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[RP] Y croire, simplement

Mariealice
Des jours et des nuits depuis qu'ils avaient quitté Limoges. Pas tant que cela, mais suffisamment pour que le sentiment de liberté se mâtina d'une pointe d'angoisse. Non pas d'être partie, cela lui était devenue nécessaire, presque vital. Non, c'était plutôt l'installation, l'accueil, la vie nouvelle qui s'offrait non seulement à elle – qui l'avait choisie – mais qu'elle imposait à ses enfants. Enfin, ses enfants.. Arthur avait fait une fugue au moment de partir et elle avait donc conclu avec Flaiche qu'il le garderait un peu. Maeve, elle, était pour l'heure en Normandie près de Muad qui la baptiserait sous peu, lorsque tous seraient réunis et en même temps que Gabrielle. Cette dernière d'ailleurs était dans le coche avec Aleanore, fille ainée de Marie et la nourrice. Brad fermait la marche, amie bien silencieuse la plupart du temps mais amie fidèle s'il en était.

Perdue dans ses pensées, elle ne se rendit pas compte tout de suite que les sabots de leur monture foulaient désormais la terre bourguignonne, cette terre qui serait bientôt son point d'ancrage, leur foyer.

Ce qui l'en fit prendre conscience? Peut-être d'entendre un soupir de Gaborn à ses côtés, lui faisant tourner la tête pour croiser le noir de jais des prunelles ducales. Angoisse un peu plus présente mais après tout rien de plus normal. Elle devait accepter d'avoir peur, peur de l'avenir qui s'ouvrait. A force de croire et de tomber, elle se faisait plus méfiante, plus dure ou du moins paraissait comme telle. Que lui avait-on dit récemment? Qu'elle était froide. Un sourire naquit à ce souvenir. Non, elle voulait bien être le feu sous la glace, cela oui. Mais froide....

Elle prit une profonde inspiration, laissant le soleil qui commençait à se faire plus chaud à l'approche de printemps, jouer sur son visage. Tout irait bien. Et si ce n'était pas le cas, elle ferait face. Voilà tout.

Un sourire à l'encontre de Gaborn, une lueur de défi suivit d'un envol, une course à gagner cette fois.

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Gabrielle36
Gabrielle était dans un coin, bien enfoncée dans son siège. De temps à autre, elle relevait la tête pour essayer d'apercevoir le paysage. Vu sa taille d'enfant, ce n'était pas facile. Elle voulait se mettre à genoux mais elle n'osait pas, de peur de se faire gronder par la nourrice, voir même son père.

Elle était toujours silencieuse et cela durait depuis des mois. Au grand regret de son père. Elle avait essayé pourtant, mais les mots ne sortaient pas.

Elle tenait dans sa main sa peluche d'hermine, de temps à autre, elle la collait contre sa joue et en profitait pour mettre son pouce en bouche.

Placée à côté de sa nourrice, elle regardait sa petite voisine. Elles n'avaient rien échangé entre elles, juste quelques regards. Au fond
elle-même, elle était à la fois contente de voir quelqu'un de sa taille mais aussi un peu intriguée.


La petite soupirait de temps à autre, le voyage était long pour elle. Quand est ce qu'ils allaient enfin arriver ?

Et son chaton ? Elle l'entendait pourtant miauler mais elle ne le voyait pas. Gabrielle regarda alors Marie Alice. Où était il ? Elle s'était faite gronder à Limoges, quand elle l'avait sorti de sa poche, d'un air innocent. Son père n'en revenait pas, la boule de poil était bien avec sa fille mais il n'aurait jamais pensé que celle-ci ose le placer à cet endroit. Marie Alice lui avait alors proposé de le mettre dans une besace afin qu'il ne soit plus à l'étroit.
Gaborn
La Bourgogne. A nouveau. Un soupire échappa aux lèvres de Gaborn lorsqu'au détour d'un tournant, la terre noire lui apparut. Pas à dire, avant ce n'était pas la Bourgogne, maintenant ça l'était... dans toute sa splendeur...
Le soupire n'avait pas échapper à la jeune femme chevauchant à ses cotés. Un sourire et une inclinaison de tete en sa direction, un clin d'oeil soulignant le plaisir de chevaucher à ses côtés.

Comme elle sans doute, il songeait aux bouleversements récents, aux hasards et à la vie qui suivait son cours, dans toute son étrangeté.

Un regard en arrière qui fit qu'il manqua de peu la lueur de défi de la jeune femme tandis qu'il contemplait le coche derrière eux, où des enfants, bien silencieux, suivaient.
Le temps de se retourner et il mangea un peu de la poussière du chemin, foutu route non pavée eut-il pu penser si il n'avait pas d'abord éclaté de rire à la vision d'une Marie chevauchant, au grand galop, vers le bas de la colline. Curieux, il attendit, prendrait elle à droite ou à gauche sur le chemin. Se dirigerait elle vers Semur ou à l'opposé ? Un sourire narquois naquis sur ses lèvres tandis que la lumière éclairait les cheveux volant de la PSE. Une bouffée de chaleur et une envie -contrôlée- de la poursuivre. Non d'abord attendre. Il était convaincu que cette course ferait les gorges chaudes de Snell et Eusaias à Semur si jamais elle se trompait. Si jamais, sait on jamais, elle ne se trompait pas, il pourrait toujours lancer Zéphyr au triple galop, l'étalon connaissait ces routes sur le bout des sabots ou presque et Gaborn le sentait frissonnant d'impatience sous lui.

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Armoria
A quelques lieues de là, une femme attendait. Pas une princesse, pas un pair, pas un grand maître de France, non. Une femme. Meurtrie, presque à terre, et qui manquait d'air. Si la Bourgogne avait commencé à soigner ses blessures, il manquait encore le sel des amitiés, des sentiments. Elle avait retrouvé Snell, puis Sebonemo. Cardinal manquait à l'appel, et elle savait Gaborn proche, tout proche. Chercherait-elle aussi à voir Asterius ? Elle le désirait et le redoutait, comme on regarde, fasciné, un incendie qui dévore tout sur son passage.

Refuges simples et sains. Des bras amis. Des épaules solides.

De l'air.

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Vous pouvez utiliser mes lettres RP.Héraldique
Mariealice
Galop lancé et il lui fallut un moment avant de se rendre compte qu'elle n'avait, pour l'instant, nul poursuivant. Un moment de griserie, de liberté, comme à chaque fois qu'elle sentait la puissance d'Alestria entre ses cuisses, l'air fouettant son visage, faisant voler ses cheveux, sa cape... Un sentiment de plénitude, bref mais si intense.

Sur une route connue, elle en aurait fermé les yeux, se serait couchée sur l'encolure de sa jument et se serait laissée porter. En Limousin elle connaissait les odeurs, le bruit du vent dans les branches, la route empruntée presqu'en entendant les sabots résonner sur la terre... Ici, il lui faudrait tout réapprendre, y compris cela.

Elle finit par tourner la tête, n'entendant rien, et vit en haut de la côte un cavalier l'observant. Trop loin pour pouvoir lire son expression et pas assez sorcière pour lire ses pensées. Heureusement pour lui d'ailleurs sinon dieu sait ce qu'elle lui aurait répliqué. Elle se perdre.... Depuis le temps qu'elle menait qu'elle voyageait, prévoyant trajet que ce soit pour une guerre ou un cortège, se perdre....

Pas folle la guêpe, chaque matin, elle révisait la route, apprenant sur la carte la topologie en suivant le tracé. Nez à nez avec une patte d'oie, tourner à droite ou à gauche, choisir la bonne direction. Petit sourire en coin en se remémorant une nouvelle fois la dernière course et l'air narquois des deux ducs. Même pas capable de reconnaître qu'elle les avait laissés gagner. Bon.. Non elle ne l'avait pas fait mais cela ils ne pouvaient le savoir. Et puis c'était quoi ces nobles qui ne laissaient point la place aux dames?

Sourire narquois en prenant la bonne direction, celle de Sémur, en claquant sa langue, en pressant à peine les flancs de sa monture et nouveau galop. Allait-il finir par la faire cette course?

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Gaborn
C'est qu'elle prit le bon coté la bougresse... Par la Malpeste ! Un instant de réflexion rapide aurait rappelé au Gaborn que la PSE avait un don innée pour les voyages, les cartes et autres détails logistiques que lui-même ne se donnait guère la peine de consulter. Mais comme il ne prit pas cet instant, il n'en eut cure.
Faisant un signe au garde, il lui confia la sécurité du coche transportant les enfants et la nourrice. Zéphyr lâcha un léger hennissement tandis que d'un claquement de langue il lui commandait d'avancer. Partant au pas, puis à un trot léger, quelques murmures dans l'oreille du cheval, une poussée des talons et l'étalon partit au triple galop dans la pente. Le cheval se rua avec plaisir sur la route, la terre résonnant du fracas de ses sabots.
L'écart se raccourcit tout d'abord avec force puis peu à peu fort lentement entre Marie et le Duc. Un sourire sur le visage, Gaborn choisit de ralentir son étalon. Non pas qu'il ne veuille battre Marie, mais il ne souhaitait tout simplement pas s'éloigner par trop de sa fille.
Oubliant toute convenance, il lança un long sifflement esperant toucher les oreilles de sa mie tandis que son propre cheval adopter un pas souple et léger, ses flancs se soulevant à peine après le galop. Il laissa Zéphyr brouter tranquillement, attendant d'entendre le coche grincer en signe d'approche.
Sémur était toute proche maintenant, quelques minutes, moins d'une heure de route, même avec une extrême lenteur. Il ne savait pas qui il pourrait retrouver là-bas. Inch Allah pensa t il avec un sourire en forme de tristesse à la pensée de Djemilée. Elle lui avait insufflé de nombreuses choses, mais il retenait d'elle cette phrase. C'était là son hommage à son esprit. Il se secoua, attendant, soit le coche, soit Marie, soit les deux, mais en tout cas, au moins le coche...

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Mariealice
Un sourire naquit sur ses lèvres. A entendre le bruit d'autres sabots que ceux de sa jument, son poursuivant avait décidé de se lancer à sa poursuite.

Elle tourna la tête pour le voir se rapprocher, devinant plus qu'autre chose le sourire sur les lèvres de Gaborn. Talonnant sa jument, l'encourageant de la voix, elle était bien décidée à gagner cette fois. Surtout que nul doute qu'une fois sur place, elle en connaissait deux, le troisième devant se trouver chez lui à Autun, qui n'auraient pas fini de lui rabâcher les oreilles de cette histoire.

Alors qu'elle se concentrait sur le chemin qu'elle ne connaissait point afin de ne pas se retrouver les quatre fers en l'air, bêtement fauchée par une branche basse, elle se rendit compte que qu'elle n'entendait plus rien alors qu'il aurait dû se trouver tout près.

Un sifflement fit se dresser les oreilles d'Alestria vers l'arrière et se tourner la tête de la cavalière.

Il s'était arrêté.... Haussement de sourcils tandis que, tout d'abord inquiète, elle faisait demi-tour avant de se retrouver rassurée en s'approchant.


Et bien.. Tu déclare forfait?

Sourire en coin tandis qu'elle venait se poster botte à botte mais face à lui, flattant de la main l'encolure de sa jument.

Noisettes se perdant dans le noir de jais, main quittant l'encolure pour venir se poser sur celle de Gaborn.

Ou bien tu as donné rendez-vous à quelqu'un ici?

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Gabrielle36
Le coche roulait toujours à la même allume, berçant les passagers. Gabrielle se concentrait sur ses pieds. C'était un bon moyen de passer le temps, elle les entrechoquait et souriait dès qu'ils se touchaient. Son jeu s'arrêta lorsqu'un hissement puis des sabots résonnèrent dehors. La petite fille sursauta, puis se crispa. Elle leva le nez en direction de sa nourrice en cherchant une explication. Celle-ci lui tapota la tête afin de lui faire comprendre qu'il n'y avait pas de quoi s'inquiéter, elle était bien gardée.

Un coup d'oeil vers sa petite voisine qui semblait bien calme, puis curieuse tout de même, se mit à genoux afin de voir ce qui se passait à l'extérieur. Son père ainsi que sa monture venaient de prendre en chasse Marie Alice, les deux personnes disparurent derrière un amas de poussière. La petite se croyant de nouveau séparée de son père, ouvrit sa bouche en grand afin de pousser un cri, l'air entra dans ses poumons mais pas un son ne sortit. Gabrielle ne tenait plus en place, elle lâcha son hermine qui finit sa course sur le siège près de la nourrice, son nez était collé vers l'extérieur à la recherche du moindre signe. Elle aurait tant voulu prévenir le cocher d'accélérer la cadence, mais ce dernier grave, immobile et froid, ne lui inspirait pas confiance.

La pente la rappela vite à l'ordre, elle glissa en arrière et se retrouva dans les bras de la nourrice, celle-ci la replaça correctement sur son siège et lui fit des gros yeux. Gabrielle baissa la tête, récupéra son hermine tandis que ses yeux se remplissaient de larme.

Le véhicule continuait sa route tranquillement ...
--Aleanore


Aleanore ne comprend pas tout même si à 6 ans, elle commence à se faire une idée du monde et des gens qui l'entourent.

Maman a dit on part, Athur s'est défilé, Maeve est partie aussi mais ailleurs. Papa est resté. Et elle, elle suit. Et découvre.

Depuis Limoges, ce n'est pas Bradbury qu'elle a déjà rencontrée qu'elle découvre mais bien l'homme et l'enfant qui les accompagnent. Ou qu'elles accompagnent parce qu'à vrai dire... Elle ne comprend décidément pas tout.

Bon pas tout ne veut pas dire rien non plus. Papa et maman se sont séparés, ils leur ont expliqué, les ont rassurés... Et ils déménagent. Parce que maman en a plein les bottes de leurs bêtises. Enfin pas le mot qu'elle a employé quand elle discutait avec Papa mais c'est celui qu'elle prononce quand ils sont là. Et pour une fois ce n'est pas de leurs bêtises à eux autres dont elle a marre mais de celles des grands. Parce que oui, les grands aussi, ça en fait. Suffit de voir Gerfaut et Gontrand. Spécialistes toutes catégories.

La fillette près d'elle, Gabrielle, est du genre silencieuse, ça on ne peut pas lui enlever. Là encore il y a des blancs mais elle sait que quelque chose cloche.

D'ailleurs voilà que la petiote se lève et regarde ce qu'il se passe dehors alors elle en fait autant de son côté.

Un soupir, vivement qu'ils soient arrivés et qu'elle reprenne ses cours d'équitation pour à son tour faire la course. Vivement aussi qu'elle soit grande pour faire ce qu'elle veut. Comme maman quoi.

Regard à Gabrielle qui semble s'angoisser.


Ne t'en fais pas, ils jouent juste à chat sur un cheval, ils vont revenir.


Vieille habitude que celle de voir sa mère partir puis revenir, on ne sait juste jamais quand ce sera. Mais ça, elle ne le dit pas.

Gaborn
Mains qui se frôlent tandis qu'elle caresse l'encolure de sa jument et qu'il vient lui même flatter la dite encolure. Mains qui se rejoignent et se joignent, serrement hâtif et furtif.
Laissant couler la question du forfait, Gaborn ne put retenir un éclat de rire à la seconde question.


Ou bien tu as donné rendez-vous à quelqu'un ici?


Je suis découvert. J'attends en effet deux personnes. Une petite brunette au teint mat que j'aime et une grande brune aux yeux d'émeraude que j'aime aussi... Je crois avoir entrevu la seconde non loin et mon ouïe me dit que la première arrive.

Le grincement distinctif des essieux du coche se firent entendre en contre point à ces paroles.
Murmure qui se veut tendre, comme une excuse.
Je ne veux pas la laisser seule trop longtemps...

Petit coup de talon pour pousser Zéphyr en avant, mains qui se lâchent avant que Gaborn ne saisisse Marie et l'embrasse longuement. Second coup de talon pour faire continuer l'étalon et se rapprocher du coche. Regard noir qui s'éclaire en contemplant sa fille, et qui s'assombrit en la voyant malheureuse, craintive est le mot qui vint à l'esprit de Gaborn.
Retenant un soupire de colère, se répétant qu'il finira par faire payer à qui de droit, il dit avec un grand sourire.

Gabrielle ! Veux tu venir avec moi ?

Un regard à la nourrice pour qu'elle se tienne prête à aider la petite à le rejoindre si celle ci fait un mouvement vers lui.
A Aleanore, il dit.
Tu devrais demander à ta maman la même chose jeune demoiselle, je suis certain qu'elle acceptera, et nous aurons plus vite fait de rejoindre Sémur ainsi.
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Gabrielle36
Gabrielle serrant son hermine contre elle, entendit une petite voix. Elle regarda sa passagère et secoua la tête.

Ne t'en fais pas, ils jouent juste à chat sur un cheval, ils vont revenir.

Revenir pensa t'elle mais quand ? Elle se revoyait dans cette cage, dans le noir attendant de le voir arriver ... Elle trembla un peu, essayant de chasser cette peur qui l'avait longtemps habité. Elle se reprit au bout de quelques minutes, et lorsqu'elle le vit enfin, elle effaça avec sa main une larme qui commençait à couler le long de son visage. Non il ne l'avait pas laissé, il était là juste à côté. Elle lui fit de gros yeux pour lui faire comprendre qu'il ne doit pas lui faire peur comme ça.

Gabrielle ! Veux tu venir avec moi ?

Un large sourire naquit sur la bouche de l'enfant. Là au moins elle serait avec lui, moins en sécurité surêment, mais près de son père. Elle tendit ses deux bras en avant. La nourrice aida la petite à rejoindre Gaborn. Une grande inspiration lorsqu'elle était à l'extérieur de l'habitacle, c'était le début de la libération. Gabrielle sourit à Aleanore, elle avait eu raison ce n'était pas si long, elle était de nouveau rassurée, elle fit à sa compagne un signe de tête afin de la remercier.
Mariealice
Rougeur montante à ses joues lorsqu'il reconnut attendre effectivement deux brunes qu'il aimait, sourire flottant sur ses lèvres.

Regard se tournant vers le coche en approche en l'entendant grincer puis qui revint vers lui au murmure, faisant naitre un sourire.Réponse sur le même ton.


Ne t'excuse pas c'est normal.

Bien sûr qu'elle comprenait, il avait eu si peur de la perdre pendant tout ce temps passé sans nouvelle. Pour finir par la retrouver mais dans un état... Perdue, silencieuse et sombre, elle s'éveillait peu à peu, leur offrant même des sourires. Mais toujours nul son ne sortait des lèvres, même avec Aleanore.

Pensées interrompues par un bras venant la saisir pour l'approcher de lui et l'embrasser longuement, faisant battre son coeur plus vite tandis qu'elle se perdait un peu plus dans le noir de ses prunelles. Chaleur montante au creux de son ventre et le voici déjà parti, alors qu'elle devait reprendre ses esprits.

Elle fit demi-tour pour les rejoindre, sourit à Gabrielle et se place de l'autre côte du coche, vers Aleanore.


Tu veux faire la fin du trajet sur Alestria avec moi ma belle?


Regard aimant se posant sur le visage grave de son ainée. Il leur faudrait se poser, se parler, s'arrêter de courir enfin. Marie savait parfaitement qu'elle n'était pas une bonne mère. Non pas que ses enfants manquent de quelque chose, ils avaient de quoi manger, un toit au-dessus de la tête, des gens pour les servir.. Mais pas la présence de leur mère. Et pourtant elle les aimait, viscéralement. Qui s'attaquait à eux encourait ses foudres, et dieu savait combien elle pouvait être violente en colère.

Mains tendues pour récupérer sa fille si elle voulait.

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--Aleanore


Il ne faut pas longtemps pour montrer à la fillette près d'elle qu'Aleanore a raison puisque voici que son père se poste près du coche et lui propose de faire les quelques lieues restantes à dos de cheval avec lui.

Bouffée de jalousie à cette image, et aussi de colère. Son père à elle il est au loin. Par sa faute à lui. Au fond elle sait que c'est faux mais elle est jeune et puis après tout pourquoi devrait-elle suivre et tout accepter. On lui a pas demandé son avis à elle. Non bien sûr. Oh on lui a expliqué le pourquoi et qu'elle verrait toujours papa et qu'il l'aimait etc... Mais là, elle n'a pas envie de penser qu'il est d'accord.


Tu veux faire la fin du trajet sur Alestria avec moi ma belle?

Et là, au son de la voix de sa mère toute idée noire s'envole et c'est une fillette souriante et ravie qui tend à son tour lui tend les bras.

Une fois calée contre la poitrine de sa mère et au chaud sous la cape, les mains fermement agrippées à la crinière de la jument, elle regarde fièrement Gabrielle dans la même position et lui sourit.

Il en faut peu parfois, juste sentir le parfum maternelle qui l'entoure, sa chaleur, le plaisir à venir de la chevauchée et Aleanore est heureuse. Bien plus qu'elle ne pourrait l'être avec une montagne de sucreries.

Gaborn
Les bras de Gaborn se nouèrent autour de la taille de sa fille. Un baiser fut déposé sur le sommet du crane de l'enfant. Un regard vers Aleanore et la pensée que celle ci ne devait guère l'aimer si on en croyait l'expression fugitive de ses yeux. Il ne pouvais que la comprendre... il avait pris la place d'un père, enlevé une mère... mais... et bien... il n'avait tout simplement pas le temps de s'encombrer de telles pensées en cet instant. Il devrait y revenir plus tard avec Marie, au calme, pour essayer de ne pas se faire une ennemie de la fille de son aimée. Mais aujourd'hui, il devait surtout récupérer sa propre fille et la faire revenir à la vie et à la lumière.
Le petit corps chaud entre ses bras frissonna et Gaborn rajusta sa cape autour d'eux. Il fit passer les rênes dans les mains de Gabrielle, les conservant lui aussi, la mêlant au plaisir de la tenue de l'étalon.
Enfin, Marie récupère sa propre fille. Tous les quatre laissèrent là le coche et le trot puis le galop succéda à la lenteur du coche. Le vent fouettait les visages, mais c'est en souriant, plein d'amour pour cette vivante image de Djemilée que Gaborn laissa Zephyr fouler le chemin vers Semur. Le galop fut un long moment de pur ravissement pour lui, sentant sa fille se tendre et se détendre tour à tour.
La route fut avalée par les sabots, des regards échangés entre Marie et Gaborn et finalement ils traversèrent la porte principale de Semur, entrant dans le village. Ils ne manqueraient plus maintenant de retrouver des amis...

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Armoria
Sémur avait l'air bien désert. Les pas des montures résonnaient dans les rues, avec ces échos propices à faire croire à une ville fantôme. Quelque part, un volet battait contre un mur. Claquement sec et désolé.

Pourtant, pourtant... Hors de vue de la rue principale, des silhouettes avançaient dans les ruelles desservant l'arrière des maisons. Nombreux étaient les "chuuuuuuuuuut" qui s'échangeaient ça et là, comme ponctuation de l'avancée des comploteurs.

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