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Hommage druidique à Mumia

[Rp] - If I only could, make deal with gods : Goodbye Mumia

La_renarde
[Quiberon : Duché du Vannetais, crépuscule]

It doesn’t hurt me, do you want to feel how it feels? Do you want to know that it doesn't hurt me?

Ça ne me fait pas mal, tu veux savoir ce que l’on ressent ? Tu veux que je te montre que ça ne me fait pas mal ? Si je pouvais passer un accord avec Elle, je la persuaderai que l’on échange nos places, je viendrai à bout de ce chemin, je viendrais à bout de cet obstacle, si seulement je pouvais…

Mes mains sont pleines des larmes que je n’ai pas versé, ma gorge est sèche des cris que je n’ai pas poussé, la nouvelle est tombée comme une feuille morte sur un lac lisse. L’onde concentrique, légère, éphémère, qui s’étiole en s’éloignant de l’épicentre pour finalement disparaitre de la surface. Mon image est troublée quelques secondes, des rides se creusent sur ce miroir d’illusions, et l’onde disparait, l’image est nette et mon visage est redevenu impassible.

Sur la colline, les vents eux aussi se sont tus, par respect, par tristesse. La silhouette que je suis, retient le capuchon duquel quelques mèches folles s’échappent et fouettent mon visage. Sur les places publiques plusieurs affiches placardées.

Citation:

Ce 15 avril sera célébré à Quiberon une cérémonie druidique en l’honneur du regretté Mumia ex Duc du Wened. A tous ceux qui l’aimaient, qui l’aiment encore, vous serez les bienvenus.


Matelot sur sa vigie, phare dans la nuit, désormais j’attends. Si seulement je pouvais, j’échangerai nos places…

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(Bannière en reconstruction)
Ambre_
" Tout dit dans l'infini quelque chose à quelqu'un ;
Une pensée emplit le tumulte suprême,
Dieu n'a pas fait un bruit sans y mêler le verbe
Tout, comme toi, gémit, ou chante comme moi ;
Tout parle ? Ecoute bien. C'est que vents, ondes, flammes,
Arbres, rochers, tout vit ! Tout est plein d'âmes " Victor Hugo


Citation:
Ce 15 avril sera célébré à Quiberon une cérémonie druidique en l’honneur du regretté Mumia ex Duc du Wened. A tous ceux qui l’aimaient, qui l’aiment encore, vous serez les bienvenus.


Elle était officiellement cette fois Danvezenn de l'ordre des druides, et le palet que sa grâce Chimera lui a donné, elle l'avait mis autour de son cou précieusement, le bois transpercé d'un lacet fin en cuir et se balançait à chaque pas, tandis que les petits pieds de la rousse, enserrés dans des chausses neuves en cuir, parcouraient le sentier qui la mène en haut de la colline.

Elle n'était ni amante du roux, ni amie de longue date, pour ainsi dire, de leurs discussions déliées chaque soir à Brest pendant qu'il y séjournait elle n'a vu de lui que respect, qu'amabilité celle là même qu'il réserve aux hommes autant qu'à elle.
Ce fut essentiel pour la rousse autrement jamais elle n'aurait accordé son amitié, si l'approche du duc roux prêtait ne serait ce qu'un instant à confusion.

La raison de sa présence était outre l'hommage qu'elle lui a rendu, outre le fait que toutes les fêtes druidiques l'interpellent maintenant qu'elle appartient à l'ordre, outre cette amitié profonde quoique récente qui les a lié, elle était là par reconnaissance..c'est lui qui a éclairé sa vocation lui faisant se rendre compte de l'évidence même, la mettant en contact avec dame Lastree, puis avec sa grâce Chimera, et de leurs entretiens avec cette dernière, une soif de savoir est née, grandiose, énorme, grottesque presque, piquant à vif la curiosité de la rousse envers chaque chose qui l'entoure, jusqu'à l'infime grain de sable, écoutant, s'imprégnant de l'âme des choses.

Arrivée tout en hauteur, une silhouette debout, dressée, mèches rousses qui battent un front fier, une dame qui semble de ses traits, de cette assurance qu'elle dégage une grande dame aux yeux d'Ambre, elle avait une sensibilité telle qu'elle sentait les gens plus qu'elle ne les connaissait, elle sentait une partie de ce qu'ils dégagent, de ce qu'il reflètent, parfois même de ce qu'ils cachent ou essayent de cacher, malgré elle souvent, sans le vouloir, elle se perdait dans les dédales d'âmes torturées, témoin muet de beautés intrinsèques souvent mal polies, mais ô combien grandioses, donnant le vertige à celui qui s'y égare, et rencontrée souvent devant des âmes simples.
Mumia avait la noblesse d'une âme simple d'ailleurs, le lui avait elle dit? elle en doute, la vie écourtée l'a arraché prématurément à ceux qui l'aimaient et l'appréciaient.

Ses pas silencieux l'amènent vers la dame rousse qu'elle n'avait encore jamais croisé, pupilles dilatées et brillantes qui cherchent les siennes, et y découvre une tristesse infinie à vous couper le souffle, si bien qu'Ambre baisse les yeux un instant par pudeur avant d'articuler d'une voix étouffée, chuchotante presque qu'elle seule pouvait entendre :


-Je m'appelle Ambre et je viens célébrer à votre appel le départ du roux, emporté par l'Ankou..je fus une amie, une simple amie, je lui dois pour ainsi dire de faire partie de l'ordre des druides depuis très peu..

Les yeux moins évasifs s'ancrent dans ceux de La Renarde, pour qu'elle y lise méli-mélo sincérité, amitié et dévotion, au druidisme et au roux. reconnaissance enfin pour elle d'avoir organisé l’évènement.



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La_renarde
Regard perdu vers l'horizon elle attendait sans vraiment attendre. Il était plus difficile de commencer qu'elle ne l'aurait imaginé mais pour rien au monde elle n'aurait voulu qu'un autre soit à cet instant à sa place. Elle avait elle aussi, égoïstement, envie de croire qu'elle avait pu partager un peu de l'intimité de cet homme qu'elle avait tant chéri sans trop le lui dire. Qu'elle avait occupé dans son cœur une place toute particulière.

Elle lui en avait tellement voulu de partir sans se retourner de recommencer une vie ailleurs sans elle, sans Chimera, sans personne. Comme s'il reniait une partie de ce qu'avait été son existence, qu'il tournait une page pour en entamer une autre, une autre dans laquelle elle n'était pas. Elle aurait voulu toujours sauvegarder les apparences, continuer de l'idéaliser d'en faire le père qu'elle n'avait jamais eu, cet homme jovial et gai. Tout cela lui suffisait. C'était son monde, sa famille et quand il est parti tout fut éclaté, ruiné, détruit, consumé. Elle était alors devenu insupportable pour son entourage et pour elle-même au point de se haïr comme rarement. Tout ce en quoi elle croyait avait disparu et pourtant... pourtant il lui était impossible d'orienter sa colère vers lui quand bien même elle s'y essayait. Elle se souvenait de ce qu'elle avait pu dire à cette Ober et même encore aujourd'hui elle n'arrivait pas à le regretter. Elle lui avait tout pardonné, ses écarts, son départ, d'être tout simplement un homme comme les autres avec ses défauts et ses faiblesses. Comment pouvait-il en être autrement ? Elle aussi était faible et elle ne pouvait se résoudre à le perde, mais elle l'avait pourtant perdu, il était mort.

Mais la vérité c'est qu'elle ne l'avait peut-être finalement jamais comprit. Elle qui se targuait bien souvent de sonder les gens, d'être capable de les pousser dans leur retranchement pour les amener à dire réellement tout le fond de leur pensée. Elle qui se croyait capable de déceler derrière les mots, les rictus, les plis des visages la vérité, leurs vérités, avait peut-être littéralement échoué avec lui. Elle n'avait pas vu, ou n'avait pas voulu voir sa détresse, elle avait été une amie bien médiocre, si seulement elle avait su peut-être serait-il encore en vie. Alors oui pour rien au monde elle n'aurait échangé sa place a cette instant. Elle lui devait cet hommage, elle se devait de lui demander pardon.

Puis au loin une silhouette dans la pénombre croissante. Cette femme qu'elle avait plus ou moins déjà croisé et dont on lui avait rapporté le désir de devenir druide. Quand elle fut à son niveau et qu'elle se présenta un mince sourire se dessina sur les lèvres de la rovelaine. Il n'était ni sympathique ni malfaisant, il était vide. Une simple action des zygomatiques, sans chaleur ni sentiment.


- Je sais qui vous êtes oui. Nous avions hâte de faire votre connaissance... Il aurait été préférable que cela se fasse en d'autres circonstances.

Le silence s'installa un moment avant qu'elle ne se décide à le briser.

- Je suis Lallie ap Maëlweg, connue sous le sobriquet de "La Renarde".
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(Bannière en reconstruction)
Esmylady
Tréguier... Elle y était née, il y était né... Il était là quand elle était arrivée dans ce village qu'elle n'avait jamais quitté...

Les parties de rigolade en taverne, les boulasses, elle se rappelait de tous ces moments vécus entre ceux qui maintenant s'appelaient "les vioques", "vieille branche", des sobriquets qui les faisaient rire...

Puis la colère l'avait prise quand elle avait appris son départ de Breizh. Quelle mouche l'avait piqué ?

Même s'il ne se voyait qu'à l'occasion, ils étaient amis... Et voilà, qu'il tirait sa révérence... Et la colère, là encore, l'avait submergée, de celle qui tirent les larmes de perdre les amis...

Elle lui rendit donc une dernière visite...

Elle croisa deux dames dont l'ancienne duchesse, les salua et repartie... une nouvelle page était tournée...
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