Brygh_ailean
L'escote n'avait pas du tout envie de se lever. Si elle l'avait fait, elle aurait très certainement décoché une volée à Gensac. Là elle se contenta de fermer doucement les yeux une seconde, de se masser les tempes doucement, de faire légèrement craquer sa nuque par un infime roulement d'épaules. Lorsqu'elle rouvrit les yeux, elle releva légèrement le menton et d'une voix très détachée, elle commença :
Gardes ! Qu'on amène un baquet pour que le jeune ser se rafraichisse les esprits !
Se tournant vers le fameux'héraut, elle poursuivit :
Angoulême, puisque tel est votre rôle ici, vous avez suffisamment outrepassé toutes les convenances ce matin. Excusez-vous auprès de la vicomtesse, excusez-vous auprès de la comtesse d'Aubeterre, excusez-vous également auprès de Mussidan. Je n'ai aucune patience vis à vis des impudents. Et votre impudence n'a d'égale que votre ivresse.
Après un soupir, son regard passa vers le borgne.
Effectivement le Héraut a totalement oublié qu'il n'était que le mestre de cérémonie icelieu en cette journée, oublié que les gens les plus importants dans cette salle, c'était vous, l'Assemblée des Nobles de Mérite du Périgord Angoumois, oublié quil doit des comptes, certes pas à nous, mais en plus haut lieu... Oublié beaucoup de choses en fait. Je pense même quil sest totalement oublié. Maintenant, par respect pour votre épouse, qui est là, agenouillée, jaimerais que nous reprenions le cours des choses
Elle acheva sur lentrée des gardes.
Gardes ! Aidez-donc le jeune homme, là
à se désaltérer !
Son regard coula vers Mizuki.
Vicomtesse, nous vous écoutons
Margilie
Décidément on ne s'ennuyait pas à cette cérémonie. Le Herault semblait saoul et pas qu'un peu. Voilà qu'il insultait Enguerrand. Mizuki déjà courbée vers la comtesse se demandait quelle tête faisait son époux; mais elle ne pouvait se retourner.
La Comtesse demanda alors aux gardes un peu d'eau pour rafraîchir les idées du jeune Herault.
Puis le silence revint, comme il était agréable parfois ce silence.
La Vicomtesse se lança donc au bout de quelques secondes.
Moi, Mizuki de la Rochefoucauld-Mirandole, Vicomtesse de Riberac et Baronne de Beauregard, le reste des fiefs est à Enguerrand, vous Reconnais vous Brygh Ailean McFayden comme comtesse légitime du Périgord Angoumois; et vous assure mon aide, mes conseils et mon épée si le besoin s'en faisait sentir, enfin pas trop souvent quand même pour l'épée je ne suis plus de 1ère jeunesse.
Brygh_ailean
Incroyable ! Les « anciennes » avaient décidé de se lâcher, ce qui faisait plaisir à Bryn, pour qui le plus beau des serments n'est pas dans la forme mais dans le fond. Après Elayne et ses petites messes basses, c'était Mizuki qui revendiquait son âge et une forme de détachement marital et foncier devers le poète du Périgord. La grande ne pût s'empêcher de sourire un peu plus que d'ordinaire et de se pincer la lèvre un instant.
Nous, Brygh Ailean McFadyen, Comtesse du Périgord et de l'Angoumois, recevons votre allégeance pour vos fiefs de Riberac et Beauregard et ne tenons pas compte des autres puisqu'ils sont à Enguerrand... Son sourire s'élargit davantage. et vous accordons protection justice et subsistance pendant le temps de notre mandat.
Comme pour Elayne, elle profita de l'accolade pour glisser quelques mots à Mizuki :
Vous devriez tout de même penser à l'épée pour que nous découpions l'affreux Héraut en rondelles, non ?
Petit haussement de sourcil et sourire en coin vers la vicomtesse. C'était sans doute le tour d'Enguerrand et elle allait se fendre d'un compliment pour ne pas le voir courroucé. Cela donnait l'impression de faire gonfler le chiloïde de sa joue, ce qui était fort disgrâcieux.
Brygh_ailean
Peut-être le tournant de la cérémonie
Taratata, Enguerrand... Vicomte...
Le ton de la grande baissa légèrement et elle mira le borgne droit dans son oeil, le sourcil levé et le front haut également.
Vous vouliez qu'on l'engeôle ou qu'on vous fasse éloge... Puisqu'il me faut le garder jusqu'à la fin de cette journée, je prends sur moi de vous faire cette éloge...
Pour satisfaire le borgne, ou du moins contenir un instant ses aspirations à transformer cette journée en un capharnaüm pire que celui qu'avait déjà créé le Héraut, Bryn ressassa dans sa tête quelques vers de la Complainte de Bertrand de Born, un autre enfant du Périgord, avant de se lancer dans l'éloge qu'avait réclamé Enguerrand Louis Perceval. Pour se donner du cur, elle se rappela les vates de son pays, qui apaisaient les guerriers et arrêtaient des batailles rien que par leurs chants. La Mcfadyen devait bien avoir quelque part dans son sang ce gêne si particulier
Ailean en doutait fortement mais rien n'empêcherait Brygh de tenter.
Vicomte de Mussidan,
Mon très cher Enguerrand,
Oserai-je vous comparer à ma cheville foulée ?
Cette cheville si elle ne cesse de me tourmenter,
Me rappelle aussi de l'utilité du pied,
Non seulement pour marcher, mais danser et botter.
Botter quelques trains, comme cela aurait réjoui la Comtesse en cet instant ! Elle avait réussi à pondre un quatrain d'alexandrins dans une langue qui n'était pas la sienne. Si la qualité en était tout à fait pathétique, cela n'en demeurait pas moins un effort de taille.
Vicomte de Mussidan,
Mon très cher Enguerrand,
Je vous vois telle la cheville de notre Comté,
De notre Noblesse, le Parangon d'Intégrité,
Vous n'avez de repos de vouloir alerter
Le moindre des faux pas, le geste déplacé.
Nouvelle respiration. Finalement, par nécessité, il lui arrivait aussi de pouvoir composer la pire des imbécillités. Elle n'en revenait pas elle-même. Bryn en avait les larmes aux yeux de se conformer à l'étiquette imposée par son rôle mais aussi et surtout, par la présence de Dame Elayne. Elle déglutit avec peine, serrant un instant les mâchoires pour ne pas éclater de rire, serrant un instant les poings pour ne pas défigurer Eudes.
Vicomte de Mussidan,
Mon très cher Enguerrand,
Comme nous partageons ensemble moultes amitiés,
Donc celle, inestimable, de notre Boudiné,
J'espère que vous rendrez grâce à ces petits couplets,
Et accepterez ce compliment tel que je le chantai.
Bryn aspira l'air profondément pour se remettre de cet exercice qui avait amusé son esprit le temps de le composer, à la volée, mais également perturbé son calme et sa concentration. Elle chercha le regard du borgne, un instant, retenant son sourire car avec Flex, mieux valait prévoir le pire bien avant le meilleur.
Si vous voulez l'embrocher, pour l'Amour du Très Haut, attendez demain... Aujourd'hui, de toutes façons, vous ne laveriez rien dans le sang... Le Héraut me semble être irrigué à la bière de mauvaise qualité...
Brygh_ailean
Dans un sourire étonné, d'avoir par quelques rimes atroces, réussi, visiblement à désarmer la situation critique pendant un instant, elle se pencha vers Mussidan, empreinte d'une délicatesse dont beaucoup plus trouvait défaut.
Et bien dans ce cas, vicomte, nous serons ravie de vous écouter... pour les paroles consacrées...
Brygh_ailean
La tirade était bien longue pour que la brune se rappela du début lorsque le Flex en fût arrivé à la fin. Et pourtant elle avait bien ses deux lobes, il s'agissait certainement d'autres choses. La déconcentration sans doute face aux imprévus qui s'accumulaient. Elle ferma un instant les yeux pour se remémorer ce qui venait d'être dit et ne pas répondre une ânerie. Elle était presque sûre qu'il en avait oublié un bout... mais il en avait par ailleurs tellement rajouté... qu'elle se contenta de rouvrir les yeux et de dire à son tour :
Nous, Brygh Ailean McFadyen, Comtesse du Périgord et de l'Angoumois, recevons votre allégeance Enguerrand Louis Perceval, et nous vous accorderons protection, justice et subsistance pendant le temps de notre mandat.
Elle lui présenta alors les mains paumes à l'orthogonale vers le haut pour lui proposer l'accolade rituelle.
Eudes_von_strass
Au fil de la cérémonie qui dura des heures et des heures, l'effet de l'alcool s'atténua quelque peu. Retrouvant alors son esprit tout doucement, il décida de se rapprocher à nouveau de la Comtesse Régnante.
« Je valide ! » Disait-il avec une haleine qui sentait fortement l'alcool.
Puis.
« Comme nous avons un peu de temps, voici les missives pour votre illustre personne... »
Tendant alors les bouts de parchemins.
Citation:
Nous, Schumif1 de Feugerolles, Seigneur de fraisse, Officier de lODM, prêtons ce jour allégeance au Comté du Périgord et de l'Angoumois.
à son représentant élu et reconnu sa Grandeur la comtesse brygh_ailean.
Nous lui jurons aide, conseil et épée tout au long de votre règne.
Faict à Genève
le quinzième jour du mois d'avril de l'an de grâce mil quatre cent cinquante neuf.
Schumi de Feugerolles
Citation:
Nous, Melior de Lioure, Duchesse de Castelmoron d'Albret, Vicomtesse de Beaumont en Perigord, par la présente, reconnaissons la Comtesse Brygh Ailean McFadyen, comme suzeraine légitime du Périgord Angoumois, et lui assurons de lui porter auxilium, consilium et obsequium pour nos terres de Beaumont en Périgord.
Faict le onzième du mois d'avril de l'an de grâce quatorze cent cinquante neuf, à Paris.
Citation:
Votre Grandeur,
Je, soussignée Opale de Lostanges humble Dame de Sainte Alvère, vous reconnais, vous Brygh Ailean Mc Fadyen, comme suzeraine légitime, élue par la volonté d' Aristote et des urnes.
Par la présente, je vous promets auxilium, consilium et obsequium .
Faict à Ventimiglia, Republicca di Genova, le dix-septième jour du mois d'avril de l'an de grasce mil quatre cent cinquante-neuf.
Opale de Lostanges
Citation:
Nous, Louis Vonafred de la Varenne Salmo Salar,
Vicomte de Salignac et baron de Segonzac.
Par la présente, reconnaissons la Comtesse Brygh Ailean McFadyen, comme suzeraine légitime du Périgord Angoumois, assurons de lui porter auxilium, consilium et obsequium pour nos terres de Salignac et Segonzac, pour autant que n'éclate conflit opposant directement le Périgord Angoumois au Souverain Pontife à qui nous devons Prime allégeance.
Faict le douzieme jour du mois d'avril de l'an de grâce quatorze cent cinquante neuf, en Genève.
Citation:
A Sa Grandeur Brygh Ailean McFadyen, Dame de Chateaubernard & Comtesse du Périgord Angoumois,
Salut et bénédiction.
Nous trouvant actuellement à Genève afin de lutter contre l'impie réforme et les lions de juda - que leurs vits flétrissent et se fanent afin que s'éteigne cette lignée pervertie par la bête sans nom - nous nous voyons dans l'obligation de prendre la plume pour coucher sur le vélin la présente allégeance à défaut de pouvoir rejoindre le Comté en personne.
Nous vous reconnaissons, Brygh Ailean McFadyen, comme notre suzerain légitime. Aussi, nous vous promettons respect (obsequium), aide (auxilium) et conseil (consilium) pour autant que n'éclate de conflit opposant directement le Périgord Angoumois au Souverain Pontife. Par ailleurs, nous nous félicitons de la confiance renouvelée par les régnants périgourdins successifs ainsi que du soutien inconditionnel apporté à notre ban brantômois luttant désormais depuis de longs mois contre la lie de l'humanité.
Pour que l'autorité de notre sermentation obtienne une vigueur plus ferme dans les temps à venir, nous avons décidé de la confirmer par notre main et de la signer par l'impression de notre sceau.
Le 10 avril 1459, à Genève,
Cyril Kad cardinal d'Azayes,
Vicomte de Brantôme
Citation:Nous, Emma Catherine de La Sorgue, Vicomtesse de Thénac,
Renouvellons notre allégeance au Comté du Périgord et de l'Angoumois.
Nous lui jurons auxilium, obsequium, et concilium.
Fait 10 Avril 1459, quelque part sur les routes...
Citation:
Nous,Waldo d'Azerith, Seigneur de Saint CLaud,
par la présente, reconnaissons la Comtesse Brygh Ailean McFadyen, comme suzeraine légitime du Périgord Angoumois, et lui assurons de lui porter auxilium, consilium et obsequium pour nos terres de Saint Claud en Périgord.
Faict le dixième du mois d'avril de l'an de grâce quatorze cent cinquante neuf, sur les routes du Royaume de France.
Waldo d'Azerith,
« Voici de la cire rouge, de l'encre et une plume d'oie, Votre Grandeur. »
Et Eudes tendit le matériel. _________________
Brygh_ailean
L'insistance du Flex au baiser vassalique, encore une foutue manie continentale, ne l'avait même pas courroucée. A croire qu'elle s'habituait doucement aux manières d'ici. Elle lui sourit même avant de le laisser reprendre sa place et entreprit la lecture des courriers que le Héraut lui tendait.
Citation:ous, Brygh Ailean McFadyen, Comtesse du Périgord Angoumois par la Volonté des Hommes, de la Reyne et du Très Haut, recevons votre allégeance, Schumif1 de Feugerolles, pour votre fief de Fraisse, et vous assurons Justice, Subsistance et Protection pour le temps de notre mandat.
Qu'Aristote vous protège et vous ramène bientôt parmi les vôtres.
Rédigé et scellé le onzième d'avril MCCCCLIX, en Periguers,
Citation:ous, Brygh Ailean McFadyen, Comtesse du Périgord Angoumois par la Volonté des Hommes, de la Reyne et du Très Haut, recevons votre allégeance, Melior de Lioure, pour votre fief de Beaumont en Périgord, et vous assurons Justice, Subsistance et Protection pour le temps de notre mandat.
Qu'Aristote nous permette de nous retrouver bientôt dans de moins funestes circonstances.
Rédigé et scellé le onzième d'avril MCCCCLIX, en Periguers,
Citation:ous, Brygh Ailean McFadyen, Comtesse du Périgord Angoumois par la Volonté des Hommes, de la Reyne et du Très Haut, recevons votre allégeance, Opale de Lostanges, pour vos terres de Sainte Alvère, et vous assurons Justice, Subsistance et Protection pour le temps de notre mandat.
Qu'Aristote vous guide et vous ramène rapidement vers vos douces terres béarnaises.
Rédigé et scellé le onzième d'avril MCCCCLIX, en Periguers,
Citation:ous, Brygh Ailean McFadyen, Comtesse du Périgord Angoumois par la Volonté des Hommes, de la Reyne et du Très Haut, recevons votre allégeance, Cyril Kad d'Asayes, pour vos terres de Brantôme, et vous assurons Justice, Subsistance et Protection pour le temps de notre mandat.
Qu'Aristote veille sur vous et votre combat, Eminence, et nous autorise à célébrer Foy et Raison à chaque instant.
Rédigé et scellé le onzième d'avril MCCCCLIX, en Periguers,
Citation:ous, Brygh Ailean McFadyen, Comtesse du Périgord Angoumois par la Volonté des Hommes, de la Reyne et du Très Haut, recevons votre allégeance, Emma-Catherine de la Sorgue, pour vos terres de Thénac, et vous assurons Justice, Subsistance et Protection pour le temps de notre mandat.
Qu'Aristote veille sur vous et vous ramène rapidement en vos foyers.
Rédigé et scellé le onzième d'avril MCCCCLIX, en Periguers,
Citation:ous, Brygh Ailean McFadyen, Comtesse du Périgord Angoumois par la Volonté des Hommes, de la Reyne et du Très Haut, recevons votre allégeance, Waldo d'Azerith, pour vos terres de Saint Claud, et vous assurons Justice, Subsistance et Protection pour le temps de notre mandat.
Qu'Aristote veille sur vous et vous sur Emma et revenez-nous vite.
Rédigé et scellé le onzième d'avril MCCCCLIX, en Periguers,
Celle-ci je la garde pour plus tard
Tandis qu'elle rendait tous les ustenciles au Hérault, elle garda par devers elle, la lettre à laquelle elle n'avait pas répondue. [/quote]