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[RP] Allégeances au duc Eusaias - 8 avril 1459

Theudbald
Un court instant je vous prie Votre Grâce.

Le héraut avait vu Antonio s'installer et, sachant que la vicomtesse de Vitry se trouvait en Limousin, avait de bonnes raisons de penser qu'il était porteur d'une certaine missive.

Hem. Fraize, bonjour. Seriez-vous par hasard le messager de votre suzeraine en ce jour de renouvellement d'allégeance ? Si c'est le cas, je vous prie de me donner sa lettre maintenant, au risque de déranger la cérémonie plus tard.
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Antonio
Alors qu'il regardait avec un certain désintérêt - presque en s'endormant -cette petite scène que faisait le Duc afin d'avoir sa future femme à ses côtés, le dijonnais sursauta lorsque le héraut l'interpella. Lui appellé ? Pourquoi donc ? Qu'avait-il encore fait ? Pourquoi à ce moment là alors que la cérémonie allait débuter. Il s'approcha de Bourgogne et poussa un léger soupire de soulagement.

Bonjour à vous. C'est exact, voici la lettre.

Puis Fraize lui tendit la lettre et adressa au héraut un léger sourire accompagné de deux petits mots.

Bon courage !

Et il allait lui en falloir du courage... Non seulement animer une cérémonie de ce genre devait-être très épuisant, mais en plus lorsque le Duc était capricieux et autoritaire, ce devait-être presque mortel !
Fraize reprit donc place, à présent, il pouvait dormir, sa mission était terminée, et la cérémonie pouvait commencer...

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Seigneur de Fraize
Maistre Académique de l'Institut Royal de Politique ~ Procureur en Cour d'Appel
Theudbald
Bourgogne rangea la lettre dans une reliure vide et reprit son registre. D'une voix forte, il déclara :

Bonnes gens, feudataires de Bourgogne, la cérémonie débute dès à présent ! Soyez priés de vous avancer à mon appel auprès du duc votre suzerain afin de renouveler votre allégeance, dans la paix du Très Haut, garant de l'ordre féodal.

Il attendit un court instant, puis appela :

Que la baronne de Malpertuis s'avance devant le Trône.
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Jehanne_elissa
Même pas le temps d’attendre de réponse de la Duchesse d’Auxerre, le Duc entre, donne des ordres, celui quelle soupçonne être Bourgogne prend une lettre à un messager et son titre vient siffler à ses oreilles. Ah ? Déjà ? Sait-il qu’elle a le temps quand même ? Non car c’est pas quelle est über locale, par exemple quelques étages au dessus mais presque… Mais idiote, petite idiote, elle ne connaît rien aux procédures de cérémonies d’allégeance, elle ne connaît ni les tenants et aboutissants tout ce qu’elle sait c’est qu’il faut y aller, maintenant. Alors elle adresse un sourire d’excuse à la Duchesse-Princesse puis fait volte face, se dirigeant de son pas joyeux vers le trône. C’est ça aussi, Jehanne Elissa de Volpilhat, en plus d’être une rousse au sang royal et aux dents du bonheur, une fanatique des lapins et de la cannelle, c’est quelqu’un d’un peu trop « a l’aise ». Mais ça n’a jamais empêché qu’elle suive des cours de tenue et de posture alors malgré un bras bloqué par le lapin qu’elle porte contre elle, la petite et fine silhouette se plie en une jolie révérence.

- « Votre Grâce c’est un plaisir pour moi de vous prêter allégeance de vive voix à un Duc de Bourgogne, surtout quand celui-ci fait preuve de temps d’hospitalité. A ce jour je vous jure donc obsequium, auxilium et consilium, vous, Duc légitimement élu et reconnu par Sa Majesté... »

Un temps d’arrêt. Normalement les choses doivent s’arrêter ici, elle doit attendre sa réponse et son geste pour se relever et le moment du bisou-bisou. Mais c’est un doute qui l’envahit un moment et fait, en faisant froncer ses sourcils, froncer son petit nez. Le truc c’est qu’en cet instant c’est pas normal elle n’a jamais fait de cadeau à un régnant et ne sait donc pas tout à fait comment s’y prendre. Boarf, advienne que pourra.

- «... Et pour montrer ma gratitude à Votre Grâce je me permet de vous offrir un lapin du Languedoc, car comme je vous l’ai dit, nous sommes chez nous plus enclins à les aimer qu’a les cuisiner. C’est un présent qui vient du cœur. »

Oui c’est vrai, ça vient du cœur, chez cette jeune femme tout vient du cœur elle est trop naïve et trop entière, trop aimante et trop gentille pour penser à faire quelconque fourberie. Mais c’est aussi un moyen plus poli de dire que le lapin a table, c’est contre sa religion.
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Mariealice
Un sourire à Dnapo, quelque peu hésitant et pas tout à fait à son aise.

Vous êtes tout à fait excusé, ne vous inquiétez. J'ai l'habitude qu'on ne sache pas comment m'appeler.


Un valet avec des boissons, il y avait forcément cela quelque part. Et oui, en voici un qui s'avançait.

Du vin bourguignon j'espère.


Si un brun vicomte était là, nul doute qu'il lui aurait fait remarqué que ce n'était pas le meilleur, juste pour la faire râler.

Nous n'allons pas faire la liste de mes titres, sachez juste que si vous prenez mon plus haut titre c'est vicomtesse et si vous prenez ma fonction de Pair vous devriez me donner du Votre Seigneurie.

La cérémonie était partie, les premières allégeances prononcées.
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Gnia
[Dijon - Palais Ducal- Une chambrée]


- Nan mais non, finalement le rouge, j'en peux plus. On change ! Amenez-moi le bliaut bleu.
Nan, le... vert.

- Mais Ma Dame, il va falloir dans ce cas également changer la cotte...

- Et ben on change la cotte aussi alors.

- Mais... Hahem... Sa Grandeur est attendue aux allégeances au Duc de Bourgogne


- Ouais, ben qu'il attende...


Agnès de saint Just et sa sainte horreur des réunions mondaines, et plus encore lorsque ce n'est pas à elle qu'on fait hommage. Bliaut bleu ou surcotte rouge, elle s'en moquait comme de sa première chainse, l'idée était tout simplement d'arriver le plus tard possible, de se caler dans un coin derrière une colonnade et de pouvoir ensuite être capable de flatter l'égo sur-dimensionné du Balbuzard en lui disait que c'était magnifique et fastueux, qu'il avait classe et prestance - bien évidemment, et qu'elle avait été ab-so-lu-ment ra-vie d'assister au défilé de la noblesse bourguignonne.
Mais toute les bonnes choses ont une fin et il fallut se résoudre à accepter de quitter ses appartements et pointer sa mauvaise trogne d'artésienne mal embouchée dans la salle du trône.



[Dijon - Palais Ducal - Salle du trône donc.]

Point besoin de montrer patte blanche, elle avait croisé au détour d'un couloir, un garde essoufflé que le Balbuzard avait envoyé pour la débusquer. Docile, la Comtesse trottina derrière lui et fut introduite discrètement dans la Grand Salle. Les allégeances semblaient débuter à peine, alors qu'une rouquine fait face au Duc.
Là, la colonnade qui tombe à pic. 'Fin elle tombe pas littéralement - sinon c'est juste un énième scénar catastrophe - mais elle est placée judicieusement, là, pile au bon endroit pour permettre à la Saint Just de s'y appuyer avec nonchalance tout en bénéficiant de la légère pénombre.

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Dnapo
Dnapo sourit, réfléchis un peu puis rajouta, à Marie Alice, d'une voix un peu moins forte, étant donné que la cérémonie avait déjà commencée ...

Choix difficile que vous me laissez là, vicomtesse ou votre seigneurie ... y en a-t-il un qui vous sied plus que l'autre ? En gros, comment désirez vous que je vous appelle quand j'ai l'honneur de vous croiser et de vous saluer ?

Dnapo sourit en attendant sa réponse et remarqua alors qu'Emmaline attendait juste derrière lui.

Emma ! Excuse-moi. Comment vas tu ? Prête à aller prêter serment ? Connais tu la Vicomtesse, ou sa Seigneurie, c'est en fonction du choix opéré, Marie Alice ? C'est une amie de ma suzeraine, elle était là à mon anoblissement.

Le Seigneur de lavault sourit à Emmaline tout en la laissant voir Marie Alice qui se trouvait à ses côtés ...
Naelhy
Et il y avait 'Lily. La Tartine officielle de la boule rose, ou plutôt secrétaire. D'elle ne sait plus trop où elle l'avait suivit jusqu'ici, elle était passée par Paris même, pour finalement débarquer en Bourgogne.
Elle n'avait jamais mis un orteil en Bourgogne, ou si enfaite, pour garder la propriété de sa cousine Luna. Ca aurait pu marcher.
Na' était là depuis l'arrivée de la plus jeune Josselinière, sauf qu'elle devait s'être trop amourachée avec le poteau, elle l'avait laissé filer.
Faut dire que ça va vite à c't'âge, même avec une sur-charge pareil.


« Promis, demain, j'la met au régime. » Et le premier qui ose dire que la secrétaire est tyranique se verra empaillé à l'herbe satanique.

Mais voilà qu'elle la regarde s'en aller dire l'bonjour au truc qui doit être son frère & un autre avec une drôle de tête.

Elle se sent paumé la Blonde. On ne laisse pas une secrétaire dans la nature voyons, ça peut faire des trucs stupides, comme s'amouracher d'un poteau, retourner dehors chercher des pousses de pavots, ou vous lancer un regard à faire chialer le plus preux des chevaliers.
Qui à dit que la 'Lily était adulte?

Sortez les mouchoirs! Ce qui a de bien quand on est en sous poids et rendu livide par un abus de substances licites (Sisi. J'me l'assure.) c'est qu'on a de suite l'air crédible dans le rôle de l'abandonnée.

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Je narre. « Elle parle. » Et généralement elle vous emmerde.
Alycianne
Les allégeances de Pôpa le Duc, elle ne raterait pas ça. Surtout l'occasion de voir son père, et plus généralement, des gens. Alycianne aime tout le monde, Alycianne aime le monde, que voulez-vous ? Quoi de plus charmant de découvrir de nouvelles têtes à qui offrir un sourire, de discuter chiffons avec les dames aux jolies robes ?
Alors ce qu'elle cherche à présent, c'est l'endroit stratégique, qui lui permettra de voir et d'être vue, tout en ayant cet atout inestimable qu'est le voisin bavard.

C'est en se faufilant entre deux jupes qu'elle aperçoit une tête blonde, et pas n'importe laquelle : Naelhy, amie de l'ex-ex-nounou, l'une comme l'autre pas revue depuis des lunes. Elle s'empresse de la rejoindre, sourire éclatant aux lèvres, lance l'habituel et entraînant "Bonjour !", puis baisse les yeux... Et là, oh, merveille ! La merveille est rose, la merveille est blonde, la merveille est un délicieux mélange angevinobourguignon.


- YolandaaA ! T'es en Bourgogne ! Elle a grandi, la petite Josselinière, a pris du poids, aussi. Croisée de temps à autres à diverses réceptions, elle est connue et aimée de la cadette Blanc-Combaz.
Regard surpris qui passe de la Pink Star à la grande blonde.

T'es la nourrice de Yolanda ?

S'installe à leur côté, regarde du côté du Trône.
- L'est panaché mon père, t'as vu ?
Et elle est fière, la Petite Rouge.
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Arambour
L'écuyère de la Licorne avait été tirée à cette cérémonie plus ou moins de force.

Premièrement, pourquoi a-t-elle été tirée de force à cette cérémonie ?
La simple idée d'y rencontrer cette ribambelle de nobliots l'enchantait guère et pourtant elle était bien là, au bras de son époux. De toutes les manières, elle avait tout prévu, jusque dans sa tenue, sa coiffe lui couvrant les oreilles, elle aurait tout loisir de ne rien entendre de toutes les possibles âneries qui seraient proférées.

Ensuite, pourquoi n'y a-t-elle point été tirée de force ?
Le fait d'y voir
Bourgogne en plein travail l'intéressait fortement en temps que Chevaucheuse d'Armes et donc en tant que potentielle future héraut. C'était donc également par curiosité qu'elle avait accepté d'accompagner son époux.

Ils entrèrent donc tous deux dans la salle du trône, discrètement. Bien que la discrétion n'était point chose aisée avec un tel accoutrement. Puis ils allèrent s'asseoir, dans l'attente du début de la cérémonie. Mais ce fut un Seigneur d'Irancy qui fit son apparition devant eux, comprenant bien la raison de leur venue ici, il demandait à ce que lui soit remise la lettre écrite de la main de la Vicomtesse de Vitr-sur-Loire pour ces allégeances. Elle fit un simple signe de tête pour le saluer, et il repartit aussitôt une fois en possession de la missive convoitée.
Cependant, elle avait bien remarqué qu'Antonio était en train de s'endormir et elle lui donna un coup de coude énergique, mais discret, avant de se pencher vers lui.


-Je vous interdis de vous endormir et de me laisser seule dans cette situation. Ce serait des plus intenable.

Quelques minutes passèrent, et ce fut le début de la cérémonie avec l'appel de la Baronne de Malpertuis. Diable.... Peut être avait-il raison de s'endormir finalement..
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Yolanda_isabel
Non mais sérieusement, regardez ce regard ! Le regard de qui ? Mais de Na’ voyons ! A côté du trône, elle a croisé le regard de sa secrétaire, un instant, juste assez pour comprendre que si Na’ l’aime et la suit, Na’ n’est pas à sa place.. Pourquoi ? Cette place est parfaite pourtant, juste à côté du Duc, juste à côté du trône, là où tous vont venir, c’est la cinquième allégeance à laquelle, elle participe. La première ? En Anjou, c’était sa naissance, c’était le début de sa vie, elle ne s’en souvient pas mais on lui a racontée assez souvent pour qu’elle le sache, la Petite Reyne d’Anjou a accouché de sa Petite Princesse sur le trône des ancêtres angevins. Le deuxième, c’était au Louvre, elle avait pleuré pour y aller, elle avait supplié, et son Pair-ternel avait cédé, et elle avait vu le Roy. Le troisième était en Bourgogne, elle était restée à côté du trône à tendre des macarons pour les offrir aux nobles rendant allégeance à l’alors duchesse de Bourgogne, Angélyque. La quatrième avait eu lieu en Lyonnais et Dauphiné, où elle avait décidé de jouer les petits cupidons et de faire marier de force ladite Duchesse et le vicomte Phelim, force est de constater avec le temps que ni la menace, ni la requête, ni quoique ce soit ne peut rien changer au fait que décidément, l’Angélyque en soit de nouveau contrainte à porter des tenues extravagantes pour trouver époux. La cinquième ? Celle-ci.. Elle s’y fait oui, qu’il est dur d’être la fille de son Pair. Mais là, le regard de Na’ est bien plus fort que son habitude et son goût pour les cérémonies, alors avec un sourire à son frère et au duc, elle rejoint sa secrétaire. Juste à temps puisque la cadette Blanc-Combaz l’accoste.

Cling ! Le sourire ! Elle l’aime la ‘Cianne, elle l’aime comme elle aime Griotte, comme une amie, comme une amie de toujours. Elle l’a vue moins souvent toutefois, alors qu’elles sont aussi jeunes l’une que l’autre, l’une beaucoup plus que l’autre.


-« Oui, je suis rentrée ! Toi aussiiiiiii ! »

Les grands esprits se rencontrent, parties toutes deux, revenues toutes deux, la Bourgogne, ça manque au bout d’un moment, ça manque beaucoup.

-« C’est ma secrétaire ! Na’ ! » Elle opine du chef en ce qui concerne le père de ‘Cianne, et y répond par une phrase remplie d’admiration. « Oui ! Et t’as vu comme mon frère, il est trop beau ? Je le trouve encore plus beau que beau. »

Elles ont beaucoup en commun, la Bourgogne, les illustres paternels, les frangins, et surtout, surtout, l’amour aveugle et inconditionnel pour leur famille. La main potelée glisse derechef dans celle de la Wolback. T’inquiètes pas, je te lâche plus.
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« Tu l'as eu où ta bannière ? DTC ! »
Naelhy
Et de regarder l'étoile revenir vers elle, se dem...

YolandaaA ! T'es en Bourgogne !
Les mirettes de la Blonde change de direction, pas beaucoup pourtant. Elle la connait celle-ci, elle l'a croisé à Tours, du temps d'Enelos, de son combat contre les invassions de glands. Même que celle-ci a un frère qui pète plus haut que son derrière, qu'elle a rencontré aussi.

T'es la nourrice de Yolanda ?
« Alycianne. »
Oui, mais c'est pas son prénom qu'elle te demande. Enfin c'est bien de se rappeler de son prénom, ça prouve que l'opium t'as pas encore trop atteinte. La boule rose se charge de répondre à sa place, c'est bien pratique.
« C’est ma secrétaire ! Na’ ! »

Oui, secrétaire, ça sonnait tellement plus classe que nourrice. Car il n'y avait qu'à voir la tête de Na' pour comprendre son incapacité pathologique à garder un môme quel qu'il soit. C'en était presque triste parfois.

L'est panaché mon père, t'as vu ?
« Oui ! Et t’as vu comme mon frère, il est trop beau ? Je le trouve encore plus beau que beau. »
Rechangement de direction des mirettes qui se recolle sur l'image précédente. Oh my god, il faut suivre. Son frère à Na' aussi il est beau, c'est bête il n'est jamais là quand elle a envie de le vanter !

Elle sourit quand la petite main prend la sienne. C'est dur d'avoir dix-sept ans et d'être une enfant.
C'est pas qu'elle se sent pas à sa place ici, c'est que maintenant elle se sent mieux accompagnée.
Grandis un peu Na'.

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Je narre. « Elle parle. » Et généralement elle vous emmerde.
Ingeburge
Il y eut soudain une intervention, qui brilla tant par sa brièveté que par son inutilité et tout ce vacarme laissa Ingeburge froide – car elle est la Froide – elle ne bougea donc pas, à peine haussa-t-elle les épaules dans un mouvement méprisant car même le mépris eût été marquer un quelconque intérêt et l'homme ne l'intéressait point, point du tout et ce ne fut que la voix reconnaissable entre toutes du Harserieux qui l'étonna, que fichait donc le capitaine du châtelet d'Auxerre à Dijon? A tous les coups, le seigneur d'Irancy, son vassal, avait encore trouvé un moyen de gratter quelques écus en économisant le prix d'une escorte et en s'arrogeant, histoire tout de même de ne pas se déplacer seul, le droit de convoquer quelques Morvandiaux constituant à Auxerre une garde d'élite – vous les entendez parler, ça vous donne juste envie de tourner les talons. Mais la maîtresse de ces quelques représentants des défenses auxerroises n'eut pas le temps de s'interroger plus avant sur les curieux arrangements de son vassal et donc de voir son irritation croître à force d'y songer car la jeune vicomtesse de Cauvisson vint sauver la tête de Theudbald en lui rendant son salut et davantage encore. Ingeburge ne manquerait pas de lancer cette pique à son foutu vassal, elle ne manquerait pas de lui apprendre que c'était une jeune donzelle qui avait évité qu'elle partît à sa recherche pour lui dire son fait. Ce qu'elle tairait en revanche, c'est ce que lui avait dit la jeune rouquine en vert car c'était plutôt perturbant.

Perturbant au point qu'elle ne vit guère les pairesses de France résidant en Bourgogne faire leur apparition, lune après l'autre; perturbant au point qu'elle ne prit pas garde aux vêtements – ou plutôt, à l'absence de vêtements – de la future Charolaise; perturbant au point que l'entrée du duc lui passa au-dessus; perturbante au point que l'entrée fracassante de la rose Josselinière fut perdue pour elle; perturbante au point que le salut du baron de Cudot lui parut être un rêve; perturbante au point qu'elle ne sut quoi répondre à la petite Volpilhat qui pourrait parader en affirmant, et avec véracité, qu'elle avait laissé Ingeburge pantoise. C'est que, ce n'est pas tous les jours que l'on vous assène, avec cette admirable candeur, cette rafraîchissante naïveté, que vous avez été fascinante et ce d'autant moins que l'on vous l'a répété pour la fulgurance de votre parcours romaine et que vous êtes la personne qui se révèle être la moins complaisante, la moins tendre avec vous-même. Quelques mois plus tôt? Elle ne se serait pas retrouvée coite, elle n'aurait pas gardé ainsi le silence, estomaquée, mais depuis la fin de l'année dernière, depuis cette introspection douloureuse qui l'avait conduite à tâcher de s'amender, elle se voyait définitivement d'un autre œil. Alors, elle ne dit rien, elle se contenta de regarder avec intensité, mais sans impolitesse, ce jeune visage si franc, si ouvert, se retenant de ne pas se montrer amère, ou tout simplement égale à elle-même; on ne blesse pas l'innocence.


Ce fut la voix de ce vassal qu'elle s'était promis quelques minutes plus tôt de châtier pour son outrecuidance et sa propension à faire des économies sur le dos de sa suzeraine et la réaction qu'elle suscita chez Jehanne Elissa – sourire, révérence, départ – qui la tira enfin de sa stupeur. Pour autant, elle ne put détacher ses yeux de la silhouette en vert et elle observa la petite Languedocienne prêter allégeance. Le contraste était saisissant avec cette cérémonie qu'elle avait brièvement évoquée, où, enfant encore, elle était venue accompagnée de Paula Esteva en ses voiles blancs. Jehanne Elissa avait bien grandi, et de fort belle manière, tout le démontrait, son attitude, sa politesse, sa façon de s'exprimer et ce geste qu'elle venait d'avoir en tendant un lapin à Eusaias.

Un lapin? La Prinzessin, intriguée, plissa les yeux, histoire de se rendre compte qu'elle ne rêvait pas et comme elle n'avait ni imaginé les paroles de la petite vicomtesse ni la bête que celle-ci tenait, finalement, sourit à demi. Le lapin était d'un beau pelage noir... oui, définitivement, Jehanne Elissa avait bien et bellement grandi en dépit de cette robe verte car le lapin, il était noir et le noir, c'est quand même le comble du chic et du bon goût.

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Phylogène, duchesse d'Auxerre, Grand Maître des Cérémonies de France
« Aultre n'aurai. »
Eusaias
Malgré la douleur, le Balbuzard ne put que se fendre un grand sourire lorsque la jeune Volphilat, lui offrit un lapin. Puisque sa vassale les chérissait tant, les lapins auraient alors de bons jours en Bourgogne, foi de rapace. Il prit délicatement l’animal languedocien entre ses mains, le regarda un instant puis le sous-pesa avant de le tendre à un garde.

Prends en soin ou je te fais mettre au fer. Lui confia-t-il.

Puis son regard se reporta sur Jehanne Elissa à qui il prit les mains dans les siennes. Voilà une jeune vassale qui tenait à être connue, mieux connue, en Bourgogne.

Ma chère vassale voilà un présent qui me ravi et qui fera que je penserai à vous quotidiennement. Je vais vous en faire un aussi, mais avant nous devons terminer ce serment. C’est pourquoi, Vicomtesse, pour votre baronnie en nos terres et ceci pendant toute la durée de notre mandat nous vous jurons protection, justice et subsistance. Par ce geste je vous accole, vous baise ainsi que je loue et remercie le Dieu de gloire.

Les mais du Duc passèrent alors des mains de la goupil à ses épaules afin de lui donner le baiser. En se détachant il reprit immédiatement la parole mais cette fois à l’intention d’Aimbaud.

Aimbaud, à la sortie de la cérémonie et ceci en guise de présent à ma vassale ici présente, vous rédigerez un acte officiel en ces termes :

« Que nul lapin ne pourra être chassé, tué ou cuisiné en terres bourguignonnes tant que la vicomtesse de Cauvisson, Baronne de Malpertuis se trouvera en Bourgogne. Que cet acte est irrévocable et reprendra effet aussi souvent que la vicomtesse reviendra en Bourgogne. Que c’est ainsi, pour son et pour notre bon plaisir. »

J’espère que cela vous va belle enfant.
Puis distinguant celle qu’il avait conviée il continua. Voyez jeune fille je vais profiter de votre présence pour vous présenter ma Dame. Puis aux nobles de Bourgogne : Mes amis, mes vassaux je vous présente Agnes de Saint Juste et Dublith, comtesse du Lavedan et qui sera bientôt, quand je lui aurai passé la bague au doigt, l’une des nôtres. Petit sourire provoquant pour la concernée.

Approchez donc, venez à mes côtés.
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Aimbaud
Tiens ! Enfin un cadeau convivial et utile. De la bouffe sur pattes... Telle était la réflexion qu'Aimbaud de Josselinière se faisait à lui-même, les yeux fixés sur le lapin bien gras coincé entre les mamelons de la vassale. Il était d'ailleurs tant occupé par le spectacle de ce charmant accolement qu'il en oublia d'écouter ce qui se disait.

À la réflexion du Duc tout de même, il tiqua. Quoi ? Interdiction de procéder à tout pâté de lapereaux, rôtit de hase ou délicieux civet, tant que cette godiche amie des bêtes résiderait sur le territoire ? Mais qu'est-ce que c'était que cette loi à coucher dehors ? Savait-il seulement que ces choses là se reproduisaient à grand train, et dévoraient les récoltes ? Et surtout, qu'une fois pelées et garnies dans les gamelles, elles pouvaient ravir toute une armée ? Les sourcils josselinières se rejoignirent pour une cause commune, faire la gueule.


Pfh... À votre guise.

Il jeta un regard assez désinvolte à la jeune Cauvisson avant de croiser les bras sur la hampe de l'épée ducale dont il avait la charge et qui lui servait d'appui à l'ennui.
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