Aslas serra la mâchoire et les poings, tremblant de fureur. Il lui dit d'une voix glaciale :
Premièrement, montres-nous donc ce contrat de mariage.
Deuxièmement, j'ai cru comprendre que tu n'avais pas le droit de revenir en Normandie, je me trompe?
Troisièmement, elle est déjà fiancée! Et ce n'est pas toi, espèce de mécréant qui allez briser ce mariage! Est-ce clair?
Quatrièmement, nous ne la laisserons jamais partir d'ici si elle ne veut pas partir!
Cinquièmement, je suis prêt à me battre avec elle pour qu'elle vive selon ses choix et sa volonté.
Aslas fit craquer ses articulations même celles de son cou et sourit, du sourire du lion entrain de faire agoniser une antilope.
Se tournant vers Dria, il lui prit doucement la bouteille des mains et la posa sur une table. Il la prit par le bras, la stabilisa fermement et la regarda dans les yeux. Il y lut la peur, l'hésitation, la douleur, l'horreur du doute et il grimaça de tristesse pour elle.
Calmes-toi, Dria. Ce doute qui te serre le ventre ne compte pas, oublies-le. Ne te saoule pas, restes toi-même et tout ira bien. Tu n'es pas seule, Dria, nous sommes là. Tolosan, Arutha, la dame, moi, ton mari, tes filles. Tu n'es pas seule et tu n'es pas obligé de tout porter toute seule aussi.
Baissant la vois, il lui murmura de façon à ce que Antonio n'entende pas mais si les autres voulaient entendre, ils auraient pu.
Je sais que tu crains que les Gabrielli ne soient mêlés à tous ça mais laisses cela de côté pour l'instant. Surtout, il faut savoir si tu as signé un contrat de mariage oui ou non.
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