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[RP Fermé] What ?!

Arambour
-Rumeur de la semaine : Dame Arambour, candidate à la mairie de Dijon, est ENCEINTE ! Félicitations !

Elle se trouvait dans la pièce de vie, la fenêtre ouverte afin de laisser la chaleur du printemps imprégné les murs de la demeure renfermée sur elle même depuis trois longs mois. A l'entente des dires de ce crieur publique, d'un coup sec elle referma le livre d'héraldique qu'elle avait entre les mains, toujours à la recherche du blasonnement de la Damoiselle Von Haareweiss et sans même prendre la peine de se lever elle cria à travers toute la maison, le regard noir.

-Antonioooooooooooooooooo ! Venez ici immédiatement !

En effet, peu de temps avant cet épisode, la Licors Démesquine et son époux avaient eu une discussion en taverne à ce sujet. Ce dernier trouvait qu'elle avait pris quelques rondeurs, principalement au niveau de la poitrine. Il avait même réussis à se persuadé qu'elle commençait à gagner quelques tours de taille.
La jeune femme avait légèrement paniqué à cet instant, regardant sa poitrine sans cesse, elle était certaine qu'elle n'avait point changer et ne voulait point se résoudre à admettre qu'elle était enceinte. Elle ne pouvait point l'être et elle en était pratiquement certaine.
Elle lui avait demandé d'écrire à son écuyère personnelle, grande connaisseuse dans l'art des plantes et donc probablement de la médecine d'après les déductions d'Arambour. Pourtant, elle n'était point persuadée qu'il l'avait fait, c'est pourquoi elle se leva afin de se rendre en le bureau afin d'écrire une missive à Anaïs.


Citation:
A Anaïs von Haareweiss,

Salutations.

Sachez tout d'abord que je me voue corps et âme au blasonnement de vos armes et que celles ci devraient s'en voir octroyer un correct sous peu.

Cependant, ce n'est point uniquement pour vous informer de cela que je vous écris en ce jour. Mon époux se permet de faire courir le bruit que je suis enceinte étant persuadé que je le suis.
Je ne puis que m'interroger, il n'est point le seul à voir que j'aurai pris des formes depuis quelques temps. J'aurai donc besoin de vos lumières le plus rapidement possible à Dijon Damoiselle.

Dans l'espoir que cette missive vous parvienne & que vous acceptiez de venir,



Puis elle appela sa domestique afin qu'elle porte le message de ses mains. Cela était plus sur par les temps qui couraient que d'user d'un messager et non point d'un pigeon s'il l'on voulait s'assurer que le pli arrive à destination.
Il ne restait plus qu'à attendre que son époux daigne pointer le bout de son nez.

_________________
Antonio
Lui se trouvait à l’étage, dans son bureau plus précisément, en train de rédiger une missive à sa suzeraine qui se trouvait en Limousin.
Alors qu’il mettait un point final à sa dernière phrase, il entendit sa femme hurler d’en bas.


-Antonioooooooooooooooooo ! Venez ici immédiatement !

Ce n’était ni un cri de détresse, ni un cri de joie, ce ne pouvait donc qu’être un cri de colère. Le dijonnais se demandait bien ce qui pouvait la mettre dans cet état… Et très rapidement il eut une petite idée de la réponse. En effet, quelques heures auparavant, il avait fait remarquer à son épouse que sa poitrine avait pris en volume, et que son ventre s’était quelque peu arrondi.
Ces quelques paroles avaient été très mal prises par la Licors Démesquine qui était entrée dans une panique monumentale. Pourtant, il n’y avait aucune honte à ce qu‘elle soit enceinte, ils étaient mariés, leur union était légitime et reconnue par l’Eglise.
Pourquoi donc se mettre dans un état pareil ?


-J’arrive Très Chère !

Le Seigneur de Fraize posa donc sa plume - il signerait et enverrait sa lettre plus tard - puis descendit les escaliers d’un pas rapide, mais en même temps lent. Paradoxal certes, mais à la fois il voulait que sa femme ait l’impression qu’il faisait au plus vite, et à la fois il ne voulait pas descendre car il sentait que ce n’était point pour le masser, lui préparer un repas, ou une autre bonne chose.
Il avait beau descendre le marche une par une, les escaliers n’en comportaient pas cent cinquante, et très rapidement il se retrouva en bas.
Quelques pas plus loin, et le voici dans la pièce principale, puis dans le bureau de son épouse. Une pensée qui le fit sourire lui vint à l’esprit : convoqué dans le bureau de Madame, quelle sera la punition ? Mais très rapidement il revint à lui et prit un air plus neutre lorsqu’il se retrouva face à elle.


-Que ce passe t-il chère épouse ?

Jouer l’air innocent, c’est-ce qu’il avait de mieux à faire…
_________________

Connétable de Bourgogne ~ Procureur en Cour d'Appel
Ex-Porte-Parole de Bourgogne, Procureur de Bourgogne & Maire de Dijon (5 mandats)
Anais.
[ What the f*ck is going oooooooooooooooon ?! ]

Cosne-City. 6h00.

«  - Un mouton...deux moutons...trois moutons...pschiiiiiiiit... »

La réunion du conseil municipal la veille au soir avait été cruelle pour la pauvre Anaïs. La comptabilisation des moutons et de la production actuelle s'était avérée difficile tellement ces sales bêtes avaient décidé de produire de façon aléatoires. Ana s'était donc engagée à trouver des solutions pour sauver de la crise les pauvres tisserands en détresse, dont elle faisait elle-même partie.
Tard dans la soirée elle était revenue chez elle, colla une bise à son fils adoptif qui dormait après avoir été surveillé toute la soirée par une voisine -bon une voisine lointaine parce que la maison était quand même pas mal isolée, bref- et fila se coucher sans même prendre le temps de manger.

Au programme, longue nuit de sommeil et grasse matinée, comme à chaque lendemain de réunion au conseil municipal. Et puis zut, elle se levait toujours très tôt pour courir à droite et à gauche, mais surtout à cause de son rejeton qui avait une tendance certaine à être matinal, sauf quand sa mère lui disait de ne surtout pas la réveiller. Car quand on interrompait ses grasses matinées elle savait être d'une telle mauvaise humeur qu'elle pouvait presque tuer un régiment de moutons.

Sauf qu'à chaque fois qu'elle prévoyait une grasse matinée, une personne probablement suicidaire venait frapper à sa porte. Ce jour là n'avait pas échappé à la règle.
Grognement, rempaffage, avant d'abandonner, contrainte par les coups portés à la porte d'entrée.
La porte à peine ouverte, la borgne balança de rage une poulaine qui trainait dans les environs dans la tête de celui qui avait osé la réveiller. Ou plutôt, celle.


«  Ohhhh...Opportune...hem...désolée. »

Rapidement la blonde vint à la rencontre de la domestique de la Démesquine pour voir si elle ne lui avait rien cassé (la poulaine était partie vite quand même...) mais à part un nez gonflé qui saignait abondamment, pas trop de mal.

«  - Penchez la tête. Bon et arrêtez de pleurer ça fait voler les gouttes de sang partout ! »

Après avoir collé un linge sur son nez et avoir fait chauffer une tisane pour remettre les émotions de la domestique en place, vint la question prioritaire qui trottait dans la tête d'Ana.

« - Qu'est-ce qui vous amène ? Surtout à cette heure là... »

Opportune lui glissa la lettre et Ana se mit à lire la missive tout en préparant un petit déjeuner à François réveillé par tout ce remue ménage. Oui, wonder woman était blonde mais surtout borgne, en 1459.

« - "...le plus rapidement possible à Dijon" ...mais vous voulez ma mort ou bien ? Et puis...et puis elle est pas prête d'accoucher si elle est enceinte, elle peut attendre ! »

Silence. L'amabilité matinale d'Anaïs avait parlé avant sa réflexion ce qui n'était pas forcément une bonne idée lorsque l'on parlait de la Dame de Fraize. Bon...pour éviter quelques désagréments elle allait reconsidérer la question...

Dijon-City. Le lendemain, 20h00.

La blonde s'était en fin de compte décidée à rejoindre la capitale bourguignonne. François sous le bras, Opportune à ses côtés, le nez rougit et un peu moins enflé que la veille. L'œil gauche de la Von Haareweiss était cerné et le teint un peu moins lumineux qu'à l'accoutumé. Venir si vite pour les problèmes hormonaux d'une noble, même amie...on aura tout vu.

Anaïs frappa alors à la porte tandis que François réclamait une fois de plus à manger. Preuve que les enfants, parfois, c'est le mal.

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Arambour
Elle blasonnait et elle blasonnait encore la Licors Démesquine, frénétiquement elle tournait les pages de son livre sans même réellement savoir ce qu'elle était en train de chercher. Pourquoi diable mettait-il tant de temps à descendre les escaliers ? Il n'y avait tout de même point cent cinquante marches ! Était-ce parce qu'elle prenait vraiment du poids qu'il était plus réticent à venir la voir en son bureau lors que quelques semaines plus tôt il aurait accouru ? Allait-il prendre ses distances avec elle durant neuf mois parce qu'elle ne serait plus capable de rien faire d'autre que de s'asseoir dans son lit et lire sans cesse ?

Incapable de faire quoi que ce soit... Il la clouerait au lit durant les derniers mois de la grossesse, décrétant qu'elle ne serait point apte à prendre les armes contre l'ennemi. Il lui avait dit, elle ne cautionnait point. Elle ne voulait point être enceinte, car lui aurait tous les droits d'aller sur les champs de bataille, lors qu'elle serait obligée de l'attendre sagement en leur demeure, un tricot entre les mains pour l'enfant à naître. Pensez-vous qu'il s'agisse d'une vie pour la jeune femme aux cheveux d'ébène, aux yeux d'émeraude et aux idéaux chevaleresques ?

Finalement, lors qu'elle pointait du doigt la description de ce fichu sautoir aminci, le Licors fit son entrée dans le bureau et elle n'eut d'autre reflexe que de fermer bruyamment son livre dans une envolée de poussière. Elle avait le regard noir et fixé sur son époux qui allait sans aucun douter passer le plus sale quart d'heure de toute son existence. Elle se leva subitement, prête à lui en coller une quand elle retomba tout d'un bloc sur son siège vidée de toute son énergie. Elle gardait tout de même son regard noir posé sur lui.


-Je vous hais ! Je vous déteste ! Vous me dégoûtez ! Je ne veux plus vous voir avant l'arrivée de Damoiselle votre écuyère ! Me suis-je bien fait comprendre Sire Antonio Licors ?

Sans même attendre une réponse de sa part, elle cramponna les accoudoirs afin de pouvoir se lever et sortit de son bureau en claquant la porte. Cette nuit, elle irait dormir dans son ancienne demeure qu'elle n'avait point encore vendu, et qu'elle n'avait point coeur à vendre tant elle l'appréciait. Le lendemain, dans la soirée, elle rentrerait chez le Licors afin d'y attendre la borgne, dans l'espoir que cette dernière ne se fasse point désirer une nuit de plus. Elle n'en pouvait déjà plus d'attendre, elle d'un naturel si patient à l'accoutumé.

*~*~*~*~*~*~*~*~*~*~*~*~*~*~*~*~*~*~*

[Aux alentours de 20h00]

Toujours aussi furieuse que la veille, elle retourna chez son époux, se posant sur un siège de la salle de vie. Elle avait les cheveux en bataille, des cernes sous les yeux, elle n'avait point dormi de la nuit, tellement tracassée par un tel possible changement dans son être. Cet être qu'elle mettait des heures à préparer pour paraître la plus belle possible allait peut être aujourd'hui apprendre une terrible nouvelle. Elle tapait du pied sur le sol, elle plantait ses ongles dans le bois du siège qui l'accueillait. Par bleu que faisait-elle donc ! Une anxiété à son paroxysme quand soudain, on frappa à la porte. Son sang ne fit qu'un tour et elle lâcha.

-Opportune allez donc ouvrir prestement je vous en pries !

Aucune réponse de la part de la domestique. Antonio lui avait-il accorder un jour de congé sans l'en avertir ? Mais elle se souvint... Qu'elle l'avait envoyée en personne donner la lettre à Anaïs, pour s'assurer qu'elle arrive à bon port. Un sourire en coin, qui s'apparentait plus facilement à un rictus apparu sur les lèvres de la Licors Démesquine qui se leva pour ouvrir la porte.

Lorsqu'elle baissa la tête pour voir d'où provenaient les piaillements, elle eut presque un haut le coeur. La blonde avait osé venir avec son enfant ! Opportune et son nez cassé ne sont que des évènements secondaires auxquels elle porterait attention une fois fixée sur la simple question de sa grossesse.


-Opportune ! Otez moi cela de la vue, emmenez le à la cuisine et qu'il cesse de brailler immédiatement !

Aucunement fatiguée, aucunement malaimable, aucunement infréquentable.

-Mademoiselle Anaïs, je vous remercie d'un telle rapidité et vous offre l'hospitalité pour cette nuit au moins, à vous et votre.....fils.... Mais je vous en pries ! Entrez vite et diagnostiquez quelque chose !

L'on pourrait presque croire qu'elle était atteinte de schizophrénie en plus d'être probablement enceinte. Cela promettait pour les quelques mois à venir si c'était un signe de grossesse...
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Anais.
« Cela ». Bon...ça c'était fait, Arambour était d'humeur massacrante. Prémices d'une grossesse ou simple énervement passager ? Toujours est-il qu'Anaïs ne put s'empêcher de faire une grimace en voyant comment Arambour avait réagit en voyant François. Une mère indigne en perspective.

Mais passons, après tout Ana n'avait absolument pas envie de contrarier la Démesquine qui pouvait lui faire subir à son tour une rhinoplastie à coup de chausse dans la tête. La blonde entra donc tandis qu'Opportune et son fils adoptif se dirigeaient en cuisine.


«  - Pour la rapidité, j'ai fait ce que j'ai pu. Mais je vous remercie pour votre hospitalité, elle est très appréciée ! »

Blaguer sur son éventuelle grossesse, ou ne pas blaguer sur son éventuelle grossesse ? Telle est la question. Se la jouer suicidaire ou tenter de décrisper la Dame de Fraize qui avait oublié de manger un clown ?

«  - Oui, diagnostiquons ! »

Ahaha. Comment ? Elle n'était même pas herboriste Ana, alors médicastre...on repassera. Étudier les plantes et trouver leur origine et leur utilité, c'était jouable. Diagnostiquer une grossesse chez une femme qui a facilement les nerfs en pelote, qui n'aime pas les enfants et qui est encore plus prise de tête que les énigmes du Père Fourras, c'était presque mission impossible.

Alors vite, une solution. Un test. Un test imparable ! Bah oui mais quoi comme test ? Elle n'avait jamais rien diagnostiqué ! Gagner du temps...il fallait gagner du temps. Buuuuuh...faire diversion ? Ah et puis Antonio allait surement débouler d'un moment à l'autre pour voir si son écuyère était bien arrivée pour qu'elle lui dise que, oui, son épouse chérie d'amour a un polichinelle dans le tiroir. Et si ce n'était pas le cas, il ne restait à Ana que la prière.


«  - Bien. On peut s'asseoir ? ...Dans une pièce à l'écart serait le mieux. Et si vous pouviez empêcher votre époux de rappliquer ce serait bien, il va me déconcentrer sinon. »

Et de la concentration elle en avait besoin d'un sacré paquet. A ce moment là elle ne savait toujours pas comment elle allait bien pouvoir savoir si Arambour était enceinte. La jeune femme avait bien ramené toutes les plantes qui lui étaient tombées sous la main à Cosne, mais rien ne prouvait qu'elles allaient lui servir. Elle opta donc pour l'interrogatoire. Au moins elle pouvait gagner du temps avant de trouver LE test qui lui dirait si elle allait bientôt être marraine (parce que oui elle avait déjà posé une réservation sur la primogéniture fraizienne.)

«  - Je vais vous poser des questions, donc il vaudrait mieux que vous soyez au calme pour répondre, histoire que vos réponses ne soient pas faussées. »

Et vas y que je me prends un air intelligent, et vas y que je me prends pour une professionnelle. Ça finissait par être peu crédible mais mine de rien, elle s'amusait Ana. Bon, s'amuser de quelqu'un en pleine angoisse c'est pas drôle, mais c'était ça où se pendre en voyant l'enthousiasme d'Arambour.
Elle laissa alors le temps à cette dernière de choisir dans quelle pièce elles allaient discuter, profitant de ce petit temps pour préparer ses questions.

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Arambour
Elle parlait, elle parlait l'écuyère de son époux, mais elle n'était point venue là pour des palabres ! Qu'elle agisse au lieu de raconter toute sa vie, qui s'y intéressait ici qui plus est ? Du moins, qui s'intéressait à sa vie à elle, alors qu'à cet instant précis la préoccupation principale de tout le monde -ou presque semblerait-il- est le ventre de la Licors Démesquine. Cette dernière était d'ailleurs prête à lui couper la parole en lui demandant d'abréger rapidement, quand la borgne dû se rendre compte elle même qu'elle parlait trop, et qu'il était l'heure de diagnostiquer son état. C'est cela ! Diagnostiquons !

La jeune femme ne se rongeait point les ongles, mais si sa tenue ne lui interdisait point, pour sur qu'elle serait en train de le faire en ce moment même. Elle d'un naturel patient et posé ne tenait plus en place face à la situation. Elle s'inquiétait pour elle, pour son corps, pour ce peut être lui, pour sa santé. Et si elle était réellement enceinte ? Son accouchement se passerait-il sans encombre ? Tellement de femmes décèdent en accouchant. Serait-elle de celle là ? Elle qui n'avait point encore eu le temps de profiter de la vie comme elle l'avait voulu; elle qui n'avait point réaliser ne serait-ce que la moitié des desseins qu'elle avait prévu.
La nouvelle de sa grossesse chamboulerait sa vie, il ne fallait point qu'elle le soit, pour son bien à elle, pour sa vie à elle. Il fallait savoir être égoïste parfois, et le temps était à l'égoïsme maintenant.

S'asseoir ? Oui c'était une bonne idée car à y regarde de plus près.... La blonde n'avait point l'air dans un état meilleur que le sien. Elle avait le teint pâle, la cerne prononcée, elle devait avoir cavaler sans aucune pause entre Cosne et Dijon pour être arrivée si vite. Soudainement, la Dame de Fraize n'eut point d'autre réflexe que de se diriger vers les bancs autour de la table quand elle se souvint qu'elle avait demandé une pièce à l'écart, où son époux ne pourrait point les visiter. Elle jeta un oeil à la porte de son bureau -qui avait été étrangement prévu au rez-de-chaussé- et se dirigea vers elle sans mot dire.
Elle poussa la porte du plat de la main comme si elle voulait vérifier qu'Antonio ne se trouvait réellement point là.


-Oui oui, entrez Damoiselle. Opportune ! Vous veillerez à ce que mon époux ne vienne point investir les lieux. Demandez lui de..... de jouer avec le fils de Damoiselle Anaïs. Cela l'habituera si.... si cette.... chose s'avérait exacte...

Celui qui oserait lui dire qu'elle était incapable de survivre sans Opportune, pourrait aller se faire pendre ailleurs.

Elle allait entrer dans la pièce, lorsque l'herboriste lui expliqua le traitement qu'elle allait subir une fois enfermée avec elle à l'intérieur. Bien qu'elle se demandait comment la borgne réussirait à conclure quoi que ce soit en posant de simples questions, elle ne dit rien de plus, elle ne fit qu’acquiescer en guise de réponse.
Elle aurait besoin de calme pour répondre, et surtout pour ne point avoir son époux sur le dos qui dirait "alors alors ? J'ai raison j'ai raison ? Hein hein hein ?". Un comportement des plus exaspérants qu'elle aurait eu bien du mal à supporter vu l'état dans lequel elle se trouvait. La fatigue n'arrangeant rien au fait qu'elle était tendue comme la corde d'un arc.

Elle attendit qu'elle entre, pour fermer la porte et se mettre dos à elle, quelques secondes, avant de poser ses mains sur son ventre, étrangement calme, étrangement apaisée par le silence régnant dans la pièce.
Elle se rendit compte de sa bêtise et retira immédiatement ses mains d'un geste furtif, pour finalement se diriger vers son siège, qui se trouvait derrière le bureau, et le ramener devant le bureau, à côté de celui destiné à Anaïs.
Elle s'assit, et elle attendit que celle ci daigne commencer à lui poser des questions, tout en commençant à s'imaginer quel genre de question elle pourrait bien lui poser afin de réfléchir déjà à la réponse qu'elle pourrait donner.
"Avez-vous des nausées ?" - "non, point que je sache."
"Mangez-vous plus qu'avant ?" - "oui, je ne puis me permettre une faiblesse sur le rempart."
"Ressentez-vous le besoin de manger plus qu'avant ?" - "oui, mais j'ai de bien longues journées par les temps qui courent."
"Avez-vous eu vos dernières menstrues ?" - "..."
Elle poserait forcément la dernière question, forcément, c'était l'indice à ne point manquer ! Faudrait-il qu'elle mente en disant que oui, elle les avait bien eues ? Ou allait-elle dire la vérité, au risque de voir une conclusion bien hâtive de la part de son interlocutrice ?
Arambour inspirait et expirait profondément dans l'espoir que cela suffirait à calmer son pouls, et en attendant de devoir décrocher une vraie réponse à Anaïs.

_________________
Anais.
20h15. Bureau d'Arambour Licors Démesquine.

Périmètre de sécurité établi. Menace nommée Antonio écartée. Autorisation de poser des questions : Accordée.

Si Arambour inspirait/expirait pour se détendre, Anaïs lâcha un long soupire. Non non, elle n'avait même pas tenté de le cacher, c'était peine perdue. Qu'est-ce qu'elle allait bien pouvoir demander à la Démesquine ? Hein ?
Cependant, pour faire sérieux, pour faire croire qu'elle était vraiment au courant des choses de la vie (alors qu'elle n'y connaissait fichtrement rien) elle sortit un parchemin, son encrier qu'elle posa sur ses genoux et sa plume. La position n'était pas très confortable alors elle croisa les jambes. Pas mieux. Décroisement de jambes alors. Et zut, on va poser l'encrier par terre et ça sera bien.

Des idées de question ? Toujours pas ! Mais la borgne était devenue une as de l'improvisation.


«  - Bon bon...déjà...j'aimerais savoir ce qui fait dire à Frai...Antonio, que vous êtes enceinte. »

Question simple, pour commencer en douceur et surtout pour qu'Ana puisse enfin comprendre ce qui avait poussé la Démesquine à la faire venir en urgence. La Von Haareweiss s'était au passage jurée que si Arambour n'était pas enceinte, Antonio allait entendre parler du pays pour avoir une femme si compliquée. On ne presse pas une borgne !

«  - Ensuite j'aimerais savoir...quand est-ce que vous avez...euh...hum...euh...vous voyez ce que je veux dire...pour la dernière fois ? »

Question n°2, question délicate, ça c'était fait. En même temps les enfants ne naissaient pas dans les choux, et elle et Antonio étaient mariés donc pas de soucis. Enfin normalement.

Tout en posant ses questions elle les notait sur son parchemin manquant à chaque fois de le percer avec sa plume. Écrire sur ses genoux, c'était vraiment pas facile. Les questions écrites, Ana marqua une pause pour écouter attentivement Arambour, la fixant de son œil bleu ciel.

_________________
Arambour
[20h20. C'est bientôt la fin, ou pas]

Elle regardait la blonde avec un air à mi chemin entre la surprise et la lassitude. Pourquoi diable cherchait-elle la position la plus adéquate pour pouvoir écrire sur ce morceau de parchemin sans le déchirer, alors que le bureau -fait pour cela- se trouvait à une coudée à peine ? La jeune femme haussait un sourcil, dubitative.
Finalement, la borgne posa l'encrier au sol, garda son parchemin sur ses genoux et comme si la posture était une évidence, elle entra dans le vif du sujet. La Licors Démesquine fut toute ouïe mais elle déchanta bien rapidement une fois les deux questions posées.
Elle se trouvait là bien décontenancée. Elle cligna des yeux une fois, puis une deuxième comme si cela pourrait changer quelque chose à la situation dans laquelle elle venait de se mettre. La blonde ne serait-elle point en train d'abuser de sa position de femme décisionnaire ?
Non, elle ne ferait point cela. Elle ne profiterait point d'une faiblesse pour se jouer d'elle, au risque de proférer des âneries et de le payer par la suite. Non, la borgne avait beau être un peu folle, elle ne l'était point tant que cela. Du moins c'était à espérer...

Soit ! S'il fallait répondre pour le bien de son futur proche, elle répondrait. Elle se reconcentra sur le moment présent, jetant un oeil tout de même un peu mauvais sur la Von Haareweiss, avant de réfléchir à la dernière fois qu'ils avaient "vous voyez ce que je veux dire". En attendant de se rapeller si c'était la veille ou l'avant-veille, elle répondit à la première question qui n'était point encore trop intime et qui ne demandait point une grande réflexion.


-Il semblerait que j'eusse pris des formes au niveau de ma poitrine. Vous connaissez la passion des hommes pour cette partie du corps d'une femme sans doute... Le détail ne lui a bien évidemment point échappé.

Cette réponse donnée, elle devait inévitablement passer par la seconde si elle voulait en terminer au plus vite. Elle fronçait les sourcils, elle ne se souvenait décidément plus de la dernière fois car comme il l'avait si gentiment fait remarquer en taverne la veille "nous faisons tout pour ces derniers temps". Bien entendu, la Licors Démesquine n'avait point cette idée en tête lorsqu'elle le faisait, mais il fallait bien que cela lui arrive un jour ou l'autre, ils n'y allaient point de main morte ces temps-ci, il n'avait point tout à fait tort.
Bien, il fallait se lancer et elle se lança.


-Hum... Et bien je dirais... Point la nuit dernière, je ne voulais plus le revoir avant votre arrivée. Je dirais donc celle d'avant très certainement.

Elle se doutait que la blonde voudrait noter ces réponses sur ce bout de parchemin qu'elle tenait sur ses genoux, sinon elle ne l'aurait point sorti. Sans mot dire, elle posa avec insistance son regard sur le bureau, en espérant qu'elle ne serait point trop blonde et qu'elle suivrait ce regard, et pour comprendre ce qu'elle voulait lui dire par ce regard.
_________________
Anais.
Des formes. Ah. Si Antonio avait l'œil pour ce genre de choses c'était normal, Arambour l'avait bien dit. Après tout, il était un homme et elle était son épouse. Quoi de plus logique ? Il fallait donc qu'Ana donne son avis sur la question. Mais comment ? Elle n'avait jamais regardé la poitrine d'Arambour parce qu'elle s'en fichait bien alors trouver la différence entre avant et après, merci du cadeau. La blonde devait alors trouver une excuse mais son handicap lui facilita la tâche.

«  - Je ne peux pas vous dire en ce qui concerne la prise de forme. Du moins ce n'est pas évident pour moi. Et puis demander à une borgne d'être précise c'est comme demander à un unijambiste de courir après un sanglier, c'est peu probable. »

Ana nota néanmoins la réponse de la Dame de Fraize. Ça allait peut être utile, même si elle doutait que les dires d'Antonio soient d'une fiabilité exceptionnelle.
La seconde question semblait déranger Arambour. Pas étonnant en soi. Mais Ana n'en tint pas rigueur et nota une fois de plus la réponse sur le parchemin posé sur ses genoux. Quand elle releva la tête elle vit le regard insistant de la Licors Démesquine en direction du bureau. Qu'est-ce qu'il a le bureau ? Il y a une tache dessus ? Oh...le bureau. Enfin, elle comprenait. Machinalement elle posa le parchemin dessus, sans regarder Arambour pour éviter d'y capter une quelconque moquerie. En reprenant une certaine contenance, la blonde poursuivit.


«  - Et je suppose que vous ne vous sentez pas malade sinon vous ne douteriez pas autant des dires de votre époux... »

Air suspicieux. La brune n'avait pas explicitement dit qu'elle ne se pensait pas enceinte. Mais ça se voyait. Et comme Anaïs n'avait aucune façon de savoir si oui ou non Arambour était enceinte, elle allait devoir continuer l'interrogatoire en baratinant. Pour le diagnostique on verra après hein...

« - Mais déjà j'aimerais savoir. Voulez vous être enceinte ? »

On peut être enceinte sans le vouloir. On peut le vouloir sans l'être. On peut le vouloir en l'étant. On peut ne pas le vouloir en ne l'étant pas. Non ça n'apportait rien à Ana, mais pour baratiner il fallait bien dire quelque chose.
La Von Haareweiss se drapa alors dans le pseudo professionnalisme qu'elle avait affiché quelques minutes plutôt. Elle, qui entretenait des relations compliquées avec pratiquement toutes les personnes qu'elle connaissait, allait se la jouer psychologue pour deviner si sa patiente était enceinte. Autant dire qu'à côté d'elle, Freud c'est un pécore.

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Arambour
La borgne serait-elle en train de faire de l'humour ? Comprenait-elle seulement que la situation n'était point du tout propice à faire de l'humour ? La Licors Démesquine n'était déjà point d'humeur à rire à l'accoutumée, mais à cet instant, elle l'était encore moins qu'à l'accoutumée ! Cette affaire, elle la prenait avec le plus de sérieux dont elle était capable. Ce n'était tout de même point anodin de risquer sa vie pour la vie d'un autre, d'un petit être braillard incapable de se défendre seul. La Dame de Fraize se contenta donc de froncer les sourcils à cette comparaison de mauvais goût que venait de faire Anaïs. On ne pouvait point en vouloir à la Von Haareweiss d'avoir de mauvais goûts en matière de comparaisons, les gènes.

La jeune femme aurait pu faire apparaître un sourire en coin au bout de ses lèvres en voyant la blonde se cacher de son idiotie, mais elle ne le fit point. Elle n'avait point le coeur à se moquer de cette ridicule bagatelle, lors qu'elle se trouvait au sein de l'oeil d'un cyclone de problèmes hypothétiques. Chaque nouvelle parole, nouveau geste, pourrait la faire tomber définitivement à l’intérieur de ce tumulte sans qu'elle ne puisse en sortir avant le retour du calme. Calme somme tout assez précaire lorsqu'on sait qu'il va falloir tout reconstruire par la suite.


-Bien sur que non je ne suis point malade. Pour qui me prenez-vous dont. Une gueuse ne sachant point ce qu'il convient de faire pour éloigner les maladies ? J'ai su résister à de bien sombres & douloureux mal, je ne suis point de celles qui restent alitées sept jours durant pour de simples nausées passagères.

Elle avait sans doute dévié de la question initiale, s'il s'agissait d'ailleurs d'une question et non d'une simple affirmation, une prise de notes à voix haute. Au moins, la borgne disposerait maintenant d'informations auxquelles elle n'aurait peut être point pensé de prime abord. Bien que le fait de savoir qu'elle avait survécu à de bien dangereuses maladies, ces maladies que d'habitude nous n'avons point le luxe d'attraper deux fois, la première nous emportant à coup sur vers les Enfers, voire le Paradis pour ceux qui y croyaient, n'était point une nouvelle d'importance.

Soudain, un air grave se déposa sur le visage de la Licors Démesquine. Voulait-elle être enceinte ? Voulait-elle d'un enfant du quel elle devrait s'occuper sept ans durant, qui deviendrait ensuite page à la solde de la Vicomtesse de Vitry sur Loire et qui devrait donc s'en aller pour le Limousin ?


-Non ! Je ne veux point de cet enfant. Vous imaginez vous.... Incapable de vous mouvoir comme il vous plaira. Incapable de participer aux missions de la Licorne lors que cet Ordre est bien des choses pour vous. Incapable de simplement défendre votre Duché car votre époux vous l'interdit, de peur que vous blessiez cet enfant qui grandit en vous, de peur que vous mourriez lors que si vous n'aviez point été enceinte, il aurait été ravi de vous accompagner sur le champ de bataille et de combattre l'ennemi dans un même cry de guerre ?

Elle fronça les sourcils et posa son regard vers l'extérieur de la demeure.

-Non, il est parfaitement inconcevable que je sois enceinte. Comment diable voulez-vous que je fasse tout ce à quoi j'occupe actuellement mes journées si je dois peser trente livres de plus ?

La pauvre Anaïs n'avait sans doute point mérité pareil traitement lors qu'elle n'avait strictement rien à voir avec ce problème. Malheureusement, c'était la seule personne que la Fraize connaissait suffisamment pour lui accorder un minimum de confiance et donc discuter intelligemment de sujets épineux, et quel sujet pouvait être plus épineux que la grossesse pour une Démesquine ?
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Anais.
Mais qu'est-ce qu'Anaïs fichait là ? Pourquoi elle avait accepté de suivre Opportune-au-nez-cassé ? Elle aurait eu plus vite fait de l'achever et de s'en débarrasser, au moins elle n'aurait pas eu à subir le sale caractère d'Arambour et aurait eu sa journée tranquille à Cosne. Voilà maintenant qu'elle la prenait de haut. D'accord, elle était gueuse, ça elle ne le remettait pas en cause et avait plutôt tendance à l'assumer, mais c'est quoi cet air dédaigneux ? La borgne ne se laissait pas marcher sur les pieds et Dame, Licorneuse, enceinte, amie, ou pas, fallait pas pousser mémé dans les orties.

« - La gueuse elle a un œil en moins et il n'est pas tombé tout seul donc ne me prenez pas pour une chochotte. C'est très bien pour vous si vous n'êtes jamais malade mais si vous voulez savoir si dans quelques mois vous serez aussi large qu'une vache, je dois bien poser des questions. Et puis ça va hein, pas la peine de vous la raconter, je sais bien que vous avez toujours vécu chez les nobles mais votre enfant il aura des origines gueuses, donc vous pourrez remercier votre époux tout fraichement Fraizier. »

Avant d'ajouter un peu plus bas.

« - Et il va falloir vous contenter de moi. Si ça se trouve vous serez bien contente de la trouver la gueuse que vous méprisez tant quand vous vous viderez de votre sang quand vous accoucherez. »

Vexée ? Naaan pas du tout. Tout juste fallait-il faire comprendre à Arambour qu'elle n'était pas un chien à qui l'on donnait des ordres, c'était pas la Licorne là, non maaais.
Bref. Parenthèses fermée, on note le tout et on attend la réponse sur son envie d'enfant ou non. Et le moins que l'on pouvait dire, c'est qu'il y avait encore pas mal de boulot pour la pauvre Cosnoise.


«  - Vous ne voulez pas d'enfant ? »

La remarque était sortie toute seule. La surprise se dessinait sur le visage d'Anaïs avant que celle ci ne reprenne son sérieux (si sérieuse elle pouvait être). La pauvre marchait sur un fil mais fonçait toujours tête baissée dans son entretien, presque sans faire attention aux conséquences que ses paroles pouvaient avoir. Arambour était probablement armée et prête à lui dégommer la tête, mais ranafout', on continue dans la série «Je suis psychanalyste mais à Dijon je peux aussi faire conseiller matrimonial».

« - C'est étrange. Quand on se marie on le fait dans le but de fonder une famille la plupart du temps. Et puis vous vous doutez bien qu'à un moment on tombe enceinte, ou alors il faut faire comme moi, rester chaste. M'enfin là vous êtes mariés donc aucune raison de... »

Et blablablablabla. Oui, on comble pour faire professionnel.

« - En tous cas la volonté ne changera rien. Sinon il y a un certain nombre de bâtards qui ne pointeraient pas le bout de leur nez chaque mois. Quant à vos activités militaires, je crois que vous pouvez aisément faire une croix dessus si vous avez un monstre en captivité. »

SOS métaphore bonjour, Anaïs Von Haareweiss, que puis-je pour vous ? Vous voulez faire un message imagé ? Parler en langage codé ? Tromper votre épouse sans qu'elle s'en rende compte en faisant moults métaphores dans vos billets doux ? Nous sommes là pour ça. Hum. Bref.

« - Surtout que connaissant Antonio il va chouiner pendant toute la grossesse en priant que vous ne vous cassiez même pas un ongle, parce qu'on sait jamais, ça pourrait faire souffrir le bébé. Au moins vous aurez le temps pour trouver la bonne description du blason que je vous ai soumis. »

Quand on en venait à des arguments qui n'avaient rien à voir avec la choucroute, c'est qu'il fallait en finir. Et puis surtout, elle avait soif à force de parler, parler, parler et encore parler. Mais avant, annoncer son diagnostique tout-à-fait-arbitrairement-donné-au-pif, en croisant les doigts pour que le Très-Haut ne se foute pas de sa tronche en choisissant le contraire.

« - Je crois que vous êtes enceinte. Vous êtes terriblement susceptible, vous ne supportez pas qu'on vous parle d'enfants ou même d'en voir, certes ce n'est pas nouveau mais là ça semble carrément maladif. Vous avez peut être peur d'être une mauvaise mère, qui sait. Mais surtout, si Antonio pense que vous avez pris des formes, vous avez surement du en prendre, c'est quand même le mieux placé pour s'en rendre compte. »

Ça, c'était fait. Il ne restait plus au Très-Haut qu'à faire son travail.
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