[RP Fashion Week] Interviews de Personnalités - Jour 1

[Jour 1, suite et fin.]

...et pour représenter la presse, voici, venir, à ma place...

Le brun cherche un borgne du regard.

...celui qu'il vous tarde chaque matin de lire, celui qui avec une rapidité rare en notre temps, est à l'affut des premières informations du jour, j'ai nommé Nicolas de Firenze, pour l'AAP !

Et l'Amahir de faire signe au journaliste, pendant que lui se faisait la malle.
Non la journée avait été éprouvante. Des heures au soleil pour les arrivées, des heures au soleil pour les présentations. Le lendemain, il prendrait une ombrelle pardi !
En attendant, il avait passé le flambeau, et lui fila en coulisse.
Après avoir dit à toutes les demoiselles qu'elles avaient été parfaites, il courut se mêler à la foule, parce que recevoir des congratulations, ça fait pas de mal, et il rejoint son épouse.

Ma mie, vous voilà levée. Cette robe vous va à ravir. Dites...j'étais comment ? Bien hein...bien.
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Yolanda n'est pas une boîte à idées, c'est un personnage original et copyrighté

L'Italien mangeait tranquillement ses macarons dans un coin, surveillant du seul oeil à sa disposition les va-et-vient dans l'assemblée histoire de ne rien manquer d'intéressant, lorsqu'il entendit le mot "presse". Prononcé un peu trop haut pour être ignoré. Son attention se tourna donc vers l'estrade, où Keridil était effectivement en train, comble de l'audace, de le citer nommément. Au temps pour l'enquête en "immersion" qu'il avait envisagée. Bon gré, mal gré, il alla donc rejoindre le sans-coeur sous les regards décidément trop nombreux à son goût de l'assistance.

Votre altesse, nobles dames et nobles sieurs, j'aimerais obtenir les impressions de quelques personnalités sur la journée écoulée, pour éventuellement en faire le récit dans les colonnes de l'AAP... si certains d'entre vous étaient prêts à m'accorder quelques instants, je serais heureux de m'entretenir avec eux près du massif, là-bas.

Il désigna le dit massif, à peu près à mi-chemin entre l'estrade et la sortie où certains se pressaient déjà, puis fit une légère révérence et alla se mettre à son poste, quelques questions à l'esprit.
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La quintefeuille avait observé avec curiosité le nouvel arrivant. Car si elle connaissait bien entendu son nom, ne serait-ce que pour le lire régulièrement au bas des articles de l'AAP, elle ne se souvenait pas l'avoir jamais croisé.

Le suivant du regard tandis qu'il s'éloignait, elle hésitait. Irait-elle le rejoindre? Sa native timidité, certes écornée depuis de longs mois du fait de ses charges publiques, n'avait pas encore vraiment cédé le pas, et l'empêchait de se sentir parfaitement à l'aise en ce genre de circonstances. Mais elle tenait à soutenir de son mieux les prometteurs talents des Doigts d'Or. De sa démarche lente et claudicante, elle gagna donc le massif en question et salua l'homme de plume.

Le bonjour maître de Firenze. Que vous a-t-il semblé des défilés de ce premier jour? Assez prometteurs pour justifier de quelques lignes dans votre gazette?
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Il regarda approcher la jeune femme avec attention mais discrétion. Oui, c'est compatible, allez donc remarquer un regard en coin d'un seul oeil... bref, alors qu'elle semblait se diriger vers lui, il finit par coller un nom sur son visage. Ainsi la Dauphine répondait-elle à son invitation ? Tant mieux, il aurait peut-être l'occasion en discutant d'appréhender un peu mieux la personnalité de celle qui s'était mariée à l'Aigle. Pas de gaieté de coeur, supposait-il, mais cela ne faisait pas partie des questions qu'il se sentait en droit de poser.

Lorsqu'il devint évident qu'elle le rejoignait effectivement, il vint à sa rencontre et la salua bien bas d'une des révérences dont il avait le secret, un peu moins extravagante et un peu plus sérieuse que d'ordinaire toutefois.

Votre Altesse, c'est un honneur, je ne crois pas avoir déjà eu l'occasion de m'entretenir avec quelqu'un d'aussi haut rang.

Il n'était pas très familier de l'étiquette française, et supposait sans en être tout à fait convaincu qu'une Dauphine avait préséance sur une "simple" princesse. Mais est-ce qu'Armoria était simple princesse, ou y avait-il une subtilité par rapport à son statut de Grand Maistre de France à l'époque ? Il n'en avait finalement aucune idée et était bien heureux de ne pas avoir à se poser de telles questions souvent.

Les défilés m'ont paru tout à fait remarquables, ma foi, surtout lorsqu'on connaît le jeune âge des créatrices à l'honneur. Et je compte bien livrer un compte-rendu de cette journée et des quatre à venir dans les colonnes de l'AAP. Après tout, je commence à avoir l'habitude de chroniquer la mode parisienne !

Et puis contrairement aux organisateurs des défilés du Louvre auxquels il avait déjà assistés, Attia le payait, et généreusement. Mais tout le monde n'avait pas besoin de savoir ça.
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A cent lieues d'imaginer le dilemme protocolaire que son rang avait ouvert chez son interlocuteur, la jeune quintefeuille hocha la tête en signe d'approbation.

En effet, ces jeunes femmes ont fait preuve d'une habilité remarquable, que bien des couturières chevronnées leur envieraient! Et je gage que le reste de la semaine ira crescendo, du moins si j'en crois le programme...

Et oui, fine mouche, l'Attia. Un coup d'oeil au menu des festivités révélait que les grands noms de l'atelier étaient gardés pour la fin. La manoeuvre était de bonne guerre: elle n'ôtait rien aux talents des premières artistes, et elle attisait intelligemment la curiosité et l'impatience du public.

Un léger sourire apparût sur les lèvres pâles de la Dauphine lorsque son interlocuteur posa au chroniqueur mondain.

Mais la mode parisienne est un sujet passionnant après tout! Et peut-être moins futile qu'il n'en a l'air. Après tout, c'est bien à force d'entendre parler des merveilles portées et présentées à Paris que la moindre bourgeoise cousue d'écus de province se précipitera chez sa tisserande pour se faire confectionner une robe à la mode qui trotte!

Elle laissa filer un petit rire malicieux, manière pour elle de souligner qu'elle n'était tout de même pas assez naïve pour donner à ses propos plus d'importance que ce qu'ils méritaient. Ca n'était certes pas avec un défilé de mode qu'on sauvait toute la corporation des tisserands de France. Mais enfin, l'effet de mode constituait tout de même incontestablement un coup de pouce.

En tout cas, maîtresse Attia a réussi une belle opération pour la renommée de son atelier et la sienne propre. Je suis curieuse de voir l'effet que son initiative aura, à l'heure où l'on parle d'une future vacance du poste de grand maître de la garde robe royale....
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Bourgeoise cousue d'écus, bourgeoise cousue d'écus... pour l'heure, l'Italien n'en avait plus, et ne devait donc pas s'inquiéter de voir sa fortune dilapidée en fanfreluches. Et pourtant, à choisir, il aurait préféré une épouse dispendieuse qu'une épouse morte. Cela lui arracha un léger soupir, et il s'efforça de reprendre le fil.

Oui, à ce sujet... pensez-vous qu'elle est pressentie pour le poste ? Des rumeurs font état d'une brouille avec l'actuelle grand maître, Alatariel du Bois-Doré de Penthièvre, et on murmure même que le Grand chambellan aurait été oublié lors de l'envoi des invitations.

Pas de ragots dans les articles, ils s'étaient mis d'accord là-dessus au moment du contrat. Rien n'empêchait toutefois Nicolas de satisfaire sa curiosité naturelle l'air de rien.

Croyez-vous que l'incontestable talent de la patronne des Doigts d'Or suffira à faire oublier ces menus tracas et à lui assurer un poste qu'elle semble mériter ?
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