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[RP] Quand la Coquille découvre le paysage de Gascogne.

Rixende
Elle faisait pas la fine et la caractérielle la Rixende, pour le coup elle était resté d'un sage étonnant. Même son frère semblait quelques peu pris au dépourvu par sa réaction. C'est qu'elle fut prise au dépourvu la Rixe, elle aime quand sa bouge, mais quand sa bouge et qu'elle est au courant. L'inconnu lui fait bigrement peur. Ed tente de la rassurer comme il peut, mais cela n'a pas l'effet escompté sur la jeune Normande qui reste là sans bouger. Il fallut le renfort de la dame pour mettre Rixe en mouvement.
Solidement campé derrière Edwald elle n'avait dit mot, ni décollé son frère d'un centimètre durant les quatre heures de voyages.
Un nouvel arrêt impromptu et la main de la petite Rixende se lève pour se glisser dans celle de son frère. Cela faisait des années qu'elle n'avait plus fait ça, mais elle en ressentait vraiment le besoin sur l'instant. Regard qui le fixe, qui en dit long sur le ressentit de la jeune fille.
Mais dans quoi m'a tu fourrés encore? Je sais bien que tu ne m'a jamais lâché c'est bien pour ça que je suis là aussi
.

Mais quand même je t'avoue que j'ai très peur.

Elle avait sortie cette dernière phrase à voix haute sans même sans rendre compte, ces pensées avaient visiblement besoin d'être mise à jour.
Alors qu'elle se retourne elle aperçoit un chapeau qui s'agite surement le signe qu'il pouvait rentrer dans la ruine qu'ils avaient devant leurs yeux.
La canasson se mit en route doucement et le frère et la soeur suivirent.

La dame n'était plus seule et son accompagnant avait tout sauf l'air accueillant. Il filait plutôt même la chair de poule, il leur donne quand même quelques mots de bienvenu et Rixende ne put s'empêcher de regarder le lieux où ils allaient rentrer.
Alors que les deux se retourne pour entrer, Rixe tire un coup sur la main de son frère qu'elle tenait encore et lui murmure
.

Fréro, je te suivrais partout, mais je te promets que là je suis vraiment pas rassurée du tout, pour pas dire que j'ai les chocottes de tout ce qui va arriver à partir d'aujourd'hui. J'espère que tu es assez sùr pour nous deux.
J'ai confiance en toi
.

Elle tire alors sur la main pour rentrer au coeur de la ruine.
Elle fixe longuement l'homme qu'ils venaient de rejoindre, se disant en son fort intérieur qu'il lui faudrait un bon bain.
Elle était rentré certes mais était tout de même rester à distance des deux personnes qui leurs rendaient pourtant grand service. Elle n'avait toujours pas lâcher cette main consanguine qui la rassurait
.
Isadora.da.vinci
Dans la gueule du monstre.
Chaleur relative en comparaison du sous-bois.
Eclats de pierre, colonnes et chapiteaux fragmentés en crocs de calcaire.
Lumière rougeoyante dispensée par quelques rares bâtons de suifs.
Les montures entravées paissent dans la nef à ciel ouvert où la nature a repris ses droits.
Les âmes perdues se serrent dans le cœur sous le vitrail des damnés dont les tourments muets prennent vie et mort à la lumière vacillante des chandelles.

- Cornelio ! Fratello mio !... Désolée de troubler ta retraite… monacale.
Elle lève un sourcil dubitatif en parcourant du regard le repère du Saint Père des gangsters. Une paillasse près du maître autel. Une pile de livres. Une marmite. Vide. Il était temps que j’arrive ! Affirme-t-elle en lui collant une bourrade dans les côtes.

- Je te présente Edwald et sa petite sœur Rixende. On a besoin d’une crèche pour la nuit, sans mauvais jeu de mot. Demain matin je les emmène à Dax écouler leur butin. Ensuite… ben on verra bien. Que dirais-tu de revenir au monde des vivants pour guider nos âmes sur les chemins tortueux de la délinquance ? Même les Vilaine on besoin d’un confesseur. Enfin je suppose…

Dîner plantureux pour ces ères aventureux qui traînent leur âme dans un baluchon : Poissons à toutes les sauces ! Grillés, pochés, sushis ! Et hop ! Au lit !
Isadora installe une Rixende épuisée mais repue sur la paillasse et la recouvre de sa cape de voyage.

- Bonne nuit petite fée…
se surprend-elle à murmurer en caressant la chevelure d’ébène.

Se rasseyant près des deux autres, leurs trois corps couvant les braises sourdes qui servirent à la préparation du dîner, elle ronchonne :

- Cornelio, me dis pas que tu ne planques que de l’eau bénite dans ton foutu tabernacle ?! Rix, tu t’en jettes un petit avec nous ? Faut qu’on cause.

Curieux la vie quand on y pense… La vie, le hasard, le destin… appelez ça comme vous voulez ! Ce qui est sûr, c’est que le plus souvent on le rencontre sur la route qu’on prenait pour l’éviter.
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Edwald
La journée passée avait décidément été riche en rebondissement et en découverte, tant humaine que "professionnelle". Edwald suivit le mouvement et ne pouvait s'empêcher tout comme sa soeur de regarder en tous les coins et recoins, plus ou moins discrètement, de l'édifice dans lequel ils venaient de se planquer. Le Ed n'aimait guère les bondieuseries, chose pour laquelle il avait d'ailleurs eu l'honneur d'avoir un joli procès en un duché lèche popotin aristotélicien.

L'odeur du poisson grillé s' engouffrait dans les narines du brigand, salivant à l'idée de pouvoir enfin manger autre chose que du pain et des "graines" comme le dit Rixende sur un ton ironique.


Autour du feu, la madonaCastafiora s'exclama...

Cornelio, me dis pas que tu ne planques que de l’eau bénite dans ton foutu tabernacle ?! Rix, tu t’en jettes un petit avec nous ? Faut qu’on cause.

L'homme avait un nom bien plus simple à retenir, l'idéal pour la mémoire sélective du Ed.

Je vous remercie, d'nous cacher pour la nuit.

Regard vers la donzelle...

Et vous d'nous avoir bien aidé dans notre tache. Moi et soeurette on a une dette envers vous. On l'oubliera pas.

Il essuya lentement son visage, sali par la boue et les branches qui avaient pu fouettées son visage. L'endroit d'aspect si lugubre était pourtant des plus chaleureux, s'il pensait encore à leur brigandage de la veille, il s'imaginait déjà le suivant, songeant aux futures ruses à établir pour ne pas avoir à revivre situation périlleuse.
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Edwald, Brigand de Petits Sentiers.
"La pensée de la mort nous trompe; car elle nous fait oublier de vivre."
Cornelio
Signe de tête en guise de bonjour aux deux agneaux.
Et sourire froid vers l'Italienne.
Il n'a plus guère l'habitude de la compagnie, encore moins d'une belle femme.
Pour le monde il est mort.
En réalité, ce n'est qu'une question de temps.

Un semblant de vie revient dans le lieu délaissé.
L'odeur de la cuisine envahie les sombres alcôves.

- Je te présente Edwald et sa petite sœur Rixende. On a besoin d’une crèche pour la nuit, sans mauvais jeu de mot. Demain matin je les emmène à Dax écouler leur butin. Ensuite… ben on verra bien. Que dirais-tu de revenir au monde des vivants pour guider nos âmes sur les chemins tortueux de la délinquance ? Même les Vilaine on besoin d’un confesseur. Enfin je suppose…

"Christos lui dit : Moi, je suis le chemin, et la vérité, et la vie ; nul ne vient au Père que par moi."

Des énigmes, il faudra s'y habituer.
Mais il viendra.
L'aventure, il a aimé cela.
Et il se cache depuis trop longtemps dans les livres Saints.

- Cornelio, me dis pas que tu ne planques que de l’eau bénite dans ton foutu tabernacle ?! Rix, tu t’en jettes un petit avec nous ? Faut qu’on cause.

Sortant une bouteille poussiéreuse de sous une lourde pierre, et attrapant quelques gobelets de bois crasseux.

Buvons alors au Salut de nos Âmes mes frères, je vous écoute.
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Jour de larmes que ce jour là,
où ressuscitera, de la poussière,
pour le jugement, l'homme coupable.
À celui-là donc, pardonnez, ô Dieu.
Isadora.da.vinci
Penchés au-dessus du foyer de fortune ils discutèrent jusqu'à une heure avancée.
Enfin...
C'est surtout la Castafiore qui parla.
Avec les mains, avec des grimaces, avec des regards enfiévrés ou inquiets. Ces messieurs opinaient du chef ou remplissaient les verres. Emettaient une objection ou une suggestion de temps à autres. Ou une locution latine désabusée tirées des Saintes Ecritures à laquelle elle ne comprenait rien mais qu’importe.

Quoiqu'il en soit aux premières lueurs de l'aube ils avaient une ligne de conduite, à défaut d'un vrai plan, et tandis que Edwald allait réveiller sa petite soeur, Isadora mettait de l'eau à chauffer dans une bouilloire de fer blanc, histoire d'y faire infuser quelques feuilles avant le départ. Romarin, myrtilles, fleurs d'orangers selon ce qu'elle dégoterait dans les environs. Il faudra bien ça pour chasser les vapeurs d'alcool qui maintenaient son esprit dans une douce torpeur.

Les premiers rayons de soleil printaniers nimbaient de rose et de mauve la cime des pins, des volutes éthérées de vapeur nacrée flottaient au-dessus de la plaine au centre de laquelle surgissait, irréelle, la chapelle en ruine. L’italienne s’abîma quelques secondes dans la contemplation de cette fantasmagorie qui, de cauchemardesque, prenait une teinte mélancolique au crépuscule du jour. Pas étonnant que Cornelio s’y soit trouvé comme chez lui.

Chacun s’étant restauré on chargea de nouveau les montures avec le butin de la veille et les maigres possession de chacun, puis on se mit en route en direction de Dax. Isadora menant le cheval de trait confisqué hier soir et Ed le sien, elle confia Pouilleux aux bons soins de la Petite Fée.

- Tiens bellissima ! Je te confie Pouilleux. Il est aussi vilain qu’intelligent. Sa robe jaunâtre vire à l’orange bouillasse par temps humide mais il est docile et infatigable. En guise d’assentiment l’affreux bidet découvrit deux belles rangées de dents malpropres dans un hennissement discordant.

- Mama mia… par contre il chante comme une marmite ! Ma qué, no… pas une marmite ! Comment dites-vous déjà ?... una casseruola ! Si ! Il chante comme une casserole.

- Avanti. Ce soir nous serons chez moi. Je vous présenterai mon balafré. Enfin s'il n'est pas parti courir le guilledou encore une fois...
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Rixende
Courte nuit qui venait de passer, et malgré son petit coin emménagé pour son repos, Rixende n'avait su fermer les yeux. Elle c'était contentée d'écouter tranquillement l'italienne parlait. Elle se disait alors que Ed n'avait vraiment pas de bol, il avait quitté une furie qui parlait sans cesse pour en rencontrer une deuxième qui parlait tout autant voir même plus.
A la première lueur du matin, ils étaient fin prêt à partir. Rixende eu la joie immense de ce voir confier le canasson celui là même qui lui avait collé une frayeur pas possible la veille
.

Pouilleux, le nom lui va à merveille, ose t'elle entre ses dents en direction de la dame.

Le cheval dévoile alors sa dentition ce qui eu pour effet de faire reculer Rixende d'un pas ou deux voir même trois.
Elle le fixe de loin avant que de regarder vers son ainé. Après tout si la dame le lui confiait elle ne risquait pas grand chose.
Elle se mis alors en route tenant les rênes du Pouilleux mais restant tout de même à distance on n'était jamais à l'abri d'un sabot mal placé
.

Vous aussi vous connaissez un balafré?

Voilà la première phrase digne de ce nom que Rixende dit.
Mais sans même attendre la réponse elle continue d'avancer.
Le chemin se déroula sans encombre, ils s'accordèrent une courte pose dans l'après midi à l'orée d'un bois.
A la nuit venue les premières lueurs des bougies de Dax apparurent devant eux. Il n'était plus très loin.

Rixende regarde son frère et chuchote
.

On fait quoi ici, avec eux ?

La petite troupe franchirent, sur ses mots, les remparts de Dax.
Edwald
Dax, village de Gascogne, semblait à première vue peu animé en cette nuit où les beaux jours commencent doucement à se faire sentir. Les voyageurs pénétrèrent en petit cortège, Edwald s'amusant à écouter l'accent de la Castafiora, et observant le regard rassurant sa jeune soeur toujours aussi crispée...

On fait quoi ici, avec eux ?


J'en sais rien.

Réponse peu convaincante, il se reprit immédiatement...

L'aventure Rixe .... on va voir où cette petite histoire nous mène. De toute manière Dax est non loin d'Eauze... Et puis si ça se passe mal on continuera selon nos prévisions.

Edwald continua de suivre Isadora, il avait une certaine hâte de découvrir dans quel lieu elle demeurait. Encore une certaine pointe de curiosité mal placée dirons certains, plutôt un intérêt à découvrir les différents modes de vie de tout à chacun en réalité. Le village ne ressemblait en rien à Eauze pourtant non loin de là, Ed se perdit un peu dans ses pensées, bercé par le son des sabots..

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Edwald, Brigand de Petits Sentiers.
"La pensée de la mort nous trompe; car elle nous fait oublier de vivre."
Isadora.da.vinci
Dax !
Mama mia !
Enfin…

Entrer par la petite porte.
Eviter les questions.
Remonter les rues désertes à cette heure tardive, jusqu’à l’échoppe du charpentier.
Confier les rênes de son nouveau canasson au Saint Père et escalader la vigne vierge jusqu’à la fenêtre du premier, celle de l’appartement. Ca lui rappelle des souvenirs. Pas que des bons.
Mais surtout de bons.

Toctoc discret, s’agit de pas ameuter le voisinage cette fois…
- Amore ! sono io! Apri !

Pas de réponse… Une bouffée d’angoisse la saisie et manque lui faire lâcher prise.
Santa Madona… no ! Il n’a pas encore recommencé ?...
Elle s’accroche et reprend pieds. Idiota ! Bien sur que non. Il est à son atelier. Il y est forcément.

Elle pousse un peu sur le chambranle et la fenêtre s’ouvre en grinçant. Elle se laisse glisser à l’intérieur, tâtonne pour trouver une bougie qu’elle allume à l’aide de sa pierre à briquet, puis redescend ouvrir aux autres.

L’arrière de la boutique ouvre sur un atelier dont le sol disparaît sous les copeaux blonds ou roux et dont l’air est saturé du parfum des essences travaillées ici. L’antre de sa bête donne elle-même sur un petit entrepôt auquel on accède par l’arrière cours. Du haut de l’escalier qui mène à l’appartement, l’italienne aperçoit une raie de lumière dansante sous la porte au fond de la boutique et tandis qu’elle se faufile sans bruit jusqu’à celle ouvrant sur la rue elle devine le bruit régulier du rabot. Elle l’entrouvre.

- Passez par derrière, on attachera les chevaux dans la cours et on planquera la friture dans l’entrepôt. Je fais le tour pour vous ouvrir.

Aussitôt dit…
Elle referme la porte en devanture et se dirige à pas feutrés vers celle de l’atelier et l’ouvre le plus discrètement possible, en se mordant les lèvres pour ne pas ricaner bêtement. Un imperceptible ralentissement dans la cadence du frottement de l’outil sur le fil du bois l’averti que son attaque surprise n’en est plus une… mais comme la proie semble tendre la jugulaire malgré tout, elle fonce !

- Taïaut !

Elle lui saute sur le dos, enserrant sa taille de ses jambes de criquets et l’étranglant à moitié de ses bras.

- Ciao Amore de mi cuore ! Come stai ?

Et comme il la renverse sur son établi et que ses lèvres commencent à s’égarer dans le creux de son cou elle juge bon de préciser :

- Vous avez des invités très cher… il faudrait leur ouvrir sans quoi il vont trouver notre hospitalité bien piètre.
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Grinwold
La chevauchée avait été des plus tranquilles. Pas même quelques gardes pour poser d'insidieuses questions. Rien.

Mais la prudence reste de mise, c'est donc le capuchon dressé que le cavalier est entré dans Dax voilà quelques jours, menant sa monture droit vers sa résidence. Quelques connaissances toujours fidèles approvisionnèrent le garde manger, lui évitant de mettre un pied dehors.
Les volets demeurèrent clos, ses yeux s'étant accommodés d'une obscurité qu'il savait désormais apprécier.
Quelques bonnes nuits de repos et de nombreux repas plus que copieux lui rendirent un peu d'aplomb, bienvenu alors qu'il attendait l'arrivée plus ou moins imminente de sa bella.
Les circonstances ne leur avaient pas accordé de retrouvailles digne de ce nom, aussi avait-il hâte de pouvoir à nouveau passer du temps avec elle. Dernière idée en date, soudoyer de quelques écus un gamin pour veiller les portes et l'avertir de l'entrée d'une italienne chapeautée.

En attendant, l'ancien officier en avait profité pour retrouver ses chers outils, endormis sous une couverture de poussière.
Oubliant les lucratifs outils, il se contenta de laisser courir ses ciseaux à bois sur les différentes essences que contenait encore son atelier, donnant naissances à d'harmonieuses sculptures sans utilité aucune.

Quotidien vite retrouvé, banalités civiles, rafraîchissante quiétude.
Quand un matin enfin le gamin frappa à la porte. Ils arrivaient...

Ils ?

Hum, le marmot lui avait décrit un groupuscule de quatre cavaliers, un homme, une femme, et deux autres plus jeunes. Il lui avait aussi parlé d'un poney qui virerait soi disant à l'orange. A coup sûr une illusion issue de cette fertile imagination. Le principal étant qu'il avait juré entendre la femme parler une langue étrangère, chaude et forte avec beaucoup de "a, de o et de i !"
Pas vraiment surpris, l'italienne a toujours su s'entourer.

La demi heure qui suivie confirma ses espoirs, un volet claqua à l'étage, une porte grinça derrière lui. Son geste ralentit inconsciemment, tandis qu'un sourire se dessina sur son visage. Poursuivre le travail, ne pas gâcher l'effet de surprise. C'est ce qu'il aimerait à sa place.

L'assaut est donné.
Un pas, deux pas.
Cri de guerre, l'assaillante agrippe sa victime qui en fait tomber son outil.
L'assaut semble en bonne voie, elle gagne du terrain.
Malgré tout, la résistance s'organise en un éclair et réussit à renverser la situation.
Rôles inversés, elle est dos à...l'établi.
Les voilà face à face, les regards se croisent, évaluent la valeur et la détermination du vis-à-vis.

Ni faille, ni doute.

Rien qu'une flamboyante ardeur, la réincarnation d'une étincelle jamais vraiment éteinte.
La paix est signée, les deux déposent les armes et ne tardent pas à fraterniser avec entrain.

L'accent latin roule, lui rappelle qu'elle n'est pas venue seule. Une pointe d'amertume. Encore reporté.


Mon hospitalité ne me préoccupe guère à cet instant précis...

L'immobilisme perdure quelques délicieuses secondes, juste assez pour se rendre compte à quel point elle lui avait manqué.
Un baiser sur ces lèvres dépourvues d'artifices, mais toujours aussi chaleureuses. Saveurs retrouvées qui font émerger aussitôt milles souvenirs.
Enfin, il se résout.


...Cependant, on m'a parlé d'un étrange poney qui pique ma curiosité !


Quelques pas en direction de la grande porte, qui dans les gémissements d'un battant laisse apparaître la petite troupe.

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Isadora.da.vinci
L’on ne se sent jamais si vivant que devant la mort.
Du moins était-ce ce dont elle avait voulu se persuader.
La vérité est moins funèbre.
L’on ne sent jamais si vivant qu’entre les mains de l’être aimé.

- Santa Madre di Dio sa tu che ti rendi mi pazza?... Aspetta un poco che i raggazzini siano coricati ! Vado a ricordarti perché mi si chiama l'Arpia... lui chuhote-t-elle.

Douce contrainte de sa force brute dont il sait user avec une sage parcimonie comme le révèle la délicatesse des détails et l’élégance des courbes des figures sculptées qu’elle découvre avec admiration. Petit sifflement approbateur devant une madone au visage grave et rayonnant, portant sur le désordre de l’atelier un regard ampli d’indulgence maternelle.

Puis elle le rejoint au fond de l’entrepôt, se faufile entre son immense carcasse et la porte, et entame les présentations d’usage :

- M’sieurs dames, je vous présente Grinwold de Morséac, notre aimable hôte pour la nuit.

- Grin je te présente Cornelio, Edwald et sa petite sœur Rixende. Nous avons lié connaissance sur la route à l’est de Mimizan où les deux raggazzini tentait de détrousser un marayeur à coups de lance-pierre. Quant à Cornelio, il hantait une chapelle en ruine… J’ai décidé pour le salut de mon âme de le ramener de force parmi les vivants. Je crois qu’il fait un peu peur à Rix !...


On échange des sourires polis et des coups d’oeils tantôt curieux, tantôt inquiets, mais souvent circonspects, puis on entame le déchargement des provisions et des ballots. Les animaux sont pansés puis installés pour la nuit à l’arrière de la cours. La lune est déjà haute dans le ciel étoilé lorsqu’enfin ils rallient le logement du premier étage. Isadora entourant les épaules de Rix d’un bras protecteur l’installe pour la nuit dans le lit de Grin après lui avoir fait avaler quelques tartines de fromage et un bol de soupe.

- On dormira dans l’atelier… ton établi à l’air très bien…
glisse-t-elle à Grin en refermant la porte sur la Petite Fée endormie. Ou on dormira pas. Ronronne-t-elle en posant sa joue contre sa poitrine.

De la cuisine s’élève des bruits de cuillères. Avant de joindre sa partie au concert des affamés elle s’enquiert avec une certaine gravité.

- Je suppose que tu as reçu le même message que moi ?... C’est lui qui t’approvisionne ?... J’envoie Rix et Ed là-bas dès demain matin. Ils veulent se joindre nous. Le garçon est un costaud mais elle… Je ne veux pas la savoir ici toute seule. Cornelio marche aussi, il va prendre contact avec il fratello.

Elle noue ses bras autour de son cou et niche son front soucieux dans le creux de son épaule, se haussant le plus possible sur la pointe des pieds.

- Crois-tu que nous serons enfin tranquilles après ça ?... Oh et puis basta ! Je meurs de faim !... Je suis toujours angoissée quand j’ai l’estomac vide.

- Hola messieurs j’espère que vous nous en avez laisser un peu ? Je ne suis pas certaine que Cornelio soit suffisamment au point pour la multiplication de pains. Pas encore…


La nuit fût courte, une fois encore. On dîna en bavardant, on rit même un peu des blagues plus ou moins salaces de l’italienne qui faisait du rire un talisman contre le mauvais œil. Elle était chez elle, elle était près de lui. Autour de la table les visages se détendaient un peu. Pourquoi aurait-elle perdu son temps à craindre une mort qui la prendrait tôt ou tard ? Tant qu’il y aurait en Gascogne des hommes de conviction, de droiture et d’honneur. Des êtres de courage et d’action, alors il y aurait de l’espoir.

Et elle continuerait de se battre pour que triomphe cet espoir…
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Edwald
Une nuit passée entre rêves et réveils....

La nuit fut longue et courte à la fois. Ayant remercié de nombreuses fois leur hôte pour l'accueil irréprochable de l'étrange résidant, il s'allongea aux cotés de sa soeur, l'oreille dressée, pour la petite nuit qui se profilait à eux. Les regards échangés au cours du dîner étaient équivoques, tantôt plein d'admiration pour ce couple qui représentait si bien ce qu'il attendait d'une femme, l'on pouvait clairement discerner dans le regard d'Ed quelques inquiétudes quant à la suite des évènements...

Les yeux fermés Ed se prenait, une fois n'est pas coutume, à rêvasser et à repenser à ces années passées. C'est ainsi que son sommeil en fut troubler par divers rêves ....


~*~ Songes Paresseux ~*~

Une clairière en milieu de forêt dans laquelle l'on entend que le bruit des quelques animaux présents, le bruissement des feuilles se fait plus présent qu'à l'habitude, sans doute une attention décuplée par l'envie de profiter de cet instant, de cette toile tendue entre deux arbres où le Ed se plait à dandiner de gauche à droite, brindille à la bouche.

Qu'il fait bon s'y reposer, s'y détendre, dans une température si idéale qu'on ne ressent ni chaleur ni fraicheur, être bien et se sentir bien.

Ed se leva d'un bond et grimpa dans une arbre avec l' habilité d'un écureuil, une dextérité peu commune.

Du haut de son perchoir il observa au loin des troupes armées en rang d'oignons, dur retour à une sorte de réalité, et réveil qui s'en suit avec une petite suée..


~*~ Songes d'épouvante ~*~

Une grotte sombre, Ed y avance suivit de Rixende, leur torche n'y émet qu'une faible lueur, si faible.... L'humidité présente fait monter comme une odeur de moisi aux deux nez retroussés.

Un bruit sourd au fond de la grotte, suivit d'un souffle chaud apportant une effluve putride et balayant les deux explorateurs..


ED !! S'écrit Rixende...

Une main tendue vers sa soeur, vite saisie, les deux corps continuent leur avancée coûte que coûte...

BRAHOUMMMMMMMMMMMMMMMMMMMMMMMM ...

Nouveau bruit sourd suivi d'un cri...

AAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAH.

Ce cri n'était pas inconnu du frère et de la soeur, ils se regardent, tournent à nouveau la torche en direction du bruit et entendirent un objet venir en leur direction, par des petits bruits sourds, comme si une balle de soule arrivait vers eux...

Ed et Rixe pointent la torche en avant, comme pour attiser une lueur qui n'en reste pas moins si faible...

L'objet arrive vers eux, Ed n'eut que le temps de le bloquer du pied avant de baisser les yeux. Une tête... décharnée, celle de Suniva. Putréfiée, les vers blancs gigotaient à la place des yeux, la texture rose est devenue verte et noir, drôle de contraste, drôle de découpe.

Nouveau réveil, nouvelle suée un peu plus forte cette fois...


~*~ Songes Amoureux ~*~

Un regard d'ange. Ses yeux noisettes étaient doucement bridés, surtout lorsqu'un léger éclat de soleil venait à l'éblouir. Son sourire timide apportait une pointe de tendresse à son visage. Sa chevelure châtain clair était terminée par une légère queue de cheval un peu désordonnée, on pouvait en sentir la douceur sans même la toucher.

La jeune femme avait allure de battante, celle d'une sportive dotée du physique qui en découle. Des épaules assez large pour une dame, le ventre plat et fin, une poitrine légère mais dont l'on devine la fermeté.

Le reste de son corps ne faisait que confirmer la soudaine envie que ressentait le brigand. Svelte, puissante, il l'aimait mais ne la connaissait aucunement. Une si belle femme, paraissant pourtant si timide, la beauté qu'elle dégageait ne la rendait pas hautaine ou sûre d'elle, un brin de charme supplémentaire, s'il en fallait un..

Coup de cœur anodin, vision folle sans lendemain, Edwald avala difficilement sa salive, et poursuivit son chemin. Comment ? avec une cicatrice telle que la sienne, un physique commun, comment une si belle oeuvre pourrait ne serait ce que se sentir attirée par lui..

Nouveau réveil.... pas de suée... mais un sentiment étrange en lui. Déprimant, comme un manque pesant et pressant.

Edwald ne ferma plus les yeux de la nuit. Il y avait pire ennemi que le cauchemar ou l'horreur, l'amour était bel et bien le sentiment le plus affaiblissant.

Au petit matin...

Rixe ?

Sa soeur remuait en son sommeil...

Rixe c'est l'heure. On bouge.

Le frère et la soeur saluèrent leurs hôtes, Edwald remercia une nouvelle fois la castaphiora comme il se doit...

A trés bientôt j'espère Isadora. Et merci pour tout encore ! tu nous apportes les quelques épices qui nous manquaient.

Rixende et Edwald prirent la route pour Mont de Marsan. Ed restait plutôt calme, les yeux un peu cernés. La nuit non contente de l'avoir hantée poursuivait son oeuvre en occupant ses pensées....

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Edwald, Brigand de Petits Sentiers.
"La pensée de la mort nous trompe; car elle nous fait oublier de vivre."
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