Raoulleglabre
[Genève est une grande place du commerce international. Oui ma bonne Dame. On y trouve de tout]
Pour l'olive, on presse le fruit et le noyau. Pour le laurier, on éclate le fruit dans l'eau chaude et on récupère la pulpe, dont on tire l'huile. La suaeda vera, elle, pousse au bord de l'eau, sur le pourtour méditerranéen. Il suffit de la faire bouillir dans de l'eau. Une autre solution provient de sédiments lacustres. Mélangés à de la chaux, on obtient une autre forme de soude naturelle, c'est celle qu'on utilise à Genève. On met de l'huile d'olive dans un grand chaudron, qu'on chauffe au bois de Fribourg. On porte à ébullition l'huile d'olive et le laurier, et on rajoute petit à petit environ six livres de soude pour deux cent d'huile. Plus les huiles sont bonnes, moins on doit mettre de soude et inversement. C'est une opération qui dure deux à trois jours, sans interruption. On se relaye jour et nuit pour remuer la préparation ! Puis, on l'étale par terre, pendant une quinzaine de jours. On la découpe et on l'empile pour que ça sèche, pendant neuf mois. Pas directement au soleil, comme on le dit trop souvent Ceux qui ne sont pas suisses souhaitent parfois un savon vert, qu'ils estiment plus frais. C'est une erreur ! un vrai suisse sait qu'il doit tendre vers le marron, et plus il sera sec, meilleur il sera. Le suisse est propre, on peut lui faire confiance. On part libérer la terre d'Aristote des hérétiques et on ramène du savon d'Genève... C'est bobonne qui va être contente, en Périgord ! Y'en a qu'auront pas fait mille lieues pour rien.
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Pour l'olive, on presse le fruit et le noyau. Pour le laurier, on éclate le fruit dans l'eau chaude et on récupère la pulpe, dont on tire l'huile. La suaeda vera, elle, pousse au bord de l'eau, sur le pourtour méditerranéen. Il suffit de la faire bouillir dans de l'eau. Une autre solution provient de sédiments lacustres. Mélangés à de la chaux, on obtient une autre forme de soude naturelle, c'est celle qu'on utilise à Genève. On met de l'huile d'olive dans un grand chaudron, qu'on chauffe au bois de Fribourg. On porte à ébullition l'huile d'olive et le laurier, et on rajoute petit à petit environ six livres de soude pour deux cent d'huile. Plus les huiles sont bonnes, moins on doit mettre de soude et inversement. C'est une opération qui dure deux à trois jours, sans interruption. On se relaye jour et nuit pour remuer la préparation ! Puis, on l'étale par terre, pendant une quinzaine de jours. On la découpe et on l'empile pour que ça sèche, pendant neuf mois. Pas directement au soleil, comme on le dit trop souvent Ceux qui ne sont pas suisses souhaitent parfois un savon vert, qu'ils estiment plus frais. C'est une erreur ! un vrai suisse sait qu'il doit tendre vers le marron, et plus il sera sec, meilleur il sera. Le suisse est propre, on peut lui faire confiance. On part libérer la terre d'Aristote des hérétiques et on ramène du savon d'Genève... C'est bobonne qui va être contente, en Périgord ! Y'en a qu'auront pas fait mille lieues pour rien.
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