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[RP] De la guerre entre l'Eglise et Nous et inversement

Raoulleglabre
[Sous les murs de Genève, ses faubourgs, son lac, l'Arve et le Rhone, tout ça]

Les épées sont en bois ! La mitraille, un tas de cailloux et c'est tout !


On y' est ! Haut les saladiers ! Compagnie !

Les archers, trois par trois, en bataille ! Ont des arbalettes en bambou ! Tous les derrières qui prendront la poussière ahh oui ! Apprendront qu'à la guerre, il faut savoir rester debout ! Les archers sont au roi, mais la Gloire à celui qui la gagnera ! Et la gloire, là, elle est chantée fort en haut des remparts.

Mon pantalon est décousu, si ça continue on verra l'trou d'mon [...]

Mais il est rond comme un boudin !

Mon pantalon est décousu [...]

Tu crois qu'ils leur donnent de la gnôle pour les engager, les calotins ? Si j'aurai su, j'aurai pas v'nu ! Tiens ! Frapper des mecs en robe et des alcooliques !

T'inquiète donc pas, va, ils savent se battre.

_________________
Rayanha
[Au pied des remparts, quand il ne se passe rien alors qu'on s'était préparé à beaucoup... ]

On laisse tomber les baluchons, les boucliers, les épées.
Tous les regards se tournent vers le haut des remparts où un spectacle navrant se déroule ...
Les machoirs sont décrochées de tant de ... heu... de tant de rien....


Kessifon cheffe?
C'est du gravier qu'y nous jette?!
Y descendent?

Chépa...


Kessonfé cheffe?
Faut qu'on jette des cailloux nous aussi?!
On monte?

Chépa... ...


Normal'ment on d'vait les calloter nan?
Chépa j'te dis! Si! On d'vait! mais tu vois bien qu'non!


Mon pantalon est décousu [...]

Silence dans les rangs... bouches bées, regards vides et bras ballants.
L'adversaire est decevant parfois...


Trouvez moi Jéjé .... vite....
_________________
Kirkwood
Rodéo filé à Genève

Citation:
C’était une Genève fière et bonne
Qui n’demandait qu’le respect d’sa personne
Un jour son convoi d’poissons crus
Vu comme brigand convaincu
Par’ ost savoyard prit dans l’… dos
Trois cents coups de marteau dans les fondamentaux !

On demande justice sans trêve
Savoie dédaigne et répond « crève »
Outré Genèv’ appelle la foule,
Bourbin’ et Boccans choppent les boules
Ann’cy prend leur coup dans… la truffe
Les Helvètes au combat ne sont pas des Tartuffes !

Armées qu’on lève dans la fièvre
Savoie et alliés deviennent chèvres
Mais l’EA sort d’son balluchon
Croisade pour les grands cornichons
G’nèv’ assiégée, mains aux… collet
OMR veulent maintenant les Helvètes contrôler !

Namay lance son armée sur Berne
Espère ainsi qu’elle se prosterne
Wahl et sa compagnie tout-de-suite
D’vant G’nèves en attaque subite
Namay doit rentrer… dare-dare,
Il a raté son coup, le voilà en pétard !

Namay et ses sbires foncent sur Sion
Exercer toutes leurs dépravations
Cendres n’aime pas trop qu’on l’chatouille
L’Armée du Bonheur qu’on la gratouille
Puis celle de Namay perd ses… gens
La moitié de tués c’est trop décourageant !

Ainsi les Helvètes sont-ils classes
Tout vient, tout va et tout lasse
Mais si un quidam les bouscule
Y’aura pas l’ombre d’un calcul
Tous on lui dira je t’… arrête
Y’avait bien trop longtemps qu’j’avais pas coupé d’tête !
Cromwell
[A mi-chemin entre le haut et le bas du rempart]

Bon sang ! Cette foutue corde est trop courte de 5 pieds !


Accroché comme un saucisson que l'on veut faire sécher, Cromwell a profité de la nuit sans lune pour tromper la vigilance des croisés sur les murs de Genève. Il a vu les étendards le matin. L'occasion est trop belle de les rejoindre, même s'il s'est longtemps interrogé sur l'utilité de sortit pour devoir rentrer après et les armes à la main en prime.
Il a laissé un doigt dans l'aventure. Il s'est juré les oreilles et la queue de Namaycush ou de Hobb par défaut. Il les donnerait à son chat, Platon. Ca lui plairait sûrement.

Mais l'heure n'est pas à la charcutaille. Il est chargé comme une mule, se demandant d'ailleurs comment il a bien pu glisser dans son sac 50 pains et 80 épis de maïs. Les voies du Seigneur sont impénétrables. Et ses forces commencent à lui manquer. Il jette un oeil vers le haut... trop haut. Impossible de remonter. Vers le bas... il y a comme une impression de vide.
Pas le choix. A trois... un deux trois...


Aaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaah ! SPLOCHHHHHHHHHHH !

Les douves ! Il avait oublié qu'il y avait de l'eau. Le voici trempé jusqu'à la moelle, tentant de regagner le bord tant bien que mal.

On m'y reprendra avec leur croisade !

_________________
Cromwell dit Sanctus. Capitaine huguenot.
"Mais on ne se bat pas dans l'espoir du succès !
Non ! non, c'est bien plus beau lorsque c'est inutile !"

Aelig
Où nous partîmes 500 et par un prompt renfort nous nous vîmes...

-Attendez les gars, vous allez trop vite ! Faut faire demi-tour, j'ai pas pu compter tout le monde !

Court vers le capitaine.


-Cendres !
C'était prévu qu'on arrive à Genève si vite ?
t'étais pressé ma parole.
Parc'qu'on est vachement près du mur a vrai dire. J'voyais pas la bataille sous cet angle. Et j'ai jamais aimé les plans en plongé, surtout quand je suis en-dessous.


-Remarques, moi j'dis ça, j'dis rien, c'est pas la première fois que je bivouaque près des douves. A Sion c'était déjà pareil. Le comble c'est que je créchais à deux pas, mais derrière le mur. Et là, si on pouvait crécher à l'intérieur de l'enceinte pour changer?

-Va falloir escalader?

Tss tss tss.

Moi j'escalade pas, c'est encore un coup à me casser une jambe. Terminé les acrobaties. Je préfère les batailles rangées en bon ordre sur la plaine et me savoir les pieds collés au plancher.

[...]

-Bon, on peut toujours demander à un éclaireur de grimper, voir s'il met moins de temps à monter que descendre. Je vais en parler à la cheffe.

D'ailleurs, elle passée où? D'habitude elle est toujours la première à hisser les couleurs et sonner le tocsin...Me dis pas qu'elle est déjà partie se coucher...

[...]

Bon ben j'my colle alors.

Sort une corne de vache de sa besace

POUEEEETTTT !!!!!!!!!!

-Compagnie de la Cardabelle ! Levez les oriflammes !

-Qu'est c'que tu fais toi ? Non, j'ai dis hissez les oriflammes, pas sortez vos gamelles.

-J'ai sonné l'heure du souper ?


-Soldat ! Tu m'as bien regardé? Est ce que j'ai une gueule de cantinière ?!
_________________
Jehane
Marcher droit devant, en tête d'un convoi exceptionnellement exceptionnel, ne voir devant elle que des popotins courir dans l'même sens, y a de quoi s'étonner!

Mais euh, qu'est-ce qu'ils font? Pourquoi ils se sauvent?

HEEEEEEEE les gars, rev'nez! On n'vous veut presqu'aucun mal!


BOUMMMMM


Claquement de porte au nez.

....................................................


[Aux portes du Phare, le long des remparts où il n'y a plus personne, enfin, si, nous!]

TOC TOC.

Par les poils de mon menton, vous n'entrerez pas.

Ah bon?
C'est juste qu'on v'nait pour jouer avec vous.
Bein tant pis alors!


Par les poils de mon menton, vous....

Chef, chef, si j'peux permettre, vous devriez répondre ceci:
--Prend sa voix grave et menaçante-- Alors, je vais souffler et souffler si fort que ta maison...

Non mais, ça va pas? J'ai pas qu'ça à faire!
D'ailleurs, vas-y occupe-toi de ça moi j'vais à la r'cherche de l'Edelweiss!


[...]

POUEEEETTTT !!!!!!!!!!


Sourire de contentement poussé par un tiraillement stomacal!


AAAAAAA LAAAAAA SOUPEUUUUUUUU!!!!!

Oh c'est Aelig... Mince, les oriflammes! Pffff mais Jeje, où as tu la tête, rhoo

Rhoooo mais lâchez-moi! Vous êtes qui vous?? AU SEC.....


Pardon m'dame, compargnie d'la mort à toi? Ordre d'la cheffe:" Trouvez moi Jéjé .... vite...." qu'elle a dit! Z'êtes bien Jeje?

Vi Vi c'est moi mais nom d'un ptit curé, n'me touchez pas! J'march'rais bien toute seule!
Oups attendez, hissez-moi ça avant...






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_________________
Raoulleglabre
[faubourgs genevois]

Le bandeau de l'œil droit est relevé. Faut dire que mon Raoul est un homme qui a du style, et surtout, un vrai faux borgne. Derrière, une estafette aux armes de... ben je sais pas, c'est confus, en fait... s'embourbe parmi les bourgeois du cru, hébétés par le déluge.


Nous sommes venus pour vous aider ... La cité est aux mains du Cardinal du Berry et de ses capitaines ... Nous sommes venus vous aider ... Nous sommes venus vous tendre une main secourable pour ceux d’entre-vous qui souhaitent se placer sous la protection de la république de Genève…

Sergent ! Un soldat fribourgeois est accroupi, chapel de fer sur la nuque. C'est la pause, on l'a dit plus haut.

Ehh, qu’est-ce qui s’passe ? Bougez pas vous, qu’il ajoute à destination du bucheron.

C’est un blessé grave Sergent, un calotin qu’essayait de… l'a les tripes complètement à l’air sous c’couvercle, sergent ! ça déborde un peu là, r'gardez.

L’autre morbide Adonis, il fut beau et romantique certainement, agonise dans sa cuirasse éventrée en baragouinant, geignant, gémissant, déglutissant, bref, c’est pas beau à voir. Deos merci, sa dulcinée ne verra jamais la scène en vrai. Un pote de régiment viendra probablement lui annoncer la triste nouvelle, mort au champ d'honneur pour Rome, elle pleurera beaucoup, certainement, il la réconfortera un peu, beaucoup... Je dispense mon lecteur* des scènes horribles qui suivent. C'est trop ignoble.

Qu’est-ce qu’il raconte ?
Faut dire que le sergent Glaber, il connait point l’patois de Tourraine.

C’est un sale français, il d’mande de l’eau ! Il a qu’à boire dans l'Lac !


Paf ! la taloche derrière le chapel d’acier.

C’est quoi ces conneries ? Donne ! Donne-moi la gourde !
qu’il appuie, mon Raoul. Un homme qu’est’assez brave, pour s’battre les tripes à l’air peut boire à ma gourde !

Mon lecteur doit savoir que Raoul le glabre est un grand humaniste. C’est dit. Voila.

Citation:
11-04-2011 04:06 : Vous avez frappé Karl06. Ce coup l'a probablement tué.


* : je dis "mon" lecteur, mais bon, avec un peu d'chance, j'en ai au moins deux...
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Jehane
[En bas du mur, pas côté Genève, non, ça c'est pour ceux qui n'ont pas voulu ouvrir la porte! Oui, toujours derrière le mur où il ne se passe rien , enfin presque.]

A L'ASSAUUUUUUUUUUUUUUUUUT!!!!!

Un cri qui déchire la nuit, des bruits de pas, pas une démarche de danseuse hein, des cliquetis de ferrailles.

Hein, quoi, les cloches de Pâques, déjà?

SUFFIT! ça SUFFIT? J'AI DIT!
A t-on idée d'réveiller les gens à pareille heure?


Hè chef, debout, y a une armée de croisés, des grenouilles de...

Des negrouilles? Chouette!!!!

Oui chef mais de bénitier, faut y aller chef!

de....quelle horreur, j'arrive.


Comme un diable hors d'une boîte, elle saute, brandissant son épée, son couteau, sa hache, son bâton--Euh, ça fait pas un peu trop pour un seul homme?-- Tant pis, trop tard!--

BANZAIIIIIIIIIIIIIIIII

Citation:
11-04-2011 04:06 : Vous avez frappé Karl06. Ce coup l'a probablement tué.


Ce qui n'a pas été dit, c'est que l'homme agonisait sans doute déjà quand elle a attaqué. Si on ne parle que d'un seul coup porté, c'est effictivement vrai sauf qu'elle avait plusieurs armes et qu'il y avait aussi plein, plein de soldats... Pauvre homme...
_________________
--Piquiers_suisses
Faubourg de Genève au petit matin, Armée du Bonheur, Compagnie de la Cardabelle, le ventre lourd, mais on a retrouvé Jehane et Jehane ses couleurs.




-C'est comme avec la marée. Le pauvre homme a sûrement été imprudent et il aura été pris de court.

-Ce devait être un p'tit poste avançé. Une guérite, quoi. Il s'est défendu poings et pieds pour protéger sa bannière. C'est à ça qu'on r'connait les braves.

-Il y avait d'inscrit quoi sur sa bannière?

-l'Ordo ab Chao, c'est un terme latin. Ça veut dire l'ordre dans le chaos

- Ah ! Ce chevalier devait être un chimérique. Mette de l'ordre dans la cacophonie helvète. Faut être un peu fou. Moi-même j'y perd mon latin.

-C'est sûr. Remarquez, c'est lui qu'est tout désordonné maintenant, mais tout est en ordre dans le faubourgs. Parceque J'vous dis pas ! Avec son oriflamme croix rouge sur fond blanc, ça dénotait avec les nôtres, croix blanche sur fond rouge.

-Pourtant vêtu comme un drapeau helvète, il aurait pu passer inaperçu.

-Ouais, mais vous avez beau être habillé comme un Prince, la faute de goût, ça ne pardonne pas...

- Bon. Et qu'est ce qu'on fait de lui ?

- Ramenons-le devant les portes qu'il a dit le dizainier. Les braves ne goûtent jamais la mort qu’une fois.
Maria_paz
[Sous les hauts murs de Genève,
Où ça chantonne
C’est quand le bonheur ? Es cuando la felicidad ? C’est quand le bonheur ?….
Où ça ronchonne. Aussi.]





Des patates sous la cendre.

Des pommes en l’air.

C’est bizarre. Ça chlingue comme un certain soir dans une taverne de Lausanne.

Les coquelicots vaquent.
Puis ils attaquent.

La castagnette a évité la castagne.

Rrrhron. Cloc. Rrrhon.
Maria toise le garde crevette. Peine perdue. Les moustaches frémissent comme celles du crabe dormeur.
Sauf que le crabe ne ronfle pas. Lui.


Mais ils sont où les chefs ?
Un qui sans doute emmaillote son sauciflard dans du macramé avant de le fumer.
Un autre qui peut-être attend l’ouverture du bureau des objets troués pour réclamer sa passoire ou son galure.


Ha on a fière allure !
Alllez me chercher Cristoooooos !


Oui, parce que là ça commence à bien faire !
La touffe dresse le poing vers son ombre portée qui bascule dans le talus avec la bouteille.

Alors ?
C’est quoi ce foutoir hein ?
Vraiment t’as pas été clair. Tu sais quoi ?
Tu ressuscites ici.... et tout de suite ! Direct dans la piaule de MrGroar et tu le sors du pieu ! Comprendes ?

D’abord, tu commences par lui lessiver la boca, si tu veux des conseils je peux te présenter une dame trrrès bien, une spécialiste qui brosse avec de la cendre, ça marche du tonnerre pour l’argenterie. Si !

Parce que d’un, pour les attaques, c’est lui qui commencé à Sion, m'semble bien que c’était un dimanche, et le matin avant le chant du coq en plus ! J'ai pas eu mes tartines d'ailleurs.

Et de deux parce que papa Deos avec sa copine Clémence…, n’a jamais demandé que les hommes s’entretuent pour lui ! Ou alors, c’était un gros mégalo ! Ou bien c’était pour rire, ou il sentait pas bon de la …

Maria arpente le talus de long en large et puis en travers, une variante.
S’immobilise toute interloquée devant son ombre après l'avoir un peu cherchée.
Fronce les broussailles.


Comment ça « combien tu m’donnes » ???? T’es ambuleur toi aussi ?
_________________


aaallez me chercher Christoooooos !!!
Raoulleglabre
[Aube helvète. Sous les murs, la masure est cossue]

Raoul ! qu'il halète, le petit.

Gné ?

Raoul ! t'es un lion ! C'est Groar qu'il l'a écrit !


Un œil s'ouvre. L'autre lui colle l'acte d'accusation de la confédération helvétique sous le tarin.

Regarde !

Quelle heure qu'il est ? même pas none, ch'uis sûr !


Mon spadassin a trouvé une petite masure coquète dans les faubourgs. Vue sur le lac. Réquisitionnée pour les besoins de la guerre. La très digne et jeune épouse du propriétaire du lieu sort la tête de dessous la grosse couverture.

T'es un lion, Raoul ?

Groaaar !
Qu'il rugit en faisant courir ses deux mains jusque sur sa taille. La chair frissonne. La poule genevoise rit de bon cœur.

T'as peur, hein ! Grrrrrroooooarrrr !

Euhhh Raoul ?

T'es encore là, toi ?

Ben pour [...]

Pose là, j'enverrai à Armoria, ça la fera rigoler, tiens ! Après Raoul en Maine, Raoul en Touraine, Raoul en Bourgogne, Raoul au Berry contre Pillicinus Pilus, Raoul en Périgord chez Mymille, Raoul en Provence avec la grande pucelle de France, v'la Raoul chez les lions !

[...]

Grrrrrooooaaarrr !
Qu'il lui fait. Le jeune messager prépubère sort en courant cette fois.

C'est quelle bout que tu préfères dans le lion ? qu'il lui murmure en la couvrant de son long corps.

La queue ! qu'elle lui souffle en sursaut, investie dans un soupir.
_________________
Aelig
[ Mardi 12 avril 1459, Campement de l'Armée du Bonheur, au petit estaminet de fortune planté là au milieu des tentes, elles -mêmes plantées au milieu du décor avec vue sur les murailles. Aujourd'hui le ciel est nuageux, l'air humide, il va peut être pleuvoir qu'il a dit le paysan qu'est venu livrer des œufs. ]

Tandis qu'Aelig écluse un gorgeon avec quelques soldats, la chose étant assez insolite pour le signaler, car Aelig généralement ne boit pas, Maria buvant largement pour deux, voir trois, mais un dicton ne ne dit pas que plusieurs batailles furent remportés avec des soldats abreuvés de bières? Bref, après moult choppes, Aelig qu'est donc allergique à la cervoise, commence à prendre des couleurs et à manifester une certaine excitation au demeurant fort compréhensible. En effet, l'arrogance des croisés lui donne la migraine depuis fort longtemps, mais là, il n'arrive plus à contenir son indignation et sa colère puis monte sur un tabouret.

- Compagnons ! Il faut bouter l'envahisseur ! Il faut faire le ménage, traquer les parasites, écraser les mites. En résumé, éradiquer les corps étrangers, pardon, hips ! Les colonisateurs.

Il faut libérer Genève du joug des calotins ! il faut rendre la liberté à Genève. Il faut rendre Genève à Genève !

Et deux soldats à côté, tout aussi émoustillés, commencent à entonner la dernière chansonnette de la cheftaine, celle d'avant de partir sur Genève.


Fais ta prière Tom Dooley
Ça peut toujours servir
Fais ta prière Tom Dooley
Demain tu vas mourir

Devant ton verre de rhum
Dans le matin blafard
Tâche au moins d'être un homme
Avant le grand départ

Fais ta prière Tom Dooley
C'est tout ce qu'on peut t'offrir
Fais ta prière Tom Dooley
Demain tu vas mourir


-Hips ! Piquiers ! formation en carrééé ! Hips ! Charrr...

-BLAM CRAAAAKKKKK!*


[...]

- Mefi ! ils ont mis des pièges...

*Fit le tabouret
_________________
Jehane
A la buvette de l'Armée du Bonheur, ouverte à tout l'monde sauf à eux...(suivez mon r'gard)

On trinque, ça fait passer l'temps et puis, ça réchauffe. C'est pas qu'il fasse froid c'est qu'on s'em.... et que la bière, ça fait chaud au cœur et ailleurs.
La gnôle à pépé elle, elle rend fou et ça, c'est amusant!

Jeje adore la gnôle, elle en use, abuse et tout ça...
C'est qu'à partir d'une certaine dose, plus rien ne compte, alors, elle n'a plus peur de rien ni de personne. Faut bien ça pour combattre car tuer, c'est pas son truc, sauf pour les hommes déguisés en femmes, s'prennent pour les Dieux du monde!

Face à Aelig qui en tombe de son tabouret, elle lève son verre:


Le vieux a dit, hips, quand ce qui tombe du ciel pue, c'est soir de pleine lune prévue! hips

Puis chante en levant le nez vers les hauts murs et haranguant les têtes curieuses qui dépassent.

Que de miracles on va voir
Si le ciel ne s'en mêle !
Sur des biens qu'on voudrait ravoir
Faisons tomber la grêle.
Publions que Christos
Nous écrit par la poste.

En vendant des prières ...


Hèèèè les têtes chercheuses, descendez, v'nez voir c'qui tombe du ciel!
c'est un miracle qui fait grandir les cactus et les tulipes!

Priez et rendez grâce.
Votre merveilleuse collègue offre son gros postérieur aux passants! Dites-moi... Hips...c'est Hobb qui vous apprend les bonnes manières?


Héooooo Groar, montrer ses atouts, c'est aristotélicien?
Pourquoi tu caches une hérétique dans tes murs?


Bon chef, je crois qu'ça suffit, vont finir par verser l'huile bouillante!

Hips, nannnnn tu crois?

_________________
Kirkwood
Helvètes et volontaires installent leurs lignes sous les murs de Genève.
On plante des tentes, on mitonne des restes plus ou moins avariés, l’artillerie à poudre dresse ses affûts, on observe les défenses…

Ca discute, ça passe le temps...


- Alora, Coulondres ? Dour, ou mou ?

- Ouaf, entreuh les deux…

- Trop dour, ça né fait pas du béné !

- Ah, ça, tôt le matin, peuchère, ça m’arrive, oh là là !

- Et cé matino, comment c’était ?

- (Satisfait) Ma fé, plutôt délectable, commeuh disent les instruits commeuh toi, Vittorio !

- (Approbateur) Si, si, c’est béné, ça…

- Surtout le matin… Après, tu as la pêche touteuh la journée ! Comment dire ? (Sourire de complicité) Voilà : c’était souple-dureuh !

- (Se retient de rire, difficilement) Arrête !

- (Ricane) L’idéal, quoi, non ?

- (Reprend son sérieux, un peu gêné) Parce que moi, en ce moment… Bé ca va pas trop béné…

- (Gêné) Mon pauvret…*



Plus tard…

- Si, si, les membrés de l’ambassade dou Grandé Turc à Venezia, ils mangeaient de la viande en broche avec dou pain, et tou sais comment ils appelaient ça ?

- Bah, des sandwichs, comme les Brittons, bien sûr ?

- Evidammenté… Ma noné, des « doner kebap »…

- Des ? Des « Don Herr qu’est bab » ?

Vittorio hoche la tête, très sérieusement. Coulondres reste perplexe. Des seigneurs-monsieur-qui-sont-bab ? Ah, bab, "baptisés", sûrement… Bizarre quand même… Pas une langue facile, le turc…

- Et le pain, peuchère, comment ils nomment le pain, tes oiseaux, là ?

- (Tête de celui qui sait s’aventurer sur un terrain mal connu) Ah, jé, jé crois que c’est « ekmek », ma… (Se reprend) Ma, chez moi, on dit « pane »… Comme en latin, « panem ».

- Ah… Le pain, c’est le pain, dans toute l’Aristotélicité…

- Heu, si jé dis pas des bétises, c’est « Brot » chez les Alémaniques, noné ?

- Ah… **

Silence...

* Entièrement pompé à F’murrr, "Le char de l’État dérape sur le sentier de la guerre", Casterman, 1987
**Là, je vous laisse deviner...
Raoulleglabre
Citation:
14-04-2011 04:05 : Vous avez engagé le combat contre l'armée "*Memento Domine famulorum*" dirigée par Namaycush et les défenseurs de Genève.


[Quatorze avril Quatorze cent cinquante neuf. Prime, sous les remparts de Genève]

Blang ! Braaaoum ! Crac !

Une estafette du capitaine, Sergent !

Ahh quand même !

Il faut dire que depuis l’aube, on ne sait plus trop où qu’on est chez Raoul. On a vu des pucelles en cuirasses, des soldats bougons, et même un bonhomme en turban, très poli. Les oriflammes fleurissent dans le faubourg de la cité. Ca brule de partout et les trébuchets vous trébuchent les masures aussi facilement que grand méchant loup chez le petit goret rose.

Mais vous êtes qui vous ? Qu’est-ce que vous foutez par Deos ?
qu'elle dit l'estafette.

Ma compagnie a été attaquée par des berrichons ou des périgourdins, je sais plus. Y’a trop d’couleur, on s’en sort p’us, vous direz au capitaine. On s’est mis à l’abri. On reste ici jusqu’à la nuit, on attend les ordres. J’ai déjà Fred67 qu’à attrapé la malemort en passant la rivière ce matin, je veux perdre personne d’autre. L’a le blaze qui goute, j’vous jure, comme une princesse qu’à pas vu son paladin d’puis l’an passé –
qu’il lui dit mon Raoul.

Et on’a p’us d’pigeon !

C’est plein d’étangs par là-bas, on y a laissé une bombarde.


A l’ouest de Genève, ça monte vite, et pis l’col de la faucille, c'est comtois. Aristote sait qu’c’est mouillé là-bas. Mon Raoul, il a du laisser tremper sa poudre, la couleuvrine, elle est bonne qu’à astiquer.

re(((((((Braoummm)))))). Mon lecteur pardonnera l’onomatopée maladroite. Il pleut aussi. De gros boulets de pierre.

sergent !

Sergent !


Citation:
14-04-2011 04:05 : Votre bouclier a été détruit.
14-04-2011 04:05 : Votre arme a été détruite.

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