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[RP] Et l'attente suscite l'espoir

Marco_castello
[Et voilà que un Clerc arrive]

Et à Dada, voilà que le nouveau frère Prieur de l'ordre thomiste se rend chez un certain Lorenzo Melani. Lorenzo Melani, disait-on Comte ou vi-Comte de je-ne-sais plus quoi, était un abonné absent de la politique ducale : donc une personne sur laquelle pouvoir s'appuyer et sous laquelle trouver protection. Il n'avait pas d'autre client, ce ci était sur. Donc, à dada, le voilà monter sur une colline qui portait à la demeure de ce dénommé Vicomte . Rien de spécial en dehors, juste un palefrenier qui ne sachant pas quoi faire, le grattait de façon évidente son nez . Il frappa à la porte, entra dés que l'on lui ouvra, et se fit annoncer au Vicomte avec le suivant nom :

Padre Marco Amedeo Castello, Frère Prieur et Théologien à l'Abbaye Thomiste de Clermont.


Il attendit que le valet finisse de le présenter, puis il poussa la porte de la pièce et se présenta lui même, de façon un peu tonitruante. Il y avait une femme à sa gauche, il la salua égale. Petite courbette et :


Bonjour, monsieur la Vicomte : je me présente . Padre Marco Castello , Frère Prieur de l'Abbaye thomiste, en visite de mes futurs voisins. J'ai en effet fait restructuré la demeure Castello, et je souhaite m'y installer. Je suis ici pour faire une visite de courtoise.

L'homme, sans se faire remarquer , observa lentement les deux personnages. Clairement , les deux personnages étaient nobles : cela se reconnaissait non pas par leurs habits ( Marco, en tant que Castello, portait des habits bien plus riche de ces gens là ), mais par leurs façon d'agir. Non seulement on pouvait le voir, mais on pouvait le sentir. Ces deux personnes sentaient la noblesse.


Puis-je vous servir de quelque façon?
Lorenzo_melani
L'arrivée soudaine du clerc surprit le Vicomte. Qui était donc cet homme ? Ses vêtements de qualité indiquaient une richesse certaine, intuition corroborée par son affirmation à propos de la rénovation de sa demeure. Mais son expressivité lui semblait plus proche de celle du comédien que de celle de l'homme d'Eglise. Aurait-il à faire à un imposteur ? Et cette offre de lui rendre service alors qu'ils se connaissaient à peine ? Et comment était-il au courant de sa présence dans l'Hôtel où il n'était plus revenu depuis bien longtemps ? Simple coïncidence ? Tout cela était décidément bien étrange.
Mais Lorenzo se dit qu'il était lui-même quelqu'un de bien étrange. Il accorda le bénéfice du doute à son interlocuteur ; après tout, peut-être était-ce une attitude tout à fait normale que de rendre visite à ses futurs voisins !


Vous me voyez ravi de faire votre connaissance, Frère Prieur.

Je suis bien emprunté de ne pouvoir vous faire meilleur accueil, je viens moi-même d'arriver. Enfin, vous l'aurez sans doute noté à ma tenue de voyage.

Quant à me servir, comme je l'ai dit, je viens d'arriver : il me faudra d'abord mettre de l'ordre dans mes affaires et mon esprit avant de pouvoir vous demander quoique ce soit !


Le ton était léger et rieur. Et sincère.
Malgré les résolutions qu'il venait de prendre, Lorenzo était effectivement dans un certain état de confusion. Il restait encore de nombreuses zones d'ombres dans le rôle qu'il entendait jouer dans l'éventuelle vie publique qu'Eilinn lui proposait.


Votre serviabilité est toutefois appréciée. Par ailleurs, lorsque je disposerai d'un peu plus de temps, je serai enchanté de voir les rénovations que vous avez apporté à votre demeure ; ce sera sans doute l'occasion pour nous de discuter plus calmement.

Je ne souhaite pas vous retenir plus longtemps, je pense que vous avez encore beaucoup à faire et je dois moi-même absolument m'organiser pour ces prochains jours. Si cela vous convient, je vous propose donc de remettre les discussions plus tard.

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Eilinn_melani
Lorenzo n'eut pas le temps de répondre que l'on annonçait l'arrivée d'un visiteur. Eilinn haussa un sourcil, et adopta un visage de marbre à l'arrivée de l'ecclésiastique. Visiblement, ce dernier en voulait à son frère, et Eilinn n'eut qu'un hochement de tête de salutation, gardant bouche close. La jeune fille aimait à dissimuler sa condition de jeune fille fieffée, qui lui évitait l'appétence de courtisans peu scrupuleux.

Pendant que son frère et l'ecclésiastique discutaient, elle s'installa à une table ou se trouvait son nécessaire d'écriture, ne pouvant réprimer un frisson de méfiance envers le trop richement habillé frère Prieur. Cela la dérangeait toujours de voir des membres d'ordres religieux vêtus comme des princes, alors que le respect de la règle impliquait généralement humilité et charité. Elle n'était pas cistercienne pour rien, tentant même lors des mondanités de ne pas arborer d'ostentation.

Ainsi le Padre Castello lui hérissait plutôt le poil. Dans une bouffée d'anxiété, Eilinn chercha son domestique anglais, John Edwards, du regard. Elle dissimula un soupir de soulagement en apercevant l'ombre rassurante de l'assassin. Nul doute que si le nouveau venu se montrait indésirable, le vieil homme saurait réagir, ou bien prévenir l'Araignée qu'une intervention rapide était requise.

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Eilinn_melani
La plume courait avec célérité sur le vélin, tandis qu'Eilinn rédigeait une première missive pour le Duc de Bourgogne. Le parchemin fut vite scellée, la jeune fille n'étant pas du genre à rester des heures plantée devant un vélin à ne pas savoir quoi écrire.

Citation:
A Sa Grasce Eusaias de Blanc-Combaz, Duc de Bourgogne,

Étincelantes salutations.

Je vous écris ce jour pour savoir si mon laisser-passer pour votre duché est toujours valide, et si vous pourriez, dans votre grande bonté, en délivrer un à mon frère, Lorenzo Melani, Vicomte de Beaurepaire.
Mon frère est longtemps resté malade et en retraite, et je suis fort heureuse qu'il décide pour son retour dans la vie publique de venir en Bourgogne.

En vous remerciant par avance

Eilinn Melani
Vicomtesse d'Avize


Tout aussi rapidement, une autre missive fut écrite, toujours à destination de la Bourgogne.

Citation:
A la lapinesque Jehanne Elissa,

Macaronesques salutations.

Mon amie, mon retour en Bourgogne ne devrait plus tarder, et je te demanderai de veiller au sein du palais des Ducs de Bourgogne à la préparation d'un logis pour mon frère Lorenzo, qui m'accompagne. J'espère que Carlita* se porte bien, et que tu veilles sur'Alice, dont la procédure d'adoption est en cours auprès de l'hérauderie.
Embrasse-là de ma part, et salue Miguael Enguerrand si tu le vois.
Je te ramène l'Araignée au passage.

Eilinn.


Eilinn confia les deux missives à un serviteur, avec pour ordre de les amener à Dijon et de les remettre en main propre.

*Carlita : nom du lapin de Jehanne
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Marco_castello
Il devait fuir sans fuir, en somme : s'en aller en laissant un voile de mystère assez épais pour le faire revenir un jour, ou un autre. Ayant entendu le mort Bourgogne durant son passage dans l'antichambre de la pièce, il décida de jouer avec le hasard. C'était plutôt étrange pour un homme comme lui, mais ce n'était pas impossible : en jouant des cartes qu'on a pas , on gagne plus souvent qu'à jouer avec des cartes qu'on a. L'homme s'éloigna alors lentement de la pièce, en annonçant, prophétiquement, avant se ruer dehors de la pièce, avec un faux air furieux.

Soit, messire, je reviendrais un autre jour. Mais si vous devez voyager, je vous dit : Maudissez la Bourgogne, et fuyez la comme la peste. Faites attention à ce pays de Lucifer!


En se dépêchant de sortir, il permit aux deux personnes de ne pas lui reposer de question. Bonne résolution, se dit il, avant de monter sur son cheval et partir au trop. Enfin, assez lentement pour se faire rattraper à cheval, mais assez vite pour sembler pressé.

Ah, à Dada, dit il au valet qui l'accompagnait, que c'est bien. Quel intéressant moment. Le Vicomte allait il essayer de le rattraper? Très bonne question. Il décida, pour cela, de se rendre vers sa maison, de façon de se faire localiser facilement.

Et puis, tiens, il allait commander une messe!
Lorenzo_melani
Pareil départ décontenança le Vicomte. Décidément, ce premier jour de retour à la vie publique était plutôt mouvementé. Lorenzo rejoignit sa sœur à la table, prit la carnet de note qui était dans sa poche et l'ouvrit à une page vierge.
Bon, faisons le point.
Journal de Lorenzo Melani a écrit:
23.04.1459 - Hôtel Mi Rs - MiLo/MiEn/CoMo
Visite de Marco Castello
Prétendu Thomiste de Clermont. Aurait rénové sa demeure à Reims pour s'y installer. M'a proposé de me rendre service : courtoisie ou servilité ? Répondu que je le visiterai à l'occasion.
M'a mis en garde contre la Bourgogne.
Personnage étrange. Doit me renseigner.


Eilinn, as-tu la moindre idée de qui était cette personne ?
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Eilinn_melani
La sortie aussi tonitruante qu'inattendue prit de court Eilinn. Elle avait imaginé que comme tout flatteur il aurait laissé quelque billet avec son adresse, une réference, ou tout autre chose, mais il avait préféré lancer quelque anathème.

Eilinn fronça les sourcils, tandis que l'ecclésiastique filait à toute berzingue. Son frère prit quelques notes, tandis qu'elle rangeait son nécéssaire d'écriture. Elle haussa les épaules quand Lorenzo l'interrogea.


Non, je ne sais pas qui est cet homme, c'est bien la première fois que je le rencontre. Et son nom m'est inconnu... Je ne sais pas grand-chose de l'Ordre Thomiste, ils sont plutôt discrets, et j'avoue que je ne sais pas trop quelles sont leurs valeurs...

Veux-tu que l'on demande à Edwards ou à ...


Tiens, elle avait comme qui dirait oublié de dire qu'elle avait un autre fou psychopathe à son service.

... un domestique de le suivre ?

A vrai dire, Eilinn n'avait guère envie de se préoccuper de cet énergumène. Et de conclure futilement mais d'un ton docte :

Et quel mauvais goût pour l'habillement !
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Lorenzo_melani
Lorenzo rangea son carnet dans sa poche.

Laissons-le, en tout cas pour le moment. Peut-être croiserons-nous des personnes qui pourront nous renseigner.

Merci pour le laisser-passer... et pour tout le reste.
S'il y a autre chose que je peux faire pour toi, n'hésites pas.


Le Vicomte se leva, fît quelques pas en direction de la bibliothèque et caressa la tranche des volumes. Les souvenirs de ses jeunes années refluaient. Ses parents avaient-ils eu le temps de lire ces ouvrages avant leurs fins prématurées ? Mais les livres avaient-ils seulement eu la même place dans leurs vies que dans la sienne ? Certainement pas.
Lorenzo poussa un soupir, puis se retourna vers sa sœur.


Je vais aller faire préparer mes affaires. Avons-nous encore quelques affaires à régler ou nous retrouvons-nous plus tard pour le souper ?
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Eilinn_melani
Excepté ce que j'ai demandé pour l'hérauderie, il n'y a rien...

Eilinn rangea ses vélins, considérant que la discussion était close pour l'instant, son frère voulant probablement se reposer avant le diner.

J'ai moi-même à faire de mon côté, j'ai un devoir de théologie qui m'attend. A ce soir donc.

Un soupir à cette pensée, et Eilinn se dirigea vers la sortie de la pièce.
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