.finn.
[Jamais deux sans trois.]
*CRlllll*
Le grincement précéda quelques murmures étouffés dans les rangs. La discrétion était de rigueur cette nuit.
Des feuilles s'échappèrent de la trappe qui venait d'être soulevée par les hommes en tête de cortège. Ces derniers s'engouffrèrent prestement dans l'antre souterrain par paire. Le tunnel, aussi étroit qu'une tranchée ne permettait pas d'avantage.
Les ombres incurvées des corps fourbus, projetées par les lanternes, dansaient sur les parois terreuses de la galerie. Ils avaient dû creuser vite pour ne pas éveiller les soupçons. Résultat, ils ne disposaient pas de tout l'espace nécessaire pour se tenir sur leurs deux pieds.
Une pluie de poussière leur signala que les poutres ouvrant la voie menaçaient de céder, laissant la terre se refermer sur eux s'ils traînaient trop longtemps dans les parages. Elle les avalerait tout crû sans une once de remord. Pressés les uns contre les autres, ils évoluaient donc à quatre pattes dans le sombre dédale bâtit à la hâte.
-« Laissez pas claquer la trappe! », souffla l'avant de la troupe.
-« Lâchez-moi la grappe! », reprirent les uns.
-« Tâchez pas la nappe! », reprirent les autres.
-« Décalquez-moi l'Pape! », conclurent les derniers.
L'Irlandais ne commenta pas les scandaleux propos qui lui parvinrent aux oreilles mais n'en pensait pas moins en son for intérieur. L'étranger avait les crocs, d'or et de pucelles mais il se soignait. A ses lèvres encrassées se bousculaient des psaumes cherchant le salut d'une vie d'avidité sans borne. Malgré ses efforts, ce ne serait pas cette nuit qu'il ferait amende honorable. Finn comptait bien pécher à s'en faire sauter les coutures des poches. Une dernière fois, rien qu'une petite...
Que de travail abattu depuis qu'il avaient tenté d'attaquer de front la bâtisse municipale. Il ne devait pas être vain, non, et tout travail mérite salaire se persuada le gaélique.
Cette fois, ils employaient la ruse. Tous les miliciens s'attendaient probablement à les voir débouler devant la grille de la mairie clermontoise. Quand la frustration de ces derniers serait à son paroxysme, les Canards sortiraient de terre pour investir les lieux tels une nuée de rats affamés. Malheur à ceux qui ne sauraient les contenter!
_________________
Canard velu d'un tube digestif monarchique.
Every saint has a past and every sinner has a future.
*CRlllll*
Le grincement précéda quelques murmures étouffés dans les rangs. La discrétion était de rigueur cette nuit.
Des feuilles s'échappèrent de la trappe qui venait d'être soulevée par les hommes en tête de cortège. Ces derniers s'engouffrèrent prestement dans l'antre souterrain par paire. Le tunnel, aussi étroit qu'une tranchée ne permettait pas d'avantage.
Les ombres incurvées des corps fourbus, projetées par les lanternes, dansaient sur les parois terreuses de la galerie. Ils avaient dû creuser vite pour ne pas éveiller les soupçons. Résultat, ils ne disposaient pas de tout l'espace nécessaire pour se tenir sur leurs deux pieds.
Une pluie de poussière leur signala que les poutres ouvrant la voie menaçaient de céder, laissant la terre se refermer sur eux s'ils traînaient trop longtemps dans les parages. Elle les avalerait tout crû sans une once de remord. Pressés les uns contre les autres, ils évoluaient donc à quatre pattes dans le sombre dédale bâtit à la hâte.
-« Laissez pas claquer la trappe! », souffla l'avant de la troupe.
-« Lâchez-moi la grappe! », reprirent les uns.
-« Tâchez pas la nappe! », reprirent les autres.
-« Décalquez-moi l'Pape! », conclurent les derniers.
L'Irlandais ne commenta pas les scandaleux propos qui lui parvinrent aux oreilles mais n'en pensait pas moins en son for intérieur. L'étranger avait les crocs, d'or et de pucelles mais il se soignait. A ses lèvres encrassées se bousculaient des psaumes cherchant le salut d'une vie d'avidité sans borne. Malgré ses efforts, ce ne serait pas cette nuit qu'il ferait amende honorable. Finn comptait bien pécher à s'en faire sauter les coutures des poches. Une dernière fois, rien qu'une petite...
Que de travail abattu depuis qu'il avaient tenté d'attaquer de front la bâtisse municipale. Il ne devait pas être vain, non, et tout travail mérite salaire se persuada le gaélique.
Cette fois, ils employaient la ruse. Tous les miliciens s'attendaient probablement à les voir débouler devant la grille de la mairie clermontoise. Quand la frustration de ces derniers serait à son paroxysme, les Canards sortiraient de terre pour investir les lieux tels une nuée de rats affamés. Malheur à ceux qui ne sauraient les contenter!
Ouvert à tous! PNJ, villageois, gardes etc...
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Canard velu d'un tube digestif monarchique.
Every saint has a past and every sinner has a future.