Leea
Leea, jeune, insouciante, aventureuse et peste comme son ami aimait l'appeler, était aux aguets aux portes de la ville. Elle s'ennuyait mortellement depuis que l'armée s'était arrêtée à Nakatsu, elle avait même pensé s'enfuir de l'armée cette nuit. Mais Leea est une bonne soldate et fidèle aussi. Depuis des lunes, elle avait abandonné son amoureux à la ville de Kiyosu. La p'tite peste ne savait même pas quand elle le retrouverait, ni même s'il l'attendait encore.
Quand une ombre se fit voir, certains soldats la reconnu et accouru pour la mettre en pièce, Leea criait sa joie de voir de l'action enfin. Elle encourageait ses coéquipiers de guerre avec une voix forte et musicale, ainsi qu'avec ses bras qui gesticulaient dans tous les sens.
Elle ne connaissait pas la personne qui se faisait tabasser, mais si l'armée l'attaquait c'est qu'il y avait une raison. Tout à coup, la petite cessa de gesticuler, elle se dit: "pourquoi ne pas prendre part à l'escarmouche?" Elle se jeta dans la mêlée et frappait sur tout ce qui bougeait.
Leea fut arrêtée par un soldat qui l'avait agrippé par le collet et la soulevait du sol. Elle se débattait encore, car une fois dans le feu de l'action la jeune soldate n'était plus arrêtable. Une fois qu'elle compris que la bataille était fini que le général était devant le corps meurtri, elle n'avait plus de choix que de mettre ses jambes et ses bras au repos.
Une fois qu'elle avait cessé de gigoter le soldat la déposa par terre, puis elle s'avança vers son général.
Celui-ci lui lança un regard noir, Leea voulait disparaitre à cet instant, elle fondait sur place.
Toi, cours au domaine Ashikaga, tu y feras demander Yatsuko, notre meilleure soigneuse, et vite!
Leea eu une hésitation du à la peur.
Si cette jeune femme meurt avant que n'arrive Yatsuko, je t'étripe moi-même!
Puis à ses autres mots, elle déguerpit en vitesse. Ses talons tourna dans la bonne direction, ses jambes commencèrent à courir très, très rapidement, ses bras suivaient la cadence, son souffle devint court.
Personne n'avait jamais parlé comme ça à la peste et elle n'avait jamais obéit aussi rapidement à un ordre. Tout ce qui comptait pour la jeune fille était de trouver cette Yatsuko avant de se faire étriper.
Elle courut jusqu'au domaine sans même se retourner et sans réfléchir à ce qu'elle faisait.
Leea
On lui avait dit qu'elle pourrait trouver la soigneuse Yatsuko à ce bureau, aussitôt elle se hâta vers ce lieu. Devant la porte elle tentait de reprendre son souffle en souhaitant que la dite femme soit présente.
À bout d'haleine, Leea s'inclina devant Yatsuko avant de cracher quelques mots.
Venir
général...
femme blessée
moi morte
Elle s'agenouilla, mains au sol et visage face au plancher. Leea essayait tant bien que mal de reprendre une respiration normal.
En relevant les yeux, elle vit que la soigneuse était toujours là. Surement qu'elle ne comprenait pas que sa vie était en jeu dans cette histoire.
Faut venir voir le général au plus vite avant qu'il ne me tue.
Elle se releva et se concentra sur ses paroles.
On a blessé une femme mortellement, venez la sauver afin de sauver ma vie.
Cette fois la dame se dépêcherait sans doute, deux vies à sauver pour une soigneuse, ce n'est pas rien. Leea se surpris à taper du pied en attendant que l'infirmière soit prête à courir derrière.
Leea
Je vous suis.
Ca y est le temps est enfin venu, elle était prête à la suivre. Vrai que dans la tête de la peste, ca sonnait : "Ma vie est en danger, vous n'auriez pas pu faire plus vite."
Mais les seules paroles qui sortirent fut plutôt:" Le temps est compté, faut faire vite."
La petite soldate commença à se hâter dans les corridor jusqu'à la sortie, entrainant avec elle, la soigneuse.
Sur la route vers les portes de la ville, la jeune fille se mit à courir, jetant une fois de temps à autres un regard derrière elle s'assurant que Yatsuko la suive.
Leea esquiva des charrettes qui allaient au marché local, des habitants, des poules qui jonchèrent le sol, puis sa tête se tourna par dessus son épaule droite, cherchant des yeux celle qu'elle se devait de ramener près de son lieutenant.
Sans réflexe, l'insouciante femme se retrouva sur le dos, assommée par un poteau qui soutenait une grande toile et qui servait à couper le froid d'un pauvre marchand ambulant. Un mal de tête assourdissant ainsi qu'une vision brouillée dérangea la peste de son repos surement mérité. D'un bond, elle se redressa et sans même se secouer continua sa course folle afin de sauver sa vie.
Arrivée aux cotés du lieutenant, la peste s'arrêta sec, se penchant vers légèrement l'avant, prenant appuie sur ses genoux, regardant le sol, et respirant rapidement. Ca y est sa mission est enfin terminée, mais est-ce dans un délais acceptable pour son supérieur.
--Kitsuro
Jolie troupe. Le début de quelque chose. Pas assez massive, pourtant, pour empêcher le lâche et gras messager qu'était Kitsuro de s'approcher et d'indigner l'escorte du général avec l'effroyable odeur de sueur qu'il apportait avec lui. C'est qu'il en avait avalées, du lieues, afin d'effectuer la besogne confiée par le Rustre ! Un papier souillé par sa crasse en main, il joua des coudes pour se frayer un chemin jusqu'au destinataire de ce petit mot d'amour :
Citation:Guidel,
Les nouvelles vont vites à propos de ta bavure, et le tribunal t'attend. Ton héroïsme aux éclats vaniteux t'a poussé à commettre l'erreur qui te fera jeter dans les geôles. Parole de Lézard.
Akire, dit l'Honorable Procureur.
Avec un sourire des plus laids, le molosse se permit de partager l'humour que lui procurait une telle annonce. S'était pas privé de lire ce qu'il transportait, ouais. D'une voix grossière, il combla son entourage avec une haleine pas fraîche, quelques mots non-articulés se faisant entendre alors qu'une vague de postillons s'échappait de sa dentition incomplète :
" J'lui réponds quoi, hé ? T'vas t'barrer, hein ? C'est c'que j'ferais, moi. Vrai que t'es dans la merde. C't'un bon bout de femme que t'as rossé, m'est avis. "
Kazuhiro_guidel
Le général hocha la tête avec bienveillance en voyant revenir la soldate accompagnée de ladite Yatsuko. Il leur laissa champ libre et ne les encombra pas de protocole inutile, au contraire il se sentait bien impuissant à préserver cette vie.
Un oiseau de mauvais augure se présenta à lui, et il ne put réprimer un froncement de nez au dégoût que lui inspirait cet être.
Il lut le message, n'entendant que distraitement la remarque désobligeante du malodorant personnage. "-Et il sait lire en plus?-"
Il songea un instant à faire prendre une douche forcée à ce pourceau mais n'en fit rien, il se retira un instant pour griffonner un message.
Citation:Procureur-san,
Sachez que nul n'est au-dessus des lois, qu'il fut général ou Lézard.
Cependant, ce n'est pas parce que vos rackets et vos pillages vous ont permis, à vous et les vôtres, de financer plusieurs campagnes pour vous permettre aujourd'hui d'être procureur que tous vos pêchés passés ont été effacés. Aujourd'hui Amaterasu a payé pour ses crimes et demain ce sera votre tour.
J'assume entièrement la responsabilité de mes actes et vous attends de pied ferme. Vous savez où me trouver.
Ashikaga no Kazuhiro Guidel, général d'Oda, serviteur du peuple.
Délivre ça à ton maître, chien puant. Rien de plus. Pas d'acte de colère insensé, pas un regret, il avait agi selon sa conscience et ne souffrirait pas que l'un de ses soldats paie pour lui, seul cela importait vraiment._________________
Général d'Oda - Samuraï Daisho Ashikaga
Leea
Toujours aux cotés de son général, Leea attendait un signe. Soit son exécution par les mains de son chef, soit son congé serait sonné. La petite peste reprenait son souffle peu à peu.
Un hochement de tête de la part de son général et en la p'tite se retira non loin de son supérieur. Elle repensa à la bataille, ce qu'elle avait eu du plaisir à prendre part à l'escarmouche, mais comme elle s'en voulait d'avoir pris avantage d'un combat déjà gagné à l'avance. Peu importe, la jeune aventurière n'avait fait que son devoir.
Quand le corps de la dite serpent fut transporté dans une tente, Leea suivit le cortège et s'installa près de l'entré. Elle sentait le besoin de rester dans les parages au cas où la mort viendrait chercher la blessé, ce qu'elle ne souhaitait pas, en vu des conséquences promises par son général.
je t'étripe moi-même!
Ces mots raisonnaient dans sa tête sans cesse.
La jeune soldate avait une peur terrible de la mort depuis le regard noir de son supérieur. Elle se touchait régulièrement le cou et secouait la tête à chaque fois. Des images d'étouffement hantaient ses pensées.
Se faisant interpeller, Leea se leva d'un bond et rapidement rejoignit Yatsuko dans la tente. Après un examen visuel et rapide, la peste du aider l'infirmière dans les soins de la blessé. Elle en avait des hauts de coeur, un dédain se voyait sur son visage et des frissons parcouraient son corps. Elle n'était pas faite pour soigner, mais surement que cela faisait parti de sa conséquence pour avoir pris part à la tuerie.
Regard et signe de tête, suffisait pour que Leea comprenne qu'il était enfin temps pour elle de quitter la tente. Elle retourna s'assoir à la même place, non loin de l'entré de la tente et respirait profondément l'air frais du soir. Au moment où la p'tite commençait à se perdre dans ses pensés, la soigneuse lui ordonna d'aller chercher du bouillon. C'est en ronchonnant qu'elle se dépêcha d'obéir.
Non, mais j'suis pas une servante, j'suis une soldate, une guerrière, une aventureuse au pire une peste, mais certainement pas la bonne de service et en plus pour une lézard. Pfff! que le monde est mal fait!
Croisant le regard du général, Leea les mains pleines, s'inclina légèrement après avoir ravalé son marmonage.
De retour dans la tente où le corps inerte de la femme reposait, elle déposa les bouillons sur une table et en ressortit la tête basse et sans dire un mot. La soldate vint pour se rassoir près de la tente et changea d'idée, elle opta pour aller rejoindre les troupes dans une tente plus lointaine.