfilées les unes derrière les autres. Essoufflé le Maje se retourne régulièrement jusqu'à l'inévitable.
Dans sa précipitation il a perdu l'accoucheuse. Il avala sa chique puis refit le parcours à l'envers toujours ventre à terre.


Brodel!
Foutue bretonne!


Rien a faire, celle-ci reste introuvable. Les nerfs déjà bien entamés à l'idée d'être à nouveau papa, il fait son possible pour ne pas tout simplement virer à la panique. Tout pâle, la respiration hachée par la course dans les rues glaciales, les joues rosies, il jette des regards hagards à droite à gauche.

Créfieu!
Me voila encore perdu...
Pourtant y a pas eut Lulu pour nous perdre cette fois.
D'habitude elle est toujours la quand ca débloque autant.
Hummm

Pas le choix!
Je dois aller la chercher pour que les choses rentrent dans l'ordre.
Les évènements s'arrangeront forcément d'eux meme si on se retrouve dans la même défection que d'habitude
oui voila!
Trouver Lulu pour que ce soit un merdier normal!


Rassuré par sa logique implacable, il partit chercher Lluwella. une drôle de pensée lui vint au moment de pousser la porte, sans frapper évidemment:

Au fait, elle aurait pas les compétences pour l'accoucher Lulu déjà?!
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Linon
A Lenay, un hurlement fit s'envoler les corneilles de la tour.

Linon ruisselante de sueur, les mains crispées sur son ventre, reprit à peine sa respiration et hurla à nouveau.

Elle allait accoucher seule. Ou l'enfant mourrait avec elle. En tout cas, c'était mal parti.

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Letiti
Le maje finit par dénicher un Lulu endormie et grognonne comme toujours. Insupportable. Egoiste au possible!
Sans lui laisser le temps de grommeler plus ou de poser plus de questions, il l'attrapa par le col. il tenait un médicastre, c’était pas le moment de le laisser filer, même si c'était Lulu et ils filèrent vers Lenay. Ca faisait déjà un petit moment qu'ils étaient parti et des cris de souffrance les accueillirent.

Tout pale le petit bonhomme grimpa les marches quatres à quatres.
Il resta sur le seuil de la porte de la chambre les bra ballant ne sachant que faire. Lulu prit les chose en main et lui donna milles et une taches pour l'occuper tandis qu'elle refermait la porte derrière lui et s'occupait de Linon.

Le travail sembla durer une éternité au petit maje qui ne put fermer l'oeil, se serrant les mains et tournant en rond.
Pour se redonner contenance, il vida verre sur verre. quand Lulu vint le chercher il était affalé dans un fauteuil, cuvant le vin qu'il n'avait pas vomis, et il en avait vomis!

Linon avait accouchée d'un petit garçon, comme promis.

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Linon
Radieuse mais les yeux creusés d'épuisement, Linon leva le regard vers son mari.

Titou... voici ton fils.

Elle revint au tout petit visage cramoisi de colère, déposa un baiser léger sur le petit front, et tendit l'enfant à Titi avec délicatesse.

Titounet, futur grand maje et seigneur de Lenay ! C'est ton portrait tout craché !
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Letiti
Le seigneur de Lenay offrit un grand sourire à son épouse. Heureux qu'elle aille bien, heureux qu'elle lui ait donné un enfant.

Fébrilement il prit le petit être et le montant vers lui.

Frippé, plissé, rouge, de toute évidence de mauvaise humeur, Titi en eut la larme à l'oeil:


Il est magnifique. Tu m'as vraiment donné un fils mon Trognon.

Tout à sa béatitude devant l'affreuse petite chose qu'il tenait dans se bras il ne releva pas tout de suite les derniers mots de Linon. il se demanda si c'était le fait qu'il soit rouge ou qu'il soit colérique que ca en faisait son portrait craché.

Oui ma Linon. Il sera fantastique, promis à un destin incroyable mon petit Pépin.
Hein on avait dit Pépin et plus je-sais-plus-quoi.


Assis sur le bord du lit, le bébé dans les bras il déposa un baiser sur les lèvres de Linon.
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Linon
Ah bon? Mais on avait dit...

Déconcertée par ce drôle de prénom, Linon chercha dans sa mémoire le moment où ils avaient parlé prénoms... mais elle n'était plus très sûre, fatiguée comme elle l'était par la naissance.

Bon... c'est toi son père. J'espère qu'un prénom si bref ne lui portera pas malheur quand même. Je conjurerai ce risque en l'appelant Pépinou, tiens.

La jeune mère se laissa aller sur le lit.

Je vais me reposer, Titou. Tu peux le confier à la nourrice.

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Letiti
Les jours et les semaine s’égrainèrent. Le bébé grandissait bien et la maman s'était bien remis. Mais le voile sombre des malheurs n'était jamais loin dans ce triste royaume de France. Aussi comme pour contre balancer le bonheur des nouveaux parents, la vile mort descendit sur.. sur son Bigadin ou sur son char ou peut être une trottinette. En tous cas elle descendit et souffla la lumière d'Anjou, la chère et tendre marraine de notre Maje, Kilia.

Le maje en resta inconsolable. Il n'avait plus aucune obligation et son épouse le délaissait honteusement pour aller donner des cours de droit et conseiller duc et archiduchesse. Elle ne rentrait que pour l'achever à grand coups de bouillon.

Oui il faut croire que le deuil n'améliore pas le caractère d'habitude si pétillant de Titi qui, il faut bien le reconnaitre, jugeait un peu durement Linon. Mais les femmes sont la cause de tous nos malheur pas vrai?!

Malgré tout, le seigneur de lenay retrouva bientôt tout son allant, joyeux et rieur. La vie reprenait ses droits.


Humm groumpf
Tschuut
Douuuucement


Au milieu de la nuit, le petit bonhomme se leva discrètement, prit ses affaires et sortit de la chambre conjugale. Il s'enveloppa dans une cape sombre et fila dans la nuit. A la lisière de la foret, une ombre l'attendait. Les deux filèrent prestement et silencieusement dans les sous bois.

Le maje revint tard dans la nuit.. ou tôt le matin, en tous cas assez peu de temps avant le lever du soleil. Tout aussi discrètement que quelques heures plus tôt, il se déshabilla et se glissa dans le lit, espérant que Linon ne se fut aperçue de rien.

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Letiti
Linon le poussa et le repoussa pour qu'il se leva, chose qu'il finit par faire à contre coeur.

Humm...
L'soleil est à peine levé..


grommela t il aveuglé par sa puissante lumière. L'escapade de la veille avait laissé des traces. Le petit maje traina sa misère jusqu'au petit déjeuner, le nez planté dans se tartines.

Le soir vint. Réveillé et beaucoup plus joyeux que le matin il avait ramené un bouquet de fleur fraiches pour Linon qu'il lui offrit suivit d'un gros baiser sur la joue. Il avait également trouvé des premières petites fraises. Vous imaginez? On lui donne du bouillon, il offre des fraises...

La nuit le manège de la veille recommença. Il se glissa à nouveau hors de la Tour quand il fut sur que son épouse se fut endormie. Il s’enfonça accompagné de la seconde ombre dans les profondeurs de la foret, à l'abri des regards indiscrets.
Il revint vers la tour et le lit conjugal au petit matin.

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Linon
Entretemps, l'épouse s'était réveillée à cause du froid qui avait envahi son lit. Habituellement, le lit était tenu au chaud par un Titi bouillant, qui leur permettait d'économiser le bois de chauffe. Mais là, point de Titi, point de feu, la situation anormale réveilla Linon.

Surprise de se trouver seule, puis vaguement inquiète parce que ce n'était pas le genre de son époux de déserter le lit, elle finit par s'agacer en ne le trouvant nulle part dans la tour.

Une porte était déverrouillée, confirmant la sortie nocturne du maître des lieux. Mais où et pour quoi faire?


Clac! clac !

La serrure fut verrouillée et Linon retourna se coucher en rouspétant. Si son mari pensait qu'il pouvait aller baguenauder de nuit et revenir se coucher innocemment près d'elle, il se trompait !

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