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[RP] La Taverne du Camérier.

--Cassandre_de_blayac
La jeune femme se réveilla en sursaut. Tellement habituée à être sur les routes, elle eut un moement de panique face à ce silence. Puis tout lui revint en mémoire, Dunkerque, la taverne sa fille ...

Cassandre se leva lentement, elle avait froid de s'être endormie avec le drap mouillé autour d'elle. Elle le laissa tomber sur le sol et se précipita vers ses vêtements propores. En Normandie elle avait acheté une robe pour rendre visite à une connaissance, la Vicomtesse Adrienne.

La jeune femme enfila une chemise de dessous d'un blanc immaculé puis elle laisse glisser sur son corps une jolie robe turquoise qu'elle serra sur sa taille souple d'une simple ceinture de cuire. Elle s'empara alors d'une brosse et d'un peigne et s'acharna à démêler ses longs cheveux blonds jusqu'à ce qu'ils brillent. Elle les laissa sur ses épaules comme une jeune fille, la seule parure qu'il lui restait.


Elle enfila ensuite de petites bottines en cuires, passa sur ses épaules sa cape de voyage qui commençait à être élimée puis quitta sa chambre. Sur le palier, elle toqua à la porte qui jouxtait sa chambre.

Elle émit trois coups sourds avant d'annoncer d'une voix qu'elle s'obligeait à être joyeuse.


"C'est Cassandre ! Je vous attends en bas pour gagner la cabane de ma fille."

La jeune femme descendit l'escalier sans attendre de réponse, le coeur lourd. A chaque fois que le couple d'Enored et d'Henri devenait trop présent, Cassandre sentait un coup de poignard dans son coeur. Non qu'elle soit jalouse de leur bonheur, mais aussitôt elle songeait à Guillaume.

Ils n'avaient aucune nouvelle de lui depuis plus de deux ans, et la jeune femme ne se faisiat pas d'illusion. Il était surement mort près de cette plage de Guyenne où ils avaient dû l'abondonner. Elle savait qu'elle n'y avait aucun espoir de le revoir, mais toute sa vie elle l'attendrait, le coeur lourd.
--.henri.saint.segnan
Je reviens d'une escapade... et je crois qu'une autre nous attend.

Henri vola un dernier baiser et se leva pour s'habiller.

Tu as raison, il est temps que notre Cassandre retrouve un peu de bonheur.

Il passa ses braies, une chemise propre et chaussa ses bottes.

Elle doit être angoissée, ce n'est pas simple de retrouver une enfant après deux longues années.

Il était prêt, il prit sa dague et sa sacoche.

Allons-y !
Enored
Des coups derrières la porte.

"C'est Cassandre ! Je vous attends en bas pour gagner la cabane de ma fille."

La rouquine secoue la tête... il y a plus d'émotion dans la voix de leur amie qu'elle ne veut bien laisser transparaitre. Elle regarde Henri s'habiller et l'écoute. Il partage les mêmes réflexions qu'elle à propos de Cassandre.

Allons-y !

La jeune femme respire un grand coup, pose la main sur la poignée de la chambre et ouvre la porte. Une fois qu'elle franchit le seuil, elle n'est plus tout à fait la même. La jeune femme fait place à la pirate, qui réfléchit froidement pour réussir à avancer. A ne pas se perdre dans les méandres de sa tristesse. Elle hoche la tête alors qu'elle tourne le dos à Henri.


On y va.

Enored gagne les escaliers et descend. Dans la salle, Cassandre les attend. La rouquine la rejoint et sourit. Elle aurait voulu parler mais que dire
?

On est prêts... on vous suit. Vous avez su où se trouve la cabane où il nous faut 'un guide ?


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--Cassandre_de_blayac
Cassandre regarda la pirate avec des yeux plein d'angoisse.

Où était la cabane ? Dans sa hâte de retrouver sa fille, elle avait oublié ce détail technique. Un rire hystérique qui révélait la peur de la mère s'échappa de ses lèvres.


"Je ne sais pas où j'ai la tête ... Je n'y ai pas pensé..."

La jeune femme se sentait lamentable. Depuis près de trois ans qu'elle avait perdu sa fille, Cassandre craignait maintenant de ne plus être une mère à la hauteur.

A ce qu'elle avait entendu sa fille avait connu de nombreuses épreuves et elle était aimée dans cette ville. A priori, elle exerçait quelques responsabilités et sa petite Edonice n'avait peut-être plus besoin d'une maman.


Cassandre connaissait le caractère volontaire de sa fille et elle craignait que les années de solitude et l'influence de la soeur de Guillaume, n'aie pas adouci l'enfant. Les souvenirs qu'elle avait de Félina n'étaient pas flatteur pour la guerrière.

"Il va falloir songer d'abord à se renseigner sur l'endroit où se trouve cette cabane. Si elle tient un peu de moi, elle sera près de la mer."

La jeune femme envoya son sourire complice à Enored qui se souvenait peut-être de cette nuit où elle et Guillaume était blessé après avaoir attaqué la maison du maire et où Jean-jean les avait conduit chez elle, alors adjointe.

Cassandre se tourna vers le tavernier :


"Savez-vous qui pourrait nous conduire chez ma fille ?"
Enored
La rouquine se rendit compte de l'erreur qu'elle venait de faire en voyant la tête de Cassandre. La pauvre avait oublié ce léger détail : où se trouvait la maisonnette d'Edonice.

"Il va falloir songer d'abord à se renseigner sur l'endroit où se trouve cette cabane. Si elle tient un peu de moi, elle sera près de la mer."

Le sourire complice de la jeune femme soulage la rouquine qui manque de rire en se rappelant la cabane de Cassandre... elle se perd un moment dans ses souvenirs... un soir l'attaque de la maison du maire ... la folle qui lui avait lancé une dague... son fessier droit avait gardé un souvenir impérissable de cette folle escapade.


D'après ce que les villageois ont dit, elle n'est pas loin ... de la mer.

Elle manqua de lacher le nom du beau frère de Cassandre, mais elle savait ce qu'elle pensait des Rastignac, ce n'était pas la peine d'en rajouter.... Devil... Félina... Guillaume...

"Savez-vous qui pourrait nous conduire chez ma fille ?"

La question tira la pirate de ses pensées, elle redevint attentive à ce qui se passait autour d'elle.

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Renoan
Renoan revenu de la messe, pour aider Cajoline, s'occupait des clients, lorsque Cassandre l'interpella.

Savez-vous qui pourrait nous conduire chez ma fille ?"

Et bien je pense que ma tavernière Cajoline pourrait vous y amener.

Qu'en penses-tu Cajoline ?
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--Cajoline.

Derrière son comptoir à essuyer une choppe, elle avait entendu la question de Cassandre. D’un coté elle était contente pour la petite qui allait enfin retrouver sa mère et d’un autre elle était un peu triste de se dire que surement elle ne resterait pas ici à Dunkerque. La petite lui manquerait si elle partait, elle avait appris à l’aimer.

Et bien je pense que ma tavernière Cajoline pourrait vous y amener.

Qu'en penses-tu Cajoline ?


Elle s’essuya les mains, et sourit à Cassandre et Renoan.

"Oui bien sur, je peu vous emmener chez Edonice. Nous pouvons même y aller tout de suite, si vous voulez"
Enored
La rouquine regarda la tavernière et se souvint que la veille, elle lui avait proposé de l'accompagner voir l'emplacement de la tombe de Dévil... Elle semblait bien connaitre la petite fille et Cassandre, de plus en plus nerveuse. La question restant en suspend elle décida d'intervenir.

C'est gentil à vous... je crois que Cassandre a beaucoup trop attendu ce moment. Pas la peine de trainer. On vous suit. On peut y aller à pied ?

Lors de son escapade nocturne la rouquine n'avait pas fait attention s'il y avait ou non une cabane au bord de la plage... dans ces moments là, elle se laissait guider par sa monture, la plupart du temps, elle avait les yeux fermés, faisant une confiance total à l'animal.
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--Cassandre_de_blayac
Cassandre sourit à la jeune femme qui se proposait de les accompagner.

"Je vous remercie pour votre aide, gente Dame. Et peut-être pourrez vous me parler de ma fille pendant le trajet. j'ai l'impression que toute la ville connait mieux mon enfant que moi maintenant."

La jeune femme enfila nerveusement sa cape. Elle craignait tellement qu'Edonice ne la reconnaisse pas, la repousse. Elle préférait même pas songer qu'une autre enfant avait pris le nom de sa fille pour cacher quelque horrible forfait.

Cassandre devenait de plus en plus nerveuse et il lui fallait à tout prix agir. Elle sortit de la taverne, le vent frais sur ses joues lui fit le p^lus grand bien. Elle devait se calmer avant de se retrouver en face de sa fille.
Cajoline22
C'est gentil à vous... je crois que Cassandre a beaucoup trop attendu ce moment. Pas la peine de trainer. On vous suit. On peut y aller à pied ?

Cajoline sourit et prit son manteau, Enored ne semblait pas du genre patiente et elle comprenait que l’attente pour la mère de la petite avait du être terrible…tout se temps passé sans sa fille.

Oui nous pouvons y aller à pied, la plage et la cabane d’Edonice ne sont pas si loin…

Elle s’interrompit et enfila sa cape

"Je vous remercie pour votre aide, gente Dame. Et peut-être pourrez-vous me parler de ma fille pendant le trajet. J’ai l'impression que toute la ville connait mieux mon enfant que moi maintenant."

Gente Dame, ca lui faisait drôle d’être appelée ainsi…elle n'en avait pas l'habitude, il est vrai qu'elle était souvent entourée de ses amis et qu'ils ne l'appelaient pas ainsi...

Dame appelez-moi Cajoline… c’est plus simple…-elle lui sourit doucement…- Nous parlerons de votre fille en route et vous me direz ce que vous voulez savoir.

Puis se tournant vers Renoan

Renoan, je reviens des que je peu. A tout à l’heure.

Elle lui fit la bise et sortit à la suite d’Enored et de Cassandre. Cajoline sentait bien que les deux femmes étaient nerveuses, légèrement inquiètes aussi, elle ferrait en sorte de les mener rapidement chez Edonice et de rester souriante, l'heure allait être aux retrouvailles d'une mère et de sa fille...

Ensemble le groupe prit la direction du chemin qui les mèneraient vers la cabane d'Edonice et la plage.

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Enored
La rouquine enfila sa cape et, par réflexe, dissimula sa chevelure rouge feu sous sa capuche. La petite troupe marchait en silence en direction de la plage. Elle savait que plus ils se rapprochaient de la cabane de l'enfant plus la tombe de Devil était proche. Elle regarda vers la tavernière qui les guidait à travers les rues de Dunkerque. Se souvenait-elle qu'elle lui avait promis de lui montrer l'emplacement de la tombe ?

Ses pensées ses bousculaient alors que l'air se chargeait de plus en plus des odeurs marines qui lui étaient si familières. Un sourire se dessina sur le visage de la rouquine. Durant deux ans, ils avaient passé énormément de temps dans les terres. Même si elle n'avait rien dit, loin de la mer elle ne savait pas vivre ...

La rouquine glissa sa main dans sa besace, elle attrapa le foulard que ses frères lui avaient offert. Elle referma son poing dessus. Bientôt, elle pourrait le mettre en terre auprès du frère de Félina. Ce serait sa façon à elle d'enterrer ses frères... peut être alors trouverait-elle la paix

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--Cassandre_de_blayac
Cassandre sourit à la jeune femme et la suivit hors de la taverne. Dans quelques minutes la mère allait revoir sa fille et elle sentait son coeur battre de plus en plus fort.

Dans la rue déserte, la jeune mère se tourna vers la Dunkerquoise.


"Dame Cajoline, vous semblez connaître ma fille. Pouvez vous me dire comment elle se porte ? Est-elle ... heureuse ?"

Cassandre redoutait la réponse. S'il était négative, de savoir que sa fille avait vécu l'enfer depuis plus de deux ans la mettait au supplice. Mais en même temps la savoir heureuse sans elle ... L'ancienne nonne savait qu'une telle pensée était égoïste et qu'elle aurait bien des pêchés à avouer au curé une fois que tout serait rentrer dans l'ordre.

Cassandre n'attendit pas la réponse pour déjà poser une autre question.


"Et comment se fait-il qu'Edonice soit porte-parole des Flandres ?"
Cajoline22
"Dame Cajoline, vous semblez connaître ma fille. Pouvez vous me dire comment elle se porte ? Est-elle ... heureuse ?"

La rue était déserte, le petit groupe se dirigeait vers petit à petit vers la plage, vers Edonice, elle allait répondre mais déjà la mère de la petite lui reposait une question…il est vrai qu’elle avait tant de choses a rattraper…par ou commencer ?

Oui Dame Cassandre, je connais votre fille…je l’aime énormément d’ailleurs….si un jour j’ai un enfant, j’aimerais qu’elle soit comme elle….c’est une petite attachante…beaucoup ici l’aime….est–elle heureuse ? Je dois avouer Dame, que je ne sais pas… oui quelque fois elle semble l’être… elle rit, elle plaisante, et nous donne des surnoms…

Elle s’interrompit…elle se souvenait des larmes de la petite lorsqu’elle avait perdu son lapin, Kaelle…et puis elle ne sait que trop bien que sous la surface d’un sourire, d’un rire peut se cacher de grandes souffrances….

…et parfois Dame, elle ne l’est pas…vous lui manquez….et tout ce qui s’est passé avec son oncle…- elle lui sourit pour effacer ce qu'elle venait de dire, pour chasser tous les souvenirs douloureux qui lui venaient...rassurée Dame Cassandre qui semblait inquiété et nerveuse à l'idée de revoir sa fille...- Elle va être si contente de vous revoir !

Et pour ce qui est d'être devenue porte parole...je dois dire que c'est un concours de circonstances...elle était sur la liste pour les élections Comtales…nous pensions avoir un seul siège, et nous en avons eu deux…elle était la deuxième sur la liste…elle se débrouille très bien, vous pouvez être fière d’elle.

Nous arrivons presque Dame Cassandre, dans peu de temps vous pourrez voir votre fille.


La plage était bientôt en vue dans quelques instants et elles y seraient...
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Enored
La rouquine écoutait distraitement la dunkerquoise parler de la gamine. Son attention était ailleurs. Apparemment le village avait connu une vague de violence. Les sens de la pirate étaient en alerte. Elle s'était juré de protéger Cassandre au péril de sa vie jusqu'à ce qu'elle retrouve sa fille. Par réflexe, elle posa une main sur son épaule. Sa vie, elle avait faillit la perdre, à ce moment là cela lui importait peu... aujourd'hui elle voulait vivre, pour lui ... un regard vers Henri qui suivait en silence... pour eux... son poing se serra sur son foulard noir.

Une phrase attira son attention "Nous arrivons presque Dame Cassandre, dans peu de temps vous pourrez voir votre fille. " Une quête allait prendre fin dans quelques instants... si c'était bien la gamine en question... une autre allait commencer : retrouver Guillaume. Elle ne pouvait les laisser seules ainsi, sans protection. D'une quête à l'autre ainsi allait la vie de la pirate...

Cassandre et la tavernière marchaient quelques pas devant, Enored laissa encore un peu de distance pour se retrouver aux côtés d'Henri. Elle serait là en cas de problème. Mais la mère et la fille avaient besoin de se retrouver. Sa présence n'était pas utile dans les premiers instants... ni les autres d'ailleurs. Si c'était la bonne enfant, elle demanderait à la tavernière de la guider vers la tombe de Devil. Un pincement au coeur... Dévil mort... un léger soupir... sa main se glissa dans celle d'Henri un instant... le temps que l'émotion passe, que le cauchemar ne surgisse pas en plein jour...

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--.henri.saint.segnan
Henri suivait le groupe en silence, il avait du mal à croire que Cassandre allait enfin retrouver sa fille, c'était comme dans un songe qui le rendait un peu nostalgique, ils la cherchaient depuis si longtemps. Que de faux espoirs déjà, de moments de doute.

Une brise légère venait de la mer. La mer, sans laquelle il n'aurait jamais rencontré Enored. Quelle aurait été sa vie sans elle ? Il ne saurait le dire, elle l'avait littéralement transformé. Il errait sans but, maintenant il vit pour elle.

Cassandre semblait accélérer le pas, quoi de plus compréhensible ? En fait il n'en savait rien, il n'avait pas d'enfant, et n'en aurait sans doute jamais, la vie sur les chemins n'est pas faite pour les enfants.

Il en était de ses réflexions sur le sens de la vie lorsqu'il vit Enored ralentir le pas et arriver doucement à sa hauteur. Elle était triste, il le sentait.
La pirate glissa sa main dans la sienne, il la serra doucement. S'approcher de la tombe de Devil était sans doute la cause de ce trouble de la jeune femme, elle l'avait aimé, jusqu'où ? Comme un frère ou plus ? Henri ne l'avait jamais su et ne le saurait sans doute jamais, le passé d'Enored était un gouffre sombre dans lequel il ne s'aventurait jamais.
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