Clody
Vous feriez mieux de rentrer et de remettre la petite fête
Levan a écrit:Nous, Lévan le Troisième, Roy de France de par la grâce divine, à tous ceux qui le présent écrit liront et se feront lire, salut :
Ce jour est assombri par une nouvelle dont nous devons faire part à nos sujets. Nous venons d'apprendre le décès de notre fils aîné, le Prince Morgennes de Mortain, bastard de France. Les circonstances de son décès étant étranges, nous confions à sa veuve, Armoria de Mortain, Grand Maître de France, le soin de diligenter une enquête.
Quant à nous, nous allons nous retirer en notre Hostel de Rouen, afin que de prier pour le repos de l'âme de notre fils. Nous appelons tous les croyants de notre Royaume à en faire autant, tant nous pensons que Dieu nous punit de la sorte pour n'avoir point décélé la sorcellerie en les personnes de nos filles, trépassées lors d'une ordalie.
Par ailleurs, nous confions aussi au Grand Maître de France le soin de retrouver le Dauphin, Marc-Philippe, dont les seules nouvelles nous parvenaient par le biais de feu Juliano di Juliani, qui seul connaissait son lieu de résidence, et a emporté ce savoir en son tombeau.
Pour le décès de notre fils, pour le repos de son âme, nous demandons que deuil soit tenu dans tout le Domaine Royal pour une durée d'un mois ;
Item, nous demandons que le corps de Morgennes de Mortain soit ramené au Louvres, afin que de préparer ses funérailles ;
Item, suspendons le voyage de la Cour, puisque nulle fête ne se doit tenir en notre présence durant notre deuil ;
Item, nous demandons à ce que les dénommés Louvelles se rapprochent de la Grande Prévôté pour être entendus, ayant été repérés à suivre notre fils ville par ville avant son trépas ;
Item, nous demandons à ce que Barahir de Malemort, Duc d'Alençon, se rapproche de la Grande Prévôté afin que de nous faire savoir pourquoi les nombreuses demandes du Grand Maître de France quant au devenir de feu notre fils en Alençon sont restées sans réponses.
Nous laissons aux bons soins de la Curia Regis la levée du corps, le choix d'une date et la préparation des funérailles.
Fait à Dunkerque, le 3 de Mars 1457,
SMLIII
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Rectrice d'Alençon
Plus fort que l'amour, Nous!
Belialith
La Blonde errait comme une âme en peine dans son chateau ducal et puis suite à une conversation avec Zaza, elle avait été invité à un pique nique organisé par la Vicomtesse d'Avize. Trop mis de robes en ce moment la Blonde, elle se prit à espérer qu'on ne lui reprocherait pas d'arriver en braies, de loin sa tenue préférée.
Attrapant ses pieds puisqu'elle n'avait pas de cheval à disposition et ne pouvait se résoudre à prendre une litière pour un si petit bout de chemin. Elle décida donc de se rendre au pique-nique, elle rêvassait la Blonde sous le soleil printanier, elle rêvassait .. enfin ..vite dit, elle pensait à son Duché, pendant que le soleil réchauffait ses membres trop longtemps engourdis par un hiver rigoureux, elle laissait la chaleur s'infiltrait sur sa peau pendant que le vent léger jouait dans sa tignasse vite retenue par un filet pour ne pas faire trop négligée - histoire de pas faire trop la roturière, bah ouais l'a un orgueil sur-dimensionnée la Blonde.
Elle gambadait gaiement dans la campagne [ telle Laura Ingalls dans la petite maison dans la prairie sauf que même si elle est blonde, on va éviter de la faire se viander comme une cruche, ça casserait un peu son image, vous comprenez ] alençonnaise, quand enfin, elle aperçut l'endroit prévu du pique-nique et surtout, quand elle aperçut sa Zaza - Foule en délire ! - Marchant à pas de loups, la jeune femme passa discrètement derrière son amie avant de pencher la tête en avant et de dire d'une voix rauque
C'est où le buffet ?
Toute sourire, la Blonde attendait impatiemment de voir sa Fée qui n'était semblait-il pas encore arrivée et qu'elle n'avait pas vu depuis fort longtemps, mais elle n'allait pas se priver du bonheur d'embêter sa Zaza et surtout de lui conter tout ses déboires.
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¸.'´¯)(´¨`..¤Vous M'adorez, Ne Dites Pas le Contraire¤..´¨`)(¯`'.¸
Magdeleine
"Viens avec moi, ça te changera les idées", avait dit sa cousine. Se changer les idées, elle en avait bien besoin, et finalement, rien ou presque ne la retenait en Champagne. Alors elle avait mis quelques affaires dans une malle, et avait accepté d'accompagner Ysa.
Pour où, pour quoi, elle ne le savait guère, se contentant de suivre le mouvement. Champagne, Orléanais, Touraine, Maine, et enfin Alençon, les campagnes verdoyantes avait défilé sous ses yeux sans qu'elle n'y prête vraiment attention. Jour de voyage après jour de voyage, tout ce qu'elle savait, c'est qu'elle s'éloignait peu à peu de cette Champagne qu'elle ne reconnaissait plus.
Et jour de voyage après jour de voyage, les yeux recommençaient à briller, le rouge à revenir sur ses joues pâles, et un léger sourire réapparaissait sur ses lèvres.
Argentan. Un détour, une pause.
Et une invitation faite à sa cousine par la Vicomtesse d'Avize.
Longue discussion entre les deux jeunes femmes, Ysa balayant les remarques de Mag ("Mais c'est toi qui es invitée, pas moi" "Je ne connaîtrai personne" "Et de toute façon je n'ai rien à me mettre!") d'un geste de la main accompagné d'un "Tu ne discutes pas, tu viens!" qui justement ne se discutait pas.
Léger soupir avant de céder, manège finalement habituel entre les deux cousines. Après tout, pourquoi pas. Elle connaissait les talents d'organisatrice de la Vicomtesse, le soleil qui brillait annonçait une belle journée, et elle trouverait bien un coin dans lequel se caser discrètement.
Alors elle s'était préparée. Robe bleu azur brodée d'or, à ses couleurs, dont le sage décolleté orné d'un galon d'or lui aussi laissait entrevoir le pendentif gravé d'une rose et d'un chardon entrelacés qui ne la quittait jamais. Hanches ceintes d'une ceinture qui tombait au bas de la robe et à laquelle était accrochée son aumônière. Cheveux ramassés en une lourde tresse tombant dans son dos.
Avant de rejoindre sa cousine pour se rendre avec elle au lieu où allait se tenir ce déjeuner champêtre.
Une grande tente dressée au milieu d'un champ leur indiqua qu'elles avaient trouvé, impression confirmée par la présence de la Vicomtesse d'Avize en discussion avec un vieil homme.
Mag s'arrêta un instant, laissant sa cousine continuer devant elle, et balaya le décor des yeux, s'arrêtant sur un jeune garçon qui aidait à la mise en place. Pensées qui s'envolent un instant vers sa fille, qui devait avoir sensiblement le même âge, et qu'elle avait laissée à Pomponne.
Puis le regard qui revient vers Ysa, rejointe par une jeune femme, blonde et volubile.
Hésitation. Aller retrouver sa cousine, ou aller présenter ses respect à leur hôtesse ?
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[Signature en travaux]