--Pilar.
Elle sétait faite discrète tout lété, jouant les lézards sur les plages du Languedoc où elle avait espéré y voir Mathias. Dernière missive en date, il était à Montpellier, mais le temps quelle y arrive, plus personne. Bien sûr, comme elle bougeait beaucoup, il navait plus su où la contacter. Ne sinquiétant pas plus que ça de ne pas lavoir trouvé, elle avait passé lété au soleil, volant sa nourriture comme à son habitude.
Grace aux leçons de Roland, elle sétait énormément perfectionnée dans lart du pickpocket et de la furtivité. Le truc des grelots sur le mannequin lui avait permis dévoluer dans cet art rapidement. Elle se souviendrait toute sa vie du jour de sa rencontre avec lui et de la raclé mémorable quelle avait reçu quand il sétait aperçu quelle lui avait fait les poches. Après une course effréné dans les rues de Vendôme, il lavait finalement coincé dans une ruelle bouché et elle navait pas réussit à lui filer entre les pattes.
Après lui avoir fichu une trouille de tous les diables, elle sétait rendu compte que finalement, il avait un grand cur. Il lui avait promis dêtre toujours là pour elle Mais son besoin de liberté avait très vite repris le dessus et elle était partie un soir, comme ça sans prévenir, emmenant Guizmo avec elle. Adieu la Touraine, Adieu Vendôme, Adieu Roland
En voulant retourner sur Macon, sa ville natale en Bourgogne, elle saperçu que Guizmo, un petit singe chétif quelle avait sauvé dun dresseur de cirque, était malade. Malgré tout les soins quelle avait pu lui donner, il ne résista pas Cest donc le cur déchirer par la perte de son compagnon et ami, quelle arriva à Tonnerre où elle fit la connaissance de Pertacus, un jeune noble denvirons dix ans son ainé. Grace à lui, elle retrouva bien vite le sourire et elle fit la connaissance de plein de monde et en particulier Mindy Elle séclaffa en repensant à dents de lapin, comme elle aimait surnommer la jolie jeune femme blonde, pour la faire enrager.
Pertacus était issue dune famille noble. Les Montbazon de Navailles, et malgré son tout jeune âge, il désirait devenir père et avait émis le souhait de ladopter. Sur le coup, elle en avait été très flattée. Elle lavait suivit dans son domaine et y vivait comme une petite princesse gâté pourri, faisant vivre les 400 coups à dents de lapin quelle adorait. Mais comme pour Roland, son besoin de liberté était revenu et un soir, elle sétait éclipsé sans laisser le moindre mot dexplications
Tout en marchant, elle était perdue dans ses pensées. Comme les beaux jours étaient terminés dans le sud et quil ny avait plus grand-chose à faire, elle décida donc daller dans une ville beaucoup peuplé. Elle fixa la barre très haute, puisquelle se dirigeait tout simplement vers la grande capitale du Royaume. Elle ny avait jamais mis les pieds, mais cette perspective lui plaisait. Là-bas, elle devrait pouvoir samuser un peu et satisfaire les fourmis qui lui démangeaient les doigts depuis un certain temps et qui sait, peut-être retrouverait-elle Mathias là-bas
Le voyage avait été long, mais elle était enfin arrivée. A priori, elle nétait pas dans les bas quartiers. Pas dodeur putride et les rues était propres. Pour ne pas trop se faire remarquer, elle épousseta ses vêtements qui étaient plutôt de très bonne qualité et pour cause, puisque cétait Pertacus qui les lui avait donné. Tous sauf les braies quelle avait chipé sur une corde à linge. Pas très élégant pour une fille les braies, mais tellement plus pratique que tout un tas de froufrou, quand il fallait détaler comme un lapin pour ne pas se faire attraper.
Elle trainait ses galoches, les mains dans les poches, sans trop savoir où elle allait, observant simplement. Au détour dune rue, elle entendit des voix qui attirèrent son attention. Une dentre elle lui était familière. Elle sarrêta et chercha autour delle jusqu'à ce quelle le voit. Un grand sourire safficha sur son petit minois encore enfantin. Cétait Pertacus quelle venait de voir. Il était avec dautres personnes, mais cétait bien lui. Elle se mit à courir pour les rattraper, mais ils entrèrent dans une boutique.
Elle ralentit le pas et colla son visage sur une fenêtre, plaquant ses deux mains en visièrent au niveau de ses yeux pour mieux voir ce quil se passait à lintérieur. Elle écarquilla les yeux en voyant le monde dans la boutique. De quoi sagissait-il ? Elle leva les yeux sur lenseigne, mais comme elle ne connaissait pas le symbole, elle nen sut pas plus. Petit haussement de ses frêles épaules. Après tout, elle sen moquait. Celui qui aurait dû être son père adoptif était là et elle comptait bien lui dire bonjour.
Elle mit la main sur la poignée de la porte et pour ne pas perdre son habitude, louvrit tout doucement, à tel point que la clochette ne teinta pas. Elle louvrit suffisamment pour quelle puisse se faufiler et la referma tout aussi doucement. Elle sapprocha ensuite de son ami et glissa sa petite main dans la sienne, relevant son regard océan sur lui accompagné dun immense sourire Ne pensant à aucun moment quil pouvait être fâché contre elle pour ne pas lui avoir donné de nouvelles durant tout ce temps
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